Tag Archives: antifascisme

États-Unis : les cinq de Tinley Park

Pourquoi vous devriez soutenir les Cinq du Parc Tinley …

Cinq personnes de l’Indiana ont été arrêtées en mai 2012 à Tinley Park, en banlieue de Chicago. Elles sont accusées d’avoir perturbé, avec marteaux et matraques, une réunion de divers groupes prônant  la suprématie de la race blanche. Les prétendues «victimes» composées de membres du Mouvement national-socialiste, du Ku Klux Klan, Troisième position américaine, le Conseil des citoyens conservateurs, et d’autres groupes fascistes se rencontraient pour un rassemblement Midwest White Pride et pour discuter de stratégie économique.

Au lendemain des arrestations, des messages sur les sites web des “suprémacistes blancs” contenaient des menaces de vengeance sur  les accusés et leurs familles. Des personnes totalement étrangères aux personnes arrêtées ont également été ciblées. Les personnes qui suivent le compte Twitter publiant des mises à jour sur les personnes arrêtées, des personnes qui s’identifient comme anti-racistes sur Facebook, et d’autres avaient leurs renseignements personnels publiés sur les sites fascistes. Des attaques et des menaces contre les membres de la famille et des amis ont été faites.

Ceux qui se sont réunis à Tinley Park ne sont pas simplement des gens qui ont des opinions racistes, ils sont organisés, ce sont des fascistes actifs qui ne voudraient rien de mieux que de voir mourir toutes les personnes de couleur et les blancs qui sont solidaires avec elles. Les racistes ne sont pas les seuls à calomnier les inculpés en se faisant passer pour ce qu’ils ne sont pas, la presse à propos de l’affaire a largement fait preuve de sympathie envers les organisateurs fascistes.

Les médias disent que nous avons tous droit à notre liberté d’expression en Amérique, même si certains ne sont pas d’accord, que les racistes devraient être libres de s’organiser, de dire des choses horribles sur les gens de couleur, et de former des milices fascistes, tant que ça reste légal. Alors qu’ils diabolisent les militants antifascistes, ils font à peine mention des meurtres perpétrés par les mêmes groupes qui défendent la liberté d’expression. Ils affirment que prendre les mesures personnels  pour s’opposer au racisme est une erreur, que nul autre que la police et les tribunaux ont le droit de le faire, et que les antifascistes qui attaquent les racistes (comme les 5 du Parc Tinley ) sont aussi mauvais que leurs ennemis.

Le mouvement des droits civiques aurait-il été aussi dynamique et efficace sans le travail de Malcolm X ou des Black Panthers, qui ont agi directement pour l’autonomie et la sécurité des personnes noires ? Pensez-vous que si quelqu’un dit ou fait quelque chose de raciste, vous devriez garder le silence, ne rien faire, et que garder confiance envers les autorités (Institutions fondamentalement racistes tels que la police et les tribunaux) résoudra le problème ? Pensez-vous que que les personnes blanches n’ont aucune responsabilité personnelle pour s’opposer au racisme, en dépit de la façon dont ils bénéficient du  passé, et actuel  racisme structurel ? Pensez-vous que les gens qui ont combattu les nazis dans la Seconde Guerre mondiale, la résistance de la communauté juive à Varsovie ou la résistance française, étaient tout aussi mauvais que les nazis ? C’est ce que cet argument implique alors que ces groupes ont également pris des mesures qui n’ont pas été sanctionnées par la loi.

Soutenir les Cinq du Parc Tinley ne doit pas signifier que vous soutenez la violence, il s’agit de prendre position contre le racisme et le fascisme. Nous devons nous opposer à ceux qui promeuvent activement des programmes racistes, sexistes et homophobes. Si vous avez une critique sur la façon dont cette action a été menée, utilisez cette critique pour formuler votre propre plan d’action contre le racisme, plutôt que de simplement vous plaindre de ce que les autres ont fait.

Au début de l’année 2013, les cinq ont accepté une négociation de plaidoyer, et ont reçu des peines de prison allant de 3 et demi à 6 ans chacun.

Maintenant, plus que jamais, ils ont besoin de votre soutien sous toutes ses formes: lettres, dons de livres et argent qui doit être utilisé pour aider à soutenir leurs familles pendant qu’ils sont incarcérés. Vous pouvez aussi montrer votre solidarité avec les cinq en parlant de leur cas autour de vous, et en distribuant des flyers, des affiches, et d’autres publications. Mais le plus important, faites quelque chose ! Que nous rencontrions des “suprémacistes blancs” dans la rue, voyons le racisme dans notre vie quotidienne, ou faisons face au racisme institutionnel qui façonne notre société, nous pouvons choisir de le combattre, en utilisant tous les moyens que nous trouvons personnellement appropriés.

collaboration du Chat Noir Émeutier   –  source

Grèce: actions antifascistes récentes

Le 26 Avril 2013, des compagnons ont tenu leur troisième manif à moto antifasciste à Kavala :

Dans la ville d’Igoumenitsa, des néo-nazis menacent régulièrement avec des armes, et mettent des drapeaux de leur parti pour répandre leur poison dans la communauté locale. Le 8 mai, un drapeau d’Aube dorée a été arraché par des antifascistes, qui ont pris le soin de le brûler, et ont également envoyé leurs salutations combattantes aux antifascistes à Agrinio.

Le 3 Avril 2013 à midi dans le centre d’Agrinio, deux membres d’Aube Dorée, Spyros Floroskoufis et Giorgos Koutroubas ont attaqué un antifasciste de 17 ans en utilisant une matraque télescopique et une planche de bois avec des clous.

Le 7 mai à l’hôpital d’Agrinio quelques camarades sont tombés sur Floroskoufis, un voyou de la branche locale d’Aube dorée, et ils ont immédiatement attaqué ce fasciste qui a déjà perpétré de nombreuses attaques racistes et paramilitaires dans la région. À environ une dizaine cette nuit, le député d’Aube Dorée Konstantinos Barbarousis avec son fusil à la main, ainsi que Floroskoufis Spyros et au moins quatre autres brutes ont pris d’assaut des restaurants, bars et cafés de la ville à la recherche d’antifascistes. Après avoir avoir perturbé et terrifié les gens qui se trouvaient dans les magasins à ce moment-là, ils sont allés au parc municipal, où ils ont commencé à chercher avec des lampes dans l’obscurité. On raconte que pendant un moment les fascistes étaient accompagnés par la police à motos Dias et une jeep de la police des unités de prévention du crime Opke. Tout cela s’est passé bien que tout le monde soit au courant dans cette ville plutôt petite, alors qu’un rassemblement spontané d’environ 100 antifascistes et des jeunes avait lieu ailleurs, sur la place principale de Dimadi.

igoumenitsa

Le 8 mai, en réponse à l’intimidation des bâtards d’Aube dorée, près de 150 antifascistes ont organisé une manifestation nocturne dans les rues principales d’Agrinio, tenant une banderole qui disait «le fasciste Barbarousis est armé et terrorise les gens» et scandant des slogans.

collaboration du Chat Noir Émeutier

Madrid, Espagne : Compte rendu de la contre-manifestation à Chueca du 1er mai

http://youtu.be/UKGP2G6dQ3k

nazi-cops

ss

Le 1er mai à 18 heures, diverses organisations fascistes, toutes plus pourries les unes que les autres, ont appelé à une manifestation au départ du Tribunal, zone centrale de Madrid, très près de Chueca.

Le même jour à 17 heures, un rassemblement antifasciste a été prévu Place de Chueca. L’appel a été lancé quelques jours auparavant et sans savoir qui y répondra.

Bien avant 17 heures, à Chueca, un large déploiement policier se met en place, de ce fait, le rassemblement fut dès son commencement, conditionné. La stratégie adoptée pour se faire, paraît claire : épuiser les manifestant.e.s et les maintenir à cet endroit jusqu’à ce que se termine la manifestation fasciste. Mais les cris, la bonne humeur, la résistance et la dignité ne faiblissent pas et les camarades, qui durant deux heures furent encerclé.e.s par la police, restèrent uni.e.s et combattant. Aux alentours du rassemblement, divers groupes essayent de rejoindre la place en vain, perdant leur temps et ceux des fascistes. De ce que nous savons, il y a eu deux rencontres avec des nazis perdu.e.s. La première, quand deux d’entre eux arrivant en retard à leur rassemblement, furent aperçus rue Fuencarral (une rue piétonne, très commerciale et pleine de gens et de policier.e.s) courant les 200 mètres pour fuir un groupe d’antifascistes, et qui eurent le malheur de tomber nez à nez avec un autre groupe plus bas. Un des nazis a reçu un coup au visage par un casque que lui proposa gentiment un des camarades présent. Ils ont été sauvés par une patrouille de police qui passait pas là, mais voir un nazi demander protection à un flic, alors qu’il a un patch A.C.A.B sur sa veste, ça n’a pas de prix. La deuxième rencontre a eu lieu avec le nazi qui apparaît sur les photos (ou qui disparaît, parce qu’il se fond avec ceux qui sont en bleu). Il a eu une bonne frayeur et bien sûr, il a été sauvé par la fourgonnette antiémeute. Comme on peut le voir sur les photos, la fraternisation a bien eu lieu. À peine la porte s’est-elle ouverte pour laisser descendre les policiers qu’il était déjà monté dedans …

Où est le nazi?

donde

Quand tout.e.s ceux/celles qui étaient au rassemblement à Chueca quittèrent la place après avoir été fouillés, fichés et photographiés pour la plupart, ils/elles rejoignirent les autres groupes, qui étaient tenus à l’écart. Ils se dirigèrent vers le Tribunal où se produisit une altercation avec la police et où deux camarades étaient retenus. Vu qu’apparemment ils allaient être mis en détention, les gens ont barricadé la rue et ont lancé des pierres sorties d’un container destiné à la construction.
La police a violemment chargé les manifestants. Ils ont tiré au flash-ball et arrêté une personne dont nous ne savons pas si elle faisait partie ou non du groupe de manifestants. Les deux camarades détenus ont été relâchés plus tard mais d’autres arrestations eurent lieu Place Jacinto Benavente, très loin du lieu de l’altercation et beaucoup plus tard.

Au total il y aura eu quatre arrestations lors de  la manifestation antifasciste. Ils sont restés deux nuit en cellule, et ont été relâchés le vendredi 3 mai, après être passés devant le procureur (au moins un des compagnons a eu des conditions restrictives dans l’attente d’un procès).

Solidarité avec les détenu.e.s
Contre le système démocratique ou fasciste. Pour l’anarchie.

source : le chat noir emeutier, traduit de l’espagnol par la voz de la libertad

Heraklion, Crète : Affrontements au corps-à-corps entre des antifascistes et des néo-nazis

heraklion-crete
(quelques trophées du combat avec les brutes d’Aube Dorée)

Dans l’après-midi du 15 janvier 2013, des antifascistes ont affronté un groupe nazi du parti Chrissi Avgi/Aube Dorée dans la ville d’Heraklion en Crète.

Environ 30 fascistes distribuaient leurs tracts pour la seconde fois dans une des avenues de la ville. Un groupe d’environ 60 antifascistes ont attaqué les nazis qui portaient des casques et étaient munis de bâtons avec le drapeau national. Les nazis ont couru paniqué après cinq minutes d’affrontement. C’est seulement quand les fascistes ont battu en retraite que deux escouades anti-émeutes sont intervenues et ont tenté de chasser les contre-protestataires (comme d’habitude les flics et les fascistes se sont coordonnés entre-eux bien avant). Après l’assaut de la police qui a usé de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes, les infâmes nazis ont commencé à jeter des pierres aux compagnons de loin et ont pressé les flics de poursuivre les antifascistes.

Plus de cinq nazis ont été blessé et ont eu besoin de points de suture tandis qu’ils ont aussi reçu des contusions et des côtes cassées. Dans le même temps, trois antifascistes ont été blessé par les pierres et ont eu besoin de se faire recoudre. Les nazis et contre-protestataires ont fini dans le même hôpital qui était de garde, où deux escouades anti-émeutes ont fait à nouveau acte de présence afin de sécuriser les membres d’Aube Dorée.alors que des solidaires attendaient que les antifascistes blessés quittent l’hôpital, ils ont crevé les pneus de quatre voitures dehors appartenant à des nazis.

http://www.youtube.com/watch?v=n2NRCwvi2W0

À partir de maintenant, chaque tentative des fascistes de diffuser leurs matériaux sera suivie par les flics, ambulances, points de suture, crâné fracassés, etc. Plus d’actions antifascistes vont suivre, voire mieux la prochaine fois.

Salutations fraternelles aux antifascistes dans les villes d’Agrinio, Patras, Volos et du monde entier.

LONGUE VIE À L’ANTIFASCISME COMBATIF !

Grèce : Présentation de la Ligue Antifa d’Athènes

SONY DSC

À l’âge du marchandisage et de l’exploitation complète du football, des équipes-entreprises et des salaires excessifs et provocateurs, des matchs truqués et du dopage, de la répression continuelle et des contrôles hors et dans les terrains, de l’interdiction des déplacements de fans invités et de la montée du fascisme dans les stades… Nous décidons en tant que groupe de personnes qui aiment le sport en général, d’organiser un championnat de football qui sera l’accomplissement du besoin pour nous tous de faire de l’exercice et non pour le profit financier, pour la rencontre et non la compétition, qui sera organisé par nous tous – pour nous tous. Une ligue alternative de football dans les quartiers d’Athènes qui renversera le modèle du football d’aujourd’hui, une ligue à caractère antifasciste sans distinctions, référent, tarif obligatoire, mentalité des prix, avec le but de non pas seulement l’exercice et de divertissement, mais aussi de la promotion de la lutte antifasciste.

Nous pensons qu’il est temps de réaliser nos idées, sans qu’elles restent seulement dans les paroles. Pour passer à l’action, créer les fondations du football que nous aimons. Nous ne pensons pas que de cette façon nous changerons le monde, mais nous espérons et nous sommes confiants qu’à travers les actes alternatifs auto-organisés nous ferons un grand pas en avant et nous provoquerons l’activation de la société.

Ainsi, nous invitons quiconque qui aime le vrai football – le football spectaculaire de rue, non-relié à la détermination – et veut soutenir le mouvement, de nous contacter et s’inscrire avec son équipe à  antifaleague[at]espiv.net. De cette manière, la 1ère ligue ANTIFA 5×5 deviendra une réalité à Athènes depuis le début du Nouvel An. Notre but est qu’il y ait autant d’équipes que de quartiers d’Athènes, afin d’apporter non seulement un intérêt plus grand à la rencontre mais aussi de la couleur et de la variété dans le tournoi.

CONTRE LE FOOTBALL MODERNE

Source

Athènes : Attaque à la bombe contre des bureaux de Chrissi Avgi/Aube Dorée

Revendication pour l’explosion de la bombe posée au siège du local du parti nationaliste à Aspropyrgos dans les premières heures du 4 décembre 2012 :

Le Front Antifasciste/Fédération Anarchiste Informelle (FAI) revendique la responsabilité de la pose d’un dispositif explosif dans le bâtiment abritant les bureaux régionaux d’Attique de l’Ouest d’Aube Dorée, dans la banlieue d’Aspropyrgos, au kilomètre 17 de la route nationale Athènes-Corinthe. Les caractéristiques particulières de l’emplacement (c’est une zone où il n’y a quasiment pas de circulation, en particulier la nuit) nous a donné l’avantage de poser l’engin explosif sans avoir à faire un appel téléphonique d’avertissement – qui aurait pu inciter les flics à désactiver le dispositif d’horlogerie que nous avons utilisé, afin de protéger les bureaux de leurs collaborateurs et amis, les chrissavgites/partisans d’Aube Dorée.

Par ailleurs, les compagnons qui ont déclenché l’engin explosif avaient vérifié le périmètre de la zone avant l’attaque, de sorte qu’aucun passant lambda ne soit blessé.  Il n’était pas dans notre intention de porter préjudice à l’atelier d’enseignes situé au rez-de-chaussée, car notre objectif était exclusivement de viser les bureaux d’Aube Dorée situés au premier étage. Mais soyons clairs, que ceux qui tolèrent d’être logés dans le même bâtiment que des fascistes sont responsables d’amener  le problème sur leur palier. Par conséquent, nous leur recommandons de demander à être indemnisés par leurs ignominieux voisins néo-nazis.

Nous avons choisi de frapper les bureaux de l’Aube Dorée parce que nous croyons que, quand il s’agit des fascistes, il faut frapper le premier et ne pas attendre qu’ils fassent le premier pas. Nous n’allons pas nous asseoir et attendre et ne rien faire en attendant que le serpent soit tué. Nous refusons d’accepter la passivité des dénonciations publiques, ainsi que le rôle des victimes éternelles qui ne peuvent  pas trouver les tripes de s’opposer ouvertement aux fascistes. Nous détestons l’hypocrisie humanitaire et la respectabilité professionnelle des hommes politiques et des journalistes qui diabolisent Aube Dorée afin de consacrer la démocratie de la démagogie. Nous avons la rage contre le recours systématique à la légalité ainsi que le ridicule plaidoyer selon lequel « Aube Dorée devrait être interdit ».

Pour nous, il n’est même pas une question qu’Aube Dorée soit interdit mais qu’il devrait être anéanti. C’est alors seulement qu’Elias Kasidiaris – ce gamin maniéré avec ses milliers de tics nerveux [sic] – comprendra qu’il fait une énorme erreur quand il affirme [en tant que porte-parole du parti] que « ni les bombes, ni les balles ne peuvent arrêter Aube Dorée ». En outre, de grandes paroles n’ont jamais aidé quiconque.

Bien sûr, nous sommes conscients qu’aujourd’hui, en dehors de quelques dizaines de tas de viande aux crânes rasés avec une cacahuète à la place du cerveau, Aube Dorée possède une structure de parti organisé (ce qui implique aussi le financement public de millions d’euros) et une assise populaire encrée dans une partie de la société. Nous sommes également conscients du fait que tout le monde parmi les milliers de personnes qui ont votés pour eux ne sont pas des néo-nazis. Leur corps électoral est la mosaïque pittoresque d’une foule réactionnaire, composée de fossiles tels que les partisans de la monarchie et/ou de la dictature, de jeunes gens lâches subjugués par le mode de vie militariste des partisans d’Aube Dorée, de démocrates déçus éblouis par la surface brillante et le populisme redresseur de tord, de nouveaux pauvres dont les fantasmes nationalistes sont le seul bien qui leur reste, de petits-bourgeois apeurés qui ont projeté le sujet de leur mort financière sur les étrangers et l’ont transformé en haine, et de dizaines d’autres graves caricatures sociales qui tentent de compenser leur misère et lâcheté en adoptant l’attitude pseudo-machiste d’Aube Dorée.

La majeure partie de ces électeurs ne sont pas des néo-nazis, mais cela ne signifie pas qu’ils sont innocents. Ils sont juste la queue du serpent. Bien sûr, il n’y a pas d’immunité pour eux, mais la tête vient en première.

Très souvent, Aube Dorée utilise une rhétorique anti-système afin de garder intacte cette queue. L’aube dorée anti-système est l’Aube Dorée qui reçoit des fonds publics, qui est dirigée par un membre du service de renseignement K.Y.P (c’est à dire Michaloliakos Nikolaos qui était dans la masse salariale officielle de l’agence grecque de renseignement dans ses premiers temps), qui se compose de bandits, qui mouchardent sur leurs propres anciens sbires – comme dans le cas de Haris Kousoumvris [qui a été dénoncée par la racaille nazie après la publication d’un livre sous le titre « La démolition du mythe de l’Aube Dorée »] – et fait ses affaires avec la police par des vas-et-viens de renseignements au sujet de leurs nouvelles recrues, afin qu’ils puissent faire une cartographie de la « scène de l’extrême-droite ». C’est également un fait notoire que le parti Aube Dorée, au-delà des escarmouches avec les flics mises en scène, est en excellents termes avec les forces de répression, puisqu’elle tire de la police une grande partie de ses électeurs. Ainsi, ayant les flics pour les couvrir, ils font leurs rondes en toute impunité, paradant leur machisme à coups de pied dans les cartons vides que les vendeurs ambulants immigrés utilisent ou en poignardant d’autres…

Dans un antipode apparent, les bouffons professionnels de la gauche essaient de traiter la question des immigrés en diffusant l’éclat magique de « l’humanitarisme ». Cependant, s’occuper des réfugiés ne peut faire disparaître la scélératesse. Il ne peut y avoir aucune excuse pour quiconque viole (que cette personne soit « grecque » ou « immigrée »), ni aucune pitié pour ceux qui ligotent, bâillonnent et torturent d’autres personnes pour leur voler de l’argent au lieu d’aller dévaliser une banque. Donc, tout conservatisme  et accélération sociale du fascisme est, en fait, augmenté par la rhétorique de la défense des gauchistes et des anarchistes, telle qu’elle est exprimée dans de vagues généralisations « innocentantes » comme le slogan « nous sommes tous des immigrés ».

L’ethnicité et la diversité ne peuvent être ni un critère de culpabilité, ni une présomption d’innocence. Toute personne doit être appréciée sur la base de ses choix et de ses actions, et non sur des motifs de race ou de couleur de peau.

Aujourd’hui, les membres d’Aube Dorée et leurs partisans se réfugient dans la lâcheté du patriotisme. C’est le moment de la cohésion contre la peur. Le Front Antifasciste/Fédération Anarchiste Informelle se bat contre le régime de la peur. Rompant avec les plates-formes bureaucratiques, de la défense, nous passons à l’attaque. Nous n’attendons rien ni personne. Il n’y a pas d’excuses. Il est temps de mettre fin à la passivité et au défaitisme. Nous attaquons les fascistes par tous les moyens – tabassages, couteaux, tournevis, incendies, attaque à la bombe et balles.

Nous sommes des cartographes anticipant les mouvements des partisans d’Aube Dorée, nous leurs tendons des embuscades, nous les rouons de coups de poings et de pieds, nous brûlons leurs motos, et nous les « privons par-là » de leurs prétendues intimidations. Mieux vaut en jeter quelques-uns d’entre eux vers le sol maintenant, avant qu’ils commencent à croire qu’ils peuvent lever la tête pour de bon. Cela ne requière aucune spécialisation militariste ; cela ne requière que la conscience, le courage et la détermination… Il n’y a aussi pas besoin de lycophilia (amitié factice) ou d’aucun aventurisme pour l’appât du gain opportuniste au sein des alliances éphémères « contre la menace fasciste » qui mettraient en évidence l’Aube Dorée en tant que contrepoids de la démocratie, acquittant ainsi la dictature parlementaire de tous ses crimes.

Cependant, le fascisme le plus dangereux n’est pas celui des crânes rasés pittoresques d’Aube Dorée, mais le genre de fascisme qui n’est pas visible pour tout le monde, le fascisme qui se cache derrière les politesses de velours du totalitarisme démocratique, le fascisme statutaire des patrons, des multinationales, des tribunaux, des prisons, de l’armée, de la police, de la connaissance stérile de l’école, de l’église, des lois, des publicités, du contrôle de la vie quotidienne, de l’ennui et de la solitude qui règnent dans les camps de concentration modernes que sont les métropoles. Autant ils peuvent se cacher derrière un mur d’uniformes et d’armes à feu, tous ces tyrans de notre vie seront toujours dans la ligne de mire du Front Antifasciste/Fédération Anarchiste Informelle.

L’attaque contre Aube Dorée est aussi (quoique prématurément, avant les dates annoncées) un salut et une participation active à l’appel que la Fraction Anti-Civilisation du Front de Libération de la Terre (FAI) a fait en perpétrant un double attentat à la bombe au Mexique en invitant à une semaine d’action directe internationale pour notre frère anarchiste Mario López, qui est emprisonné là-bas.

Salutations fraternelles à tous nos frères et sœurs qui font de la Fédération Anarchiste Informelle une réalité…

Que notre insurrection pour la liberté mette le feu à nos cœurs.

PENSEZ EN RÉVOLUTIONNAIRES – AGISSEZ DE FAÇON OFFENSIVE

Front Antifasciste/Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI-FRI)

PS : Nous envoyons également notre salut complice à tout un chacun qui attaque les fascistes, de Veria à Patras, et de la Crète et Agrinio à Xanthi. Chacun des coups contre les partisans d’Aube Dorée et la destruction de leurs bureaux font partie du front antifasciste. Le fascisme ne pourra vraiment être détruit que par des actes, non par des mots…

Source

Madrid : Rassemblement antifasciste contre Aube Dorée

Le 18 novembre, à 11h00 du matin, Nick VH, responsable des Relations Extérieures pour le parti grec nazi Aube Dorée, va donner une conférence à l’Hôtel Madrid Centro. Aube Dorée est un parti nazi dont l’action est complétement autorisé par la police et l’État, vu qu’il forme une partie du système politique grec et qu’il a gagné assez de sièges aux élections pour être représenté dans le parlement, avec tout ce que cela implique (impunité totale et légitimité pour agir de toutes les manières, tout comme un soutien politique et financier pour développer leur campagnes, discours et actions).

L’un de ses membres à l’intention de venir à Madrid pour donner une lecture de son parti et depuis le mouvement antifascite de Madrid nous avons lancé une alerte antifasciste et appelé les gens à aller leur faire face et les choper. Nous ne leur permettrons pas de mener cette action à Madrid, ou du moins pas normalement. Faisons en sorte qu’il soit clair qu’ils ne sont pas les bienvenus ici.

Le 18 novembre, à 11h00 devant l’Hôtel Madrid Centro (16, rue Mauricio Legendre).

ORGANISE-TOI, VIENT ET DIFFUSE !
MADRID ANTIFASCISTE MAINTENANT ET TOUJOURS !

Sources : 1 et 2

Agrinio, Grèce : Émeute suite à l’ouverture d’un office d’Aube Dorée

Des centaines d’antifascistes se sont révoltés dans la ville d’Agrinio tandis que la police venue de toute la Grèce protège le nouvel office d’Aube Dorée

Agrinio, une ville de taille moyenne de juste 100.000 habitants a vu les émeutes les plus violentes de son histoire dans l’après-midi du 18 novembre. Alors que le parti nazi Aube Dorée a officiellement ouvert un office dans la ville, juste en face du commissariat local, des centaines de flics et de membres d’Aube Dorée sont arrivés des villes voisines (Amaliada, Corinthe mais aussi d’Athènes, à environ 280 km).

Au même moment, les antifascistes locaux sont descendus dans la rue, manifestant et provoquant des émeutes contre la présence nazie. Au moins 20 antifascistes ont été arrêtés par la police (au minimum 2 d’entre eux sont arrêtés et sous le coup d’accusations) et alors que nous écrivons (22.00, GMT+2) les émeutes continuent.

Sources : 1 et 2

Athènes : Manifestation à moto antifasciste et anti-étatique en solidarité avec ceux poursuivis pour la patrouille antifasciste

La guerre de classe fait rage… Du côté de la souveraineté, consolidant le totalitarisme contemporain.

Dans les mesures sur le travail et avec l’attaque prédatrice du capital causant l’appauvrissement rapide de la société et l’établissement de zones économiques spéciales.

Les troupes d’assaut “anti-systémiques, ces cannes fascistes de la démocratie appliquent leur “résistance” supposée sur les corps des déshérités et les parias du rêve capitaliste.

Cette guerre s’exhibe quotidiennement dans les centres de rétention, dans les opérations “Xenios Zeus”, dans les pogroms et les tortures dans les commissariats.

PAS UN PAS EN ARRIÈRE
TOUT CONTINUE

15 NOVEMBRE 2012, 18H00
POLYTECHNIQUE, À LA GRILLE DANS STOURNARI

Patrouille antifasciste

Volos, Grèce : Tous dans la rue pour écraser les fascistes !

Dans l’après-midi du 6 octobre, une manifestation antifasciste s’est tenue dans la ville de Volos, dans le centre de la Grèce. Au début, les gens qui se sont rassemblés sur la place Agios Nikolaos, où la manif’ était appelée, n’était pas plus de 300 mais bientôt ce nombre fut multiplié, atteignant les 900 manifestants antifascistes. Au même moment, les nazis d’Aube Dorée (Chrissi Avgi) ont appelé à un rassemblement devant leur quartier général officieux. Malgré le fait qu’ils avaient le soutien de néo-nazis des villes voisines dans la périphérie de la Thessalie, ce misérable meeting ne comptait pas plus d’une centaine de personnes. Tout comme les para-étatiques, les flics étaient inquiets, ces derniers ont donc mobilisé des voitures de police et des escouades des villes voisines pour protéger les sympathisants d’Aube Dorée, en plus de tous les flics à moto des Dias et en civil de Volos.

Peu de temps après, des escouades anti-émeutes ont encerclé la place Agios Nikolaos afin de révéler  leurs intentions, mais le groupe antifasciste ne s’est pas laissé intimider. La marche a débuté d’une manière combative, est descendue par la rue Dimitriados où se sont déroulées de petits affrontements, avec des gaz lacrymogènes lancés par les flics qui ont tenté sans résultat de diviser en deux le gros bloc de manifestants. La marche a continué dans la rue Iasonos et est passée par l’Université, où une assemblée s’est tenue. Il doit aussi être reporté qu’avant la manif’ quelques compagnons ont éclaté un néo-nazi.

Cette manifestation du 6 octobre mise de côté, une autre action antifasciste s’est tenue le 10 octobre, quand environ 50 compagnons ont mené une intervention dans le centre de Volos, collant des affiches et distribuant des matériaux de contre-information, en plus de crier des slogans. Pendant leur intervention, ils sont aussi passés devant le quartier général officieux d’Aube Dorée et sont restés là pendant environ 15 minutes, forçant ainsi le chef local de la police à y aller avec l’unité Dias. Les compagnons sont restés sur leur position pendant encore 5 minutes, avant de partir et mener leur action en criant fort le besoin d’écraser les fascistes et faire disparaître le nationalisme.

PAS UN SEUL MILLIMÈTRE DANS LES RUES POUR LES ENNEMIS DE LA LIBERTÉ !

Athènes : Tract contre la répression par l’assemblée populaire ouverte de Peristeri

“Si nous ne résistons pas dans chaque quartier, nos villes deviendront des prisons modernes”

20 octobre

NOUS NE POUVONS NI ÊTRE BAILLONNÉS NI TERRORISÉS

Le mercredi 26 septembre, jour de grève générale, des milliers de personnes ont protesté contre les dures mesures anti-travail à venir qui amèneront encore plus de pauvreté dans nos vies.

Tôt le matin, de nombreuses forces de police ont attaqué, sans aucun pré-incident, les pré-rassemblements des assemblées de quartier d’Aghios Dimitrios (Brachami), Vyronas–Kaisariani–Pagkrati et Zografou, empêchant leur participation à la manifestation pour la grève dans le centre-ville et détenant des dizaines de personnes. Plus spécifiquement, les gens de Zografou ont été emmerdés, chassés et battus par les forces répressives qui ont répandu la terreur dans le quartier. Un total de 20 interpellations ont été faites à Zografou seulement, dont 12 se sont transformées en arrestations, mineurs compris (des lycéens).

Dans la manifestation pour la grève, les forces répressives ont sauvagement battu des manifestants, tiré bien trop de gaz lacrymogène et fait un total de 129 interpellations et 22 arrestations, mettant ainsi en œuvre le plan -bien connu et orchestré- de dispersion de la foule.

Le même après-midi, des dizaines de personnes se sont rassemblées sur la place Gardenias à Zografou où, sans provocation, elles ont été harcelées par des unités de police motorisées, DELTA, et des escouades anti-émeutes, MAT.

La répression d’État a continué ensuite avec une série d’efforts afin d’empêcher toute activité militante au sein du mouvement antagoniste.

Le 30 septembre, lors d’une manifestation antifasciste à moto dans le centre d’Athènes, des unités motorisées de la police DELTA ont attaqué et battu plusieurs combattants. Le résultat a été l’arrestation de 15 antifascistes (hommes et femmes) qui ont été torturés pendant leur détention et relâchés sous caution, accusés de crimes.

Le 1er octobre, lors d’un rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon, ceux qui y participaient ont été chassés et battus par la police dans les alentours. 25 sympathisants ont été interpellés dont 4 ont été accusés et détenus dans le quartier général de la police.

Au même moment, de nombreux lycées en Grèce, qui étaient occupés par les élèves, ont été attaqués par les autorités. En particulier, le 2 octobre, des flics en civil et en uniforme ont envahi la cour du 1er lycée public de Holargos et n’ont pas hésité à insulter et blesser des lycéens dans un essai de briser l’occupation.

Le 4 octobre, des ouvriers des chantiers navals qui n’ont pas été payés depuis 6 mois [qui luttent de plus contre la mise en place d’une rotation du travail dans les chantiers navals Skaramaga] sont entrés en force dans le Pentagone (quartier général du Ministère grec de la Défense) afin de réclamer leurs salaires impayés. Ils ont été la cible d’une répression féroce avec des gaz lacrymogènes et des affrontements au corps-à-corps. Les escouades anti-émeutes ont procédé à 107 interpellations et 12 arrestations.

Le même jour (4/10), lors d’un autre rassemblement de solidarité au tribunal Evelpidon pour les 15 antifascistes arrêté-e-s (lors de la manif à moto du 30/9), la police anti-émeute -MAT- a exercé une répression brutale avec pour résultat plusieurs sympathisants blessés.

Dans les premières heures du 8 octobre, alors que le centre de systèmes informatifs de la Compagnie Publique d’Électricité (DEH) était occupé par des employés affiliés au syndicat d’ouvriers GENOP–DEH, 18 personnes ont été arrêtées.

Au matin de la même journée (8/10), pendant une protestation des travailleurs de l’hôpital psychiatrique Dromokaiteio, la police a arrêté trois membres du conseil du syndicat.

Le 9 octobre, l’État a fait une démonstration de tolérance zéro, bannissant les manifestations et les rassemblements d’individus dans le centre d’Athènes, utilisant des snipers et des hélicoptères de la police, un état de fait qui ne peut que nous rappeler le régime de la Junte. Des militants ont été interpellés/transferts au comico depuis chez eux et des collectifs entiers ont été pris en otage sur le lieu de leur rassemblement. La foule rassemblée, dans le centre-ville, a été dispersée et battue par les escouades des MAT et les équipes motorisées DELTA et DIAS. Il y a eu un total de 217 interpellations et 24 arrestations.

Le jeudi 18 octobre, jour de grève générale, les unités répressives ont procédé à un usage excessif de violence et une utilisation massive de gaz et de grenades assourdissantes. Le résultat de ce déchaînement : des manifestants ont été sérieusement blessés, 107 personnes interpellées et 7 manifestants arretés, faisant face à des accusations. Pendant la marche pour la grève, un manifestant a perdu la vie; c’était un docker, chômeur depuis 2006 et il marchait dans le bloc du PAME.

En 23 jours, ont été faites un total de 585 interpellations et 105 arrestations.

Une fois de plus, les mécanismes de répression ont épuisé leur comportement vindicatif, pour que cela serve de leçon à quiconque résiste et se bat, en accusant tellement de gens de crimes -même pour avoir un simple masque chirurgical- et en publiant des photos et des détails personnels [des manifestants arrêtés] dans les médias du régime.

• LES LUTTES SOCIALES NE PEUVENT ÊTRE EMPRISONNÉES OU CRIMINALISÉES
• PAS DE POURSUITES CONTRE LES COMBATTANTS ARRÊTÉS
• LA RÉSISTANCE COLLECTIVE EST NOTRE FORCE
• LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME

ASSEMBLÉE POPULAIRE OUVERTE DE PERISTERI
Chaque lundi et jeudi sur la place Dimarchiou à 20h00

Athènes : Deuxième texte des 15 antifascistes arrêtés

Voici le deuxième texte (publié le 18 octobre 2012) des 15 antifascistes arrêtés pendant la patrouille antifasciste à moto,  le 30/9.

“Aujourd’hui l’État a déclaré la guerre civile; ceux que les couteaux des fascistes ne tuent pas, sont envoyés en prison par les décisions de justice de la junte.

Nous appelons ceux qui luttent et qui ressentent que DIGNITÉ, SOLIDARITÉ, ÉGALITÉ ET LIBERTÉ ne sont pas des mots vides de sens mais une façon de vivre, à prendre conscience du moment historique que nous vivons et à agir en conséquence.

LES IDÉES ne peuvent être réprimées, ni emprisonnées.

Les 15 arrêté-e-s antifascistes.”

Ces derniers temps les indices se multiplient de plus en plus pour prouver que les faux-semblants de démocratie que l’Etat utilise commencent à devenir tant troubles que flous. Le choix de l’attaque répressive sur tous les fronts non seulement contre ceux qui choisissent le chemin de l’affrontement direct mais aussi contre ceux qui demandent simplement l’évident, montre que nous ne pouvons en rien parler comme nous le faisions il y a 5, 10 ou plus d’années encore. La crise économique continuelle qui pousse de plus en plus de personnes dans la misère et la pauvreté alors que le cannibalisme social se renforce, la violence au sein d’une même classe et la montée du fascisme montrent une effervescence sociale dont personne n’est en mesure de dire avec certitude où elle mènera et dans quelle condition. Continue reading Athènes : Deuxième texte des 15 antifascistes arrêtés

Athènes : Mise à jour sur les arrestations lors de la grève générale du 18/10

19 octobre

Pendant les procédures du tribunal de vendredi, les sept manifestants arrêtés (toujours en détention provisoire) ont été emmené au tribunal d’Evelpidon, “escorté” par les flics du quartier général de la police. Alors qu’ils attendaient dans le bureau du procureur près de leurs proches et avocats, la mère de l’un des arrêtés voulu embrasser son fils. Cependant, une fliquette du bureau du procureur a immédiatement poussé la mère, arguant qu’aucun contact physique n’est permis.

Quand le fils a protesté, un des gardes hommes du quartier général de la police l’a réprimandé. L’arrêté a encore protesté, plus énervé, et le même flic a sorti son flingue, l’agitant de manière menaçante dans sa direction ! Toutes les personnes présentes n’ont plus fait un geste à la vue de l’arme. Néanmoins les arrêtés ont commencé d’eux-mêmes à gueuler de rage, ensemble avec des avocats de la défense qui a durement réprimandé le garde, avant d’entrer dans le bureau du procureur pour porter plainte formellement contre la conduite du flic. Le procureur était, ce qui n’est pas surprenant, ennuyé par la remarque de l’avocat et n’a complètement pas tenu compte de l’incident.

Un autre rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (bâtiment n° 9) est appelé pour le lundi matin, le 22 octobre, à 11h00, quand les sept arrêtés comparaîtront devant un magistrat en charge d’examiner les dossiers (alias l’interrogateur). Il doit être mis en avant qu’au moins cinq d’entre-eux sont menacés d’être accusés de crimes.

Tous les sept arrêtés ont été ramené au quartier général de la police où ils seront enfermés jusqu’à lundi. Il est d’une grande importance que les gens qui ont participé à la manifestation pour la grève du 18/10 envoient à imc-athens-editorial[at]lists.indymedia.org toutes photos, vidéos ou matériels audio qui peut se révéler utile pour leur défense légale.

Plus d’informations (en grec) ici : 1 et 2

Grèce : Nouvelles de la grève générale du 18 Octobre

Nous sommes toujours des traitres face à l’unité nationale

Toutes les heures sont GMT+2

22.30 Le nombre total de manifestants arrêtés lors de la grève générale par la police à Athènes est de 103.

Sept arrestations se sont transformées plus tard en détentions. Parmi les arrêtés, un manifestant a eu le nez cassé parce qu’il a été assailli par des assassins en uniformes plus tôt dans la manif, il était donc dans un besoin urgent de soins médicaux. Ils ont été mis en détention provisoire au quartier général de la police (cinq d’entre eux pour des crimes, deux pour des délits).

Un rassemblement a été appelé pour le vendredi 19 octobre à 12.30 au tribunal d’Evelpidon (bâtiment n° 16) pour la solidarité factuelle avec les sept arrêtés qui paraîtront devant le procureur public demain.

Couverture photo de la mobilisation à Athènes.

18.50 Environ 30 compagnons ont appelé à ce que plus de soutiens les rejoignent pour un rassemblement de solidarité devant le quartier général de la police sur l’avenue Alexandras afin d’exiger la libération immédiate de tous les arrêtés.

18.00 À Exarchia, dans la rue Zoodochou Pigis, des barricades sont enflammées à nouveau.

17.50 Plus de 100 arrestations ont été conduites à Athènes (le nombre de manifestants arrêtés qui feront peut être face à des accusations est encore inconnu).

17.20 Plus tôt, dans le centre d’Athènes, au moins deux flics en civil ont été débusqué par des manifestants et ont reçu un “traitement spécial”.

17.00 Trikala : Après la manif’ pour la grève, des enseignants du public et des sympathisants sont allés au département de la préfecture pour protester spécifiquement contre le chef local de l’éducation secondaire qui entend arriver à un accord sur les partenariats des écoles de l’aire et des coupes futures dans le secteur de l’éducation. Continue reading Grèce : Nouvelles de la grève générale du 18 Octobre

Grèce : La guerre antifasciste fait rage dans la ville de Patras ; quatre compagnons arrêtés et menacés d’être accusés de crime

COMPRENEZ BIEN LE FASCISME – IL NE MOURRA PAS SEUL ; ÉCRASEZ-LE

Le matin du lundi 1er octobre a été le théâtre d’une autre opération policière sous le nom “Xenios Zeus” contre les immigrés et les réfugiés, cette fois-ci dans le port de la ville de Patras. Il y avait une forte présence policière dans la ville depuis la veille, incluant des unités anti-émeute d’Athènes et d’autres villes, ainsi que l’inspecteur général de la police du sud de la Grèce.

Des anarchistes et sympathisants se sont rassemblés dans le squat Parartima, dans le centre-ville, essayant de tenir un espace ouvert de résistance et d’accueil pour les immigrés persécutés, alors qu’ils menaient aussi des actions contre-informatives contre le pogrom raciste en cours. Une assemblée dans la soirée pour la coordination des actions a été tenue dans le squat ; à ce moment-là, les compagnons de Patras faisaient état de centaines de détentions d’immigrés, avec des papiers ou non.

Des anarchistes et d’autres antifascistes ont réalisé des actions de solidarité contre la chasse aux immigrés et réfugiés, telle une manifestation à moto, des rassemblements avec sono sur les places, des distributions de tracts dans les marchés à ciel ouvert, avec la création d’un espace d’accueil dans le squat Parartima pour tous les résistants persécutés. Au même moment, ils ont appelé à une large manifestation.

Le 2 octobre (autre source en grec), quelques 350 compagnons sont descendus dans les rues de Patras pour une marche dans l’après-midi qui a duré plus de deux heures, passant par plusieurs quartiers. On pouvait lire sur la banderole principale “Contre l’opération fasciste Xenios Zeus – Solidarité avec les immigrés” et les slogans chantés incluaient : “Pauvreté, misère, cannibalisme ; c’est la crise et le capitalisme”.
Le 4 octobre, le texte qui suit fut publié (en grec) par plusieurs immigrés à l’occasion des événements en cours à Patras (et partout ailleurs) :

“Nous sommes un groupe d’immigrés qui a décidé d’écrire ce texte comme message aux Grecs et ainsi appeler à la solidarité face aux problèmes auxquels nous faisons face. Nous avons laissé nos patries pour de nombreuses raisons différentes, telles des guerres, la pauvreté, l’oppression, le fascisme. Nous sommes venus ici avec le désir de voyager vers l’Europe, ayant des rêves pour le futur.

En Grèce, en crise, nous faisons l’expérience du chômage et nous n’avons pas de papiers qui nous permettraient de travailler de manière légale. Nous n’avons pas ce qui est nécessaire pour vivre, tel de la nourriture, des soins médicaux, des abris. La légitimité du parti fasciste et le fait que chaque jour ils deviennent plus nombreux, posent des problèmes dans nos vies. Nous sommes attaqués par des policiers qui sont aussi des fascistes. Même les immigrés qui obtiennent la carte rouge (permis de séjour temporaire pour les demandeurs d’asile) ne peuvent exercer leur droits. Les droits de l’homme ne sont pas respectés et de nombreux immigrés perdent la vie en tentant de passer les frontières ou en restant dans les rues. Nous savons bien que, autant que le fascisme existe en Grèce, il y a aussi de bonnes personnes qui savent ce qu’est la vie humaine.

Aujourd’hui, maintenant, l’État applique l’opération “Xenios Zeus” ici, à Patras. Derrière cette opération policière – qui ramasse les immigrés en un rien de temps dans de larges opérations répressives – 300 immigrés ont été attrapés hier et emmenés dans des camps de concentration qui sont fermés comme des prisons. Aujourd’hui, nous demandons aux gens du coin qui savent ce que veulent dire la vie et la liberté de nous montrer de la solidarité afin d’arrêter cette opération inhumaine. Nous avons fait l’expérience de beaucoup de problèmes dans nos pays et nous faisons face à de nombreuses lois injustes, fascistes et inhumaines jusqu’à ce jour.

Nous ne pouvons plus endurer ceci. Merci pour votre intérêt.”

Suivant ces développements de près, les compagnons ont essayé de ne pas laisser sans réponse les détentions de masse d’immigrés, ni les menaces des nazis. Bien que les activistes ont envoyé un message clair de résistance et de détermination de contre-attaquer, leurs protestations du moment ont été incapables de mettre un arrêt au mécanisme étatique qui kidnappe violemment les gens où qu’ils soient. Cependant, les gangs para-étatiques menaçant attendant pour attaquer les gens sans défense – avec la participation amicale de la police grecque – étaient gênés dans une large mesure par la présence constante d’antifascistes dans les rues.

Dans les premières heures du jeudi 11 octobre, un gang d’Aube Dorée [Chrissi Avgi] s’est rencontré dans un restaurant à grillade appelé “Psitalonia”, sur la place Psila Alonia, et se sont préparé à attaquer les compagnons antifascistes dans le voisinage (près du squat Maragopouleio). Des sympathisants ont immédiatement bougé vers le coin pour défendre les compagnons et tous ensemble ils ont écrasé les néo-nazis quand ces derniers ont tenté de les attaquer. Les membres d’Aube Dorée ont battu en retraite en désordre et le magasin qui leur sert comme repaire a été défoncé. Plus spécifiquement, le restaurant à grillade “Psitalonia” appartient à des brutes qui ont des liens directs avec le noyau dirigeant du parti local. En plus, c’est un lieu de rassemblement connu pour les ordures fascistes en lien avec les attaques contre des immigrés dans le quartier. Le parti Aube Dorée a officiellement démenti la présence de ses mercenaires dans l’incident.

L’esprit de revanche de l’État pour ses chiens fouettés s’est vite transformé en manie, les flics détenant neuf personnes sur des bases feintes dans des lieux et temps différents, environ une heure et demie après les événements. Cinq des compagnons arrêtés ont été relâchés après de nombreuses heures. Malgré tout, les quatre autres ont été gardés pour des charges criminelles de tentative de meurtre car ils ont été identifiés comme “suspects” impliqués dans l’affrontement par rien de moins que quelques membres d’Aube Dorée. Par conséquent, l’affaire est basée sur des allégations de fascistes qui ont fabriqué les accusations de concert avec les flics et les autorités judiciaires.

Le vendredi 12 octobre, des personnes solidaires ont appelé à un rassemblement à 12h devant le squat Parartima, au croisement des rues Corinthou et Aratou, pour une marche de protestation vers le tribunal de Patras dans la rue Gounari, où les quatre compagnons arrêtés allaient passer devant un juge d’investigation. Environ 400 compagnons ont protesté devant le tribunal, criant fort des slogans en solidarité avec les quatre arrêtés. Toutefois, l’audition a été reportée au lundi 15 octobre (à 8h30 et plus tard à 17h00). Les quatre compagnons restent en détention et ont été transféré dans le quartier général de la police dans la rue Ermou à Patras.

Nous devons combattre l’État et les attaques para-étatiques !
Bas les pattes de nos compagnons !

CONTRE LA POLICE D’ÉTAT ET LE NÉO-NAZISME
SOLIDARITÉ AVEC LES 4 ARRÊTÉS
MORT AU FASCISME

Athènes : Attaque incendiaire contre la permanence locale de la Gauche Démocratique (DIMAR) à Kaisariani

Dans les petites heures du jeudi 11 octobre, un groupe d’action directe a mené une attaque incendiaire contre une permanence locale du parti politique Gauche Démocratique (Dimokratiki Aristera), permanence située dans la rue Ethnikis Antistaseos dans le quartier de Kaisariani. Ce parti, dirigé par Fotis Kouvelis, fait partie de la coalition gouvernementale tripartite actuelle, avec Nea Dimokratia et le PASOK.

Voici un extrait de la revendication, une expression de solidarité avec tous ceux poursuivis pour leur action subversive :

“La moindre des choses qui conviennent à de tels laquais et larbins du système est le feu. Et à ceux qui parlent déjà de fascisme pour décrire nos actes, nous disons que le fascisme c’est les centaines d’arrestations “préventives” d’activistes et de grévistes. Le fascisme c’est l’appauvrissement de la société comme un tout et les pogroms contre ceux de trop. Le fascisme c’est les tortures contre les manifestants antifascistes et les compagnons solidaires dans le quartier général de la police d’Athènes, les raids contre les squats et les hordes déchaînées des anthropoïdes de DELTA et DIAS [unités de flics à moto]. Et chaque lutte contre ce fascisme de l’État et des patrons c’est la RÉSISTANCE.”

Halandri, Athènes: Soirée de soutien aux 15 arrêtés de la manif à moto antifasciste

 Organisons l’attaque contre l’Etat et les fascistes

Le soir du dimanche 30 septembre une manif à moto a lieu dans le centre d’Athènes. Elle passe par les rues de Kypseli et se dirige vers la place Ameriki. En passant par la rue Phylis elle est attaquée par les forces de répression (unité de police à moto DELTA). S’en suivent 15 arrestations de compagnon-ne-s qui se trouvent inculpé-e-s des infractions criminelles et doivent payer des cautions très élevées.

ATTAQUE – AUTOORGANISATION – SOLIDARITÉ

Vendredi 12 octobre 2012, à 23h00, passage souterain sous l’avenue Kifissias à la hauteur de l’hôpital Ygeia.

Bus : depuis le centre A7, 550, depuis Syntagma X14 (nocturne)

Squat Epavli Kouvelou
kouvelou_squat@riseup.net

Source

Barcelone : Écrasons le fascisme, le racisme et le cannibalisme social

Ces jours-ci, des compagnon(ne)s de plusieurs quartiers de Barcelone mènent une campagne de diffusion pour faire face aux prémices de fascisme, racisme et cannibalisme social qui émergent dans le contexte actuel. Le point de départ de cette campagne a eu lieu samedi dernier, lorsqu’un groupe de compagnon(ne)s ont collé des affiches avec le contenu qui suit sur les murs du local nazi ” Casa Tramuntana” et dans les rues autour :

ÉCRASONS LE FASCISME, LE RACISME ET LE CANNIBALISME SOCIAL

Les responsables de nos problèmes ne sont pas ceux qui se voient forcés de migrer.
Ce sont ceux qui sont à la tête d’un système politique et économique qui génère exploitation, guerres et pauvreté tout autour du monde.

Nous ne marcherons pas avec ceux qui nous exploitent et nous gouvernent sous le drapeau d’aucun pays, race ou « identité culturelle ». Notre place est au côté des exploités de tous les pays et faisant face à ceux qui ont construit leur richesse à partir de notre misère.

Qu’on ne nous embrouille pas, la lutte n’est pas entre nous, la lutte est contre l’État et le Capital.

POUR UN MONDE SANS CLASSES, FRONTIÈRES, GUERRES ET MISÈRE.

Bruxelles : Soirée de soutien aux antifascistes grecs

Soirée de soutien aux antifascistes grecs arrêtés par la police et torturés suite à un affrontement avec des néo-nazis d’Aube Dorée.

Le 20 octobre 2012, au Bokal Royal, 123 rue Royale, Bruxelles, avec :

Au goulag, punk hardcore, Bruxelles

Tbs-sb , bass & drum, Bruxelles

100 Crew, rap militant, Bastogne

Mangouste, rap militant, Liège

+ Open Mic

 Source

Berlin, Allemagne : Appel pour la solidarité avec le combat antifasciste en Grèce

Les événements deviennent sérieux et rapides ces jours-ci en Grèce. Alors que les attaques contre les immigrants, leurs maisons et magasins sont toujours en cours, les derniers mois ont montré de plus en plus d’activités antifascistes comme des manifestations, des distributions de tracts et des réponses directes. La semaine dernière, le pouvoir étatique a montré une fois de plus de quel côté il se trouve.

À Volos (29/9), lors d’un rassemblement de Chrissi Avgi (Aube Dorée), un député du parti fasciste a sorti son pistolet contre des antifascistes qui protestaient devant le nez de la police, alors qu’au commissariat ils ne voulaient pas recevoir la plainte d’un témoin visuel à cause d’un “manque de temps”.

Pendant le même weekend, il y a eu une manifestation antifasciste à moto à Athènes (30/9), pour informer le public des conditions insupportables des immigrants dues à l’opération étatique “Xenios Zeus” et pour montrer une présence dans les rues d’Athènes. Après qu’elle se soit affrontée avec un groupe de néo-nazis, les forces de police ont commencé à agir brutalement contre les antifascistes, en laissant plusieurs d’entre-eux sérieusement blessés. 15 manifestants ont été arrêtés. Un rassemblement de solidarité le jour après au tribunal où les prisonniers étaient retenus fut aussi attaqué. 25 antifascistes furent arrêtés, 4 d’entre-eux ont été relâché vendredi après-midi. Les 19 personnes détenues ont rapporté des conditions de détentions inhumaines et des brutalités policières en cellule. Ils ont rencontré d’autres personnes qui avaient été “oubliées” là depuis 3 mois. Les coûts de chaque arrestation comme celles-ci sont élevés : rien que pour la mise en examen 15.000 euros doivent être payés. Le vendredi 5 octobre, les 15 dernières personnes arrêtés ont été relâché sous caution (3.000 euros chacun).

Au-delà de l’aggravation de la situation à travers les nazis et la police, le gouvernement montre une fois de plus de quel côté il se tient. Ainsi le porte-parole du ministre de l’ordre public a fait savoir (après une annonce du parti “de gauche” Syriza) que le gouvernement prendra rapidement plus de mesures pour renforcer la loi et l’ordre. En outre, ils ont jeté les gauchistes dans le même sac que les fascistes et ont annoncé qu’ils contiendraient de telles tendances antidémocratiques. En réalité ils font cause commune avec les nazis : alors qu’ils sont fiers de leurs crimes dans les médias et s’en sortent, les antifascistes sont frappés par la répression.

Au même moment, l’action étatique raciste “Xenios Zeus” est toujours en cours, avec 27.500 garde à vue de non-grecs et approximativement 2.600 arrestations de personnes qui n’avaient pas les papiers nécessaires. Tout va dans le sens d’une exacerbation de la situation des immigrants, antifascistes et tout un chacun qui ne rentre pas dans l’idéologie raciste et fasciste. L’interaction entre néo-nazis et flics avec le soutien du gouvernement et le renforcement des lois racistes de déportation sont alarmants et doivent être interprétés comme des tendances pré-fascistes. C’est une situation insupportable pour toutes les forces qui résistent ! En outre, les autres gouvernements européens ne sont certainement pas intéressés par qui gouverne la Grèce – aussi longtemps que l’ordre public est maintenu par des dizaines de milliers de flics, ce qui garantit une procédure sans problèmes de marché financier. La résistance constante et les activités anti-répressives amenuisent les capacités encore et encore. De plus, des sommes d’argent pour les procédures dans l’actuelle situation financière sont difficiles à se procurer.

Solidarité avec le combat antifasciste en Grèce !
L’union fait la force !

Des antifas, anarchistes et anti-autoritaires, octobre 2012

Dons pour le mouvement et les prisonniers par le biais de l’ABC Berlin :

Kontoinhaber: SSB e.V.
Berliner Sparkasse
BLZ: 10050000
Konto: 6603098570

IBAN: DE40 1005 0000 6603 0985 70
Sujet : “KNASTSOLIDARITÄT” antifa greece

L’original en allemand

Patras, Grèce : Manifestation antifasciste contre la nouvelle rafle d’immigrants et de réfugiés

Contre l’opération fasciste Xenios Zeus. Solidarité avec les migrants

Comme nous l’avons précédemment reporté, le 1er octobre a commencé à Patras une autre opération de police contre les migrants et les réfugiés sans-papiers. Le pogrom policier, également connu sous le nom “Xenios Zeus“, a abouti à des centaines d’arrestations et de détentions de migrants.

En réponse à cette opération, le 2 octobre, 350 compagnons sont descendus dans les rues de Patras pour une manifestation dans l’après-midi qui a duré plus de deux heures, en passant par plusieurs quartiers. On pouvait lire sur la banderole de tête: “Contre l’opération fasciste Xenios Zeus. Solidarité avec les migrants”. Cette action fait partie de tant d’autres qui ont été conduites tout en dénonçant l’opération de la flicaille, comme des manif à moto, des rassemblements sur les places,  des distributions de tracts contre-informatifs sur les marchés populaires, et la création d’espaces d’accueil pour les persécutés au squat Parartima.

Comme l’ont estimé les compagnons de Patras, certes, toute la mobilisation n’a pas réussie à arrêter le pogrom, mais elle a néanmoins réussie à freiner activement les attaques para-étatiques des néo-nazis d’Aube Dorée, qui étaient prêts à agir, et à envoyer un message clair que, bien que l’agressivité de la Domination s’accentue, rien ne restera sans réponse pour ceux d’en bas.

Traduit en collaboration avec le Chat Noir Emeutier

Athènes : Lettre des 15 antifascistes arrêtés depuis le tribunal d’Evelpidon – Mise à jour au 4/10 et 5/10

Ci-dessous se trouve un texte des 15 arrêtés depuis le tribunal d’Evelpidon :

“Aujourd’hui l’état a déclaré la guerre civile, ceux que les couteaux des fascistes ne tuent pas, sont envoyés en prison par les décisions de justice de la junte.

Nous appelons ceux qui luttent et qui ressentent que DIGNITÉ, SOLIDARITÉ, ÉGALITÉ ET LIBERTÉ  ne sont pas des mots vides de sens mais une façon de vivre, à prendre conscience du moment historique que nous vivons et à agir en conséquence.

LES IDÉES ne peuvent être réprimées, ni emprisonnées.

Les 15 arrêtés antifascistes.”

Le 4 Octobre, les 15 arrêtés de la manifestation/patrouille à moto antifasciste sont passés devant le juge d’instruction. Alors que les deux représentants du ministère publics (procureurs) ont demandé la mise en détention provisoire avant le jugement – indépendamment du fait qu’ils soient accusés de crimes ou de délit – le juge d’instruction a exprimé son désaccord avec cet avis.

Les otages de l’état et leurs avocats ont littéralement passé toute leur journée au tribunal (du matin jusqu’à tard dans la nuit). Au milieu de la journée les personnes présentes en solidarité ainsi que les proches ont été attaqués par des escadrons anti-émeutes, aucune arrestation n’a été reportée mais plusieurs personnes ont été blessées.

En raison de la contradiction entre les procureurs et le juge d’instruction et après de longs échanges, l’affaire a été renvoyée devant un conseil juridique (équivalent du Juge des libertés en France) qui décidera le 5 Octobre si les 15 compagnons seront envoyés en détention provisoire ou non.

Par conséquent, un total de 19 personnes arrêtées demeurent au quartier général de la Police d’Athènes (Avenue Alexandras) et vont paraître de nouveau au tribunal d’Evelpidon, vendredi 5/10.

Les 4 compagnons du rassemblement de solidarité à Athènes (arrêtés le 1/10) seront transférés au tribunal à 9h00.

Les 15 antifascistes (arrêtés le 30/09) feront l’objet d’une procédure distincte à partir de midi.

Sources : 1, 2

Mise à jour au 5/10 : Tous les compagnons sont libérés

Les 19 compagnons sont dans la rue :
Les 4 compagnons (arrêtés le 1/10) ont finalement été relâchés. La procédure a été reportée au vendredi 12 octobre, à 9h00, au tribunal d’Evelpidon.
Après une session prolongée du Conseil Judiciaire, les 15 antifascistes (arrêtés le 30/9) ont été remis en liberté sous conditions restrictives (et des cautions, toujours en appel).

Sources : 1, 2 et 3

Athènes : La troisième patrouille antifasciste à moto affronte des néo-nazis; la police attaque la manif en représailles

Banderole anarchiste à Kamara, Thessalonique : “Solidarité avec les arrêtés de la manifestation antifasciste à moto – Athènes – Tribunal d’Evelpidon 4/10”

La nuit du 15 septembre a vu la première patrouille à moto dans le centre d’Athènes avec des distribution de flyers et des slogans contre les attaques néo-nazies. Le 22 septembre, une autre manifestation antifasciste à moto fut réalisée avec succès.

Dans la soirée du dimanche 30 septembre, une troisième intervention-patrouille antifasciste à moto passait dans le centre d’Athènes, mais a vite été entravée par des néo-nazis. En conséquence, les compagnons en ont environ démolis trois près de la rue Phylis, dans le secteur d’Aghios Panteleimonas, dans le centre  d’Athènes. À environ 21h00, alors qu’un des fascistes gisait toujours à terre, blessé, les dernières motos de la manifestation ont été attaqué en représailles par plusieurs brutes de l’unité de police à moto DELTA.

Quasiment tout les antifascistes à moto ont été prise en chasse et attaqué, d’abord dans le voisinage de la place Amerikis (non loin du centre de la communauté tanzanienne qui a été mis à sac par des fascistes il y a de ça quelques jours), ensuite dans l’avenue Alexandras, mais aussi alors qu’ils se dirigeaient vers Exarhia. Là aussi plusieurs jeunes ont été persécuté et arrêté par les flics.Plusieurs motos ont été laissé en plan et éventuellement confisquées par la police. Peu de temps après, les camarades se sont rassemblés dans les squats du centre d’Athènes afin de défendre les lieux.

Parmi un nombre non confirmé de compagnons blessés par les flics, un antifasciste a sérieusement été blessé. Pas loin de 23 personnes qui ont participé à l’action ont initialement été reporté manquant… Parmi eux, 15 ont été arrêté dans différents lieux et enfermé au quartier général de la police [GADA] dans l’avenue Alexandras, sans aucun accès aux avocats.

Un rassemblement a été appelé pour le lundi 1er octobre à 13h00 au tribunal d’Evelpidon en solidarité avec les arrêtés. La procédure a été reportée à jeudi, alors qu’assistaient au rassemblement plus de 300 compagnons. Dans la soirée, plusieurs unités de police ont sauvagement attaqué les personnes venus en solidarité au sein du tribunal et les ont harcelé dans les rues aux alentours, avec pour résultat plusieurs détentions (4 d’entre-elles se sont transformées par après en arrestations).

Les 15 antifascistes qui ont été arrêté le 30/9 sont toujours détenus à GADA – ils doivent passer devant le tribunal le jeudi 4/10 au matin. Les 4 compagnons arrêtés le 1/10 vont être détenus à GADA jusque vendredi, le 5/10, date à laquelle ils vont probablement passer en procès au tribunal d’Evelpidon.

Les antifascistes qui ont pris part à l’action n’ont pas encore publié leur propre version des  événements mais ont notifié qu’il y a un besoin de collecter plus de 10.000 euros pour les dépenses légales et cautions. De plus, tard dans la soirée du mercredi 3/10 , ils ont appelé à une assemblée ouverte à l’École Polytechnique pour discuter des dernières informations sur les 15 arrêtés de la patrouille-intervention antifasciste (30/9), des 4 arrêtés lors du rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (1/10) et des actions à venir. L’assemblée a été suivie par plus de 300 sympathisants.

La même nuit, une vidéo de l’intervention du 30/9 a été publiée, avec des prises peu avant le coup répressif. De plus, tous les 19 otages à GADA ont envoyé un premier retour :

Mercredi 03 octobre 2012.
Quelques mots des cellules de détention du 7em étage du quartier général de police d’Athènes.

Bien que trois jours aient passés depuis notre arrestation lors de la manifestation antifasciste à moto et collage le dimanche 30 septembre, nous pensons qu’il est bon de clarifier quelques trucs même maintenant.

Après un appel ouvert le dimanche 30 septembre, une manifestation antifasciste à moto et collage, qui est partie d’Exarchia, s’est déroulée dans le centre d’Athènes. Cette manifestation venait en réponse aux pogroms fascistes et attaques contre les immigrés qui se trouvent dans plusieurs quartiers du centre d’Athènes par des gangs fascistes déguisés en “résidents” ou “comités de commerçants”, soutenus par les gangs étatiques officiels.

Là tout de suite, nous ne sommes pas intéressés d’analyser ou expliquer ici les relations connues et rabattues entre Aube Dorée [Chrissi Avgi] et la police grecque.

Juste après que la patrouille est été attaqué par des partisans d’Aube Dorée(-citoyens), il y a eu un assaut de la part des flics de l’unité de police à moto DELTA, qui ont suivi l’arrière de la manif mais sont aussi passés dans les rues parallèles.

Au final, 15 combattants antifascistes ont été attrapé, hommes et femmes. Ils ont été blessé à différents endroits de leurs corps, comme la tête, les bras et jambes, alors que les flics ont aussi utilisé des tasers (armes qui causent des chocs électriques).

Nous avons été emmenés au 6em étage du quartier général de la police, en face du département de la protection de la constitution étatique, où la nuit fut accompagnée de tabassage, menaces, tirage et brûlage de cheveux de la part des équipes de DELTA qui ont pris nos photos pour leurs albums privés alors qu’ils continuaient à nous garder.

Des menaces telles “Maintenant nous savons qui vous êtes, nous allons vous enterrer comme vos grands-parents pendant la guerre civile” sont révélatrices du terrorisme que ces crétins prétoriens des équipes DELTA ont tenté de nous infliger. Au même moment, nous n’étions pas autoriser à communiquer avec des avocats ou des médecins pendant 19 heures consécutives. Le jour suivant, après qu’ils aient fait un transfert – un spectacle afin de prendre nos profils suspects, ils nous ont en fin de compte emmené au tribunal de l’ancienne école militaire d’Evelpidon.

Alors que nous étions toujours au tribunal, les forces de police anti-émeute ont attaqué les personnes solidaires rassemblées, battants férocement nombre d’entre eux. Un total de 25 personnes ont été détenu, et au final 4 arrêtés ont été inculpé. Depuis le moment de leur arrestation, ils ont été transféré au 6em étage du quartier général de la police, où les flics mirent en place la même tactique d’intimidation, incluant des fouilles corporelles humiliantes. Après une décision vengeresse sans précédent, la détention provisoire des 4 arrêtés a été prolongé en trois jours de plus (jusqu’à vendredi), et la détention provisoire des 15 premiers arrêtés fut étendue à jeudi.

Ils nous ont amené aux cellules de détention du 7em étage du quartier général de la police, dans un quartier surpeuplé (prévu pour 30 personnes alors qu’en ce moment 80 personnes “vivent” là dans des conditions incroyablement sordides), dans une tentative de “briser nos nerfs”. Malgré tout, nous avons rencontré un sentiment de solidarité sincère exceptionnel des gens qui ont été “oublié” depuis plus de trois mois dans cet endroit.

Au sein de la “crise économique” de plus en plus de gens se dirigent vers la pauvreté et la destitution, le cannibalisme social est récompensé comme une vertu, le fascisme montre sa tête dans nos localités et quartiers, l’offensive de l’État s’intensifie à tous les niveaux; dans cette période, des options qui promeuvent l’auto-organisation, la solidarité, la camaraderie et l’action directe sont celles qui, non seulement, peuvent tenir dans ce chemin de la peur qu’ils essaient d’imposer dans nos vies, mais sont aussi la perspective d’une organisation sociale différente.

Vous avez besoin de profondément saisir ce qu’est vraiment le fascisme
Le fascisme ne mourra pas simplement de lui-même; vous avez besoin de l’écraser.

Les arrêtés du 30/9 et du 1/10
(Quelques uns parmi nous, fiers descendants de brigands/symmorites anarcho-communistes.)