Le matin du 23 mai, en complicité avec la pleine lune, nous avons décidé d’attaquer de nouveau; dans une ville prise par la police et les militaires nous nous sommes une fois de plus joint à la nuit, celle qui nous rend invisible, celle qui nous donne l’anonymat et la clandestinité et nous avons incendié une succursale de la banque Banamex en y plaçant des pneus et en arrosant d’essence. Ainsi nous illuminons l’obscurité et frappons un grand coup, c’est un moment rapide, mais c’est un moment dont nous jouissons et qui nous fait sentir un peu plus libre en quelques secondes, en libérant le feu qui ronge peu à peu cette horrible succursale et ses guichets automatiques. Nous avons décidé de nous filmer afin que tout le monde se rendent compte de la facilité de réalisation de certaines actions, afin d’encourager chacun à agir partout où illes se trouvent.
C’est indéniable, nous sommes partout. Nous voyons les banques et de leurs responsables comme générateurs directs de la misère et de l’inégalité sociale, les banques sont les temples où l’argent « Dieu » va et vient, où l’on gère la misère, où ce « Dieu » est au-dessus toute forme de vie, l’offensive continuera de cibler toute institution du pouvoir et de ses machines, mais aussi à partir de là, nous voulons qu’il soit clair que l’intégrité physique d’une quelconque personne que nous considérons comme ennemi et complice de la guerre dans laquelle nous sommes impliqués ne nous importe pas. Nous n’hésiterons pas d’attaquer les gardiens de prison, les policiers, les soldats, les juges, les banquiers, les manipulateurs de la communication, les politiques, etc… si l’occasion se présente.
Non, le terrorisme d’État ne nous arrêtera pas.
Devant la militarisation et la répression du gouvernement, nous répondons avec force. Nous avons opté pour l’attaque, pour que les esclaves et les gardiens de l’ordre se sentent vulnérables, le feu se propage.
Nous nous remémorons dans l’action de tous les compagnons-nes tombé(e)s et prisonnier(e)s de cette guerre sociale, en mémoire de Mauricio Morales, Sebastian Oversluij et des compas pris dans les oubliettes de l’État. Pour Fernando Barcenas, Tamara Sol, Monica Caballero et Francisco Solar, en solidarité combative avec les compagnons-nes de la Conspiration des Cellules de Feu.
MORT A L’ÉTAT !! MORT A L’AUTORITÉ !! FAISONS EN SORTE QUE VIVE L’ANARCHIE !!
Le texte qui suit « Depuis la terre des oubliés contre l’oubli… » de la prisonnière anarchiste et membre de CCF-FAI Olga Ekonomidu, est un appui aux camarades du Chili : Tamara Sol et Natalia Collado. Il est aussi un geste de solidarité avec Evi Satiri tenue en otage par l’État Grec, écrit dans le contexte de l’appel pour la journée nationale de solidarité le 2 septembre 2015.
Grèce : « Depuis la terre des oubliés contre l’oubli… » de Olga Ekonomidu
La condition de captivité dans laquelle je me retrouve depuis maintenant 4 ans et demi, comme exemple de punition exemplaire et vindicative, a créé une distance avec ma réalité et celle de l’extérieur, des actions. De plus, la raison de l’emprisonnement de celles et ceux qui luttent contre l’existant est la séparation, la déprivation, l’isolement politique et l’annihilation morale. Mais il y a toujours des barreaux à briser, que tu marches dans le corridor stérile et monotone d’un « pénitencier » ou que tu traverses les rues décorées de la consommation de la société-prison. Maintenant, dans les cellules de prison de la démocratie, mon besoin de liberté continue de me donner du souffle à chaque jour. C’est la force qui me fait bouger, pour penser, pour imaginer, pour organiser, pour agir. La décision du conflit total avec l’existant, le pouvoir du choix individuel enrichi par l’expérience des actions collectives, sont les ingrédients qui peuvent pénétrer les barreaux des prisons et les hauts murs. Pourquoi tu n’abandonnes pas en prison… tu continues. Tu te réorganise et tu te bas. Depuis 4 ans et demi, je me réveille dans un lit en prison toujours un peu après le lever du soleil, bien que plusieurs fois j’aurais voulu dormir plus longtemps quand j’étais dehors ; j’organise tous mes mouvements, bien que dehors, la spontanéité m’a souvent activé ; j’analyse et je juge les informations (politiques et personnelles) de la veille toute seule, alors que dehors, je les partageais toujours avec des camarades. Pendant 4 ans et demi, je me suis réveillée tous les matins en sachant que je définirais seule ma participation à la guerre contre toutes les formes d’autorités et que la liberté n’est pas donnée… tu dois la conquérir toi-même.
Janvier 2011… un plan allait se matérialiser en chair et en os. Une étape… un respire avant la liberté… Et même si le but n’a pu être achevé… l’essai en valait certainement la peine !
La tentative d’évasion de prison de CCF de nos probables tombes confirme que la lutte pour la liberté ne s’arrête jamais tandis qu’elle sonne l’alarme de l’appareil d’État. Si elle avait réussie, cette évasion aurait fait des dommages visibles tant à la validité qu’à la fiabilité de l’État. Ce plan d’évasion est plutôt devenu l’occasion d’une grande opération répressive vengeresse de nos attitudes tenaces et de nos refus de nous repentir durant plusieurs années comme seul but. La diffusion de la peur dans le milieu anarchiste qui se solidarise avec les prisonniers politiques avec pour but l’isolement politique n’est pas assez. Pour la première fois en Grèce et avec une telle intensité, une perspective élargie de la précédente logique était appliquée. Après que l’autorité ait vu que ces outils judiciaires et législatifs « légaux » ou « irréguliers » ne nous ont pas affectés jusqu’à maintenant, il a rampé comme le reptile insidieux qui mord le talon d’Achille. Cette fois, il a ciblé nos proches. La criminalisation des relations familiales ne démontre rien de plus que l’intention vengeresse de l’État. Pour faire chanter et détruire émotionnellement celles et ceux qui ont blessé le prestige de leurs structures. La poursuite de nouvelles arrestations et de rafles dans les maisons a résulté par deux détentions. Celles de la mère de Christos et de Gerasismos Tsakalos et de la femme de ce dernier. Mais tant que tu donnes à l’ennemi, il croira que c’est facile de gagner. Ainsi, le jour même de ces détentions, une épuisante grève de la faim a débuté par CCF, qui réussit a faire sortir de prison la mère des deux camarades. Dans cette grève de la faim qui a duré quelques jours, l’anarchiste Ageliki Spyropoulou, accusée pour sa contribution politique à la tentative d’évasion, était aussi impliquée dès le début depuis sa cellule de l’agence anti-terroriste. Pendant deux mois, elle était chassé par les chiens de la police après avoir choisi de ne pas abandonner, choisissant la route difficile mais belle de l’illégalité. Aujourd’hui, nous partageons la même cellule, discutant, analysant toutes ces choses qui se sont passé et qui viendront d’une perspective commune, une nouvelle perspective.
Depuis les premiers jours de janvier, CCF est sous attaque constante. Quatre camarades ont été séparés de la population générale, transférés durant la nuit en cellules d’isolement spéciales. Cela a été suivi de fouilles continues dans les cellules du sous-sol, sous prétexte de sécurité. Et même si à chaque fois, ils ne trouvent rien de criminellement remarquable, le sentiment d’insatisfaction inscrit dans leurs yeux indique qu’ils reviendront bientôt. Les visites à la prison sont informellement annulées depuis que les conditions de libérations de leur mère ne lui permettent pas de quitter l’île sur laquelle elle vit, ni même pour des raisons médicales. Avec insistance, ils laissent Evi (la femme de Gerasimos Tsakalos) en prison depuis six mois maintenant.
La prolongation de la détention d’Evi a un double sens pour la domination. D’un côté, la force des guérillas urbaines et la tolérance des gens solidaires sont testés, et de l’autre, est légitimisé des politiques plus larges de criminalisation des relations familiales. C’est le jeu psychologique de l’autorité qui entre autre, envahi les consciences tel un bélier. Il cible les consciences des proches dans le but de les fatiguer, de les déprimer, de les rendre frustrés et éventuellement objectifs, corrompant les relations de confiances que nous avons avec eux faisant en sorte qu’ils paient les prix de nos propres choix. Et si sur le chemin de chaque histoire personnelles, certains camarades, amis et autres gens restent alors que d’autres partent, c’est parce qu’il est facile d’être près des gens qui réussisent, mais difficile quand les temps sont durs. Mais la domination n’a pas gagné ce jeu. Tout ce qu’ils avaient parié quant à l’affaiblissement des liens affectifs et de leurs destructions, ils l’ont déjà perdu. Pourquoi même après six mois, ceux qui nous aiment, soit de l’intérieur de la prison ou depuis des endroits restreints par des ordonnances judiciaires, nous font encore des sourires de patiences et de confiances, maintenant leur dignité propre.
Ainsi, le pari revient à nous, chaque cellule et individualité anarchiste favorisant l’attaque continue et la rébellion, pour prouver qu’il n’y aura pas de trêve avec l’ennemi, ni maintenant ni jamais. Particulièrement dans des moments d’opérations répressives, on ne doit pas reculer, mais plutôt rallumer des épidémies d’attaques dans le but de devenir vraiment dangereux. Pour demeurer une menace en tant qu’ennemi intérieur au cœur du système. Parce que tout ce qui roule en descendant une pente, ne s’arrêtera que s’il rencontre un obstacle sur son chemin, autrement il continuera à rouler indéfiniment en augmentant sa vitesse, emportant tout ce qui est de proportion inférieur. C’est un pari de vie, sans fin, mais avec continuité, évolution et avec une seule direction… la libération, l’anarchie.
« Je n’ai nul besoin, et ni ne veux de votre discipline. En ce qui concerne mes expériences, je veux les avoir pour moi. C’est à partir d’elles, et non à partir de vous, que je tracerai mes règles de conduite. Je veux vivre ma propre vie. Les esclaves et les laquais me terrifient. Je hais ceux qui dominent, et ceux qui se laissent dominer me rendent malade. Celui qui fléchit avant que ne le touche le fouet ne vaut pas mieux que celui qui le tient. J’aime le danger, et l’inconnu, l’incertain, me séduit. Je suis remplie d’un désir pour l’aventure, et je me foues de la réussite. Je hais votre société de bureaucrates et d’administrateurs, de millionnaires et de mendiants. Je ne veux pas m’adapter à vos coutumes hypocrites ni à vos fausses courtoisies. Je veux vivre mon enthousiasme dans l’air pur et frais de la liberté. Vos rues, planifiées, torturent mon regard, et vos bâtiments uniformes font bouillir mes veines d’impatience. Et c’est assez pour moi. Je suivrai mon propre chemin, en accord avec mes passions, en me transformant sans cesse, et demain, je ne veux être la même qu’aujourd’hui. Je fais mon chemin et je ne laisse pas mes ailes se faire couper par les cisailles de personne. Je ne partage rien de votre moralisme. Je vais de l’avant, éternellement passionnée et brûlant du désir de me donner au monde, à la première vrai personne qui m’approche, au voyageur avec des vêtements déguenillée. Mais pas au doctrinaire qui voudrait endoctriner ma conscience avec des formules et des règles. Je ne suis pas une intellectuelle ; je suis un être-humain – une femme qui sent une grande vibration devant l’impulsion de la nature et les mots amoureux. Je hais toutes les chaînes, tous les obstacles ; j’aime marcher seule, nue, laisser ma chair être caressée par les rayons du soleil voluptueux. Et, oh, vieil homme ! J’aurai si peu de préoccupation lorsque ta société brisera en milles morceaux et que je pourrai finalement vivre ma vie ».
– « Qui es-tu, petite fille, fascinante comme un mystère et sauvage comme l’instinct ? »
– « Je suis l’Anarchie. »
Émile Armand, Anarchiste individualiste français
Olga Ekonomidou
Membre de CCF-FAI
Prison pour femme de Korydallos, Grèce
Note de Contra Info : Evi Statiri a été libérée (avec des lourdes mesures préventives) le 2 octobre.
Ces mots sont mes premiers mots publics à travers l’internet suite à la sentence de 7 ans et 61 jours prononcée contre moi pour tentative d’homicide et vol simple. De nombreuses personnes croient que Angry était mon partenaire, ou que j’ai eu une relation avec lui, chose que je démens totalement. C’était un compagnon précieux avec qui j’ai partagé un nombre infini d’idées et de ressentis. Il était anarchiste et nihiliste et je revendique la vengeance de son assassinat comme acte politique, car je croirai toujours que sa mort n’était pas un hasard. N’oublions pas que TVN a mis l’emphase sur cet acte comme « héroïque », et qu’il n’y aurait même pas eut d’assaut manqué.
Même si je n’ai pas tiré sur le même qui a appuyé sur la gâchette et rechargé son pistolet pour l’achever, l’acte est clair et le message aussi, gardiens : vous ne pouvez pas continuer à tuer nos sœurs et nos frères, ni à risquer vos vies pour un salaire de misère ni pour aucun montant! Demandez-vous ce que vous surveillez, qui sont vos patron.e.s, à qui appartient l’argent que vous protégez avec vos vies!
Je ne crois pas en la justice.
Les prisons et tout le système juridique sont faites par les gens riches, puissants, et uniquement pour préserver leurs propriétés et leur ordre social de mort. Les policier.e.s, les juges, les procureur.e.s, les gendarmes se prêtent à cela et deviennent donc sans aucun doute mes ennemis.
En tant qu’individu.e, il y a des choses que l’on ne peut laisser passer quand il s’agit de l’État et du pouvoir qu’il exerce sur chacun.e. L’emprisonnement, l’assassinat, le vol de nos vies au profit du bien être de quelques un.e.s, c’est du terrorisme d’État. Comme ce que vivent aujourd’hui Nataly Casanova, Guillermo Durán, Juan Flores et Enrique Guzmán, qui sans aucune preuve accréditant une quelconque participation dans les explosions à la bombe, sont mis.es en cause et incarcéré.e.s en tant que terroristes avec un spectacle médiatico-juridique, risquant des condamnations qui leurs couteront leurs vies ; tout comme l’assasinat du compagnon Angry, alors que le gardien-militaire-privé a été mis là le jour même de l’assaut pour tuer, il a été envoyé pour faire « ce travail » et il y a des gens derrière tout ça. Pourquoi la justice dégueulasse ne punit pas ce gardien?
Voilà ce qu’est la terreur d’État, lorsque la mort d’une personne est légitimée pour la protection de la propriété privée ; quand on emprisonne des pauvres pendant des dizaines d’années pour des actes qui sont incomparables à la dévastation de la terre depuis des siècles ; on ne peut comparer cela non plus à comment la dictature a implanté le néolibéralisme par la force en tuant, en torturant, en faisant disparaitre des gens. Ceux qui l’on fait ont des prénoms et des noms et vivent encore, travaillent encore, marchent dans les rues, comme le maudit Labbé, qui a été libéré sous caution de 500,000 misérables pesos. Je ne crois pas non plus qu’il devait aller en prison.
Mais alors…que se passe-t-il avec ces terroristes? Que se passe-t-il avec les Angelini et les Matte qui laissent tous les peuples du sud sans eau et sans forêt ?
C’est Bachelet, ou le Pouvoir Exécutif qui les maintiennent à travers leurs décrets et leurs lois qui les protègent et contribuent à les rendre toujours plus riches. Et aux dépens de qui ? De communautés entières qui ne peuvent semer à cause des sècheresses, obligées de travailler pour eux jusqu’à mourir à la tâche. Ça c’est du terrorisme !
Que les médias de communication manipulent les évènements et l’information, qu’ils mettent des programmes machistes dégueulasses dans lesquels les femmes sont des objets et les hommes sont des patrons ; en plus de faire appel aux citoyen.ne.s à collaborer avec la police dans la capture de gens pauvres, de voleur.euse.s, ou en lançant des programmes grossiers comme « 133 », les fameux « cazanoticias », transformant les voisin.e.s en policier.e.s, en tortionnaires ou en espion.e.s, alors que les politiciens-voleurs, comme avec le cas Cascadas, le cas Penta ou jusqu’au propre fils de la présidente Bachelet, ni un seul œuf ne leur a été lancé ; tou.te.s sont libres, sain.e.s et sauf.ve.s. Tous prennent part à l’oligarchie chilienne, à l’État et au pouvoir.
On ne peut, en tant qu’individu.e avec une volonté propre, naturaliser l’omnipotence de la loi qui les préserve et encore moins protéger leurs propriétés et leur argent. Les conduites sociales sont régies par les personnes mêmes. L’État est une structure mentale soutenue par la force publique, par la police $hillienne, par la gendarmerie et par qui reconnait leur travail comme nécessaire.
Nous n’avons pas besoin d’État ni de Gouvernement. L’effondrement de l’esclavage moderne, de la reprise en main de nos vies par l’assaut et le renversement de leurs privilèges est entre nos mains. Ne travaillons plus pour eux, ne reconnaissons pas d’autorités, puisque nous savons que la démocratie fait partie d’un show médiatico-mental afin de maintenir intactes leurs si précieuses richesses, sans que personne n’y touche ou les dérange. Leur paix sociale et leur ordre public traite de cela…de la peur qu’ils ont de tout perdre, parce que sans pauvre il n’y a pas de riche, sans État il n’y a pas de loi, sans patriarcat il n’y a pas d’autorité ni de domination. La liberté de vivre autonome est entre nos mains, sans maître ni patron, ni horaires. Nous valorisons notre volonté, nous sommes capables de nous éloigner du matérialisme, des marchandises, de la consommation ; redevenons sages, écoutons de nouveau les vieux et vieilles, les enfants. Laissons de côté les rôles binaires qui génèrent les dépendances et les hiérarchies dans les relations et soyons nous-mêmes sans préjugés. Nous n’avons besoin ni d’un père, ni d’un homme, ni d’un État qui nous protège, la créativité et la connaissance sont des capacités innées qui conforment notre être, nous pouvons nous auto-suffire avec ce que nous donne la terre, nous n’avons pas besoin de plus. Recommençons à sentir, à observer notre intérieur, reconnectons-nous avec la vie, avec la nature, en apprenant de nos ancêtres. La technologie et la science ne sont pas en notre faveur, elles appartiennent aussi aux riches. Monsanto en est l’exemple évident : en utilisant la biotechnologie pour transformer des semences et des plantations agricoles, en les rendant résistantes à un pesticide unique (cancérigène) qui leur appartient aussi, en prenant le contrôle absolu des plantations de fruits et de légumes, c’est-à-dire la base de notre alimentation.
Cela se produit également avec la sylviculture et les plantations de pins et d’eucalyptus, qui sont des matières importantes pour l’exportation et donc l’une des principales sources de richesse, la monoculture de ces espèces requiert un pesticide spécifique pour affronter les maladies, ayant déjà été transformées biochimiquement pour être résistantes à celles-ci, ainsi qu’à tout types de températures, demandant de plus grandes quantités d’eau qu’une forêt vierge, contaminant et stérilisant la terre.
Ils expérimentent avec nos corps en inventant des maladies et en nous vendant les antidotes a travers la mafia pharmaceutique et leurs collusions flagrantes.
Sans cesse séduits à travers la publicité (tromperie) a consommer certains aliments pour « la bonne santé » comme le lait (viols répétés), la viande (cadavres) ou les œufs, encourageant la marchandisation en masse de la viande animale, en centre de torture et de maladie pour ces êtres (comme Agrosuper, Superpollo ou quelconque abattoir).
L’oligarchie soutenue par l’État est le terroriste.
Nous comprenons que l’idée de consommer et de posséder est vide, que cela n’a rien a voir avec la vie et la sagesse de comprendre que nous sommes une part de l’univers et que nous ne pouvons pas continuer à être des participants de l’immense dommage que les puissants font à la planète sur laquelle nous vivons, tout est pour leurs privilèges. Si nous sommes conscient.e.s de cela nous pouvons les arrêter et récupérer notre autonomie, notre volonté individuelle, notre sensibilité, la fertilité de la terre et de nos corps, la joie de vivre sans misère affective ni sexuelle, jouissant du chaos des flux de relations libres et de la nature sauvage.
Sans regret, savoir qu’il y a encore des cœurs inquiets, rebelles et autonomes et que d’autres continuent de naître me réjouit, des êtres qui ne se laissent pas séduire par la marchandise du néolibéralisme et de la démocratie. Je vous porte toujours dans mon esprit et dans mon cœur. D’ici je vous serre fortement dans mes bras, sachez que vos actes nous rendent plus fort.e.s et illuminent les journées.
La solidarité dans toutes ses formes nous maintient de pied ferme, pour cela je salue les jeunes de Villa Francia et les compagnon.ne.s toujours prêt.e.s à la confrontation à coups de poing et coups de pieds contre la police à chaque audience de ce procès judiciaire dégueulasse, dont plusieurs ont finis matraqué.e.s ou prisonnier.e.s. Sachez que vous êtes de valeureux.ses guerrier.e.s. Je remercie mes frères et sœurs qui n’ont jamais arrêté de venir me visiter et de me cuisiner des bons plats. Je vous aime beaucoup et vous me manquez.
Tout mon respect à l’équipe de défense juridique. L’outil que vous avez choisi d’utiliser sort les compagnon.ne.s de prison. Ce sont des actions concrètes dans la confrontation des forces…une arme. Salutations affectueuses et solidaires à Freddy, Marcelo, Juan, Carlos, Hans, Alfredo, Alejandro et Nicolas, séquestrés dans les cages de l’État Chilien. Affection complice à la Tato et à Javier, force à Natalia, Juan et Guillermo, alors qu’ils et elles en sont à 45 jours en grève de la faim liquide, force à Enrique Guzman; tout mon appui dans cette dure bataille.
Solidarité et respect aux gens de la terre dans le Wallamapu !
Solidarité avec les prisonniers à travers le monde !
Contre la société patriarcale techno-industrielle !
Contre l’État, l’oligarchie et toute forme de domination !
Pour la destruction de toutes les cages !
Coeur, volonté, mémoire, intuition et instinct! Confiance en soi !
Ana, Luisa, Manuel, Alen, je vous aime infiniment. SOL MALEN PRISONNIÈRE NIHILISTE
INCARCÉRÉE DANS LE MODULE 2 DE LA PRISON SAN MIGUEL
11 mai 2015 : Action de graffiti et de tracts dans les faubourgs de Melbourne pour les compagnon-ne-s anarchistes endurant la répression dans les donjons de l’Etat chilien. Des slogans ont été peints pour Nataly, Juan et Guillermo – en grève de la faim depuis le 13-14 avril – et pour Tamara Sol Vergara et Natalia Tato Collado. Des tracts ont été collés à propos du cas de Tamara Sol Vergara et la grève de la faim de Nataly, Juan et Guillermo.
(Nous voudrions nous étendre plus, mais la possibilité de sortir cette note et de rendre notre action visible est limitée)
Aux personnes en affinité :
Au sein de la semaine d’agitation pour les prisonnier-e-s anti-autoritaires de tous les territoires, qui se mène ces jours-ci, et qui comporte une date pour demain pour un appel solidaire avec celles et ceux de longue peine. Natalia Collado et Tamara Sol Farías envoient tout leur amour, soutien et rébellion et décident de faire un jeûne au cours de toute la journée du vendredi 17 avril.
Nous envoyons spécialement toute notre force et notre affection à Nataly Casanova, qui est en grève de la faim pour mettre un terme à son régime carcéral d’isolement. Compañera, aucune prisonnière n’est seule !
Pour la libération totale, à bas le patriarcat et la société techno-industrielle !!
Solidarité avec tou-te-s les prisonnier-e-s anti-autoritaires !!
Note de Contra Info : nous avons reçu le texte suivant par mail le 6 mars, accompagné de la courte introduction qui le précède.
Le communiqué suivant nous a été adressé pour sa diffusion, et revendique l’attaque explosive à l’aube du 6 mars dans une succursale bancaire (Banamex) située dans la commune de Ecatepec de Morelos México, dans la rue Morelos, presque au coin de la rue 9 de Junion, en face du centre sportif Siervo de la Nación. Nous appelons à la destruction totale du Capital et de toute la civilisation sous le joug actuel auquel elle est soumise. Battons-nous et agissons directement pour la libération totale. Nous pensons que la guerre est ici et maintenant socialement et contre nous-mêmes. Solidarité avec tous les compagnons anarchistes autour du monde.
An 2015.
“…disons qu’il n’y a pas de création sans destruction. La notion même d’apporter quelque beauté nouvelle implique que l’ancienne laideur doit être rejetée ou détruite. La beauté se définit elle-même en partie (mais de manière précise toutefois) en détruisant la laideur qui n’est pas elle-même. “
– Hakim Bey
A tous ceux et celles qui luttent pour la liberté.
A toutes nos affinités.
Aux compangnon-nes réfractaires du monde entier.
A celles et ceux qui pensent en action sauvage plus qu’en schémas bien réglés.
Au-delà de la lutte conventionnelle que l’on mène chaque jour dans la rue qui se propose craintivement de combattre pas à pas le système politique à travers les tactiques dépassées et trompeuses des activistes sociaux « bien sur eux » au sein du cadre de la légalité, nous décidons que l’action frontale de combat contre les symboles du Capital est en marche à différents niveaux d’intensité. Nous avons reconnu que nous faisons partie de la guerre sociale instaurée par tous les niveaux de l’État : de la soumission de l’étudiant et de l’ouvrier au conditionnement imposé du rôle social, jusqu’aux décisions commerciales du Capital qui ont pour conséquence la faim et la misère, la guerre est ici et c’est un devoir envers nous-même que de devoir l’affronter en tant que telle.
Nous avons l’affinité de dire que notre clandestinité imprègne au-delà et malgré nous-mêmes, car nous ne sommes pas disposés à la pensée doctrinaire et à sa conséquente inactivité quotidienne en attendant la véritable organisation des masses. Que parte en miettes la science positiviste et tous ses impératifs catégoriques détenteurs de la vérité absolue. Concrètement, nous cherchons à détruire non seulement les symboles du Capital et de l’argent, mais aussi ceux qui représentent la vérité déontologique de cette société. La guerre est contre les institutions de l’oppression, qu’elles se nomment tribunaux, prisons, écoles, instituts d’enquête, hôpitaux psychiatriques, casernes ou les lieux habituels où se réfugient les politiciens et les patrons.
Nous ne nous revendiquons pas comme un paramètre ou des icônes à suivre, notre action est ici et maintenant, et nous n’idéalisons pas des événements historiques progressistes qui nous empêchent de cibler le véritable ennemi. Et même plus, qui nous portent à combattre avec nos ennemis à nos côtés, hésitant au moment opportun de penser à leur annihilation. La structure du pouvoir et visible et au contraire de lui, nous nous maintenons dans l’invisibilité du moment, nous sommes ici et ailleurs, nous sommes temporels mais aussi permanents, nous porterons l’action conséquente jusque là où nous-mêmes arriverons. Nous ne nous repentirons pas d’infliger les coups nécessaires, nous serons les inconfortables, ceux que tous et toutes rejettent, mais qui agissent sous la ligne brisée de l’oppression.
Nous réussirons par tous les moyens possibles à lutter pour la liberté.
Nous en profitons pour saluer solidairement tou-te-s les compagnon-nn-e-s incarcéré-e-s dans les différentes prisons du monde. Qu’ils sachent que nous vengerons leur enfermement. Au compagnon, Nikos Maziotis, au Compa Chivo, à Tamara Sol, à Diego Ríos, à Fernando Bárcenas, à Fernando Sotelo, à tous les compas chiliens et à tou-te-s les compagnon-ne-s en fuite clandestine, en particulier Felicity Ryder et le compa Mario Tripa, aux compagnons dans les prisons grecques et italiennes.
Guerre sociale et guerre contre nous-mêmes ! Pour l’expansion du chaos et de l’insurrection.
Quelques participant-e-s au réseau Contra Info avons décidé de coordonner nos forces pour visibiliser les cas de deux compagnon-ne-s anarchistes qui ont récemment été ciblé-e-s par les tortionnaires de l’État chilien. Il s’agit de Diego Ríos, arrêté le 7 février 2015 après 5 ans et demi de cavale, actuellement en prison préventive sous accusation de détention illégale de matériel explosif, trouvés durant l’été 2009, et de Tamara Sol Farías Vergara, condamnée le 4 février 2015 (après un an de prison préventive) à plus de 7 ans de prison pour les tirs contre un garde de la Banco Estado à Santiago en janvier 2014.
Entre le 24 et le 26 février 2015, nous avons mené les actions de propagande suivantes dans les territoires contrôlés par les États de Grèce, Portugal, France et Espagne :
– Banderole mise sur la place d’Exarchia à Athènes, qui dit : Force pour Diego Ríos, anarchiste prisonnier au Chili. Toujours sur le pied de guerre.
– Banderole placée sur les grilles de Polytechnique (rue Stournari), à Athènes, qui dit : D’Athènes à Santiago, liberté pour Tamara Sol.
– Lancé de tracts à Lisbonne avec les slogans suivants : Solidarité active avec Diego Ríos, prisonnier anarchiste au Chili // Liberté pour Tamara Sol, prisonnière anarchiste au Chili // Vengeance pour nos prisonnier-e-s, vengeance pour nos mort-e-s // Force pour Diego Ríos, anarchiste séquestré par l’État chilien // Feu aux frontières, feu aux prisons // Complicité avec Tamara Sol, anarchiste séquestrée par l’État chilien // Mort à l’État et vive l’anarchie.
– Pochoir sur les murs d’Oeiras, dans le district de Lisbonne, qui dit : Solidarité Tamara et Diego (A).
– 2 banderoles dans le centre de Marseille (que nous n’avons malheureusement pas pu prendre en photo), qui disent : « Solidarité avec les anarchistes prisonnier-e-s ou en cavale » et « Liberté (A) Diego Ríos, Tamara Sol ».
– Banderole placée sur une sortie de Barcelone qui dit « Force pour Diego et Tamara ! La prison ne freinera pas notre désir de liberté ».
A travers ces gestes symboliques qui débordent les frontières, nous envoyons notre soutien à Diego et Tamara Sol, en même temps que nous cherchons à renforcer la solidarité internationaliste avec nos frères et sœurs en prison. Nous n’oublions pas les autres prisonnier-e-s combatif-ves, au Chili et dans le monde entier.
Allez compas, force et lutte jusqu’à la destruction de tous les murs du Pouvoir !
Bien que nous soyons convaincu-e-s du fait que la seule réponse valide face à l’enfermement de nos compagnon-ne-s est la libération, la fuite et le soutien permanent… nos gestes prétendent toujours démontrer l’affection rebelle qui puisse au moins arracher un sourire.Nous ne peignons pas seulement pour vous, mais pour vous chercher des paysages qui puissent vous accompagner dans ces circonstances, inévitables pour celles et ceux qui ont choisi le chemin de la liberté et la confrontation qu’elle implique.
Nous avons donc décidé de donner ces petites mais affectueuses démonstrations de notre inconditionnel désir et soif de liberté, outrepassant les kilomètres de distance et nous unissant sous le même ciel, sous le même soleil qui nous illumine chaque jour et sous la même nuit qui nous protège et nous accompagne, complice de nos pas.
Nous ne nous sentons pas seulement meurtri-e-s par les nouvelles de vos arrestations et condamnations, mais aussi plein-e-s de rage. Et cette rage que nous, tous les cœurs anti-autoritaires indomptés ressentons se manifestera et se multipliera sous toutes les formes imaginables contre nos ennemi-e-s.
Cela faisait longtemps que nous n’étions pas sorti-e-s pour aller peindre. Cela n’est pas du au fait que nous sentions plus d’affinités avec tel ou telle compagnon-ne. Nous nous sommes de nouveau retrouvé-e-s aujourd’hui pour réaliser cette démonstration de solidarité avec notre compagnonne Tamara Sol, qui doit bientôt recevoir une nouvelle condamnation, avec nos compagnon-ne-s de Barça qui font face à l’Opération Pandora (force à l’okupa Kasa de la Muntanya). Pour elles et eux, cette main ouverte, cette étreinte et la solidarité sans limites ni frontières.
Alors que l’été est une période de repos pour beaucoup, d’autres comme Tamara Sol et la Famille Vergara Toledo maintiennent de fermes convictions contre les injustices du Pouvoir.
Nous rappelons que Sol a tiré sur un vigile de la Banco Estado en essayant de venger la mort du Pelao Angry, Sebastián Oversluij, mort lors d’une tentative d’expropriation dans cette même banque.
De ce fait, en tant que GESTE MINIMAL envers la famille Vergara Toledo, nous lançons un appel à les accompagner le MERCREDI 4 FEVRIER à midi, jour lors duquel 3 juges dégueulasses décideront de combien d’années d’enfermement tomberont sur l’indomptée Sol Vergara.
Avec l’impulsion de Sol, avec l’énergie impérissable de Luisa Toledo, avec la conviction d’Eduardo, Rafael et Pablo, nous lançons cet appel urgent à ne pas laisser seul-e-s ces compagnon-ne-s de lutte.
Notes: (1) L’image de madame Luisa Toledo date du vendredi 30 janvier, lorsqu’elle s’est encadenassée au ministère de la Justice, avec dix autres personnes solidaires, par rejet du verdict qui a déclaré Solcito coupable.
(2) L’image de fond du tract est une banderole accrochée le mercredi 28 janvier sur l’Ecole Polytechnique d’Athènes, en Grèce, en solidarité avec la compagnonne.
(3) Restez attentifs et attentives aux possibles changements d’horaire de la lecture de la sentence, étant donné que la plupart des mises en cause et des procès contre les subversifs et les révolutionnaires, les manigances du Pouvoir consistent à changer l’heure des procès et des audiences pour tromper celles et ceux qui souhaiteraient se solidariser.
Il existe de nombreuses façons d’agiter, de propager et de diffuser les idées/pratiques acrates et, avec elles, d’insister sur la solidarité révolutionnaire avec celles et ceux qui ont mis en pratique un discours révolutionnaire. Beaucoup de compagnon-ne-s ont en effet mis l’attaque matérielle contre l’autorité en pratique, sachant bien les possibilités que ce choix emporte avec lui : la mort et la prison sont des options auxquelles se risque tout-e compagnon-ne, sur n’importe quel territoire sur lesquels on cherche à faire fleurir les rêves de la libération totale.
Pour les anarchistes / anti-autoritaires, la solidarité révolutionnaire ne doit pas être un mot creux, mais une mise en pratique constante qui a pour but d’affaiblir chacun des barreaux derrière lesquels se trouvent nos compagnon-ne-s. Ces pratiques symboliques et matérielles doivent être chargées de projections fermes visant à l’annihilation de l’État/Prison/Capital.
Ce moment de « Semaines d’agitation et de solidarité anticarcérale » suggérée par des compagnon-ne-s est le clair exemple à travers lequel peut être mise en pratique la solidarité révolutionnaire active et combative, avec de multiples actions/gestes et avec pour claire intention d’aiguiser le conflit avec le pouvoir. Nous rejoignons allègrement cette initiative anticarcérale avec différentes actions/gestes que nous avons faites à ces dates, et quelques autres un peu plus récemment cette nouvelle année.
Décembre 2014 : Chronologie d’actions/gestes.
Mardi 2 : Banderole et tracts à l’UTEM/TS en solidarité avec Juan Flores.
Mercredi 3 : Banderole et tracts à l’Univ. Arcis en solidarité avec Alberto Olivares.
Jeudi 4 : Banderole et tracts à l’UAH en solidarité avec Hans Niemeyer.
Vendredi 5 : Affiches et tracts à l’Institut Chilien-Héllenique en solidarité avec Nikos Maziotis, Kostas Gournas et Antonis Stamboulos.
Mercredi 10 : Activité : Journée de Correspondance dans l’E.S.A et Bibliothèque Autonome Sante Geronimo Caserio
Janvier 2015 : Chronologie d’actions/gestes.
Deux toiles ambulantes sont peintes, pour la solidarité internationale :
En solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les prisonnier-e-s de « l’Opération Pandora » en Espagne.
En solidarité avec Nikos Romanos et tou-te-s les prisonnier-e-s Anarchistes/Anti-autoritaires en Grèce.
Mardi 13 : Tractage en-dehors du domaine policier où vit la famille du policier mort Luís Moyano dans la Ciudad Satélite, en solidarité avec Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Carlos Gutiérrez.
Bien que nous n’ayons pas de certitudes en ce qui concerne notre source, nous espérons que le « Domaine Magallanes », dans la Ciudad Satélite, soit celui de la famille du policier mort Luís Moyano. Nous espérons qu’il est clair pour vous que nous n’oublions pas nos prisonnier-e-s et qu’en tant qu’ennemi-e-s de la police, nous ne les laisserons jamais en paix.
Mercredi 14 : Distribution de tracts et de ballons en-dehors de la prison de San Miguel en solidarité avec Tamara Farías et Nataly Casanova.
Nous saluons les complices qui nous ont accompagné-e-s réaliser cette action/geste de la prison, il est super précieux et important de rencontrer d’autres compagnon-ne-s qui font de la solidarité une arme et pas seulement une parole écrite. Des étreintes fraternelles.
La solidarité révolutionnaire est un pilier de la lutte contre l’État/Prison/Capital lorsqu’elle est mise en pratique quotidiennement. Avec elle, il est possible d’ouvrir des ponts pour la rétro-alimentation d’idées et surtout de pratiques utiles au développement de la guerre sociale. Pour celles et ceux qui mènent fermement la lutte contre le pouvoir, sans se repentir ni se donner d’excuses – que ce soit celles et ceux qui sont dans les rues ou celles et ceux qui rendent chaque jour la prison combative – cette rétro-alimentation sert à ouvrir des débats avec lesquels chacun-e peut se nourrir. Nous croyons que cet exercice collectif doit toujours viser le conflit ; la lecture et la critique doivent viser à la forge de la solidarité symbolique et matérielle, avec un dialogue fraternel qui permette la recherche et l’apprentissage de tous les moyens possibles pour annihiler l’ennemi-e, et comme nous sommes en guerre, à quoi nous servirait-elle d’autre ?
Solidarité Internationale et Révolutionnaire :
Avec les prisonnier-e-s de la Guerre Sociale.
Prisonniers en Guerre au Chili, en Espagne et en Grèce : de nouveau dans les rues !!
« Mauvaise soirée, messieurs-dames, et bien que cela ne vous soit pas gré… les mutiné-e-s sont sur le pied de guerre et vont en faire baver Jésus ! »
En ces jours « sacrés », lors desquels les problèmes sociaux sont enterrés sous les sourires hypocrites d’une société pourrissante – qui se pardonne elle-même sous le manteau des faux amours et plaisirs, dans une ambiance unitaire de festivités généralisées, en cherchant à renforcer les sentiments de sécurité, de prospérité et du faux pouvoir d’achat des citoyens, pour que l’économie du commerce parvienne à compenser les pertes de la crises – pendant que les rues de la métropole sont inondées de consommateurs stupides et frivoles, alors que des dizaines de personnes sans abri agonisent dans les coins de rue les plus sombres et que les travailleurs et les travailleuses du secteur commercial crachent leur sang à cause des horaires exterminateurs des « nuits blanches » patronales (sans oublier leurs propres responsabilités), nous avons décidé « d’envoyer » nos cadeaux aux nôtres et, en même temps, quelques désirs explosifs aux ennemis, avec l’année 2015 comme année insurgée pour promesse.
Nous souhaitons que l’incendie d’un véhicule d’ELTA Courier (postes grecques) le 25 décembre soit notre modeste contribution à l’extension de la violence insurrectionnelle dans le cadre de l’appel international de quelques compagnon-ne-s anonymes du Chili pour un Décembre Noir, en mémoire du combattant anarchiste insurrectionnaliste Sebastián, tombé sous les balles d’un gardien du Capital lors d’une tentative d’expropriation de banque à Santiago le 11 décembre 2013. Nous envoyons notre solidarité et nos étreintes de camaraderie les plus chaleureuses aux compagnon-ne-s prisonnier-e-s Tamara Sol (au Chili), Mónica Caballero et Francisco Solar (État espagnol), tandis que nous suivons avec anxiété le cas des 7 compas en prison préventive dans le cadre de l’Opération Pandora dans l’État Espagnol.
De plus, peu avant l’aube du dernier jour de 2014, nous avons incendié un véhicule de l’entreprise privée de sécurité et de nettoyage DELTA Security Force dans la zone de Elliniko, comme réponse immédiate et réflexe après le transfert de Nikos Maziotis, guérillero de l’organisation Lutte Révolutionnaire vers les prisons de haute sécurité (type C) de Domokos.
PENSE GLOBALEMENT ∞ AGIS LOCALEMENT
FEU AUX PRISONS
Honneur éternel à Lambros Foundas
Honneur éternel à Sebastián Oversluij Seguel.
HONNEUR ETERNEL AUX MORT-E-S DE LA GUERRE REVOLUTIONNAIRE
Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International
Synode Profane Permanent
Le 13-12-2014, le centre Télécom de Rovereto a été attaqué. Les caméras ont été déviées et des engins incendiaires placés en différents points. Les compagnies téléphoniques, au-delà des dégâts environnementaux qu’elles créent, sont surtout des alliées de l’État pour le contrôle et la sécurité. Telecom, en particulier, est l’une des responsables de la vidéoconférence imposée aux détenus en Italie.
En solidarité avec Adriano et Gianluca a qui cette vidéoconférence a été imposée, avec Maurizio Alfieri a qui elle a été imposée pour ses luttes en prison, à Monica et Francisco et aux derniers arrêtés de la dite « affaire Pandora ». Un salut aux 11 arrêtés à Barcelone. A Alfredo et Nicola pour avoir revendiqué l’attaque de l’un des responsables de la mort nucléaire. Aux détenus No TAV parce que les compagnies téléphoniques ont eu un rôle fondamental dans la répression. A Tamara Sol accusée d’avoir tiré sur un vigile de banque. En souvenir de Sebastián Oversluij, Rémi tué par la police et tous ceux qui, partout dans le monde, affrontent l’autorité.
Par le biais de ce courrier électronique, nous revendiquons le blocage à l’aide de gros rochers et de décombres de la voie ferrée du train de fret dans la province de Talagante (Santiago) du mercredi 26 novembre, lequel avait pour destination San Antonio (dans la Vème région). En plus de bloquer la voie avec une hauteur considérable, nous avons incendié des pneus à une cinquantaine de mètres de la barricade construite. Enfin, nous avons laissé sur place des tracts pour notre frère tombé au combat Sebastián Oversluij, et pour la liberté de la compagnonne Tamara Farías.
Aujourd’hui, comme d’autres fois, nous avons décidé d’agir contre l’un des nombreux outils de ce système de domination et d’exploitation, avec un sabotage qui prend pour cible un secteur de cette immense machinerie du capital et du pouvoir, qui se reflète dans les flux de marchandises que ce système transporte en long et en large dans ses villes construites au bénéfice de sa propre reproduction.
Par cette action, nous voulons nous souvenir du compagnon anarchiste Sebastián Oversluij, qui avec d’autres anonymes a décidé d’exproprier une Banque d’État dans la commune de Pudahel le 11 décembre 2013. Une attaque manquée à cause de ce bâtard de William Vera – ce fils de pute – qui a volontairement choisi de défendre les intérêts du capital et a tiré sans douter contre notre frère, qui a fièrement sorti sa mitraillette et a ouvert le feu sans tituber ; mais malheureusement, les tirs du bâtard étaient précis, ce qui a causé la mort de notre frère – la mort au combat.
Nous nous remémorons ces jours avec tristesse et haine, mais nous ne pouvons pas oublier ta grande audace, et nous autres n’oublions pas tes contributions à la lutte anarchique. Nous conservons notre mémoire comme une arme, et la transformerons en action, nous ferons de la théorie une pratique contre le pouvoir sous toutes ses formes. Nous ferons en sorte que tes ultimes rafales se transforment en graines d’insurrection.
De cette façon, nous lançons un appel au milieu anarchiste/anti-autoritaire à commémorer le premier anniversaire de la mort de notre compagnon, à travers le feu et la rébellion, à ne pas oublier nos frères et nos sœurs mort-e-s au combat au cours de la guerre sociale. Il est nécessaire de réaliser des actions – en tout genre – pour continuer d’aiguiser le conflit permanent contre toute autorité.
“Nous comprenons la solidarité comme la constante mise en pratique de nos idées anarchistes, sous toutes ses formes, qui fassent comprendre à l’ennemi que rien n’est ici terminé, que tout continue dans la prison ou dans la rue. D’où que l’on soit : pas une minute de silence, et une vie de combat”.
Mónica Caballero, Francisco Solar.
Nous saluons les compagnon-ne-s qui ont appelé à agir sous de multiples formes au sein des “Semaines d’Agitation et de Solidarité Anticarcérale”. Le sabotage effectué est également dédié dans ce contexte à la compagnonne Tamara Farías, qui fait actuellement face à une nouvelle étape du procès judiciaire intenté contre elle, où elle est accusée d’avoir tiré contre un garde d’une Banque d’État.
Depuis notre cercle, nous savons que la compagnonne affronte la prison et les procès qui s’approchent avec intégrité et dignité. Voilà pourquoi nous gardons notre habitude de nous solidariser à partir de l’action même, et de bien d’autres formes. Nous faisons de l’agitation, et nous conspirons jusqu’à obtenir sa liberté et, bien sûr, celle de tou-te-s les compagnon-ne-s subversifs incarcéré-e-s dans les geôles de l’État/Capital.
Au-delà de l’action en tant que telle, nous croyons que les attaques et les sabotages doivent être accompagnés d’un travail quotidien et soutenu, avec l’intention de diffuser des idées/pratiques de libération totale aux consciences actives et anarchistes. Cela parce que nous croyons qu’il est nécessaire que plus de compagnon-ne-s nous étant proches rejoignent des projets antagonistes au capital, en apportant à la lutte subversive la forme qui leur plaira, à travers par exemple des bibliothèques, des activités, des revues, des discussions, des banderoles, des toiles, ou de n’importe quelle autre manière – l’imagination ne connait pas de limites. Il est important d’étendre les idées/pratiques anarchistes afin que celles-ci se répliquent, pour ainsi pouvoir devenir une réelle menace pour l’État/Capital.
Ayant tout cela bien clair, il est nécessaire que les projets publics et anonymes se dotent d’une certaine sécurité, une coordination qui en permette la combinaison pour attaquer le pouvoir sous de multiples facettes, propageant les idées révolutionnaires et les transformant en pratique par l’attaque et par le sabotage – il ne nous intéresse pas de rester uniquement dans les livres.
Précédemment, nous avons énuméré divers exemples de contributions à la lutte subversive, et quelque chose d’essentiel pour nous (qui va de pair) est la solidarité révolutionnaire. Nous croyons qu’il faut en faire un soutien symbolique et matériel concret pour nos compagnon-ne-s incarcéré-e-s pour avoir agi au sein de la guerre qui a ouvertement été déclarée contre tout appareil de coercition.
Nous ne pouvons pas laisser seul-e-s celles et ceux qui partagent nos idées/pratiques, qui ont agi sans flancher et qui, malheureusement, du fait d’une erreur ou d’un coup de chance de la police, ont terminé dans cette maudite prison. Mais en ne baissant jamais la tête, en marchant droit devant, en souriant, dignes, en se riant de l’autorité, en maintenant leurs idées avec fermeté et les envoyant au-delà des murs à celles et ceux qui continuent la lutte.
Pour finir, nous croyons que chacune des actions réalisées sont des apports à la lutte anarchiste. Mettre en place des projets qui durent dans le temps avec pour but de diffuser les idées/pratiques de libération totale et la solidarité révolutionnaire avec nos compagnon-ne-s en prison, en laissant de côté le langage du pouvoir, sans reconnaître de coupables ou d’innocents, voilà quelle serait la base pour la construction d’un milieu avec de la cohésion, qui puisse résister aux coups du pouvoir et qui puisse se confronter à lui de façon ferme, sans vaciller, sans repentirs ni excuses au sein de cette guerre déclarée, en la menant depuis le front que nous avons choisi.
Solidarité révolutionnaire avec Tamara Farías !!
Sebastián Oversluij : Présent dans la lutte anarchiste !!
Que ta dernière rafale se transforme en graine d’insurrection !!
Ce vendredi 28 novembre, nous avons décidé d’attaquer un engin de transport public avec pour finalité d’appeler à un décembre noir d’actions et de gestes solidaires en mémoire du compagnon anarchiste Sebastián Oversluij, assassiné lors d’une expropriation bancaire ratée, le 11 décembre 2013. Une fois le minibus en proie aux flammes, nous avons lancé des engins pyrotechniques pour que notre rage et notre rébellion détonnent avec plus de force. A travers cette action, nous souhaitons aussi nous solidariser avec la compagnonne Tamara Sol Vergara, qui est actuellement séquestrée entre les mains du pouvoir. Il s’agit de notre façon de dire qu’aucun de nos morts et de nos prisonniers ne s’oublie, qu’à chaque coup porté par l’ennemi, la rage se multiplie et s’exprime en actions ciblées contre le pouvoir.
Dans les médias de communications bourgeois, cette action a été reliée au début du Téléthon. En réalité, sa motivation était clairement autre, mais ceux qui commercialisent le malheur des autres nous répugnent dans tous les cas. Il s’agit de notre apport au compte officiel de cette fête de l’hypocrisie. De plus, nous notons que nous vivons des moments de grande tension, où trois personnes ont été emprisonnées pour leur participation présumée à l’installation d’explosifs dans le centre commercial Subcentro de la station de métro Escuela Militar. Si nous pensons en effet que cette action est peu stratégique et constitue plutôt une régression qu’un apport, nous continuerons tout de même de nous solidariser avec celles et ceux qui vivent probablement l’un des procès carcéraux parmi les plus difficiles de ces derniers temps.
En tant qu’anti-autoritaires, nous croyons en la destruction de la société carcérale et de ce fait pensons à Nataly, Juan et Guillermo, tout comme à Hans Niemeyer, Mónica Caballero, Francisco Solar, Juan Aliste Vega, Carlos Guitérrez Quiduleo, Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla. Nous n’oublions pas les deux weichafe qui ont été assassinés ces derniers temps sur les territoires en conflit du sud, José Quintriqueo er Victor Mendoza Collío. Mémoire et combat en leur nom. Nous rappelons également que quatre personnes ont été arrêtées cette semaine pour transport d’engin incendiaire et de désordres sur la voie publique. Nous leur envoyons une chaleureuse étreinte de solidarité et de feu, faisant à leur suite un appel à toujours prendre toutes les précautions et les mesures de sécurité au moment de passer à l’action pour éviter les coups de l’ennemi.
Il n’est pas de trop d’éclaircir le fait que pour nous, le transport public représente l’une des formes que l’État et le Capital endossent pour que les exploités et les consumés de ce système arrivent jusqu’à leurs lieux de travail aliéné pour accomplir les obligations que leur impose un système qui ne cherche qu’à englober jusqu’à la dernière seconde de nos vies. Brûler un bus veut dire questionner directement la logique de la structure, saboter la circulation de la marchandise humaine, interrompre le réseau de fictions que le capital et le spectacle nous ont imposé en tant que forme de vie, contre l’avancée du progrès qui détruit tout ce qui est beau et tout ce qui est libre.
Nous appelons à un dimanche noir
en mémoire du compagnon Sebastián Oversluij
Solidarité avec Tamara Sol Vergara
Hans Niemeyer, Mónica Caballero y Francisco Solar en liberté !
Force au compagnon Nikos Romanos
Une chaleureuse étreinte aux compagnons qui ont attaqué la PDI
Mauricio Morales et Sebastián Oversluij toujours présents !!!
Affrontements à l’extérieur du lycée Manuel Barros Borgoño en solidarité avec Sol Vergara et la récente condamnation de Juan, Freddy et Marcelo.
Le 9 juillet 2014 un groupe d’encapuchonné-es a décidé de bloquer la rue devant le lycée Manuel Barros Borgoño armé-es de barricades et de s’affronter à la police avec des pierres, de la peinture et des cocktails Molotov.
Après les combats de rue, les forces de police ont réussi à arrêter 10 compagnon-nes, dont 3 ont été inculpé-es pour possession de cocktail Molotov et assignés à résidence totale.
Envoyé par “Noticias de la guerra social” Beaucoup d’images prises de “Fotografía Insurrecta”
Nous ne pouvons pas continuer à être des spectat-rices/eurs ou des sympathisant-e-s; la révolte devient plus intense dans ce monde dégoutant; nous sommes sorties dans la rue pour agir, défier et rompre avec la tranquillité accommodée et déguisée en paix sociale; la bourgeoisie et les citoyens serviles sont les laquais de l’autorité oppressive. Et avec plus que des mots, nous sommes sortis dans la rue comme une forme combative de notre solidarité aux guerri-ère/er-s indomptables; aucun-e de nos guerri-ère/er-s ne sera jamais oublié-e-s. Ni domestiqué-e-s, ni rebelles politisé-e-s. Plus que des morts ou des prisonni-ère/er-s, ce sont des guerri-ère/er-s, des anarchistes, des antiautoritaires sauvages. Nous avons mené cette action pour chaque individu, chaque compagnon-ne, en bloquant par le feu l’Avenue Goethe et en déployant un drap noir sur un pont sur lequel on pouvait lire : « Le feu des cœurs rebelles embrase le monde. Solidarité sans frontière avec tous les prisonni-ère/er-s en guerre; Tamara Sol, Alfonso, Hermes, Sebastián, présent-e-s ! »
Force aux camarades du Caso Security, et aux prisonni-ère/er-s autour du monde !
Pour la libération totale, pour la destruction de toutes les prisons.
Tandis que les citoyen.ne.s se préparent pour les fêtes du carnaval, nos pensées parcourent la distance, en cassant les frontières qui nous séparent…
A travers cette petite sortie nocturne, nous voulons mettre en avant ton courage et ton élan, un élan qui marque l’histoire de notre lutte, nous nourrit et nous rend plus fort.e. Parce qu’en un seul cri de vengeance, tu as démontré qu’aucun.e guerri.ère/er ne sera oublié.e parce qu’il nous est impossible de nous taire face à ton hardiesse, par ce petit geste de solidarité, nous laissons les murs parler d’eux-mêmes.
Nous nous souvenons également du compagnon Sebastián Oversluij, parce que celui qui est mort c’est celui qu’on oublie. Nous savons qu’une vie de combat continue et continuera à alimenter notre lutte !
Pour une mémoire combative, pour l’Anarchie.
Jallalla Sol Vergara ! Jallalla Sebastián Oversluij !
Le 20 Mars dernier, dans l’après-midi (il était environs 17h30) une succursale de Banco Sabadell, située dans la rue San Pablo II, a été attaquée à la peinture. De la peinture rouge a été répandue sur l’écran du distributeur pour le recouvrir et empêcher son utilisation jusqu’à ce qu’il soit nettoyé ou changé, ainsi que sur les vitres de la banque. Des tracts ont également été laissés sur les lieux, avec un texte de solidarité avec les compagnons du Caso Security au Chili, dont le jugement commence le 25 Mars prochain.
Cette action fait partie de la semaine d’agitation et de solidarité avec cette affaire lancée en particulier depuis le Chili et soutenue par divers collectifs et individualités partout dans le monde, auxquels nous voudrions nous ajouter anonymement. Nous envoyons également un message de force et de solidarité à Tamara Sol et aux autres prisonni.ères/ers anarchistes dans les cachots de l’Etat chilien et dans le monde.
Solidarité et action ! Nique les banques !
Vive l’Anarchie !
A la vitesse d’un rayon vengeur, comme ça arrive à chaque fois qu’il s’agit de condamner un pauvre ou un subversif, une juge du système, Paola Robinovich, envisage de la condamner à dix ans et un jour ou à la perpétuité, accusée de « vol qualifié », la figure juridique la plus dure du système pénal chilien, en invoquant le fait que Tamara Sol est un danger pour la société. Société construite méthodiquement sur l’aberrante inégalité entre quelques-uns immensément riches et tous les autres immensément pauvres ; une société militarisée avec des centaines de policiers dans ses rues et surtout en périphérie, harcelant la jeunesse des quartiers populaires, avec l’autorisation de frapper, mentir, mettre en scène, arrêter, détruire des maisons, assassiner, espionner, photographier… une société qui est un « grand marché », une société fière de l’individualisme qu’elle a créé, fière de la médiocrité qu’elle a créé, une société dans laquelle les moyens de communications ne parlent que de stars ou des crimes passionnels… La juge, qui défend cette société, a estimé que Tamara Sol devait rester emprisonnée le temps de l’enquête (qui devrait durer 60 jours) dans la prison de San Miguel et dans un module de haute sécurité. Dans ce module de punition, elle n’a qu’une demi-heure de promenade par jour… autant dire qu’elle est enfermée toute la journée.
Cette vitesse à laquelle les juges prononcent des sentences est complètement à l’opposée lorsqu’il s’agit de condamner des uniformes qui, malgré qu’ils assassinent et qu’ils abusent de leur pouvoir avec les jeunes et les habitants des quartiers populaires, vivent tranquillement dans leurs maisons. Quant à nous, pour l’assassinat d’Eduardo et Rafael, nos enfants, nous avons dû attendre plus de vingt ans pour que la justice se prononce et sa sentence fut très légère, seulement 7 ans pour avoir assassiné deux personnes. Ils ont été arrêté sans qu’aucun médias ne soit présent, sans montrer leurs visages, sans menottes aux poignets, et ils ont été envoyés à “l’hôtel 5 étoiles” de Punta Peuco. On ne voit pas non plus cet esprit expéditeur des juges quand il s’agit de condamner des voleurs en col et en cravate pleins de fric. Là tout se calme, tous se taisent.
Nous voulons aussi vous dire que Tamara Sol va relativement bien (dans sa condition de prisonnière). Son esprit est solide et fière, c’est une femme digne et courageuse qui nous a interpelés, sa famille la plus proche, en nous disant que nous sommes des lâches, que nous ne serons jamais capable de sortir de ce système maudit, que nous nous contentons des miettes, que ça ne sera jamais « le moment » pour nous et que nous n’aurons pas les « moyens nécessaires », que nous marquons le pas pour tout d’un coup gesticuler, mais rien qui ne rompt avec cette routine mortelle dans laquelle nous sommes.
Nous souffrons terriblement parce que c’est notre fille, que nous aimons profondément, qui est emprisonnée. Nous sommes fiers, aussi, parce que c’est maintenant une femme qui a démontré un courage terrible au cours de sa vie.
Une femme qui nous remet profondément en question pour que nous ne restions pas coincés dans ce système, en adaptant nos vies à leurs dictats, en nous habituant à l’assassinat de compagnons, à l’emprisonnement des jeunes combattants, au vol permanent que nous subissons dans tous les domaines en tant que peuple, depuis le vol de notre quotidien, jusqu’au vol de notre terre, de notre mer, de nos richesses, de nos arbres.
Nous avons besoin de forces, compagnons, nous avons besoin de votre amitié sincère et désintéressée, comme vous l’avez toujours fait.
Notre chemin est tout tracé et nous ne pouvons pas rester à attendre tranquillement que d’autres fassent ce que nous devons continuer de faire…
AIMER PROFONDEMENT L’IDEE D’UNE SOCIETE LIBRE ET FRATERNELLE E LA CONSTRUIRE AVEC DES PETITES ET DES GRANDES ACTIONS, PAS SEULEMENT DANS LE DISCOURS, AVEC TOUTES LES FORMES DE LUTTES ET DANS TOUS LES ASPECTS DE NOTRE EXISTENCE.
Tamara Sol, fille, nièce, sœur, nous t’aimons de toutes nos forces.
Tamara Sol, compagnonne de lutte, nous t’admirons pour ton courage. Nous sommes avec toi.
Tamara Sol nous t’accompagnerons toujours, tu ne seras jamais seul.
Tamara Sol « le ciel se reflète sur la mer et seulement alors il regarde vers la lune ».
Patience, patience, patience, amour.
Nous voulons remercier toutes celles et ceux qui sont venu nous voir dans notre maison, ceux qui nous ont immédiatement prouvé leur amour, ceux qui se sont montré solidaires en apportant des choses que Tamara Sol a besoin en prison.
Nous remercions les femmes qui l’ont accueilli chaleureusement dans cette enceinte lugubre avec amour.
Nous remercions également ceux qui n’ont pas été avec nous, démontrant par leur attitude qu’ils ne sont pas d’accord avec Tamara Sol et cela nous permet de voir bien clairement sur qui nous pouvons compter à présent.
Ana Vergara Toledo, Luisa Toledo Sepúlveda, Manuel Vergara Meza
Dans la nuit du 6 Mars 2014 nous avons mis le feu à une agence bancaire Santander à Neukölln, à Berlin. Nous avons détruit une vitre et allumé un engin incendiaire à retardement. Nous dédions cette action aux personnes en captivité et assassinées par le système capitaliste au Chili et en Espagne.
Tout d’abord, à Tamara Sol et Sebastian Oversluij Seguel :
“Dans la matinée du 11 Décembre 2013, le compagnon anarchiste Sébastien Oversluij Seguel a été abattu à Pudahuel, une banlieue de Santiago, au cours d’une tentative de vol de banque. Un gardien de sécurité privé de la Banco Estado a tué le compagnon de 26 ans de six coups de feu. Depuis lors , il ya eu de nombreuses réactions de la part du mouvement anarchiste sur cette assassinat. Le 21 Janvier 2014, la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara est entrée dans une agence de la même banque dans le centre de Santiago, et a ouvert le feu sur la garde pendant qu’elle criait : «Vengeance» Puis, elle dit avoir saisi l’arme du garde de sécurité. Peu de temps après, elle a été arrêtée. Tamara a refusé toute coopération avec les autorités, et est maintenue en détention préventive.”
Vidéo «Complicité» sur l’assassinat de Sebastián et l’action de représailles dont Tamara est accusée, ici.
Récemment (le 3 février 2014), la famille Vergara Toledo de Villa Francia, à Santiago, s’est exprimée dans une lettre ouverte en ce qui concerne l’arrestation et la situation actuelle de Tamara.
Depuis l’assassinat de Sébastian, Alfonso Alvial et Hermes González sont en détention préventive.
En outre, nous tenons à mentionner Mónica Caballero et Francisco Solar. Après une opération lancée par les autorités chiliennes et espagnoles, ils sont incarcérés en Espagne avant le procès, les deux ont déjà été poursuivis au Chili dans la construction du ‘Caso Bombas’.
Salutations également à l’accusé dans le ‘Caso Security’ (Chili), et des militants de Barcelone qui, comme nous, visent les banques pour des actions de solidarité.
Santander, en tant que plus grande banque du monde hispanophone, est responsable d’expulsions forcées et de garanties pour les ventes d’armes. C’est aussi une bonne raison pour nous de voir les combats d’ici et là comme notre lutte commune. Les institutions qui mettent le capital avant la vie humaine seront toujours la cible de nos attaques.
Commando Sebastián Oversluij Seguel LIBERTÉ POUR TOUS LES PRISONNIERS