Le lundi 24 mars 2014, les prisonni-ères/ers en Grèce annoncent une mobilisation pour protester contre les conditions de détention toujours plus strictes, exigeant que le gouvernement retire son projet de loi. D’après cette future loi, les détenu-e-s considéré-e-s comme « dangereu-ses/x » seront envoyé-e-s dans des cellules de type C, n’auront plus de permissions de sortie et verront leur droit de visite considérablement réduit.
Le mardi 25 mars, dans un climat de tension qui règne dans les prisons, le prisonnier de nationalité albanaise Ilia (Ilir) Kareli poignarde à mort un gardien avec un couteau improvisé dans la prison de Malandrino. Bien que Kareli était emprisonné depuis maintenant 16 ans, il venait récemment de se voir interdit de droit de visite. Le maton mort, que les médias présentent presque comme un saint, était un infâme bourreau sadique qui avait l’habitude de fouetter les prisonni-ères/ers avec des câbles électriques.
Le jeudi 27 mars, le prisonnier Ilia Kareli a été transféré en isolement à la prison de Nigrita (près de la ville de Serres, dans le nord de la Grèce) où il a ensuite été retrouvé mort, du fait de multiples blessures internes et d’importantes fractures causées par les coups répétés des assassins en uniforme. En d’autres mots, après avoir pris la misérable vie d’un gardien, il a été torturé à mort par le système carcéral.
En réponse au meurtre d’Ilia Kareli, ainsi qu’à l’horrible loi que le Pouvoir est en train de préparer contre les prisonni-ères/ers en Grèce, les détenu-e-s de différentes prisons ont organisé des protestations massives, en refusant les repas de la prison dans certains cas, et/ou en refusant de retourner en cellule.
Dimanche après-midi, le 30 mars, un rassemblement été organisé à l’extérieur de la prison de Nigrita, là où Kareli a été retrouvé mort. L’action a duré plus d’une heure et a rassemblé une centaine de camarades des villes de Thessalonique, Serres et Kavala. La réponse des détenu-e-s a été très vive, les deux côtés échangeant des cris contre les bourreaux-assassins de l’administration ainsi que des slogans contre les flics, et en solidarité avec la lutte en cours des prisonniers.
Pendant le rassemblement, l’administration a tout fait pour entraver la communication entre les prisonniers et les personnes solidaires. Les alarmes de la prison ont retenti et des consignes ont été continuellement transmises par des haut-parleurs pour empêcher les chants d’être entendus à l’intérieur. Les prisonni-ères/ers n’ont toutefois pas été découragé-e-s par les efforts des gardiens ; en particulier dans l’aile C2, les caméras de surveillance ainsi que les vitres, etc. ont été détruites par les détenus.
Ces derniers jours, un nouveau projet de loi du Ministère de la Justice, concernant les prisons de haute sécurité et la limitation des permissions de sortie, est soumis à la consultation publique.
Les premières nouvelles mesures du projet de loi sont déjà publiées dans les médias.
1) Classement spécial des détenus en trois types (A, B, C). Tous les détenus qui sont accusés de braquage ou d’extorsion, dans le cadre d’une bande organisée, les prisonniers politiques, tous ceux qui sont considérés “dangereux” et sont condamnés à plus de 10 ans d’emprisonnement jusqu’à perpétuité, et tous ceux qui se révoltent dans les prisons sont classés dans la catégorie spéciale type C.
2) Les détenus type C sont privés du droit de permission de sortie. De plus, les parloirs et les communications par téléphone avec la famille et les proches sont limités.
3) Des cellules spéciales type C seront construites (non seulement à Domokos, mais dans plusieurs prisons), visant à isoler les détenus.
4) La police est constamment présente à l’intérieur des prisons (fouilles de cellules, transfert de détenus à l’intérieur de la prison, etc.), avec des compétences et des pouvoirs confidentiels qui ne sont même pas inscrits dans le Journal Officiel.
C’est évident que le gouvernement prépare la version grecque de Guantanamo. Dans un système judiciaire où le principe de proportionnalité est bafoué et des peines exhaustives sont imposées, la Grèce revendique la première place concernant les longs emprisonnements et les peines à perpétuité.
Les permissions de sortie et les suspensions de peine sont les seuls moyens qui tentent de compenser cette extermination légale. Dorénavant, en coupant les permissions de sortie pour pratiquement la plupart des détenus (car en effet chacun d’entre nous peut être considéré “dangereux” et appelé détenu type C), le système crée des hommes sans espoir. Ainsi, les prisons deviennent des usines de production de crime, vu que le détenu n’a rien à perdre, puisqu’il a déjà tout perdu. Leur soi-disant réhabilitation devient une punition vindicative. Parallèlement aux interventions des forces EKAM, les prisons deviennent un terrain d’exercice de violence policière et d’arbitralité. De plus, le pouvoir du procureur de la prison, qui par ailleurs n’y connait rien sur les détenus car pour lui ils ne représentent pas plus qu’un fichier oublié dans son tiroir, est dorénavant absolu.
Les détenus de toutes les prisons, nous levons nos voix et nous revendiquons nos droits et notre dignité.
Nous exigeons que ce nouveau projet de loi fasciste qui promeut la prison dans la prison, soit retiré. Un projet de loi rédigé “à chaud”, suite à la demande du ministre de la police et des médias. Que le classement des détenus s’arrête. Tous les détenus ont les mêmes droits. Que le droit à la permission de sortie, qui a un tel pourcentage de succès en Grèce (uniquement le 2%-3% des détenus ne retournent plus), soit préservé. Que la ligne budgétaire pour la construction-conversion des prisons de haute sécurité soit consacrée à l’amélioration des conditions de détention (insuffisance de rations, de chauffage, d’eau, des soins médicaux).
Tous les détenus, nous nous organisons, nous nous coordonnons et nous nous mobilisons contre tous ceux qui font des prisons des endroits de punition continue et de privation d’espoir.
Nous invitons le ministre et toute personne compétente à réfléchir sur leurs responsabilités et initier un dialogue ouvert sur les prisons et les problèmes réels qui règnent dedans.
Dans tout autre cas, nous sommes prêts à répondre avec dynamisme, tous ensembles unis, contre l’injustice et la privation de nos droits.
L’anarchiste révolutionnaire Babis Tsilianidis est emprisonné depuis Janvier 2011 et actuellement détenu à la prison de Korydallos, à Athènes. Il a été confronté à une série de procédures judiciaires, auxquelles il a toutes refuser d’assister. Le compagnon a reçu une peine de sursis suite à ces procès, et ce fait aurait dû suffire à sa libération immédiate de prison, mais c’était sans compter sur un dernier procès en cours contre lui, en relation à un vol à main armée contre le service de la comptabilité de l’hôpital AHEPA à Thessalonique. Les «preuves» de la police, qui ont conduit à sa troisième incarcération provisoire consécutive, étaient uniquement basées sur l’ADN.
Ce procès a finalement eu lieu le 22 Janvier 2013. Babis Tsilianidis a été reconnu coupable de toutes les accusations, et condamné à une peine incompressible de 10 ans et 4 mois de prison ferme (sans possibilité de libération). Ce cas particulier a apporté la première condamnation d’un détenu politique en Grèce sur la base d’un élément de preuve circonstancielle – le seul élément de preuve incriminant présenté par l’accusation étant une trace de profil génétique de l’accusé qui “correspond” un échantillon d’ADN tiré d’un mouchoir qui a été trouvé quelque part près de la scène de cambriolage.
Le 18 Septembre 2013, un conseil de la magistrature à Thessalonique examinera la demande du compagnon pour une remise en liberté.
Soutenez les anarchistes et révolutionnaires emprisonnés par tous les moyens nécessaires. Ne jamais céder un millimètre de nos espaces de vie à la répression. Toujours organiser nos vies et les luttes d’une manière anarchique, et vers l’anarchie, pour démonter la machine sociale.
Pour plus de références : en grec / en anglais et vidéo de solidarité.
Dans la journée du Mercredi 26 Juin, un groupe de compagnon-ne-s s’est dirigé vers la rue Tritis Septemvriou à Thessalonique, où nous avons placé des pneus et bloqué la circulation dans les deux sens pendant quelques minutes. Dès que la barricade s’est enflammée, nous avons lancé des tracts au sujet de la grève de la faim de l’anarchiste Kostas Sakkas, et nous sommes repartis.
Nous avons décidé d’interrompre, même pour quelques instants, le flux régulier de la métropole de cette manière, en envoyant un signe de solidarité et de force au compagnon.
Guerre à l’État et au capitalisme Solidarité avec l’anarchiste emprisonné Kostas Sakkas
Le texte suivant a été écrit seulement 24 heures avant la fabuleuse évasion de la prison de Trikala le 22 mars 2013.
Il y a probablement un intérêt à commenter les 2 dernières tentatives d’évasion de prisons de haute-sécurité en Grèce : l’une de la prison de Trikala avec un hélicoptère, l’autre de la prison de Malandrino avec un petit coup de bluff.
Dans le premier cas il est clairement apparu que la police, afin de renforcer le principe de tolérance zéro, n’a pas hésité à ouvrir le feu et à mettre en danger la vie de douzaines de personnes, en invoquant l’intention d’empêcher une évasion, acte qui constitue un délit…
Dans le deuxième cas, on a vu qu’un prisonnier pouvait réussir en faisant passer un simple dispositif radio pour une bombe télécommandée, quand les mécanismes d’application de la loi savent qu’il ne plaisante pas avec sa liberté. Et même s’il n’a finalement pas réussi à s’échapper, il a gardé sous pression tout le personnel de la prison pendant 24 heures, avec la détermination comme seule arme.
Mais ce qui importe vraiment dans ces 2 évènements, c’est l’altération de la signification de l’évasion, et sa transformation en une question individuelle du prisonnier. Jusqu’à la fin des années 90, révolte et évasion étaient 2 concepts presque interdépendants. Une révolte dans une prison était habituellement le résultat d’une tentative d’évasion de masse. Les détenus tentaient de fuir ensemble, certains réussissaient à s’échapper, d’autres dans leur tentative étaient blessés par les balles des flics, le reste était obligé de retourner à l’intérieur, et ils mettaient le feu à la prison. Les causes de cette altération doivent être recherchées, d’une part dans le perfectionnement de la technologie et de l’architecture répressives, d’autre part dans l’individualisme sans précédent des prisonniers contemporains.
Les prisons modernes sont conçues pour le maximum de sécurité, utilisant à la fois des méthodes physiques et électroniques. Il y a des caméras de surveillance à chaque coin de chaque aile de prison, qui sont parfaitement carrées et dépourvues de tout élément naturel. Il y a des portes sécurisées qui ne s’ouvrent que depuis les salles de contrôle. Un autre détail important est que de nos jours le toit, refuge élémentaire des révoltés de prison, n’est presque plus accessible d’aucune manière.
De plus, la composition de la population carcérale a elle-même changé durant la dernière décennie, ce qui a aussi largement changé la perception qu’ont les prisonniers. La population carcérale n’est pas composée de criminels assoiffés de sang ou de hors-la-loi romantiques. Elle est constituée de migrants d’Afrique et d’Asie qui dans la plupart des cas ne savent ni parler grec, ni pourquoi ils sont en prison. Elle est composée de toxicomanes, dont la place devrait être l’hôpital. Elle est constituée de petits délinquants effrayés et de créanciers, la nouvelle tendance dans les prisons grecques. Elle se compose aussi de parrains et de voyous du monde de la nuit qui, en échange de quelques privilèges, maintiennent un équilibre entre corruption et paix sociale dans les prisons grecques.
Les relations entre les prisonniers sont fausses, hypocrites à en avoir la nausée, et diplomatiques; un jeu de domination qui agit comme un frein à la construction de relations de confiance, une réalité réduisant par conséquent tout esprit combatif qui demanderait de la solidarité. Les prisonniers sont divisés selon les pays et les races, selon les courtes ou les longues peines, selon les différentes infractions qu’ils ont commis, selon les conflits personnels découlant souvent de la drogue ou de petits intérêts personnels, ce qui détruit tout esprit communautaire qui aurait pu être créé entre eux. En fin de compte, tout prisonnier qui veut faire valoir sa liberté est encouragé à le faire seul ou avec quelques amis. Les solutions collectives semblent être d’un romantisme désuet appartenant aux années 90.
Et pourquoi tout cela est-il important ?
Parce que la prison n’est pas le reflet de la société. C’est plutôt le terrain sur lequel sont condensés toutes les fonctions, valeurs, traditions, déontologie et problèmes de la société. En regardant et en analysant ce qui se passe à l’intérieur, chacun est à même d’interpréter l’inertie sociale en dehors des murs.
Les hélicoptères pour les évasions de prison sont à la fois spectaculaires et légitimes, mais les flammes de la révolte en prison sont encore plus belles. Nous ne devons pas cesser de rendre hommage à ceux qui ont réussi ou mêmes tenté de s’évader, mais nous ne devons pas oublier que le but ne doit pas seulement être de s’envoler au-delà des murs, mais de danser sur leurs ruines.
Anastasios K. Theofilou
Aile E1, prison de Domokos
Aujourd’hui 29 mars, nous, prisonniers de la première aile de la prison pour hommes de Koridallos, avons refusé de rejoindre nos cellules à midi, en signe de protestation minimum contre l’invasion de style militaire des unités répressives spéciales antiterroristes de l’EKAM, qui ont mené des inspections et des fouilles de cellules “surprises” dans la nuit du 28 mars, jusqu’au matin.
Si la police grecque veut faire un coup d’état dans les prisons en frappant et en torturant les détenus, ils doivent savoir que cette provocation ne restera pas sans réponse.
Au même moment, le ministère de la “Justice”, à travers son chef actuel Antonis Roupakiotis, et sous les ordres du ministre de l’Intérieur Nikos Dendias, promeut des projets de lois fascistes contre nous, qui incluent une réglementation sur la restriction de nos droits à des jours de permissions (en dehors de la prison), ainsi que l’introduction de l’utilisation de bracelets de surveillance électroniques pour les prisonniers. Ils rencontreront notre opposition acharnée partout où nous le jugerons nécessaire : en dehors des cellules, dans les couloirs, sur les toits.
Nous répondrons à la violence des flics par la violence de la dignité.
Concernant l’évasion des 11 prisonniers de la prison de Trikala (le 22 mars 2013) : aucune loi, ni aucune institution, ne peuvent interdire aux prisonniers leur droit inaliénable à la liberté. Bonne chance aux évadés.
Force et solidarité à tous les prisonniers de Trikala qui ont été frappés par les flics.
Les prisonniers de la 1ère aile de la prison pour hommes de Koridallos
Derrière les lignes de séparation que l’autorité tente de nous imposer dans les médias, derrière les fausses séparations entre violence et non-violence, légalité et illégalité, lutte pour un tout et lutte pour le maintient de privilèges partiaux, entre lutte pour un tout et terrorisme, émane leur réelle unité. À travers la manière des médias de les gérer et la manière dont leur fait face l’autorité politique – juridique – policière, émane une profonde unité. L’unité de la “menace sociale”.
Et comme menace sociale, au sein de la contre-utopie scientifique contemporaine dans laquelle nous vivons, les banques ne sont pas considérées comme ayant détruit l’humanité, conduit à la sous-alimentation, au désespoir et au suicide des milliards d’humains. Là sont ceux qui se cachent derrière chaque blessure sociale. La menace sociale est considérée comme ceux qui osent et volent !
La menace sociale, dans la nov-langue orwellienne journalistique, n’est pas ceux qui jettent des milliers de travailleurs – des humains et non des nombres – à la rue comme une “main-d’œuvre excédentaire”, et ce surplus inutile a le culot de faire grève en plus !
La menace sociale n’est pas les entreprises d’extraction d’or qui détruisent la biotope et chaque dimension de la vie de milliers d’humains à Halkidiki, mais quand quarante personnes en lutte, déterminées, tentent de résister à cette perspective en ajoutant des caractéristiques luddites à leur lutte.
La menace sociale n’est pas en accord avec leur logique morbide, la nécessité qui conduit des femmes à louer leurs corps pour une utilisation érotique à chaque crado qui veut baiser sans capote. La menace sociale c’est ces femmes qui n’ont pas eu la “sensibilité” de faire des examens médicaux.
La menace sociale n’est pas les dizaines d’immigrés poignardés chaque jour mais ceux qui entrent sans autorisation dans le pays.
La menace sociale n’est pas la commercialisation à un niveau asphyxiant de chaque coin de la ville, mais les bâtiments occupés par des anarchistes pour un usage anti-commercial.
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Le dogme de la “Loi et l’Ordre” condense l’idéologie politique du système qui est chargé de la gestion de la crise. Derrière les fausses séparations qu’il tente d’imposer à travers les médias, il ne fait rien de plus que révéler l’union de ceux qu’il définit comme hors de la “Loi et l’Ordre”.
L’unité des squats, des séropositifs, des accusés de terrorisme, des grévistes des transports publics, des agriculteurs qui ferment les rues, des jeunes qui résistent, des immigrés qui ont violemment abandonné leurs rêves petit-bourgeois.
Six mois auparavant (le 18 août 2012) et dans le cadre du dogme de la “Loi et l’Ordre”, a été conduite mon arrestation par l’anti-terrorisme. C’est-à-dire par le service qui, quand il ne vole les PMU et qu’il ne s’adonne pas au trafic d’antiquités, joue au jeu “devine qui”. Sans succès. Avec de cruelles conséquences. Une arrestation dont la validité a été authentifié par les inquisiteurs contemporains des médias, anathématisant mon image alors qu’il la transférait de plan en plan.
Une arrestation pour l’affaire retentissante du braquage de l’Alpha Bank à Paros où un homme perdit la vie dans sa tentative d’entraver la fuite des braqueurs, laquelle a été saupoudré avec “l’accusation” de mon appartenance à l’O.R. de la C.C.F.
Une arrestation avec des accusations (homicide, tentative d’homicide en série, braquage, appartenance à une organisation terroriste et quelques délits) que non seulement je réfute, mais qu’en plus je retourne à mes persécuteurs et leurs patrons comme qualification.
Six mois après, avec le retard du premier conseil. Un conseil de juges qui fait l’équation comptable du droit commun pour décider si un quelconque humain – et non un nombre – peut continuer sa vie ou s’il doit rester sous garde, stocké pour un probable usage futur.
Six mois après, la lutte pour l’émancipation du prolétariat de l’autorité et du pouvoir, la lutte contre les prisons et l’organisation sociale qui les produit, contre le dogme de la “Loi et l’Ordre”, continue…
Anastasios Theofilou Prison de Domokos Février 2013
Le texte ci-dessous est la déclaration politique faite par l’anarchiste Rami Syrianos lors de son procès en mai 2012 pour l’expropriation de l’ODDY (une structure étatique qui organise des mises aux enchères de voitures saisies) en janvier 2011 à Thessalonique. La déclaration a été publiée en premier dans la revue “Détruisons la Bastille : Voix depuis l’intérieur des murs” (décembre 2012) publié par la Caisse de Solidarité pour les combattants emprisonnés et poursuivis. Le compagnon a été condamné à 8 années et 8 mois, une peine qu’il purge actuellement dans la prison de Larissa.
Tout d’abord, je voudrais clarifier que quoi que je dise, ce n’est en aucun cas une quelconque excuse. Je ne reconnais aucune légitimité politique ou morale à cette cour qui pourrait me motiver à considérer comme nécessaire une excuse de ma part envers elle.
La totalité de ma déclaration est un témoignage public du raisonnement politique sur lequel était basé mon choix d’exproprier l’argent collecté lors des enchères de l’ODDY le 31 janvier 2011.
Dans un futur proche je serai appelé par l’inquisiteur moderne Mokkas à témoigner sur ma participation à l’Organisation Révolutionnaire de la Conspiration des Cellules de Feu.
La raison pour laquelle je clarifie ma position est de statufier sur mes choix et attitudes de lutte pour mes compagnons. Les responsabilités pénales d’une inculpation me laissent indifférent. Non pas comme la position d’un martyr mais comme un choix anarchiste d’affronter les lois et la mafia judiciaire.
Je ne reconnais pas leurs procédures, ni le droit d’être jugé par des sous-humains tels Mokkas qui pour moi n’a même pas le droit de vivre. J’entends insulter autant que je le peux leurs procédures et mettre en lumière, comme otage maintenant, le conflit révolutionnaire qui se tient chaque jour avec l’autorité. L’attitude intransigeante envers les juges est un moment de plus de bataille dans les conditions de guerre que nous vivons.
Je déclare donc que je n’ai jamais été membre de l’O.R. de la C.C.F. et je suis encore en désaccord avec les positions de l’organisation. Ce fait n’a pas été une raison assez sérieuse pour moi pour ne pas être lié fraternellement avec les compagnons de la C.C.F.. Un lien qui m’a amené à partager avec eux des pensées communes, des doutes, expériences, connaissances. Les expériences partagées pour l’attaque contre la domination et ses alliés.
J’ai parcouru et je continue à parcourir un voyage dans les territoires où la lutte anarchiste se tient fière et diffuse sa force insurrectionnelle. Dans ce voyage contradictoire mais plaisant, mon choix de participer à des structures révolutionnaires (et bien sûr pas les erreurs techniques que j’ai commis) ne constituent pas pour moi des preuves de “culpabilité” mais d’honneur.
La stratégie oppressive nie l’autonomie des groupes anarchistes d’action directe et se basant sur un modèle centralisé ils utilisent la C.C.F. pour “excuser” les pratiques agressives de la tendance insurrectionnelle large.
Une condition similaire a aussi été expérimentée par ceux qui luttent en Italie avec les poursuites du procureur Marini. La chasse aux sorcières lancée par Marini a conduit à la condamnation d’anarchistes à des peines destructrices et de sévères mesures restrictives. Un exemple de plus qui prouve que les termes du “dialogue” ne devrait pas être légaux mais armés.
Notre attitude tente de promouvoir une perception qui est différente des considérations légales (autant que cela soit possible bien sûr) et cible les racines de la reproduction de toutes ces méthodes, notre ennemi commun.
Les pratiques insurrectionnalistes devraient être enrichies et le niveau de violence devrait être multiplié.
Je me tiens en solidarité avec les membres emprisonnés de la C.C.F. et je leur lève mon poing depuis les prisons où je suis retenu otage. Force, compagnons.
Salutations fraternelles à tous les groupes de guérilla, aux cellules de la F.A.I./F.R.I. et à toutes les individualités révoltées de par le monde.
LONGUE VIE À L’ACTION DIRECTE
LONGUE VIE À L’ANARCHIE
P.S.1 : Quand vous êtes agités, prenez une profonde respiration et regardez au-dessus de vous. Vous verrez que dans les étoiles sont cachés nos espoirs et derrière elles nos sourires. Maintenant continuez, à aimer, à attaquer, à vous battre. Malgré tout, vous savez. Les gens qui espèrent meurent en tenant des mains, voilà comment cela devrait être. Au milieu il n’y a rien, c’est la seule chose de sûre. Utilisez jusque-là votre expérience comme boussole. Argiris et Foivos, de la force et bonne chance.
P.S.1 : La seule bonne nouvelle des derniers jours est le bon rétablissement de la santé du compagnon P. Argirou. Mes pensées sont avec toi compagnon.
Depuis lundi le 4 octobre, le prisonnier Spyros Dravilas a commencé une grève de la faim. Il réclame seulement de pouvoir jouir des jours de permission qu’il convoite et pour lesquelles il est déjà inscrit (comme des dizaines d’autres prisonniers) parce qu’il a rempli les termes de la prison stipulés par la loi afin d’avoir des permissions régulières de prison.
Néanmoins, l’administration de la prison de Domokos refuse à Spyros Dravilas sa prochaine sortie à cause d’une autre affaire criminelle qui a été “découverte” contre lui, datant de l’année 2007. Selon ce résumé d’accusation, le bureau du procureur de Nafplion l’a accusé de ce braquage de banque. Malgré le fait que le procureur de Nafplion lui-même n’a jamais ordonné aucune des mesures restrictives contre Spyros en raison que les preuves le reliant à ce vol sont inexistantes (consistant en une plainte à la police via un coup de téléphone anonyme à propos de la reconnaissance du suspect), le conseil de la prison de Domokos l’a privé de ses jours de permission qu’il a commencé à recevoir durant les derniers mois.
Nous nous tenons aux côtés du gréviste de la faim Spyros Dravilas et exigeons ainsi la satisfaction de sa requête pour sa sortie régulière de prison… pour une bouffée de liberté.
Ce texte de Giannis Dimitrakis est tiré du 1er numéro de “Détruisons la Bastille : Voix depuis l’intérieur des murs” (PDF), un périodique publié par la Caisse de Solidarité comprenant des textes de prisonniers en lutte.
J’ai toujours gardé en tête cette image de moi-même, regardant inconsciemment les hauts murs surmontés de barbelés à chaque fois que je passais devant une prison. Devant quelle prison ? Eh bien, chaque fois que j’allais rendre visite à des amis dans le quartier de Nikea en moto et que je descendais la rue Grigoriou Lambraki, la prison de Korydallos avec ses murs de pierre attirait mon regard. Je ne sais pas pourquoi cela advenait. Était-ce parce qu’il y eut des moments où je me suis retrouvé dans les rues avoisinantes lors de manifs de solidarité pour les compagnons emprisonnés mais sans jamais être en mesure de la toucher vu que tous les passages pour se rendre plus près étaient complètement bloqués par la police ? Où était-ce parce que ce bâtiment énorme, imposant, qui cache avec un zèle incroyable tout ce qui se passe dans ses entrailles, un monde inconnu avec ses propres règles et lois, plein d’histoires individuelles, certaines héroïques d’autres de tortures, aiguisait ma curiosité ?
Maintenant que j’y pense, je me rappelle une autre fois où j’étais face à une prison. Je pense que c’était au printemps 2003, quand nous manifestions devant l’institut “correctionnel” de Larissa. Encore une autre geôle située dans la banlieue de cette ville et près d’une école. Là-bas le prisonnier a le privilège malheureux de vivre le climat psychotique de la plaine de Thessalie. Pendant l’été il cuit dans son propre jus avec des températures aux alentours de 43 °C, et en hiver il cherche frénétiquement un peu de chaleur au-dessous d’une montagne de couvertures afin d’échapper aux un ou plusieurs degrés en dessous de zéro. Pure folie. J’ai obtenu cette information en discutant par la suite avec des prisonniers qui ont fait du temps là-bas et Vagelis Pallis me l’a aussi confirmée lors de l’été 2008 lorsque nous communiquions quotidiennement.
Le point de départ de la manifestation était le parc central de la ville qui était entouré de cafés. J’avais l’impression que les locaux nous regardaient avec perplexité, comme s’ils avaient vu quelque chose qui leur était complètement étranger. Nous étions venus à Larissa car des rumeurs couraient sur la construction d’une nouvelle aile – une d’isolement – prévue pour recevoir les gens impliqués dans l’affaire de l’organisation révolutionnaire 17 Novembre. Cela signifiait leur transfert de l’aile spéciale de la prison de Korydallos où ils étaient déjà enfermés, et ainsi de nombreux problèmes pour eux, leurs familles et leurs avocats au vu de la distance depuis Athènes. Il n’est pas aisé de parcourir 700 km aller-retour en une journée pour une heure ou une demi-heure de visite. Des réflexes immédiats alors, et l’essaim noir prit une position combative dans le parc de Larissa et partit ensuite en une manifestation vers la prison. Naturellement, quand la manifestation commença, elle attirait l’attention des locaux partout où elle passait et comme prévu, dès que nous approchâmes de notre destination, deux ou trois bus de police anti-émeute et des rangées d’uniformes verts contenant quelque chose qui ressemblait à des humains nous attendaient, interdisant toute approche de près de la prison. Continue reading Grèce : Giannis Dimitrakis, “Échapper à l’oubli (première tentative)”→
“Je n’ai jamais appris de toute ma vie comment baisser la tête ou ravaler l’injustice. Donc, depuis le lundi 4 février, j’effectue une grève de la faim jusque ce que la lutte soit reconnue et que mes droits volés de jours de sortie de la prison me soient rendus, pour ainsi exiger une bouffée de liberté que je mérite après tant d’années d’incarcération dans les geôles du système “correctionnel” grec.”
– Extrait d’une lettre récente de Spyros Dravilas
Le digne prisonnier Spyros Dravilas a conduit avec succès une autre grève de la faim en avril 2012, quand l’administration pénitentiaire lui a finalement accordé sa première permission à laquelle il avait souscrit depuis longtemps. Après quelques temps, et selon le code de la prison, une seconde permission a été accordé à Spyros. Aujourd’hui [le 09 février], sur le prétexte d’une affaire de 2007 pour un braquage de banque dans la ville de Naflion (dans laquelle Spyros déclare qu’il n’est impliqué en rien), le procureur de la prison lui a refusé les jours de permission, même si il est clair qu’il en a le droit tout comme les derniers mois. L’administration pénitentiaire déclare qu'”il y a une procédure en cours contre lui, et donc qu’il ne lui est pas permis d’être relâché ne serait-ce que pour quelques jours”. Tasos Theofilou, incarcéré aussi dans la prison de Domokos, et les membres emprisonnés de l’O.R. de la Conspiration des Cellules de Feu soutiennent tous la lutte de Dravilas. Ci-dessous un autre message de prisonniers solidaires :
“Nous sommes solidaires avec Spyros Dravilas qui a commencé une grève de la faim le 4 février 2013, choisissant de se battre avec dignité pour une bouffée de liberté, comme il l’a déclaré.
Notre solidarité envers Spyros et envers tout autre prisonnier qui choisit de se lever contre la politique répressive de l’État n’est pas négociable.
Si nous parlons, nous le faisons parce que nous ne voulons pas abandonner la Conspiration des Cellules de Feu dans la fosse de la propagande étatique.
Pour le braquage de Kozani, son exclusivité appartient aux arrêtés eux-mêmes, qui ne sont pas membres de la Conspiration. De plus, la Conspiration n’a pas été “frappée” par ces arrestations et nos perceptions tout comme nos cellules restent saufs…
Malgré tout, parce que la machine étatique de la propagande réfère constamment à la Conspiration, nous clarifions notre position.
Les guérillas urbaines anarchistes ne sont pas de “bons gamins” ni n’ont besoin d’être défendues par les hypocrites de l’humanisme et les mercenaires de la sensibilité gauchistes.
Les guérillas urbaines anarchistes abandonnent le rôle de la victime afin de prendre position en tant qu’offenseurs contre le silence passif de la société.
Nous savons que la violence anarchiste contre le régime est le seul chemin pour la libération. Ceux qui hésitent à s’armer d’eux-mêmes seront démontré comme trop lâche pour vivre avec dignité. Loin de la rhétorique humaniste et des larmes de crocodile sur les visages battus des arrêtés, des choix spécifiques ont été frappé. Le choix de braquer une banque ayant pour but le soutien de noyaux illégaux informels anarchistes a été, est et sera une pratique anarchiste.
Dans la guerre contre l’État et sa société tu ne demandes pas pitié à ton ennemi. Les anarchistes de praxis ne respecte aucune légalité bourgeoise. La question n’est pas que quelqu’un parle de violence policière, mais d’attaquer le premier, ici et maintenant. De plus, la vie appartiendra toujours à un seul type de personnes, ceux de l’action.
Force aux quatre anarchistes otages qui sont poursuivis pour le braquage de Kozani.
Nous soutenons ceux qui soutiennent leurs choix et qui ne font preuve d’aucun regret.
NOUS CRÉONS ET ORGANISONS 10, 100, 1.000 NOYAUX DE LA CONSPIRATION…
LONGUE VIE À LA FÉDÉRATION ANARCHISTE INFORMELLE (FAI/IRF)
TOUT CONTINUE…
Les membres emprisonnés de la C.C.F.
P.S. : Nous envoyons de tout notre coeur notre solidarité aux compagnons Alfredo Cospito et Sergio Maria Stefani que les matons des prisons italiennes ont empêché de recevoir des visites, tout comme notre ami et gréviste de la faim depuis le 04/02/13, Spiros Dravilas que le système “correctionnel” grec a privé de ses jours de sortie.
D’autres déclarations des 4 de Kozani, un résumé de la manif en solidarité du 6 février et une affiche ont aussi été traduite par Non Fides : « Vive l’anarchie ! bande de bâtards ! »
“Le détenu dans la prison arrête de vivre, il survit simplement. Tout un chacun construit son moule recourant aux comportements et réactions normalisés. […] Il est simplement un chiffre de plus, un autre dossier judiciaire épars sur un lit de fer, dans une cellule étroite. Un chiffre de moins et ce n’est pas la fin du monde. Du reste, d’après le système disciplinaire les détenus ne sont pas nés, ils poussent simplement, et ils seront déracinés de la même façon qu’ils ont poussé.” —Extraits d’une lettre d’un compagnon depuis la prison.
De Santiago jusqu’à Montréal
Et de Thessalonique jusqu’à Chania
10, 100, 1000 rassemblements de solidarité devant les prisons, maisons de redressements, centres de rétention.
Quand tout le monde célèbre, nous nous souvenons de ceux que les gens veulent oublier.
RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITÉ DEVANT LA PRISON DES FEMMES DE KORIDALLOS
Un jour tout ça terminera,
et l’on dira qu’au moins on a essayé.
Que nous ne sommes pas nés injustement,
ni ne sommes devenus un fardeau pour la terre pour rien,
Que nous avons laissé quelque chose derrière nous.
Et on aura des rides sur nos visages,
chaque ride une entaille profonde,
pour chaque moment d’agonie
pour chaque éternité de solitude.
Ceux qui ont peur des rides,
ont peur de leur passé,
de leur présent dénué de sens,
de leur futur prédéterminé.
Ils se détestent. Ce qu’ils deviennent.
Le temps laisse ses traces.
Et nous les assumerons avec fierté.
Anastasios K. Theofilou prison de Domokos, quartier B2 P.C. 35010 Domokos Fthiotida, Grèce
Le 7 décembre 2012 la dernière mesure de la procédure criminelle mise de côté par l’État grec contre l’anarchiste Andrzej Mazurek a été appliquée. Andrzej a été arrêté en décembre 2008 pour sa participation dans la révolte. Après quatre années d’incarcération dans les prisons grecques, les autorités grecques et polonaises ont fait preuve d’un zèle remarquable dans des procédures respectives et l’ont livré à la Pologne où il sera retenu captif, coupable pour des accusations qui ont émergé juste après son arrestation à Athènes.
Ces quatre années d’emprisonnement du compagnon sont une application concrète de la doctrine anti-insurrectionnelle que l’État grec a adopté après l’explosif décembre 2008. Le temps qu’Andrzej a passé en prison était disproportionné au vu de sa sentence (qui est descendu à huit années de prison après le jugement de la Cour d’Appel) mais aussi en comparaison avec le reste des condamnations à la prison qui ont été infligées et purgées par les participants aux émeutes. Malgré tout, ce fait révèle aussi la persévérance du Pouvoir à envoyer un message clair à la fois dans et hors de ses territoires. Qui peut oublier à jamais les proclamations des fumiers gouvernementaux et journalistes sur “les anarchistes qui viennent d’Europe pour détruire la Grèce”, déclarations exprimant la peur mais aussi une volonté d’écraser la solidarité internationale qui s’est développée.
Simultanément, l’histoire de la procédure contre Andrzej – qui a donné lieu à son extradition par une procédure sommaire- démontre la logique répressive transnationale envers l’ennemi intérieur. Au même moment où des étrangers restent dans une prison ou un centre de rétention mois après mois, attendant l’expulsion après l’expiration de leur peine, les autorités grecques et polonaises ont réussi à prolonger l’incarcération d’Andrzej selon une procédure expresse. En lui refusant la première demande de liberté conditionnelle – malgré le fait qu’il a largement complété les 2/5 de sa peine – ils l’ont tenaillé semaine après semaine afin de faire en sorte qu’il ne puisse être relâché de prison même juste pour un jour.
Nous envoyons notre solidarité et nos salutations fraternelles en Pologne, où il est maintenant otage, et répétons ses propres mots :
À plus dans les rues, pour briser une fois de plus le rideau de la paix sociale…
Nous ne pouvons laisser aucun compagnon seul dans les mains des mécanismes répressifs
Le procès des 4 anarchistes pour l’affaire de Vyronas à commencé avec les accusations d'”organisation terroriste anonyme” et “possession aggravée d’arme à feu”.
Le procès à immédiatement été reporté au 23 novembre.
A cause du procès à venir, le compagnon S.Tzifkas a été transféré à la prison de Korydallos.
LES HOSTILITÉS FONT RAGE, DE QUEL CÔTÉ ÊTES-VOUS ?
Nous vivons dans la période où l’autorité choisit l’attaque la plus vicieuse sur tous les terrains du réseau social. Nous expérimentons pour de bon dans nos vies quotidiennes les conséquences de la junte moderne qui nous veut subjugué à une chasse inefficace pour une survie qui n’a pas de sens. Il nous est aussi imposé dans ces conditions la soutenance de l’élite-vampire internationale (FMI-BCE-UE), afin que nous allions encore plus loin dans les pages les plus sombres de l’histoire, afin que nous devenions encore plus subjugué aux appétits des indexes économiques et statistiques.
Au même moment et pour que les patrons puissent continuer à jouer leur “jeu” loin de la rage populaire, ils jettent sur la table la “carte” du fascisme en une tentative de confondre les exploités sur les raisons de cette pauvreté générale, le moment où le régime se protège avec tous les types de flics qui, avec les pratiques de la violence de masse dans les manifestations, les arrestations préventives aux protestations, l’exposition des arrêtés avec des photos, les raids spectaculaire dans les squats, même avec la torture, tentent de faire plier la résistance de ceux qui se battent. Ensemble avec la répression étatique va celle qui est mentale, quand les Médias entreprennent encore une fois le renversement de la réalité et la distorsion de tous types de résistance d'”en bas”.
Derrière tout cela, la cible n’est-elle pas toujours dans la tête ? Malgré tout, contre le totalitarisme moderne il y en a qui ne baissent pas la tête. Ils sont les fruits de monde pourri qui résistent factuellement et montrant par-là les luttes non-fermés et polymorphe pour son renversement. Ces luttes viennent comme une continuité de la guerre déclarée contre l’autorité, pour un monde sans exploiteurs ni exploités, pour un monde de solidarité et dignité.
LIBERTÉ POUR LES PRISONNIERS POLITIQUES ANARCHISTES S.TZIFKAS – D.FESSAS – D.DIMTSIADIS – B.TSILIANIDIS
Qui passent en procès pour l’accusation d’organisation terroriste inconnue
Assemblée des quartiers du sud d’Athènes en solidarité avec les combattants emprisonnés
Pendant les procédures du tribunal de vendredi, les sept manifestants arrêtés (toujours en détention provisoire) ont été emmené au tribunal d’Evelpidon, “escorté” par les flics du quartier général de la police. Alors qu’ils attendaient dans le bureau du procureur près de leurs proches et avocats, la mère de l’un des arrêtés voulu embrasser son fils. Cependant, une fliquette du bureau du procureur a immédiatement poussé la mère, arguant qu’aucun contact physique n’est permis.
Quand le fils a protesté, un des gardes hommes du quartier général de la police l’a réprimandé. L’arrêté a encore protesté, plus énervé, et le même flic a sorti son flingue, l’agitant de manière menaçante dans sa direction ! Toutes les personnes présentes n’ont plus fait un geste à la vue de l’arme. Néanmoins les arrêtés ont commencé d’eux-mêmes à gueuler de rage, ensemble avec des avocats de la défense qui a durement réprimandé le garde, avant d’entrer dans le bureau du procureur pour porter plainte formellement contre la conduite du flic. Le procureur était, ce qui n’est pas surprenant, ennuyé par la remarque de l’avocat et n’a complètement pas tenu compte de l’incident.
Un autre rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (bâtiment n° 9) est appelé pour le lundi matin, le 22 octobre, à 11h00, quand les sept arrêtés comparaîtront devant un magistrat en charge d’examiner les dossiers (alias l’interrogateur). Il doit être mis en avant qu’au moins cinq d’entre-eux sont menacés d’être accusés de crimes.
Tous les sept arrêtés ont été ramené au quartier général de la police où ils seront enfermés jusqu’à lundi. Il est d’une grande importance que les gens qui ont participé à la manifestation pour la grève du 18/10 envoient à imc-athens-editorial[at]lists.indymedia.org toutes photos, vidéos ou matériels audio qui peut se révéler utile pour leur défense légale.
Dans l’après-midi du dimanche 30 septembre 2012, environ 60 compagnons se sont rassemblés devant la prison pour mineurs locale, dans le quartier de Chiliadous portant une banderole où l’on pouvait lire “Solidarité avec la lutte des prisonniers” et avec leurs voix retentissant dans l’air pendant à peu près 40 minutes, ils ont exprimé leur solidarité avec ceux derrière les barreaux.
Ils ont montré à la fois aux prisonniers et aux matons que personne n’est seul contre l’État ; que notre lutte doit continuer jusqu’à la démolition de chaque prison : jusqu’à ce que nous soyons tous libres.
Les événements deviennent sérieux et rapides ces jours-ci en Grèce. Alors que les attaques contre les immigrants, leurs maisons et magasins sont toujours en cours, les derniers mois ont montré de plus en plus d’activités antifascistes comme des manifestations, des distributions de tracts et des réponses directes. La semaine dernière, le pouvoir étatique a montré une fois de plus de quel côté il se trouve.
À Volos (29/9), lors d’un rassemblement de Chrissi Avgi (Aube Dorée), un député du parti fasciste a sorti son pistolet contre des antifascistes qui protestaient devant le nez de la police, alors qu’au commissariat ils ne voulaient pas recevoir la plainte d’un témoin visuel à cause d’un “manque de temps”.
Pendant le même weekend, il y a eu une manifestation antifasciste à moto à Athènes (30/9), pour informer le public des conditions insupportables des immigrants dues à l’opération étatique “Xenios Zeus” et pour montrer une présence dans les rues d’Athènes. Après qu’elle se soit affrontée avec un groupe de néo-nazis, les forces de police ont commencé à agir brutalement contre les antifascistes, en laissant plusieurs d’entre-eux sérieusement blessés. 15 manifestants ont été arrêtés. Un rassemblement de solidarité le jour après au tribunal où les prisonniers étaient retenus fut aussi attaqué. 25 antifascistes furent arrêtés, 4 d’entre-eux ont été relâché vendredi après-midi. Les 19 personnes détenues ont rapporté des conditions de détentions inhumaines et des brutalités policières en cellule. Ils ont rencontré d’autres personnes qui avaient été “oubliées” là depuis 3 mois. Les coûts de chaque arrestation comme celles-ci sont élevés : rien que pour la mise en examen 15.000 euros doivent être payés. Le vendredi 5 octobre, les 15 dernières personnes arrêtés ont été relâché sous caution (3.000 euros chacun).
Au-delà de l’aggravation de la situation à travers les nazis et la police, le gouvernement montre une fois de plus de quel côté il se tient. Ainsi le porte-parole du ministre de l’ordre public a fait savoir (après une annonce du parti “de gauche” Syriza) que le gouvernement prendra rapidement plus de mesures pour renforcer la loi et l’ordre. En outre, ils ont jeté les gauchistes dans le même sac que les fascistes et ont annoncé qu’ils contiendraient de telles tendances antidémocratiques. En réalité ils font cause commune avec les nazis : alors qu’ils sont fiers de leurs crimes dans les médias et s’en sortent, les antifascistes sont frappés par la répression.
Au même moment, l’action étatique raciste “Xenios Zeus” est toujours en cours, avec 27.500 garde à vue de non-grecs et approximativement 2.600 arrestations de personnes qui n’avaient pas les papiers nécessaires. Tout va dans le sens d’une exacerbation de la situation des immigrants, antifascistes et tout un chacun qui ne rentre pas dans l’idéologie raciste et fasciste. L’interaction entre néo-nazis et flics avec le soutien du gouvernement et le renforcement des lois racistes de déportation sont alarmants et doivent être interprétés comme des tendances pré-fascistes. C’est une situation insupportable pour toutes les forces qui résistent ! En outre, les autres gouvernements européens ne sont certainement pas intéressés par qui gouverne la Grèce – aussi longtemps que l’ordre public est maintenu par des dizaines de milliers de flics, ce qui garantit une procédure sans problèmes de marché financier. La résistance constante et les activités anti-répressives amenuisent les capacités encore et encore. De plus, des sommes d’argent pour les procédures dans l’actuelle situation financière sont difficiles à se procurer.
Solidarité avec le combat antifasciste en Grèce ! L’union fait la force !
Des antifas, anarchistes et anti-autoritaires, octobre 2012
Dons pour le mouvement et les prisonniers par le biais de l’ABC Berlin :
Kontoinhaber: SSB e.V. Berliner Sparkasse BLZ: 10050000 Konto: 6603098570
Ci-dessous se trouve un texte des 15 arrêtés depuis le tribunal d’Evelpidon :
“Aujourd’hui l’état a déclaré la guerre civile, ceux que les couteaux des fascistes ne tuent pas, sont envoyés en prison par les décisions de justice de la junte.
Nous appelons ceux qui luttent et qui ressentent que DIGNITÉ, SOLIDARITÉ, ÉGALITÉ ET LIBERTÉ ne sont pas des mots vides de sens mais une façon de vivre, à prendre conscience du moment historique que nous vivons et à agir en conséquence.
LES IDÉES ne peuvent être réprimées, ni emprisonnées.
Les 15 arrêtés antifascistes.”
Le 4 Octobre, les 15 arrêtés de la manifestation/patrouille à moto antifasciste sont passés devant le juge d’instruction. Alors que les deux représentants du ministère publics (procureurs) ont demandé la mise en détention provisoire avant le jugement – indépendamment du fait qu’ils soient accusés de crimes ou de délit – le juge d’instruction a exprimé son désaccord avec cet avis.
Les otages de l’état et leurs avocats ont littéralement passé toute leur journée au tribunal (du matin jusqu’à tard dans la nuit). Au milieu de la journée les personnes présentes en solidarité ainsi que les proches ont été attaqués par des escadrons anti-émeutes, aucune arrestation n’a été reportée mais plusieurs personnes ont été blessées.
En raison de la contradiction entre les procureurs et le juge d’instruction et après de longs échanges, l’affaire a été renvoyée devant un conseil juridique (équivalent du Juge des libertés en France) qui décidera le 5 Octobre si les 15 compagnons seront envoyés en détention provisoire ou non.
Par conséquent, un total de 19 personnes arrêtées demeurent au quartier général de la Police d’Athènes (Avenue Alexandras) et vont paraître de nouveau au tribunal d’Evelpidon, vendredi 5/10.
Les 4 compagnons du rassemblement de solidarité à Athènes (arrêtés le 1/10) seront transférés au tribunal à 9h00.
Les 15 antifascistes (arrêtés le 30/09) feront l’objet d’une procédure distincte à partir de midi.
Mise à jour au 5/10 : Tous les compagnons sont libérés
Les 19 compagnons sont dans la rue :
Les 4 compagnons (arrêtés le 1/10) ont finalement été relâchés. La procédure a été reportée au vendredi 12 octobre, à 9h00, au tribunal d’Evelpidon.
Après une session prolongée du Conseil Judiciaire, les 15 antifascistes (arrêtés le 30/9) ont été remis en liberté sous conditions restrictives (et des cautions, toujours en appel).
La nuit du 15 septembre a vu la première patrouille à moto dans le centre d’Athènes avec des distribution de flyers et des slogans contre les attaques néo-nazies. Le 22 septembre, une autre manifestation antifasciste à moto fut réalisée avec succès.
Dans la soirée du dimanche 30 septembre, une troisième intervention-patrouille antifasciste à moto passait dans le centre d’Athènes, mais a vite été entravée par des néo-nazis. En conséquence, les compagnons en ont environ démolis trois près de la rue Phylis, dans le secteur d’Aghios Panteleimonas, dans le centre d’Athènes. À environ 21h00, alors qu’un des fascistes gisait toujours à terre, blessé, les dernières motos de la manifestation ont été attaqué en représailles par plusieurs brutes de l’unité de police à moto DELTA.
Quasiment tout les antifascistes à moto ont été prise en chasse et attaqué, d’abord dans le voisinage de la place Amerikis (non loin du centre de la communauté tanzanienne qui a été mis à sac par des fascistes il y a de ça quelques jours), ensuite dans l’avenue Alexandras, mais aussi alors qu’ils se dirigeaient vers Exarhia. Là aussi plusieurs jeunes ont été persécuté et arrêté par les flics.Plusieurs motos ont été laissé en plan et éventuellement confisquées par la police. Peu de temps après, les camarades se sont rassemblés dans les squats du centre d’Athènes afin de défendre les lieux.
Parmi un nombre non confirmé de compagnons blessés par les flics, un antifasciste a sérieusement été blessé. Pas loin de 23 personnes qui ont participé à l’action ont initialement été reporté manquant… Parmi eux, 15 ont été arrêté dans différents lieux et enfermé au quartier général de la police [GADA] dans l’avenue Alexandras, sans aucun accès aux avocats.
Un rassemblement a été appelé pour le lundi 1er octobre à 13h00 au tribunal d’Evelpidon en solidarité avec les arrêtés. La procédure a été reportée à jeudi, alors qu’assistaient au rassemblement plus de 300 compagnons. Dans la soirée, plusieurs unités de police ont sauvagement attaqué les personnes venus en solidarité au sein du tribunal et les ont harcelé dans les rues aux alentours, avec pour résultat plusieurs détentions (4 d’entre-elles se sont transformées par après en arrestations).
Les 15 antifascistes qui ont été arrêté le 30/9 sont toujours détenus à GADA – ils doivent passer devant le tribunal le jeudi 4/10 au matin. Les 4 compagnons arrêtés le 1/10 vont être détenus à GADA jusque vendredi, le 5/10, date à laquelle ils vont probablement passer en procès au tribunal d’Evelpidon.
Les antifascistes qui ont pris part à l’action n’ont pas encore publié leur propre version des événements mais ont notifié qu’il y a un besoin de collecter plus de 10.000 euros pour les dépenses légales et cautions. De plus, tard dans la soirée du mercredi 3/10 , ils ont appelé à une assemblée ouverte à l’École Polytechnique pour discuter des dernières informations sur les 15 arrêtés de la patrouille-intervention antifasciste (30/9), des 4 arrêtés lors du rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (1/10) et des actions à venir. L’assemblée a été suivie par plus de 300 sympathisants.
La même nuit, une vidéo de l’intervention du 30/9 a été publiée, avec des prises peu avant le coup répressif. De plus, tous les 19 otages à GADA ont envoyé un premier retour :
Mercredi 03 octobre 2012. Quelques mots des cellules de détention du 7em étage du quartier général de police d’Athènes.
Bien que trois jours aient passés depuis notre arrestation lors de la manifestation antifasciste à moto et collage le dimanche 30 septembre, nous pensons qu’il est bon de clarifier quelques trucs même maintenant.
Après un appel ouvert le dimanche 30 septembre, une manifestation antifasciste à moto et collage, qui est partie d’Exarchia, s’est déroulée dans le centre d’Athènes. Cette manifestation venait en réponse aux pogroms fascistes et attaques contre les immigrés qui se trouvent dans plusieurs quartiers du centre d’Athènes par des gangs fascistes déguisés en “résidents” ou “comités de commerçants”, soutenus par les gangs étatiques officiels.
Là tout de suite, nous ne sommes pas intéressés d’analyser ou expliquer ici les relations connues et rabattues entre Aube Dorée [Chrissi Avgi] et la police grecque.
Juste après que la patrouille est été attaqué par des partisans d’Aube Dorée(-citoyens), il y a eu un assaut de la part des flics de l’unité de police à moto DELTA, qui ont suivi l’arrière de la manif mais sont aussi passés dans les rues parallèles.
Au final, 15 combattants antifascistes ont été attrapé, hommes et femmes. Ils ont été blessé à différents endroits de leurs corps, comme la tête, les bras et jambes, alors que les flics ont aussi utilisé des tasers (armes qui causent des chocs électriques).
Nous avons été emmenés au 6em étage du quartier général de la police, en face du département de la protection de la constitution étatique, où la nuit fut accompagnée de tabassage, menaces, tirage et brûlage de cheveux de la part des équipes de DELTA qui ont pris nos photos pour leurs albums privés alors qu’ils continuaient à nous garder.
Des menaces telles “Maintenant nous savons qui vous êtes, nous allons vous enterrer comme vos grands-parents pendant la guerre civile” sont révélatrices du terrorisme que ces crétins prétoriens des équipes DELTA ont tenté de nous infliger. Au même moment, nous n’étions pas autoriser à communiquer avec des avocats ou des médecins pendant 19 heures consécutives. Le jour suivant, après qu’ils aient fait un transfert – un spectacle afin de prendre nos profils suspects, ils nous ont en fin de compte emmené au tribunal de l’ancienne école militaire d’Evelpidon.
Alors que nous étions toujours au tribunal, les forces de police anti-émeute ont attaqué les personnes solidaires rassemblées, battants férocement nombre d’entre eux. Un total de 25 personnes ont été détenu, et au final 4 arrêtés ont été inculpé. Depuis le moment de leur arrestation, ils ont été transféré au 6em étage du quartier général de la police, où les flics mirent en place la même tactique d’intimidation, incluant des fouilles corporelles humiliantes. Après une décision vengeresse sans précédent, la détention provisoire des 4 arrêtés a été prolongé en trois jours de plus (jusqu’à vendredi), et la détention provisoire des 15 premiers arrêtés fut étendue à jeudi.
Ils nous ont amené aux cellules de détention du 7em étage du quartier général de la police, dans un quartier surpeuplé (prévu pour 30 personnes alors qu’en ce moment 80 personnes “vivent” là dans des conditions incroyablement sordides), dans une tentative de “briser nos nerfs”. Malgré tout, nous avons rencontré un sentiment de solidarité sincère exceptionnel des gens qui ont été “oublié” depuis plus de trois mois dans cet endroit.
Au sein de la “crise économique” de plus en plus de gens se dirigent vers la pauvreté et la destitution, le cannibalisme social est récompensé comme une vertu, le fascisme montre sa tête dans nos localités et quartiers, l’offensive de l’État s’intensifie à tous les niveaux; dans cette période, des options qui promeuvent l’auto-organisation, la solidarité, la camaraderie et l’action directe sont celles qui, non seulement, peuvent tenir dans ce chemin de la peur qu’ils essaient d’imposer dans nos vies, mais sont aussi la perspective d’une organisation sociale différente.
Vous avez besoin de profondément saisir ce qu’est vraiment le fascisme Le fascisme ne mourra pas simplement de lui-même; vous avez besoin de l’écraser.
Les arrêtés du 30/9 et du 1/10
(Quelques uns parmi nous, fiers descendants de brigands/symmorites anarcho-communistes.)
Le compagnon en est à son quatrième jour (au 6 août 2012) à l’isolement dans la prison de Diavata depuis qu’il a été condamné à 10 jour de peine et un transfert disciplinaire. Après avoir refusé à se soumettre à la fouille humiliante rectale de la prison, il a été emmené à l’unité d’isolement. Le service correctionnel de la prison de Diavata ne l’autorise pas à appeler quiconque ou d’aller en promenade (des choses prévu même dans leur code correctionnel), ni de recevoir ses médicaments qui lui sont prescrit pour des raisons de santé. De plus, à l’isolement Sokratis n’a pas de pote, de télé, de livres et ils ne lui donne même pas d’eau.
NE LAISSONS AUCUN COMPAGNON SEUL.
SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES OTAGES POLITIQUES DE L’ÉTAT.
Mise à jour au 16 août 2012 : Sokratis Tzifkas a été sorti de l’isolement puisque ses 10 jours de peine disciplinaire ont été purgé. Il est retourné dans son aile de la prison et attend sont transfert disciplinaire.