Après plus d’un an d’existence, le squat anarchiste Themisthokleous 58 et le projet d’habitation de personnes avec ou sans papiers à Exarchia, dans le centre ville d’Athènes, a toujours besoin d’une solidarité très pratique pour rester fonctionnel. Ci-dessous la liste de nos besoins actuels.
Ravitaillement alimentaire : Huiles (d’olive et de maïs), riz, pâte, sauce tomate, haricots, lentilles, pois chiches, oeufs, patates, lait en boite, nourriture pour chien.
Fournitures de nettoyage : eau de javel, savon à vaisselle, poudre à lessiver, éponges, sacs poubelles, tête de balai.
Hygiène personnelle : Shampooing, crème rasage et rasoirs, papier toilette, dentifrices et brosses à dents.
Matériel général : ampoules (type vissage et baïonnette), peinture, chaises.
Nous acceptons aussi un soutien financier (pas par des ONGs et des instituions de l’Etat ou du Capital) pour couvrir les besoins structurels du squats et rembourser les frais des soins de santé occasionnel. Pour celleux qui voudraient contribuer depuis l’étranger notre adresse bitcoin est :
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Nous profitons de cette opportunité pour remercier tout ceux qui nous aident par toutes les différentes manières possibles.
Amour, rage et solidarité ! Themistokleous 58 Squat
Banderole posée en solidarité avec les camarades de Berkeley qui une fois de plus ont combattu la foule des patriotes qui marchaient dans la rue de Berkeley le 15 avril 2017. Nous ne reconnaissons aucune patrie, nous ne agenouillerons devant aucun symbole nationaliste et nous ne dialoguerons avec aucune sorte de fascistes : nous les écraserons !
“Je suis une révolutionnaire et je n’ai pas à m’en excuser.
Les terroristes, les criminels, les voleurs sont ceux qui composent la vie économique et politique ; les institutions et le gouvernement qui, par le memorandum, mènent la plus violente, la plus atroce attaque contre la base sociale au nom de la “sortie de crise”. Les terroristes, les criminels, les voleurs sont l’État et le Capital ; ceux contre qui j’ai engagé le combat de toute ma conscience jusqu’à la lutte armée, jusqu’à la Lutte Révolutionnaire ; ceux que mon organisation a ciblé durant toutes nos années d’activités.
…Quand les classes dirigeantes économiques et politiques attaquent la majorité sociale de la façon la plus impitoyable, la lutte armée pour la révolution sociale est un devoir et une obligation ; parce que c’est là où l’espoir se trouve et nulle part ailleurs. Le seul espoir pour quitter définitivement les crises systémiques que nous vivons dans cette époque historique, pour quitter définitivement toutes les crises. C’est le seul espoir de renverser le capitalisme, le système à l’origine de toutes les crises, le seul espoir de renversement de l’État et du Capital.
C’est notre seul espoir pour une contre-attaque armée de la base sociale contre le système qui les crucifie.
C’est notre seul espoir pour le renversement de l’État et du Capital, pour la Révolution Sociale.
Pour une société d’égalité économique et de liberté politique pour tous.”
Pola Roupa
“Je suis une anarchiste, membre de l’organisation révolutionnaire Lutte Révolutionnaire. Les seuls terroristes sont l’État et le Capital.”
Konstantina Athanasopoulos
Manifestation en solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire Samedi 21 janvier 2017 à 12:00 à Monastiraki (centre-ville d’Athènes)
SOLIDARITÉ AVEC LES MEMBRES DE LUTTE REVOLUTIONNAIRE AUCUN STATUT D’EXEMPTION DE PRISONNIERS POLITIQUES LUTTE CONTRE L’ÉTAT ET LE CAPITAL PAR TOUS LES MOYENS
-Assemblée Solidaire (Athènes)
CONTRE L’ESCLAVAGE CARCÉRAL | CONTRO LA SCHIAVITÙ CARCERARIA | AGAINST PRISON SLAVERY | CONTRA LA ESCLAVITUD CARCELARIA | ΕΝΑΝΤΙΑ ΣΤΗ ΣΚΛΑΒΙΑ ΤΗΣ ΦΥΛΑΚΗΣ
Le 9 septembre 1971 des prisonniers ont pris le contrôle d’Attica, le plus célèbre enfer de l’état de New York et l’ont fermé.
Le 9 septembre 2016 des prisonnier-e-s en lutte démarreront des blocages et d’autres actions pour la fermeture des prisons dans tous les États Unis, et pour que l’esclavage carcéral prenne fin une fois pour toutes.
Que les flammes de la solidarité ses propagent partout dans le monde !
Ci-dessous, la traduction de la chronique de la manifestation du 2 décembre 2014 en soutien à Nikos Romanos, qui a débouché sur de grandes émeutes. Toutes les mises à jour viennent de compas présent-e-s directement dans la rue (rien des mass medias, ni des dits réseaux sociaux). Nous actualiserons dès que possible à propos des mobilisations du 3 décembre et sur l’état des arrestations et des blessé-e-s.
/ 02:00
comme on l’informe depuis l’intérieur de Polytechnique occupée, 4 des détenu-e-s de la journée ont été relâché-e-s, mais il y a encore pas mal de monde en cage, dont plusieurs blessé-e-s (au moins 2 graves)
/ 01:45 (premières heures du mercredi 3 novembre)
l’occupation de Polytechnique continue, les gens peuvent arriver jusque là-bas (en faisant attention). La police s’est retirée des lieux depuis un moment (avant minuit)
les compagnon-ne-s de l’intérieur de l’occupation ont mis en place un centre de contre-information et sortirons bientôt un communiqué
plus ou moins en même temps, présence d’escadrons antiémeute sur la place Omonoia
/ 23:50
un escadron de MAT se retire vers le siège du PASOK depuis la rue Valtetsiou, et un autre fait de même depuis Arachovis
/ 23:15
environ 500 personnes sont (enfermées) dans Polytechnique occupée, dont beaucoup de jeunes
assemblée en cours, où a été transmis un message de force et de solidarité avec la lutte de Nikos Romanos et des autres anarchistes en grève de la faim par un compagnon de Rémi Fraisse, manifestant assassiné en France
le père de Nikos Romanos est aussi présent et a confirmé que les demandes de sortie d’étude du compagnon ont été refusées par les autorités
en-dehors de Polytechnique, les forces répressives se sont déployées de tous les côtés
/ 22:30
les escadrons antiémeute ont pris le contrôle de la place d’Exarchia
la rue Patission est coupée à partir de la hauteur de la rue Ioulianou, et est pleine de MAT. Il y a aussi des escadrons dans Stournari
Polytechnique est bloquée
/ 21:30
affrontements entre manifestant-e-s et antiémeutes dans la rue Solomou
une quinzaine de bâtards des DELTA sont au croisement de Spyrou Trikoupi et Solomou
l’angle de Stournari et de Patission est bloqué par la police et les pompiers
/ 21:20
les affrontements avec les flics continuent, surtout dans la rue Stournari, devant Polytechnique occupée
jets de pierres, molotov, etc., la zone est pleine de gaz
l’autobus de la rue Stournari a presque entièrement brûlé (il a été incendié il n’y a pas longtemps)
/ 21:10
les gens courent depuis Exarchia vers la rue Tsamadou
/ 21:00
un escadron de MAT se déplace depuis la rue Valtetsiou vers la place d’Exarchia
/ 20:50
les manifestant-e-s ramènent un autobus dans la rue Stournari, en direction de Patision
conteneurs retournés au croisement des rues Arachovis et Benaki, pareil entre Themistokleous et Tzavela
il y a des voitures incendiées au milieu de la rue Koletti et un escadron de MAT en position à côté
/ 20:45
les gens se réunissent à Polytechnique, qui est occupée depuis hier soir
conteneurs retournés dans la rue Benaki, d’autres incendiés à l’angle de Stoyrnari et de Bouboulinas, barricade faite de bois et de conteneurs à l’angle de Stournari et de Zaimi, et feux dans la rue Zoodochou Pigis (près de la rue Solonos)
/ 20:40
la marche s’est achevée aux Propylées il y a peu de temps
beaucoup de gens se dirigent vers le quartier d’Exarchia
des voitures ont été retournées au croisement de Charilaou Trikoupi et de Solonos, et des conteneurs ont été placés en travers de la rue Navarinou
les flics sont dans la rue Charilaou Trikoupi, on dirait qu’ils sont prêts à intervenir (certains portent des masques à gaz)
la nuit n’est pas encore terminée
/ 20:00
les solidaires ne se fatiguent pas de crier
la partie avant de la manifestation est sur la place Syntagma, à l’angle d’Erou (la partie arrière est dans la rue Stadio, on ne la voit même pas, du fait de la taille de la manif)
escadrons de MAT visibles dans la rue Vasileos Georgiou
/ 19:30
forces de la MAT sur la place Kotzia (où se trouve l’ex-mairie) de deux côtés de la rue
la rue Athinas est bondée de gens
quelques arrêts ont été faits sur le chemin, normalement la manif devrait tourner vers la place Omonoia
on crie avec force : « la passion pour la liberté est plus forte que toutes les cellules »
/ 19:05
la marche commence, avec beaucoup de slogans
il y a au moins 4.000 personnes (en comptant les blocs gauchistes)
pour le moment, on ne voit pas les escadrons anti-émeute MAT
l’une des banderoles anarchistes dit « respirer profondément, jusqu’à la mort de l’État et du Capital »
/ 18:30
environ 1500 manifestants pour le moment, selon la première estimation
unité de police motorisée DELTA dans les alentours
/ 18:20 (2 novembre)
beaucoup de manifestant-e-s sur la place Monastiraki, et des gens continuent d’arriver
pas de police dans la rue Eolou (l’une des principales voies d’accès à la manif), mais des forces répressives étaient en place rue Sofokleous
Le 2 décembre 2014 a eu lieu une manifestation en solidarité avec le compagnon anarchiste Nikos Romanos, prisonnier en grève de la faim depuis le 10 novembre, pour l’obtention des sorties d’étude. Des milliers de personnes ont participé au cortège dont une partie s’est dirigée vers l’Ecole polytechnique occupée.
Pour nous, le sol occupé de l’Ecole Polytechnique d’Athènes n’a pas de valeur en soi. Au contraire, c’est une autre pièce de la mosaïque de la dignité et de la résistance contre tous ceux qui veulent faire de la société un cimetière. C’est une pièce de la mosaïque de résistance contre le totalitarisme contemporain qui étend son pouvoir sur nos vies ; des anarchistes qui s’engagent dans une grève de la faim aux mobilisations contre les prisons de très haute sécurité, ou encore aux grévistes de la faim syriens, enfin à tous ceux qui luttent pour la dignité et la liberté dans le monde entier.
Nous appelons toutes les personnes en lutte à prendre toutes les initiatives nécessaires pour la victoire du gréviste de la faim Nikos Romanos: de l’occupation d’université aux blocages des activités de production, aux ruptures de l’omertà médiatique, aux attaques contre les gardiens de l’ordre.
Soulevons-nous au niveau des exigences de notre temps face à la répression étatique, contre les logiques qui veulent faire de nous des spectateurs passifs et des électeurs. Solidarité inconditionnelle à Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10/11, et aux compagnons en grève de faim solidaires, Yannis Michailidis (depuis le 17/11), Andreas-Dimitris Bouzoukos et Dimitris Politis (tous les deux depuis le 1/12).
Depuis le 1er décembre 2014, l’école Polytechnique d’Exarchia est occupée, pour en faire un lieu de plus où développer la solidarité et le militantisme aux côtés de la lutte de l’anarchiste Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre 2014, tout comme les compagnons en grève de la faim solidaire Yannis Michailidis (depuis le 17 novembre), Andreas Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis (depuis le 1er décembre).
Nikos Romanos est maintenu en captivité entre les mains de l’État depuis le 1er février 2013, pour la double expropriation d’une banque et des Postes dans la commune de Velventos, à Kozani. Son action fait partie de la lutte anarchiste multiforme, contre tous les responsables du pillage que l’État et le Capital imposent à la société en général.
Les options politiques de Nikos Romanos et son ardeur dans la lutte est une continuation de la révolte de décembre 2008. Il lutte pour un monde sans autorité, exploitation ou patrons. La lutte des grévistes de la faim enfermés pour un souffle de liberté et contre la barbarie de l’enfermement et le renforcement de la répression pénitentiaire (interruption et refus des sorties de prison, généralisation du régime d’isolement, prisons de type C), et se range aux côtés de la lutte de chaque exploité contre la répression et le pillage de sa vie.
L’occupation veut donner à ce terrain libéré qu’est Polytechnique les caractéristiques d’un centre de lutte ouvert, massif et combatif, en parallèle de tous les autres lieux où se développe la lutte pour la satisfaction des revendications de Nikos Romanos pour l’obtention des sorties d’étude, et la lutte pour la cause de la libération sociale en général.
DANS LES RUES DE LA REVOLTE
SOLIDARITE AVEC LES COMBATTANTS – GREVISTES DE LA FAIM
Dans les premières heures du dimanche 20 juillet, nous avons attaqué les bâtards de la MAT, escouade anti-émeute, avec des cocktails molotov au siège des socialistes grecs du PASOK, co-parti au pouvoir situé rue Charilaou Trikoupi à Exarchia, comme un acte minime de solidarité avec le guérillero urbain Nikos Maziotis …
Les États sont les seuls terroristes. Solidarité avec les combattants de la guérilla urbaine !
Force et solidarité au combattant anarchiste Nikos Maziotis et à Pola Roupa qui a une prime sur sa tête.
Mardi à environ 02 heures et demi du matin, des inconnus ont tirés au moins 5 coups de feu sur l’entrée principale du Centre Social Squatté K*VOX. Deux des balles ont pénétré le volet roulant métallique extérieur et ont brisé la vitre de l’entrée principale. Heureusement, à ce moment-là, il n’y avait pas de camarade à l’intérieur du squat.
Ces derniers temps, le K*VOX, conjointement avec les habitants, les collectifs et les militants du quartier, prend une série d’initiatives pour des actions contre les mafias et le trafic de drogue dans Exarhia qui se déroule sous l’œil tolérant et complice de la police. Le mercredi 28/05, une réunion massive s’est tenue visant à une plus grande implication des habitants, des travailleurs et des collectifs de Exarchia. La décision adoptée fut de créer une assemblée populaire à Exarchia et de réaliser une rassemblement-marche le jeudi 05 juin, inaugurant une série d’actions contre les mafias et leurs protecteurs étatiques. Nous estimons que les coups de feu contre K*Vox deux jours avant la manifestation-marche est une tentative désespérée d’intimidation du mouvement et de la communauté locale par les trafiquants de drogue, qui, en collaboration avec la police, veulent ghettoïser la région. Il est intéressant de savoir que les douilles de l’attaque furent ramassées par nos soins 12 heures après l’incident. Comme ce fut le cas dans d’autres affrontements armés entre mafieux du quartier, ce furent les habitants qui recueillirent les douilles puisque la police, bonne collaboratrice du milieu, fait preuve d’une inertie provocante.
Le K*VOX s’est, dès son premier jour d’existence, opposé à l’action commune de la police avec la mafia dans le quartier d’Exarchia et à la ghettoïsation de la région. Plusieurs fois, des camarades de K*Vox furent inquiétés pour leurs actions par la police et les mafias, ainsi que par une grande partie des médias. Il y a peu, trois camarades du K*Vox furent convoqués comme suspects au quartier général de la police avec pour unique pièce à conviction un “appel téléphonique anonyme” qui les impliquait à une action contre le trafic réalisée par des anarchistes à Exarhia.
N’ayant pas réussi à nous effrayer avec l’invasion du bâtiment par la police (avril 2012), les intrusions de nos domiciles (janvier 2014), les assignations (avril 2014) et les menaces constantes, ils ont fait appel à de lâches pistoléros.
Le mouvement n’est pas terrorisé par les faits précités.
Nous appelons le monde de la lutte et de la solidarité à une rassemblement-marche place d’Exarchia le jeudi 5 juin 2014 à 18.00 heures.
Un évènement de 2 jours en solidarité avec les squats, les projets auto-organisés et les structures autogérées (continuellement visés par la répression depuis la première descente de police au squat Villa Amalias le 20 décembre 2012) avait été appelé le 15 et 16 février 2013 à l’école Polytechnique d’Athènes, à Exarchia.
Dans la soirée du vendredi 15, un peu avant le début de la discussion du premier jour, les camarades qui étaient rassemblés dans l’enceinte de l’université ont été invités par des membres impliqués dans collectif Patision et Skaramaga et dans les projets hébergés dans ce même squat (occupé depuis début 2009, et expulsé le 9 janvier 2013), à se rendre tous ensemble sur l’avenue Patission. Un groupe de camarades s’était déjà rapproché du bâtiment avec l’intention de le réoccuper; encore plus de personnes solidaires ont été appelées à se rendre sur place mais en se retenant de tout affrontement avec des agents de police.
Et c’est arrivé. A environ 19h15, un total de 400 camarades se sont rassemblés devant le squat expulsé et ont tenté de réoccuper Skaramaga, tout d’abord en détruisant les plaques d’acier condamnant la porte principale.
Cependant, l’ouverture de la porte principale a pris plus de temps que prévu, un délai qui a ouvert la voie à 3 escadrons anti-émeutes des MAT et à des flics à moto DELTA pour attaquer le rassemblement sur Patision, ce qui a aboutit à l’échec de la tentative de réoccupation.
La police a matraqué et gazé pendant environ 15 minutes pour disperser la foule. A ce moment, beaucoup ont tenté de résister à l’attaque, mais plusieurs camarades ont été blessés et une des personnes solidaires a été arrêtée devant le bâtiment expulsé. D’autres forces de police ont été déployées aux environs du squat Skaramaga, pendant que la plupart des camarades réussissaient à retourner à l’intérieur de l’école Polytechnique.
Un peu plus tard, de lourdes forces de police ont encerclé l’école Polytechnique et ont littéralement occupé l’intégralité de la zone du quartier d’Exarchia. Les flics ont harcelé les gens sans distinction à de nombreuses reprises, fouillé les passants au corps, et déclenché une vaste opération répressive. L’attitude de plusieurs habitants du quartier, qui ont ouvertement désapprouvé la chasse policière et ont aidé des camarades à éviter l’arrestation, a été réconfortante. Néanmoins, un total de 49 personnes ont été arrêtées et retenues pendant des heures au quartier général de la police, avec le camarade qui avait été arrêté précedemment. Les gens sont restés devant le QG de la police sur l’avenue Alexandra jusqu’à tard dans la nuit, jusqu’à ce que tous les détenus soient finalement libérés.
Le lendemain matin, le camarade arrêté qui est resté détenu toute la nuit a été présenté devant le procureur général au tribunal d’Evelpidon. Il a été inculpé de 2 délits (“trouble à l’ordre public” et “attaque sans provocation causant des lésions corporelles”), et son procès a été reporté au mardi 19 février. Il a été relâché le midi, accompagné par près de 50 personnes en solidarité.
Le collectif du squat Skaramaga appelle à la plus grande présence possible de camarades pour le 2ème jour de discussions à l’école Polytechnique (le 16 février à partir de 18h, entrée par la rue Stournari à Exarchia)
SOLIDARITÉ AVEC LES CAMARADES INCULPÉS ! SOLIDARITÉ À TOUS LES GROUPES, ASSEMBLÉES ET PROJETS AFFILIÉS AU SQUAT SKARAMAGA !
Ci-dessous se trouve un texte des 15 arrêtés depuis le tribunal d’Evelpidon :
“Aujourd’hui l’état a déclaré la guerre civile, ceux que les couteaux des fascistes ne tuent pas, sont envoyés en prison par les décisions de justice de la junte.
Nous appelons ceux qui luttent et qui ressentent que DIGNITÉ, SOLIDARITÉ, ÉGALITÉ ET LIBERTÉ ne sont pas des mots vides de sens mais une façon de vivre, à prendre conscience du moment historique que nous vivons et à agir en conséquence.
LES IDÉES ne peuvent être réprimées, ni emprisonnées.
Les 15 arrêtés antifascistes.”
Le 4 Octobre, les 15 arrêtés de la manifestation/patrouille à moto antifasciste sont passés devant le juge d’instruction. Alors que les deux représentants du ministère publics (procureurs) ont demandé la mise en détention provisoire avant le jugement – indépendamment du fait qu’ils soient accusés de crimes ou de délit – le juge d’instruction a exprimé son désaccord avec cet avis.
Les otages de l’état et leurs avocats ont littéralement passé toute leur journée au tribunal (du matin jusqu’à tard dans la nuit). Au milieu de la journée les personnes présentes en solidarité ainsi que les proches ont été attaqués par des escadrons anti-émeutes, aucune arrestation n’a été reportée mais plusieurs personnes ont été blessées.
En raison de la contradiction entre les procureurs et le juge d’instruction et après de longs échanges, l’affaire a été renvoyée devant un conseil juridique (équivalent du Juge des libertés en France) qui décidera le 5 Octobre si les 15 compagnons seront envoyés en détention provisoire ou non.
Par conséquent, un total de 19 personnes arrêtées demeurent au quartier général de la Police d’Athènes (Avenue Alexandras) et vont paraître de nouveau au tribunal d’Evelpidon, vendredi 5/10.
Les 4 compagnons du rassemblement de solidarité à Athènes (arrêtés le 1/10) seront transférés au tribunal à 9h00.
Les 15 antifascistes (arrêtés le 30/09) feront l’objet d’une procédure distincte à partir de midi.
Mise à jour au 5/10 : Tous les compagnons sont libérés
Les 19 compagnons sont dans la rue :
Les 4 compagnons (arrêtés le 1/10) ont finalement été relâchés. La procédure a été reportée au vendredi 12 octobre, à 9h00, au tribunal d’Evelpidon.
Après une session prolongée du Conseil Judiciaire, les 15 antifascistes (arrêtés le 30/9) ont été remis en liberté sous conditions restrictives (et des cautions, toujours en appel).
La nuit du 15 septembre a vu la première patrouille à moto dans le centre d’Athènes avec des distribution de flyers et des slogans contre les attaques néo-nazies. Le 22 septembre, une autre manifestation antifasciste à moto fut réalisée avec succès.
Dans la soirée du dimanche 30 septembre, une troisième intervention-patrouille antifasciste à moto passait dans le centre d’Athènes, mais a vite été entravée par des néo-nazis. En conséquence, les compagnons en ont environ démolis trois près de la rue Phylis, dans le secteur d’Aghios Panteleimonas, dans le centre d’Athènes. À environ 21h00, alors qu’un des fascistes gisait toujours à terre, blessé, les dernières motos de la manifestation ont été attaqué en représailles par plusieurs brutes de l’unité de police à moto DELTA.
Quasiment tout les antifascistes à moto ont été prise en chasse et attaqué, d’abord dans le voisinage de la place Amerikis (non loin du centre de la communauté tanzanienne qui a été mis à sac par des fascistes il y a de ça quelques jours), ensuite dans l’avenue Alexandras, mais aussi alors qu’ils se dirigeaient vers Exarhia. Là aussi plusieurs jeunes ont été persécuté et arrêté par les flics.Plusieurs motos ont été laissé en plan et éventuellement confisquées par la police. Peu de temps après, les camarades se sont rassemblés dans les squats du centre d’Athènes afin de défendre les lieux.
Parmi un nombre non confirmé de compagnons blessés par les flics, un antifasciste a sérieusement été blessé. Pas loin de 23 personnes qui ont participé à l’action ont initialement été reporté manquant… Parmi eux, 15 ont été arrêté dans différents lieux et enfermé au quartier général de la police [GADA] dans l’avenue Alexandras, sans aucun accès aux avocats.
Un rassemblement a été appelé pour le lundi 1er octobre à 13h00 au tribunal d’Evelpidon en solidarité avec les arrêtés. La procédure a été reportée à jeudi, alors qu’assistaient au rassemblement plus de 300 compagnons. Dans la soirée, plusieurs unités de police ont sauvagement attaqué les personnes venus en solidarité au sein du tribunal et les ont harcelé dans les rues aux alentours, avec pour résultat plusieurs détentions (4 d’entre-elles se sont transformées par après en arrestations).
Les 15 antifascistes qui ont été arrêté le 30/9 sont toujours détenus à GADA – ils doivent passer devant le tribunal le jeudi 4/10 au matin. Les 4 compagnons arrêtés le 1/10 vont être détenus à GADA jusque vendredi, le 5/10, date à laquelle ils vont probablement passer en procès au tribunal d’Evelpidon.
Les antifascistes qui ont pris part à l’action n’ont pas encore publié leur propre version des événements mais ont notifié qu’il y a un besoin de collecter plus de 10.000 euros pour les dépenses légales et cautions. De plus, tard dans la soirée du mercredi 3/10 , ils ont appelé à une assemblée ouverte à l’École Polytechnique pour discuter des dernières informations sur les 15 arrêtés de la patrouille-intervention antifasciste (30/9), des 4 arrêtés lors du rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (1/10) et des actions à venir. L’assemblée a été suivie par plus de 300 sympathisants.
La même nuit, une vidéo de l’intervention du 30/9 a été publiée, avec des prises peu avant le coup répressif. De plus, tous les 19 otages à GADA ont envoyé un premier retour :
Mercredi 03 octobre 2012. Quelques mots des cellules de détention du 7em étage du quartier général de police d’Athènes.
Bien que trois jours aient passés depuis notre arrestation lors de la manifestation antifasciste à moto et collage le dimanche 30 septembre, nous pensons qu’il est bon de clarifier quelques trucs même maintenant.
Après un appel ouvert le dimanche 30 septembre, une manifestation antifasciste à moto et collage, qui est partie d’Exarchia, s’est déroulée dans le centre d’Athènes. Cette manifestation venait en réponse aux pogroms fascistes et attaques contre les immigrés qui se trouvent dans plusieurs quartiers du centre d’Athènes par des gangs fascistes déguisés en “résidents” ou “comités de commerçants”, soutenus par les gangs étatiques officiels.
Là tout de suite, nous ne sommes pas intéressés d’analyser ou expliquer ici les relations connues et rabattues entre Aube Dorée [Chrissi Avgi] et la police grecque.
Juste après que la patrouille est été attaqué par des partisans d’Aube Dorée(-citoyens), il y a eu un assaut de la part des flics de l’unité de police à moto DELTA, qui ont suivi l’arrière de la manif mais sont aussi passés dans les rues parallèles.
Au final, 15 combattants antifascistes ont été attrapé, hommes et femmes. Ils ont été blessé à différents endroits de leurs corps, comme la tête, les bras et jambes, alors que les flics ont aussi utilisé des tasers (armes qui causent des chocs électriques).
Nous avons été emmenés au 6em étage du quartier général de la police, en face du département de la protection de la constitution étatique, où la nuit fut accompagnée de tabassage, menaces, tirage et brûlage de cheveux de la part des équipes de DELTA qui ont pris nos photos pour leurs albums privés alors qu’ils continuaient à nous garder.
Des menaces telles “Maintenant nous savons qui vous êtes, nous allons vous enterrer comme vos grands-parents pendant la guerre civile” sont révélatrices du terrorisme que ces crétins prétoriens des équipes DELTA ont tenté de nous infliger. Au même moment, nous n’étions pas autoriser à communiquer avec des avocats ou des médecins pendant 19 heures consécutives. Le jour suivant, après qu’ils aient fait un transfert – un spectacle afin de prendre nos profils suspects, ils nous ont en fin de compte emmené au tribunal de l’ancienne école militaire d’Evelpidon.
Alors que nous étions toujours au tribunal, les forces de police anti-émeute ont attaqué les personnes solidaires rassemblées, battants férocement nombre d’entre eux. Un total de 25 personnes ont été détenu, et au final 4 arrêtés ont été inculpé. Depuis le moment de leur arrestation, ils ont été transféré au 6em étage du quartier général de la police, où les flics mirent en place la même tactique d’intimidation, incluant des fouilles corporelles humiliantes. Après une décision vengeresse sans précédent, la détention provisoire des 4 arrêtés a été prolongé en trois jours de plus (jusqu’à vendredi), et la détention provisoire des 15 premiers arrêtés fut étendue à jeudi.
Ils nous ont amené aux cellules de détention du 7em étage du quartier général de la police, dans un quartier surpeuplé (prévu pour 30 personnes alors qu’en ce moment 80 personnes “vivent” là dans des conditions incroyablement sordides), dans une tentative de “briser nos nerfs”. Malgré tout, nous avons rencontré un sentiment de solidarité sincère exceptionnel des gens qui ont été “oublié” depuis plus de trois mois dans cet endroit.
Au sein de la “crise économique” de plus en plus de gens se dirigent vers la pauvreté et la destitution, le cannibalisme social est récompensé comme une vertu, le fascisme montre sa tête dans nos localités et quartiers, l’offensive de l’État s’intensifie à tous les niveaux; dans cette période, des options qui promeuvent l’auto-organisation, la solidarité, la camaraderie et l’action directe sont celles qui, non seulement, peuvent tenir dans ce chemin de la peur qu’ils essaient d’imposer dans nos vies, mais sont aussi la perspective d’une organisation sociale différente.
Vous avez besoin de profondément saisir ce qu’est vraiment le fascisme Le fascisme ne mourra pas simplement de lui-même; vous avez besoin de l’écraser.
Les arrêtés du 30/9 et du 1/10
(Quelques uns parmi nous, fiers descendants de brigands/symmorites anarcho-communistes.)
Nous avons attaqué le samedi 29 septembre à minuit une escouade de MAT [police anti-émeute] dans la rue Harilaou Trikoupi avec des cocktails molotovs. Cette action est une réponse réflexe au clouage au pilori de compagnons et combattants à travers la publication de leurs photos, peu après leur arrestation le jour de la mobilisation pour la grève. S’ils pensent que des méthodes répressives violentes et la vague de désir terroriste nous intimidera, alors ils seront lamentablement déçus.
Résistance par tous moyens et tous temps avec rage et conscience SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES DIGNES OTAGES DE LA DOMINATION RIEN N’EST FINI. TOUT CONTINUE…
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Les flics ont publié des photos et des détails de 9 des 23 manifestants arrêtés le 26 septembre à Athènes, demandant une fois de plus à des citoyens respectueux de la loi de faire les balances. Après que les arrêtés soient sous le coup de procédures judiciaires (adultes et mineurs, beaucoup sont sérieusement blessés) il a été rapporté qu’ils ont été remis en liberté -certains sous de sévères conditions restrictives, plusieurs attendant un procès futur. (Nous mettrons à jour dès qu’il y aura des informations confirmées.)
Le samedi 8 septembre, vers minuit, un groupes de camarades qui étaient à Exarchia ont entendu qu’à environ 100 mètres de la place du quartier, dans la rue Stournari, face à l’entrée de l’École Polytechnique, des affrontements avaient débutés entre deux groupes de personnes. Nous sommes allés à l’endroit avec d’autres pour voir ce qui se passait, ne comprenant pas exactement qui étaient ceux qui se battaient entre eux. En demandant à des gens dans la rue, nous avons appris que des dealers avaient tentés de déplacer leur sale business dans le quartier, couvert en ceci par la police secrète. Il faut ajouter à cela que, depuis quelques mois, la police a essayé de transformer le quartier en une zone de trafic de drogue une fois de plus, et que la rue Stournari se transforme régulièrement en une scène de batailles de rue entre des gens qui vivent dans ou visitent le coin et des dealers.
Lorsque nous sommes arrivés au niveau de la rue Bouboulinas, l’invasion avait été repoussé par un groupe de jeunes encagoulés et la première barricade, constituée de poubelles en feu, avait été érigé. Alors et pour plusieurs heures, le trafic dans la rue Stournari a été stoppé et des dizaines d’activistes encagoulés, dont plusieurs migrants, ont attaqué les escouades de MAT [police anti-émeute] qui sont apparues aux coins de rues avec des bouteilles, des pierres et divers objets, les premiers répondant par des tirs de gaz lacrymogènes.
Vers 1h30, environ 100 personnes ont couru de la rue Stournari vers le parc auto-géré qui se situe au niveau des rues Navarinou et Zoodohou Pigis, passant à travers une des artères principales du quartier. Arrivé dans la rue Charilou Tripouki, de nouvelles barricades furent érigées avec des poubelles en feu et une attaque fut lancée contre les MAT devant la faculté d’éducation universitaire. La police anti-émeute réussit à nous faire battre en retraite, courant le long de Zoodohou Pigis, dans la directions de la colline Strefi. Malgré cela, de nouvelles barricades furent placées au croisement des rues Valtetsiou et Charilou Tripouki, coupant là aussi le trafic. Après avoir attendu dans Zoodohou Pigis pendant un certain temps et considérant que la situation était assez calme, nous sommes allés à nouveau dans la rue Stournari pour s’apercevoir que là il y avait beaucoup d’action et de combats de rue en cours, avec des attaques et des contre-attaques à répétition entre les gens et les flics. Un couple de personnes qui ont tenté de prendre des photos ont été engueulé par des encagoulés et les photos qu’ils avaient prises supprimées.
Voici quelques uns des slogans qui ont été gueulé pendant les confrontations:
Rage et conscience, négation et violence, nous allons planter le chaos et ensuite l’anarchie ! Liberté pour les Cellules de Feu (CCF) Anarchie, instabilité, action directe, insurrection ! Le mieux pour vous c’est des tirs de Kalashnikov, pour qu’ainsi vous puissiez comprendre ! La solidarité est une arme des peuples, joignez la guerre contre le patriarcat ! Les émeutiers ont raisons, pas les balances et ceux qui abandonnent !
À propos, vers 3h l’intensité des confrontations a significativement baissée et nous avons dis au-revoir au champ de bataille pour nos lits et un repos bien mérité.
Le 2 août, environ 45 flics de diverses unités de police ont envahi la place d’Exarchia, arrêtant l’anarchiste Giannis Dimitrakis dans un bar dans la rue Tsamadou où il prenait son café, le transférant ensuite au quartier général de la police d’Athènes. Le compagnon fut relâché après plusieurs heures. Voici un texte qu’il a écrit le jour suivant sa détention :
Cet incident ne va sûrement pas surprendre beaucoup de gens – de tels incidents étant devenus une composante de la vie quotidienne qui est pleine d’événements similaires.
Bien sûr je me réfère à encore un incident de violence et de répression, assez agressifs envers moi, qui est une conséquence de l’activité en augmentation des bandes fascistes et des unités à moto DELTA et DIAS dans le centre d’Athènes, mais aussi à jusqu’où le long bras de la loi peut t’atteindre.
L’histoire a des traits hautement vindicatifs. Alors que mon enlèvement dans un café de la place d’Exarchia le 2 août 2012 était censé être une détention préventive “typique” et un contrôle d’identité comme les flics l’ont eux-mêmes prétendu, finalement, dès que nous nous sommes éloignés des regards familiers et retrouvés dans des allées peu fréquentées du coin, il est devenu clair qu’il s’agissait d’anciennes dettes à payer.
Non pas une certaine somme d’argent que je leur devais, mais, apparemment, plus un prix particulier que je devais payer parce que je suis un anarchiste et encore plus – selon eux – une personne qui tire sur les officiers de police.
Donc, exerçant leurs insultes les plus vulgaires et menaces sur moi, une horde des Tagmatasfalites [1] contemporains, couverts par l’État, a cantonné au coin des rues Vassileos Irakleiou et Bouboulinas sous la protection d’une escouade de police anti-émeute [MAT] qui campe quotidiennement là, attendant un véhicule de la police pour m’emmener au quartier général de la police d’Athènes [GADA].
Et si la procédure s’est déroulée plus ou moins de la façon habituelle jusqu’à ce moment, l’usage de violence physique dans de larges proportions et alors que mes mains étaient attachées dans mon dos durant les trois heures de ma détention dans les couloirs de GADA a transformé la scène en épisode de cannibalisme violent digne de la réputation qui précède les bataillons de sécurité.
Et si je me réfère fréquemment à ces forces de répression spécifiques –et à d’autres- en tant que “bataillons de sécurité”, ce n’est pas parce que j’ai l’intention de stimuler le sentiment de quelques personnes en ravivant les images d’atrocités du passé, mais parce que d’un côté ils agissent en fait de la même manière que ces sujets honnis et que, d’un autre côté, ce sont eux qui ont constamment reproduit le sujet de la Guerre Civile de 1946-49 avec leurs répliques.
La 9ème division de bataillons de Commandos de Montagne (LOK) de l’Armée Nationale a paradé devant nous, une division responsable de plusieurs massacres contre les guérillas et d’autres dans la période 1946-49. Grammos et Vitsi aussi comme lieux de défaite écrasant de l’Armée Démocratique [2]. Des références à leur rôle paraétatique et leur action primée -et donc pas véritablement incontrôlable- sont faites avec beaucoup de fierté, etc.
Des détails idiots qui reflètent néanmoins le contexte de polarisation en augmentation qui existe aujourd’hui dans la société mais aussi comment cette polarisation – sans exclure, bien sûr, le facteur subjectif – conduit solidement à la formulation de lignes de division claires et de camps, où chacun est tenu de choisir un côté.
Pour conclure, je voudrais mettre l’accent sur le fait que personne n’a besoin de se référer à un tel incident pour montrer le rôle de la police et de ses ressources humaines à sa disposition, et en aucun cas, personnellement, je ne pense pas que cet incident était au-delà de la logique, sans parler de légalité.
La présentation de cet incident vise à informer, et non protester ou dénoncer la forme que prendra à court terme le conflit entre ceux qui se battent pour le renversement et la révolution et ceux qui défendront becs et ongles leurs intérêts et privilèges dans le régime actuel.
Personnellement, je n’ai pas d’autre réponse à donner aux brimades et menaces des bataillons de sécurité en uniformes et de leurs supérieurs qu’à continuer plus dynamiquement et sans me laisser intimider à travailler pour la défaite radicale et absolue des maîtres de ce monde.
[1] Bataillons de sécurité des collaborationnistes durant la Seconde Guerre Mondiale.
[2] Deux montagnes dans le nord de la Grèce où l’Armée Démocratique de Grèce (Dimokratikos Stratos Ellados, DSE) a souffert d’importantes pertes dans les batailles en 1949 ; le reste des forces de l’Armée Démocratique a du par la suite s’enfuir en Albanie alors que la Guerre Civile grecque était finie en termes militaires.
Le samedi 25 août, vers 16h50, un groupe de personnes a tenté de faire partir deux dealers d’héroïne ou des consommateurs (fait toujours non clair jusqu’ici) au croisement des rues Stournari et Kannigos à Exarchia. Quelques mots à propos du contexte dans lequel ceci est arrivé : les endroits de vente d’héroïne “non-officiels” (mais entièrement sanctionnés par la police) se sont récemment déplacés devant les grilles de l’École Polytechnique dans Stournari. En réponse à cela, des groupes d’anarchistes ont choisi la tactique ambivalente de chasser par la force les dealers et toxicos hors du quartier.
Cette fois-ci, les deux vendeurs ou consommateurs (comme dit, fait toujours non clair jusqu’ici, les témoignages différents) ont appelé la police. En quelques minutes, deux motos de la force ZITA sont apparues, chassant le groupe vers la place d’Exarchia. Ils ont attrapé la dernière personne du groupe et, selon un message sur indymedia, ils leurs ont dit : “c’est nous qui sommes en charge de l’héroïne, vous n’avez pas idée ce dans quoi vous mettez les pieds”.
Pendant ce temps-là, le reste du groupe a rejoint la place d’Exarchia et rejoint par de nombreuses personnes, ils sont retournés attaquer les trois motos delta. En réponse, un des flics des ZITA a pris son flingue et tiré trois fois en l’air, à la diagonale de la foule. Ensuite il l’a pointé vers elle sans tirer. La personne qui était à ce moment-là arrêté par la police a été relâchée. Malgré tout, un moment plus tard, des dizaines de motos des DELTA et DIAS ont convergé vers la place d’Exarchia arrêtant et détenant éventuellement au moins trois personnes.
Dans le contexte de l’appel de Contra Info pour dix jours d’actions contre la répression nous avons menés les actions suivantes jusque maintenant :
Nous avons mis une banderole sur la place d’Exarchia en solidarité avec les anarchistes poursuivis dans le cadre de l’opération répressive “Ardire” qui a été lancé par les autorités italiennes le 13 juin 2012. Si les carabiniers et procureurs pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec la vie de nos compagnons, ils se trompent lourdement. Ils nous trouveront en face d’eux : en Italie, Suisse, Allemagne, Grèce et partout où ils osent étendre leurs tentacules.
À la grille principale de l’École Polytechnique sur la rue Patission nous avons accroché une banderole contre les Jeux Olympiques de Londres, maintenant en cours. On peut y lire : “Écrasons les OlymPORCS et les branleurs capitalistes – Incendie et feu sauvage pour les idéaux olympiques – Brûle, Londres, brûle”… Les idéaux olympiques puent l’argent, la militarisation et la répression. Nous n’oublions pas les compagnons, qui, malgré le super-spectacle mis en place par les flics, militaires et médias de masse, vont de l’avant et crachent à la face de la société de consommation. N’oublions pas aussi la Coupe du Monde de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro tout comme le besoin d’organiser un campagne internationale contre les déplacements de populations opprimés qui vivent dans les favelas brésiliennes.
Sur le pont pédestre au-dessus d’une autoroute principale dans le centre d’Athènes, nous avons placé une banderole en solidarité avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu – Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International. Leur courage et détermination nous rendent plus forts. De par ce simple geste nous leur envoyons nos salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.
Nous avons aussi peint des slogans en solidarité avec les anarchistes emprisonnés et persécutés à travers le monde. Nous envoyons toute notre force à Luciano Pitronello dont le procès est en cours ces jours-ci à Santiago de Chili, à Mario López, incarcéré dans les cellules de la démocratie mexicaine et à Felicity Ryder qui est aujourd’hui en cavale, poursuivi dans la même affaire que son frère captif Mario.
En réponse à l’appel pour des actions pour l’affaire de la mort du réfugié Soudanais Nourredin Mohamed à Calais le 7 juillet 2012, nous avons fait des pochoirs sur les murs d’Exarchia. Dans le cas de Noureddin se réfléte celui de milliers d’immigrants anonymes et de réfugiés qui perdent leurs vies en tentant de pénétrer l’impénétrable Forteresse Europe. Nous n’oublions ni ne pardonnons. Feu à toutes les frontières !
Ces actes symboliques qui se tinrent les trois premiers jours d’août à Athènes sont du moins notre contribution à une guerre faisant rage chaque jour dans les rues. Les jours d’actions contre la répression continuent…
Communiqué (29/6) par des compagnons italiens arrêtés lors des manifestations de décembre 2009 à Athènes :
Les perturbateurs de la paix commune
Le contexte
La nuit du 6 décembre 2008, deux officiers de police en patrouille dans les rues d’Exarchia, un quartier populaire d’Athènes, tirent et tuent Alexis Grigoropoulos, 15 ans. Dans les heures qui suivent la rage des gens se déchaîne à Exarchia, donnant lieu à plusieurs marches de protestation spontanées dans les rues du quartier, mettant ainsi l’étincelle – avec la diffusion de cette nouvelle dans une situation sociale déjà explosive – à une révolte généralisée authentique qui se propage dans la capitale et ensuite au niveau national, mettant les forces de l’ordre hellènes sous pression pendant plus d’un mois. Des initiatives de solidarité sont aussi rapportées dans des grandes villes d’Europe et au-delà.
Les faits
Athènes, décembre 2009, de nombreuses initiatives organisent des protestation dans toute la Grèce à l’occasion du premier anniversaire de la mort d’Alexis. Samedi 5 décembre, un rassemblement est organisé par l’assemblée de quartier d’Exarchia non loin du lieu où le garçon fut tué. Le souvenir est toujours vif dans la mémoire des gens et la rage s’accroît. Le rassemblement est suivi par une marche spontanée dans les rues du quartier. L’aire est hautement chargé de “Delta”, une unité de voltigeurs crée dans le but de réprimer les manifestations de rue à la lumière des émeutes des dernières années. Après les affrontements, 12 personnes sont arrêtés, dont 5 anarchistes italiens qui sont libérés le lundi d’après avec plusieurs chefs d’accusation, dont résistance, tentative de blesser des officiers de police, dégâts et perturbations de la paix commune – un délit comparable à son équivalent italien de nuisance publique, qui ainsi permet l’application de lourdes peines sous une loi promulguée ad hoc peu avant en Grèce, pour pénaliser la dissidence dans les rues.
Le procès
Le 14 novembre 2011, l’audience pour la première instance du procès des arrêtés des affrontements de 2009 se déroule à Athènes. Lors de l’audition les témoins de la défense, à savoir la même unité de flics des Delta, se présentent en force et donnent une version des événements clairement manipulée et orchestrée dans le but d’infliger les peines les plus lourdes possible pour les accusés, révélant les intentions de l’État grec de frapper un grand coup répressif exemplaire. Les peines les plus lourdes se situent de 5 à 6 années de prison. La furie du procureur va plus loin alors qu’il déclare la volonté d’appliquer immédiatement un mandat d’arrêt européen pour les 5 compagnons italiens. De plus la formulation des condamnations est assénée : 4 ans pour tous, plus quelques mois, de 12 à 24, selon l’accusé. Les 4 ans peuvent en fait être attribués à la seule infraction à la loi sur la perturbation de la paix commune.
Aujourd’hui
Le 28 juin 2012, le procès en appel devrait se tenir à Athènes. Il est évident que l’État grec met particulièrement l’accent sur ce processus pour donner un signal fort à tous ceux qui décident de ne pas accepter passivement la destinée que quelqu’un d’autre a décidé pour eux et qui, face à la violence de la police, choisissent de contre-attaquer et donner libre cours à leur propre rage contre ceux qui quotidiennement exploitent et oppressent leurs existences. Assurément, la répression n’arrivera pas à freiner la rivière en crue de la révolte sociale qui inonde les rues grecques, et pas seulement.
L’anarchiste Alessio Del Sordo – détenu dans la prison de Turin dans le contexte d’une série de procès et de détentions préventives contre les résistants du NO TAV – a écrit la lettre qui suit (30/6) à propos des procès en appel en Grèce sus-cités où il est aussi impliqué :
AVEC LA TÊTE BAISSÉE
Le 6 décembre 2008, dans le quartier d’Exarchia d’Athènes, un infâme flic assassina Alexis Grigoropoulos. Après une telle ignominie des attaques furent menés dans toute la Grèce contre les structures et les gens qui usent du Pouvoir. Affrontements de rue, DAB détruits, mise à feu de succursales bancaires et commissariat pris d’assaut.
Exactement un an après son assassinat le 6 décembre 2008, quelques mètres non loin de la place où il fut assassiné, un rassemblement spontané fut à maintes reprises chargé par des unités de voltigeurs, le corps Delta, fondé par l’UE et entraîné par des instructeurs italiens.
Cette nuit, les attaques des flics à moto ont profondément pénétré la manifestation, réussissant à disperser la plupart des compagnons qui se sont repliés dans l’École Polytechnique occupée non loin de là. Ceux qui n’ont pas réussi à retourner à Polytechnique ont été encerclés par la manœuvre et attaqués par les flics Delta.
Malgré le fait d’avoir été arrêté cette journée avec quatre autres compagnons italiens, une dizaine de compagnons grecs et des gars albanais (dont deux mineurs), j’ai vécu le meilleur moment du monde. Malheureusement ce n’est pas tous les jours que t’arrives à mettre bas des flics de leur moto et de les aider à atterrir sur le nez.
Pour ces incidents le premier procès a imposé des peines de 5 à 6 années de taule. Le procès en appel est fixé au 28 juin et c’est sûr que des peines similaires seront données. Une histoire de routine dans la répression ajoutée à tant d’autres qui dans les années ont affecté et continue à affecter des compagnons partout dans le monde.
Comment ne pouvons-nous pas penser ici, en Italie, aux maxi-opérations médiatiques du Groupe d’Opération Spéciales (le ROS) avec l’enquête “Ardire“, la dernière en date, aux condamnations pour les affrontements de rue de Rome le 15 octobre 2011, en passant par celles en relations avec le sommet du G8 à Gènes en 2001, qui seront définitives le 13 juillet 2012, ou encore le procès en lien avec les affrontements dans le Val de Susa l’été dernier qui va bientôt commencer ?
L’État fait toujours le même jeu. Dans les intentions judiciaires, les fortes peines servent comme avertissement, en partie pour punir l’ennemi intérieur qui continue à troubler la paix sociale des riches, en partie pour décourager les indécis, les derniers au courant du fait que l’ordre étatique peut être renversé. Terroriser pour continuer à gouverner n’est pas seulement un paradigme d’une mémoire machiavélique mais le mode opératoire du Pouvoir. Et plus la peur sera répandue, plus le doute sera instillé dans nos vies quotidiennes, plus longtemps cet État des affaires persistera. (Désolé pour l’italien raffiné, j’ai beaucoup lu dans cette cage.)
Mais qui a peur de qui ? Ceux qui défendent les biens des propriétaires terriens sont bien au courant du potentiel qui gît dans l’intensification du conflit social. S’affronter avec les troupes étatiques, saboter les flux commerciaux et énergétiques qui maintiennent cette société, agir directement contre les gens et les structures du Pouvoir sont des pratiques qui feront toujours parti du bagage théorique et pratique des exploités de partout. Et comme nous le disons souvent, si les pratiques devraient se généraliser, elles peuvent difficilement être assimilées.
Toutefois il est d’une importance critique que dans le même temps la pratique de l’action directe gagne en quantité, qualité et intensité. C’est le moins que nous puissions faire pour nos compagnons qui sont maintenant séquestrés dans les cages de l’État. Cela va sans dire que malgré toutes les années de prison qu’ils peuvent nous mettre, que beaucoup d’entre nous peuvent être arrêtés, nous continuerons à lever la tête pour seulement frapper des squelettes.
Je profite de l’opportunité dans ces lignes pour envoyer ma solidarité et ma complicité à tous les compagnons perquisitionnés, sous le coup de l’enquête et incarcérés dans la dernière vague de répression. Tenons dur et battons-nous pour le conflit social permanent, pour l’insurrection, pour l’anarchie.
Cybrigade, le collectif qui administre le serveur libre espiv.net en Grèce célèbre maintenant ces 4 ans d’existence et organise un événement d’aide financière le 23 juin 2012. Celui-ci prendra place sur la colline de Strefi à Exarchia. Il y aura aussi une distro de Cybrigade ainsi que d’autres textes par des hôtes hébergés sur le serveur d’espiv.
Le cyberespace, et généralement l’espace digital, est relié au principe de liberté et d’autonomie. Depuis 2008 les camarades de Cybrigade ont tenté de faire face à la répression, le contrôle et le renforcement de la vue dominante sur le monde en ligne et derrière. Les position clés collectives sont l’autonomie, l’entraide et la diffusion de savoir. Ils tendent vers une société sans statuts hiérarchiques, oppression ou peur. Ils sont contre tous ceux qui promeuvent toutes formes de racisme, de renforcement citoyen ou d’idéologies similaires. Ils soutiennent la démocratie directe, l’auto-détermination, l’auto-gestion des biens sociaux, l’autonomie locale, la réappropriation de la nature, la liberté d’expression.
Le serveur d’espiv a été monté pour le mouvement de la base. Durant ces quatre années de fonctionnement en Grèce ce serveur libre a fourni l’infrastructure à quiconque se tenait contre la subordination sociale et promouvait l’auto-détermination sociale. Actuellement le projet supporte des individus et des groupes en Europe et en Amérique.
Votre solidarité factuelle permettra aux camarades de Cybrigade d’étendre les possibilités de l’infrastructure à encore plus de gens qui seront prêt à s’organiser par eux-mêmes et affronter l’État, la bourgeoisie, les illusions petites-bourgeoises et le discours dominant.
Samedi 23 juin, Lofos Strefi, Exarchia, Athènes 20.00 Concert DIY avec Achaireftoi | Yponoia | Indico | Kill the Cat | So Uzd Fête jusqu’aux petites heures du matin
Tout autour de nous semble se dérouler dans des dipôles coercitifs : mémorandum/anti-mémorandum, drachme/euro, fascisme/antifascisme. Peut-être même qu’il est nécessaire à des moments de prendre position jusque dans nos rangs, d’affirmer une posture dans sa conjoncture marginale. Cependant nous n’oublions pas un seul instant l’unique dipôle réel : la Révolution ou l’harmonie avec l’existant.
Nous refusons le consensus, leurs dilemmes, la paix classique. La sécurité concerne les profits du Capital local et multinational; la liberté concerne tout les autres. L’État et le Capital, les fascistes et les banques, ne sont pas des forces invisibles. Ils ont des noms et des adresses. Ils devraient mieux commencer à compter les jours d’abondance qu’ils leur restent.
Nous regardons en arrière, dans les dernières années, des luttes dures. Comment les barricades et les feux du 12 février peuvent-ils entrer dans des urnes ? Comment la voix “ASSEZ C’EST ASSEZ”, celle élevée par les quelques dignes prolétaires dans les temps où prévalent la peur du licenciement et la subordination, peut entrer dans l’urne ? Comment les affrontements de rue qui se sont déroulés ville après ville, quartier après quartier, contre les ordures d’Aube Dorée [Chrissi Avgi], peuvent entrer ? Comment nos frères et soeurs peuvent entrer dans ces boîtes, ceux qui manquent à nos côtés, depuis qu’ils nous sont proches, même quand ils sont dans les cellules des prisons du régime ?
Dans ces temps marginaux où il n’y a pas d’espace pour les scrupules, nous tentons l’impensable et nous faisons “entrer” tout ce qui est ci-dessus. Le litre d’essence que nous avons mis dans l’urne du 18em bureau électoral à Exarchia lors des élections du 17 juin sont nos 1.000 votes, sont nos 1.000 défis dans un guerre inpacifiable.
LA RÉVOLUTION D’ABORD ET TOUJOURS
PS. Un coup de poing amical pour la camarade Olga Ekonomidou.
Témoignages et données historiques
Vidéos / Documents audio / Exposition de photographies et de matériel imprimés
26/27 mai, place d’Exarchia
Samedi 26 mai (1850-1980)
18h L’histoire officieuse d’Exarchia : slogans, messages, pochoirs sur les murs
Atelier en plein-air de pochoirs.
20h Témoignages de l’Occupation, les événements de décembre 1944 ou la Dekemvriana, la dictature, la Metapolitefsi : Manos Zaharias, Giannis Felekis, Kostis Triantafillou
Dimanche 27 mai (1980-2012)
20h Témoignages de camarades sur les décennies ’80, ’90 et de 2000 à aujourd’hui
21h Que faire aujourd’hui ?
Discussion sur la réalité politique te sociale de Exarchia aujourd’hui.
Ce mardi 17 mai, des membres du réseau de traduction et de contre-information Contra Info ont posé des banderoles dans cinq endroits différents dans l’aire d’Exarhia, dans le centre d’Athènes, en un effort de continuer à renforcer la solidarité réciproque et internationale.
A l’entrée principale de l’Ecole Polytechnique, sur la rue Stournari, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le compagnon David Lamarte, chauffeur de taxi à Montevideo, arrêté par les forces de police de l’Etat Uruguyain le 9 mai. Le 17 mai une marche de protestation a été appelée en soutien à David à Montevideo, donc nous avons envoyé un signe de solidarité de Grèce le jour même. David Lamarte est un compagnon anarchiste participant activement dans les mouvements de résistance depuis 15 ans, depuis la Résistance Anarcho-Punk lors de son adolescence à son engagement combatif dans le syndicat des chauffeurs de taxi et des télécoms (SUATT), ainsi que dans d’autres collectifs anarchistes. Il est actuellement menacé de passer de 3 mois à 3 ans en prison, selon l’appétit des autorités judiciaires dont la décision n’est pas arrêtée. Le compagnon est incarcéré et accusé d’affrontements avec les chauffeurs de taxi jaunes et de la casse d’un compteur de taxi lors des grèves du 1er Mai.
Aux grilles fermées de Polytechnique, sur la rue principale Patission, nous avons mis une banderole écrite en portugais et en grec, en solidarité avec les favelas et les squats au Brésil, férocement attaqués par les requins capitalistes et les ordures de la police et des autorités brésiliennes. Les bidonvilles de Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte et beaucoup d’autres endroits du Brésil sont bétonnés chaque jour alors que les monstrueuses constructions pour la Coupe du Monde de 2014 et les Olympiques de 2016, et en général les plans du capital de gentrification, avancent. Des milliers de familles ont été déplacé et que des milliers d’autres personnes vont l’être et être laissés à la rue, pour le bien de fameux “développements” et de grands événements sportifs. Le même jour la flamme olympique est partie du stade Kallimarmaro d’Athènes pour le Royaume-Uni et les Jeux Olympiques d’Eté de 2012 de Londres, voilà pourquoi nous avons dit MERDE AUX COUPES DU MONDE ET AUX JEUX.
Dans le parc Exarhia nous avons mis une banderole en solidarité avec les anarchistes et les insurgés de Barcelone qui ont vécu le haro féroce des chiens de l’Etat depuis la grève générale du 29 mars, avec des perquisitions dans les maisons et des arrestations de militants, les détentions préventives vindicatives de manifestants, la militarisation de la ville de Barcelone et de l’entière Catalogne, ainsi que l’accueil d’un climat de terreur frénétique par les chaînes de TV de merde et les journaux du régime, au milieu d’une criminilisation sans précedent des luttes sociales et des actions subversives. Nous levons notre poing et saluons les camarades qui ne courbent pas la tête, gueulant “Longue vie à la Rose de Feu” (d’après le surnomn de la ville).
De plus, nous avons mis une autre banderole en anglais dans le parc Exarhia en solidarité avec les anarchistes en Turquie, où les flics et les juges cherchent à terroriser et entraver l’élan de compagnons qui sont allés de l’avant et ont se sont battu contre la barbarie de l’Etat et du Capital. La répression qui a commencé le 14 mai – avec des arrestations de masse, des poursuites politiques et des raids dans les maisons d’anarchistes et des lieux sociaux – est la réponse des dominants aux scènes d’insurrection qui ont prises places dans les rues de Istanbul le 1er Mai. Au même moment où les nazis et les patriotes en Grèce sont à la recherche d’“incidents militaires“ avec la Turquie, nous répliquons MERDE A L’ETAT L’ARMEE ET LA LOI, en Grèce, en Turquie et partout.
Devant l’ancienne faculté de Chimie dans la rue Solonos – à quelques mètres de l’Ecole de Droit (Nomiki) qui s’est transformée en un théâtre d’opérations du fascisme institutionnel – nous avons accroché une banderole écrite en français, afin d’en appeller aux immigrants francophones. Il était écrit : UNE BALLE POUR CHAQUE NAZI, UN MOLOTOV POUR CHAQUE PATRON, ET POUR TOUS LES MIGRANTS NOTRE SOLIDARITE.
Il nous restait un peu de peinture et donc nous avons peints quelques slogans en espagnol et français contre la société carcérale et en solidarité avec les taulards à travers le monde.
Pour la diffusion de la solidarité internationale incendiaire ! Feu à tous les Etats et leurs frontières !
Comme nous l’avons reporté, le 20 avril le bâtiment squatté au numéro 60 de la rue Valtetsiou à Exarchia (propriété de l’ “Institut d’Assurance Sociale” – IKA dirigé par l’Etat) fut attaqué. Trois personnes se font arrêter lors de cette expulsion. Ils ont été gardés au commissariat, amenés devant le procureur (accusés d’entrée illégale sur le territoire), et deux d’entre eux ont finalement été relâchés. La troisième, une étudiante de 19 ans, est désormais détenue à la Direction de la Police des Étrangers dans la rue Petrou Ralli car elle n’a actuellement pas de papiers d’identité.
Déclaration par la maison expulsée au numéro 60 de la rue Valtetsiou
La manière dégueulasse dont l’État a décidé d’attaquer deux espaces occupés à Exarchia le 20 avril 2012, à savoir le centre social VOX et le projet de maison Valtetsiou, a aussi laissé des victimes sur le carreau.
Sur la base du prétexte d’obstacles bureaucratiques sans importance, une des trois arrêtés du squat Valtetsiou reste enfermée : Anastasia ‘Nancy’ Plamantiala est détenue à la Direction de la Police des Etrangers à Athènes et menacée de déportation, malgré le fait qu’elle vit en Grèce depuis plusieurs années maintenant où elle étudie à l’université.
La solidarité avec Anastasia ne peut pas être une affaire entre 2-3 de ses amis et connaissances. C’est le devoir de groupes et individus qui sont principalement engagés dans le mouvement des occupations. Si Anastasia n’est pas immédiatement relâchée, nous appellerons à une forme spécifique de soutien en retour.
Nous sommes restés dans l’espace occupé pour défendre nos choix, même si nous étions au fait de l’opération de police à l’avance. Après les arrestations et l’expulsion, nous défendrons le droit de notre camarade d’être relâchée et de continuer à vivre en Grèce.
Dès les premiers jours de 2012, des personnes engagées dans le milieu anarchiste/anti-autoritaire ont occupé le bâtiment VOX (propriété de l’Institut d’Assurance Sociale’ appartenant a l’état-IKA) sur la place Exarchia, s’efforçant d’en faire un centre social. ‘ΒΟΞ’ était le nom de l’ancien cinéma en plein air situe dans ce même bâtiment, à l’angle des rues Arachovis et Themistocleous. Le bâtiment en lui-même permet l’hébergement d’iniciatives diverses. L’objectif du groupe est d’élargir les luttes sociopolitiques à travers les revendications collectives, dans cette époque où la crise économique et systémique menace et attaque la majorité de la société, mais aussi de construire des relations de solidarité et de communication avec les gens et les autres initiatives du quartier.
Le 20 Avril, juste un jour avant l’ouverture au public du nouveau projet, des forces de police massives ont été déployées sur tout le quartier, et en particulier autour de la place Exarchia, et à partir de 6h du matin (GMT +2), flics et procureurs ont évincés le bâtiment VOX (il semble qu’aucun occupant n’était à l’intérieur).
Il a été rapporté également que la police aurait expulsé un autre édifice à Exarchia (au numéro 60 de la rue Valtetsiou), aussi propriété de l’IKA.
A 13.00 (GMT +2) la place Exarchia et de nombreuses rues avoisinantes sont encore sous occupation policière.
Plus d’informations suivront.
BAS LES PATTES DES SQUATS LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME
Mise à jour (5/5/2012):
Les compagnons de VOX ont appelé au rassemblement sur la place d’Exarchia, le samedi 21 avril à 18h00 où le concert prévu aurait lieu.
Le samedi soir (21/4) aux environs de 19h00, le bâtiment de VOX a été réoccupé avec l’aide de plus de 200 compagnons. Ensuite, près de 2,000 personnes -sur la place d’Exarchia ainsi que dans les rues à proximité- ont assisté à l’événement auto-organisé prévu pour l’ouverture du squat..