Le 27 mars 2015, une banderole solidaire avec les prisonniers en grève de la faim depuis le 2 mars a été placée dans l’une des rues centrales de Kreuzberg à Berlin. En plus, des tracts avec des mises-à-jour sur la grève et les revendications des compagnons prisonniers ont été distribués.
Force aux compagnon.ne.s ! La lutte continue… jusqu’à la destruction de toutes les prisons !
Cet entretien avec deux anciens membres de la Fraction Armée Rouge (RAF) et du Mouvement du 2 Juin retrace l’histoire moins connue d’un autre ’groupe’ de lutte armée en Allemagne de l’Ouest : les Revolutionäre Zellen, ’Cellules Révolutionnaires’. La rencontre s’est tenue au SO36 à Berlin.
ENNO SCHWALL : En 1972 s’était créée une situation de retournement. C’est-à-dire que la première vague d’arrestations avait eu lieu, et quelques personnes de la Fraction Armée Rouge (RAF) avait été arrêtées. Mais malgré cela, on ne pouvait pas encore dire que la dynamique avait échoué. Il n’était politiquement pas encore du tout établi si l’idée était mauvaise ou non. D’un côté, il y avait les réflexions sur ce qu’il était possible de faire dans cette période de stagnation temporaire ou de césure, et de l’autre, il était temps de regarder en arrière, c’est-à-dire de voir ce que nous pouvions apprendre des expériences qui avaient existé jusqu’alors.
Différentes réflexions furent faites, desquelles naquirent les Cellules Révolutionnaires (RZ). Il y avait d’une part l’internationalisme, pour lequel la RAF a donné un exemple historique. C’est le mérite historique de la RAF que de l’avoir mis à l’ordre du jour. La deuxième chose, c’était la tentative de se référer à la réalité sociale et au tiers-monde, qui était une motivation très forte dans la groupe, dans la tradition de la RAF mais indépendante de celle-ci. Mais aussi que de nombreux prisonniers sortent, qu’ils soient pris en charge et que l’on ne puisse pas permettre que l’État décide de malmener les gens.
L’idée des RZ était, en opposition à celle de la RAF, qu’il fallait faire des actions qui puissent être imitées, qui puissent devenir des pratiques massives et qui, pour ainsi dire, soient acceptables. Ce que les RZ et les groupes faisaient devait être des choses que tous pouvaient faire. Voilà pourquoi on trouvait, dans le concept initial, l’invitation à « créer deux, trois, de nombreuses cellules révolutionnaires ».
C’était une stratégie importante, que de ne pas avoir de carte de militant de la lutte armée et de ne pas créer de hiérarchie des formes d’action dans la pratique, dans laquelle on ne présenterait pas comme un sommet la méthode d’intervention, mais plutôt le fait d’être le plus possible dans le social. En diffusant ce potentiel là où il y a un mouvement de masse qui grandisse partout socialement, là où il y a une attente qu’il se déroule un processus de libération, des zones libérées partout, des zones incontrôlées, libres de l’État, depuis lesquelles il soit possible de regarder dans quelle direction grandir. Et le fait d’avoir cette stratégie était en outre un signe distinctif important.
KLAUS VIEHMANN : Pour commencer, nous ne voulons pas faire de manifestation nostalgique. Nous pensons au contraire que la politique et l’histoire des RZ soulèvent aujourd’hui encore des questions qui sont en un certain sens intemporelles, et qui en 1978 déjà étaient formulées en tant que questions adressées à la gauche. Nous y reviendrons plus tard. Je voudrais clarifier que c’est ça qui nous intéresse, il ne s’agit pas d’une soirée d’anecdotes ni d’une exposition des temps passés.
Nous vous devons aussi quelques explications sur le pourquoi nous deux, Stefan qui était dans la RAF et moi dans le Mouvement du 2 Juin, faisons une conférence sur les RZ.
Il me faut pour cela faire un saut en arrière : en 1973, coup d’État au Chili. Ce fut un événement-clé pour les jeunes de l’époque. Pour moi, cela démontrait comment, dans une voie pacifique vers le socialisme (le front populaire était arrivé légalement au pouvoir en 1972, dans le gouvernement pour être précis), la bourgeoisie ou le pouvoir des complexes industriels comme ITT n’eurent aucun scrupule à étouffer par les armes une telle expérimentation socialiste. Pour moi et pour d’autres, ce fut un point important de se dire que si nous poursuivions un objectif socialiste, nous devrions nous préoccuper dès le début de l’armement et de la légitime défense contre de telles forces contrerévolutionnaires.
La question de la lutte armée, c’est-à-dire de son organisation, arriva alors au premier plan. « Chili, la lutte continue » était alors un slogan assez répandu, et les RZ ont justement fait leurs premières actions à Nuremberg et à Berlin sur ce sujet [Voir note 1].
J’ai été en contact avec le 2 Juin au milieu des années ’70. C’est moi qui ai cherché le contact. En 1976, je suis passé à la clandestinité, et ils m’ont arrêté en 1978. J’ai été en prison jusqu’en 1993. En 1978, quand j’ai fini dedans, j’avais déjà un procès en cours pour les actions des Cellules Révolutionnaires. Ce procès a ensuite été archivé, parce que 15 ans m’attendaient déjà pour les actions du 2 Juin, et qu’ils ne voulaient pas faire (ou me faire) un procès inutile. J’ai connu en personne Gerd Albartus et Enno Schwall, qui m’ont rendu visite en prison.
Dans la nuit du 25 au 26 mars 2015, une camionnette (do-mx780) utilisée par les nazis pour la préparation de leur manif du 28 mars a été incendiée dans le quartier de Dorstfeld à Dortmund.
La même nuit, le bureau du parti nazi “Die Rechte” (“la droite”) a été attaqué à la peinture dans le quartier d’Huckarde à Dortmund.
La nuit non plus n’est pas encore terminée. Nous avons attaqué avec des pavés les vitres du bureau d’ABS-Immobilier à Bockenheim. ABS-Immobilier ont des maisons, des appartements, des locaux d’entreprises à Francfort (Main), Offenbach (Main), Dietzenbach, Mainhausen, Neu-Isenburg et Rabenau et sont responsables du déplacement des gens de leurs logements parce que le profit les a frappés. Les gens doivent quitter leurs logements en raison de la hausse des loyers et sont repoussés toujours plus loin de la ville. Si ça continue ainsi, Francfort ressemblera bientôt à Paris.
Mais nous ne réussirons pas à résoudre le problème du monde seulement avec des vitres brisées de n’importe quel groupe immobilier. Avec de telles attaques, nous pouvons montrer que ce système de merde capitaliste est vulnérable et qu’il a des responsables, mais qu’à côté des alternatives doivent se créer, comme une vie au-delà du capitalisme est possible, qu’elle se laisse découvrir juste en essayant. Des projets de maison jusqu’aux maisons occupées. Des combats au Chiapas jusqu’à Rojava. De Barcelone à Athènes. Partout dans le monde on tend vers l’autogestion et nous devons tout faire pour permettre à tous les êtres vivants de vivre en liberté.
Nous pouvons également revoir ce qu’il s’est passé le 18 mars à Francfort avec ses beaux et laids moments. Penser aux voitures de flics, banques brisées, etc donne le sourire, mais pensons aussi à critiquer l’attaque sur le tramway et l’ambulance et à ne pas minimiser ni garder le silence sur de tels moments. Nous devrions aussi réfléchir à notre propre action et voir si nous aussi n’avons pas agi de façon discutable ou si notre conduite était toujours correcte.
Un salut solidaire aux personnes qui ont été arrêtées ce jour-là et à celles qui réfléchissent déjà sur la façon dont les gens peuvent être soutenues de manière concrète.
NI ARGENT NI BANQUES NI GUERRES NI TANKS NO BORDERS !
C’est seulement une minime contribution contre la mobilisation raciste… Les visites à domicile chez les fascistes sont absolument nécessaires et devraient être pratiquées de manière accrue.
Hier soir [nuit du 3 au 4 mars] le domicile de Andrea Schuran, Bahnhofstraße 10, 53773 Hennef a reçu une visite – des fenêtres brisées et de la peinture y ont été laissées. Andrea Schuran avait enregistré le domaine “officiel” du site de hogesa*.
Le 7 février 2015, environ 250 personnes ont manifesté à Berlin en solidarité avec les anarchistes arrêtés de Barcelone et d’ailleurs qui ont été enlevés par l’Etat au cours de l’opération “Pandora” en décembre 2014 et détenus jusqu’à ces derniers jours.
Avec cela, des lois spéciales telles que la loi de baillon “Ley Mordaza” et des accusations de terrorisme en ce moment en Espagne (semblable à la loi 129 en RFA*) constituent des possibilités pour les organes de répression étatique de criminaliser la résistance contre la paupérisation prescrite.
La manifestation bruyante a déambulé de Kreuzberg jusqu’au siège de LKA Berlin** à Tempelhof.
* loi sur la formation d’organisations terroristes, condamnant de 1 à 10 ans de prison tout délit en “bande organisée” visant entre autre les bâtiments et institutions étatiques. Elle permet aussi à l’Etat allemand de poursuivre à l’étranger tout “terroriste présumé” de nationalité allemande ou ayant agi sur le territoire national.
**siège de la police berlinoise de lutte contre la criminalité. Il est divisé en plusieurs sections:
1/ Juridiction du crime aux personnes
2/ Criminalité transfrontalière
3/ Crime organisé et criminalité économique
4/ Crime organisé et délit en bande
5/ Bureau de police à la protection de l’Etat
6/ Services aux opérations
7/ Centrale à la lutte contre la criminalité et de soutien aux enquêtes
8/ Centre de compétence de la police scientifique
+ “bureau central à la prévention”.
Dans la nuit du 28 au 29 janvier, nous avons déployé une banderole à Magdebourg. Nous avons fait ça en solidarité avec les 7 prisonniers anarchistes de l’opération “Pandora” en Espagne. Nous leur souhaitons beaucoup de force. Ne les laissez pas vous démolir !
DHL est à attaquer non seulement pour sa collaboration avec l’armée, mais aussi en raison de la diffusion internationale des véhicules de cette entreprise, ce qui constitue une cible appropriée pour des actions de sabotage.
Où les agences européennes de sécurité échangent des renseignements et préparent leur lutte commune contre les structures de résistance, la réplique et la solidarité militante ne s’arrêtent pas aux frontières.
Bonheur et liberté pour : L., A., N., A., E., D. [& B.]
Le 20 décembre 2014, tout comme à Barcelone et dans plusieurs villes de la péninsule ibérique, nous voulions montrer un signe clair de notre solidarité. Le 16 décembre, 11 anarchistes ont été arrêtés à Barcelone et à Madrid, dont 7 ont été incarcérés et les 4 restant placés en liberté surveillée.
Malgré la pluie et la neige, le message était clair. Même si nous ne sommes pas attardés longtemps sous les mauvaises conditions météorologiques. Nous ne voulons pas oublier la colère que nous avons ressenti ces jours-ci. Nous ne voulons pas oublier que, malgré la distance, nous nous sentons proches des prisonniers. Des tracts ont été distribués parmi les passants et lus aussi au mégaphone.
Environ 50 personnes se sont rassemblées à Kottbusser Tor, au cœur de Kreuzberg à Berlin.
Liberté pour tous les prisonniers !
Pour que la solidarité se propage !
Le 16 décembre 2014 en Espagne, différentes forces de police ont mené des perquisitions coordonnées dans 12 appartements, tandis que 11 anarchistes ont été arrêté-e-s. Un des prétextes pour lesquelles les perquisitions ont eu lieu était que les accusés auraient détruit des distributeurs automatiques de billets.
Nous nous solidarisons avec les compagnon-nes visé-es par la répression étatique et avons ainsi démoli les distributeurs automatiques de billets et cassé les fenêtres de la Deutsche Bank située à Lindenauer Markt.
Quelques-uns sont visés – nous sommes tous concernés !
Dans la nuit du 21 novembre 2014, l’Office des services de probation et de la cour d’assistance de la jeunesse situés sur la Museumstrasse à Altona, Hambourg, a été attaqué à coups de pierres, et de nombreuses fenêtres ont été brisées.
Contre l’Etat, sa Justice et ses serviteurs !
Solidarité avec les accusé-e-s et le prisonnier de l’occupation de la Breite Strasse à Hambourg !*
Solidarité avec les squatters qui en ont vraiment fait voir de toutes les couleurs aux flics !
Rage et lutte pour Rémi Fraisse, mort en France il y a quelques semaines après avoir été touché par une grenade au cours d’affrontements avec les flics !
* Note de Contra Info : Le 27 août 2014, cinq personnes ont été arrêtées à Hambourg, accusées de l’occupation d’un immeuble vide dans la Breite Strasse, et d’avoir jeté des objets sur la police qui venait les déloger. Après près de 3 mois, Jakob – l’un des cinq – est toujours en détention préventive, accusé de tentative d’homicide.
Leurs prisons ne nous arrêteront pas ! Solidarité avec le prisonnier rebelle Andreas Krebs!(Affiche)
Ils veulent que nous vivions une vie dans cette misère, dans laquelle nous nous contentons de ce que nous avons ou pouvons obtenir. Dans laquelle nous croyons être nous-mêmes coupables. Mais qui prend vraiment l’avenir dans ses propres mains verra très vite que la domination n’acceptera jamais lorsque les conditions changent radicalement. 16 années derrière les barreaux, 16 années privé de toute auto-détermination.
Andreas Krebs n’a pas perdu sa colère et son abnégation à l’égard des autoritaires, même après cette longue période. Il se bat avec dignité malgré sa situation comme otage de l’Etat. Andreas est un exemple chez ceux qui ne veulent pas jouer leur rôle et ne reconnaissent pas les règles de ce système et chez qui le dressage et l’humiliation ne montrent pas l’effet escompté.
Actuellement Andreas est une fois de plus placé à l’isolement. L’Etat veut lui rendre ces dernières semaines en prison aussi difficile que possible et lui montrer qu’il a encore du temps à tenir. Mais les geôliers et autres gardiens font une erreur énorme: Que pour nous une décision consciente d’une vie en lutte pour la liberté nous coûte certainement beaucoup d’énergie et signifie sans doute pas mal de temps en taule. Mais ils ont maintenant déjà limité la leur, d’une certaine vie de contrainte à perpétuité !
Tout comme nous sommes solidaires avec les autres rebelles et essayons de nous opposer ensemble à la répression, nous devons aussi combattre avec ceux qui sont derrière les barreaux.
Sur ce, nous avons bientôt Andi à nos côtés derrière les barricades dans la rue !
Solidarité avec les prisonniers rebelles! Liberté pour tous !
Dans la nuit de lundi 4 août 2014, nous avons mené une attaque incendiaire contre une voiture de la société de systèmes de sécurité Bosch. D’une part, l’expansion de l’architecture de sécurité garantit aux autorités le calme trompeur, et d’autre part de gagner beaucoup d’argent avec la peur. Et la société Bosch est complètement là-dedans. Typiquement, nous aimerions donner plus d’exemples pour cela: pour cette raison, qui est l’extension de la sécurité du métro à Sao Paulo (Brésil), d’autres ont attaqué la même cible à Berlin.
Ici aussi il y a déjà eu des actions à propos du fonctionnement d’une caméra au carrefour Connewitz.
nous combattons cette société d’oppression, qui progressivement se dirige toujours plus vers le contrôle et l’exploitation total. La civilisation tente d’apprivoiser, de briser et détruire tous les êtres vivants par ses normes et valeurs, ses lois et ses cages, ses partisans impassibles et ses protecteurs indifférents.
Ainsi, cette normalité est un obstacle à notre désir de quelque chose de différent – une condition d’être libre – sur le chemin d’une vie passionnée.
Afin d’exprimer le désir d’une vie autodéterminée, nous choisissons le chemin des hors-la-loi. Nous ignorons et crachons sur vos ordres et vos normes, et brisons vos lois. Nous volons ce dont nous avons besoin, attaquons votre monde de béton et incendions votre fausse paix.
Nous envoyons des salutations vigoureuses à la lutte des prisonniers en Grèce contre l’aggravation des conditions dans les prisons là-bas. Nous nous sentons liés avec les rébellions pour un vie digne et de liberté individuelle.
Nous détesterons toute chose autoritaire, nous nous réjouirons de chaque rupture avec cette société, nous aimerons ces instants gracieux !
“Pour produire des armes et des outils d’évasion, les prisonniers utilisent d’habitude du matériel trouvé dans les prisons : des outils de travail, des outils artisanaux et d’autres objets d’usage quotidien. De cela ils ont fait des cordes, des limes, des scies, des couteaux ou des crochets pour serrures”
@Elia Jacob : Bien que tu aies maintenant les cheveux plus longs et que tu t’habilles en civil, nous nous trouverons n’importe quand de nouveau derrière toi …, alors s’il te plaît, ne recommence pas à pleurer…
Adresse d’habitation :
Elia Jacob
Wielstraße 4
53115 Bonn
Attaquons les structures nazies ! Des nazis ont des noms et les adresses et parfois des gueules assez stupides…
Dans la nuit du 26 au 27 Juin, nous avons attaqué le bureau principal des Verts dans la Grande Rue à Leipzig en cassant les vitres. Nous tenons à exprimer notre colère contre les actions de la police et le gouvernement des verts à Friedrichshain-Kreuzberg, ainsi que notre solidarité avec les réfugiés de la rue Ohlauer.
Dans la nuit du 4 juillet 2014 à Dresde, nous avons tenu à exprimer notre solidarité avec les prisonniers en Grèce et faire connaître notre mécontentement contre les prisons.
Une intervention militante: 4 pneus, 10 litres d’essence
Dans la nuit de vendredi 27 juin, nous avons mis le feu au tribunal cantonal à Kreuzberg.
C’est seulement un petit acte symbolique pour soutenir nos ami-es dans la lutte contre les conditions existantes.
Notre solidarité va aux réfugiés de l’école Gerhart Hauptmann et à toutes les personnes touchées par la répression. L’expulsion est une attaque contre nous, qui sera suivie par d’autres actions.
Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff.
Dans les dernières heures du 24 juin 2014, nous avons fracassé les fenêtres du rez-de-chaussée d’un immeuble de luxe récemment construit rue Simplon, comme une (trop) petite réponse à l’expulsion de merde.
Ceux qui sont utilisables par le système capitaliste peuvent avoir une place dans la ville capitaliste, mais tous les autres – qu’ils soient sans-abris ou réfugiés – sont censés ne pas avoir d’espace du tout.
Nous ne sommes pas d’accord avec cela, force et amour pour les squatteurs qui sont toujours à l’intérieur de l’école !
Solidarité maintenant ! Droit de rester pour tous et partout !
Les flics dans la rivière de la Spree !Dans la nuit du mercredi 25 juin 2014, une manif a été organisée en solidarité avec les squatteurs de l’école de la rue Ohlauer et tous les autres réfugiés. La police assiège l’école occupé depuis mardi 24 juin 2014 et a annoncé qu’elle comptait prochainement se rendre au squat pour “observer la situation”. Les flics tentent également de brouiller les communications téléphoniques du squat.
Dans la nuit du 23 juin 2014, nous avons tagué la façade de la chapelle du prieuré de la FSSPX* de Fribourg et brisé les vitres. Nous tenons à exprimer notre colère à propos de la répression contre les antifascistes, qui ont tenté de bloquer la marche de la FSSPX ces dernières années. De même, nous voulons adresser la solidarité aux inculpé-e-s de Stuttgart qui luttent dans les rues contre les alliances de droite et qui ont été condamné-es.
Avec le slogan “Ni Dieu, Ni Etat, Ni Patriarcat”, nous nous référons à l’idéologie sexiste, homophobe et inhumaine de la FSSPX. De plus, l’information va aux flics qui protègent chaque année leurs marches fascistes par la force. La solidarité ne connaît aucune limite temporelle, c’est pourquoi il y a une réponse à chaque répression.
Dans la nuit du 28 mai, nous sommes allés faire des graffitis dans le quartier de Friedrichshain. Nos pensées vont à Babis Tsinialidis, prisonnier en Grèce en attente du jugement d’appel le 5 juin (le compagnon a été condamné en première instance à 10 ans et 4 mois de prison pour le braquage du service économique de l’hôpital économique AHEPA de Thessalonique), avec nos frères insurgés au Brésil, avec Mauricio Morales, tué en action le 22 mai 2009, et tous les compagnons qui luttent à l’intérieur et en dehors des prisons de cette société.
Nous n’avons pas réussi à obtenir une photo de notre slogan contre la coupe du monde NÃO VAI TER COPA parce qu’il y avait un véhicule des bâtards de l’entreprise de sécurité WISAG qui patrouillait dans la zone.
Cette nuit [6 mai 2014, NdT], nous avons attaqué avec des marteaux, de la peinture et des tags l’agence d’emploi ‘Jobcenter’ de la Müllerstraße à Berlin, parce que nous voyons l’institution ‘Job center’ comme un instrument clé pour le maintien des rapports capitalistes, à travers laquelle les gens sont tous les jours privés de leur liberté et de leur autodétermination.
Nous sommes en colère quand nous voyons comment les gens galèrent, se ruent et mendient pour trouver du travail, se précipitent au quotidien dans l’espoir qu’un tel ou un tel prodigue des mesures non qualifiées, des conseils ou des directives qui pourraient être leur avenir.
Nous rejetons absolument cet avenir, caractérisé par la lutte pour l’existence – d’angoisse existentielle, à travers la discipline et la sanction jusqu’au vol d’espace d’habitation sous la forme d’expulsions forcées.
Nous rêvons et luttons pour un avenir d’amour, de respect, de solidarité et d’autodétermination de toutes les personnes et nous exprimons à ce point particulièrement notre solidarité avec toutes les personnes de l’UE dépourvues de papier allemand auxquels les moyens d’existence en Allemagne ont été retirés par le refus de l’allocation chômage II.
Le 14 août 2013, l’Etat a lancé une attaque contre les milieux radicaux à Berlin. Ils ont fouillé plusieurs appartements et projets de maison et forcé plusieurs personnes à donner leur ADN. Ils ont utilisé les actions contre les centres pour l’emploi et les bureaux du SPD comme excuse. Une autre raison a été la solidarité internationale déterminée avec les révoltes en Turquie au cours d’une manif spontanée. Déjà le 22 mai 2013, 21 objets ont été perquisitionnés par les flics à Berlin, Magdebourg et Stuttgart, apparemment parce que les personnes concernées ont été soupçonnés d’être des membres des cellules d’action révolutionnaire (RAZ). Comme dans les cas mentionnés ci-dessus, les flics ont forcé les gens à donner leur ADN. Une autre menace constante est continuellement entretenue par la répression contre les étrangers qui maintenant organisent leur résistance dans les dernières places.
L’Etat allemand utilise également 129 millions d’euros pour criminaliser le mouvement international de résistance. En bref, ce sont toujours les structures antifascistes à Dresde, qui sont traitées avec la plus grande surveillance de l’état. Blockupy à Francfort s’est aussi heurté à beaucoup de répression et de surveillance. Un exemple de deux grandes villes qui peuvent être placées sous suspicion générale et en état d’urgence pendant plusieurs jours. Cela conduit à une vaste zone de surveillance de courriels et de communication de téléphones portables, des pouvoirs illimités de la police et de limitations du droit à se rassembler et à manifester.
Ces exemples largement connus ne sont que la partie visible de l’iceberg de ces années de répression, avec laquelle l’Etat a attaqué la gauche radicale.
Mais la répression en est ainsi lorsque tu ne peux plus payer un billet de train et est foutu en prison à cause de cela. Lorsque tu es appelé pour tes papiers dans la rue en raison de la façon dont tu regardes, chaque sanction de l’agence pour l’emploi, quand il y a soudainement une gestion de quartier dans ton secteur. Lorsque tes e-mails ne sont plus privés et les données de ton téléphone portable sont en cours de lecture.
Mais pourquoi l’Etat passe à travers tant de problèmes ? Et qu’est-ce qui relient ceux qui sont touchés par la répression?
D’abord, il semble que c’est pas grand chose. En regardant de plus près que toutefois ce sont un danger pour le système. Peut-être parce qu’ils ne veulent pas obéir ou parce qu’ils protestent contre les conditions existantes ou qu’ils pourraient facilement perturber le quotidien normalisé. La répression quotidienne crée toujours un climat de peur. La répression est à la fois de plus en plus ouverte et préventive. Elle fonctionne avant que quelque chose arrive. Tous les combats contre le système capitaliste, contre ce prétendu état normal, est confronté à la répression. Avec beaucoup de gens nous voulons résister.
Il y a eu une réunion à Berlin en novembre, qui a été suivie par de nombreux groupes et individus pour préparer une réponse concrète à cette oppression. Notre combat quotidien pour un monde différent avec les menaces omniprésentes qui nous entourent nous pousse à s’affronter à la répression constante. Afin d’agir ouvertement et collectivement, il a été convenu d’une énorme journée d’action à Berlin le 22 mars 2014. Nous avons reçu un large intérêt. Ce texte est l’appel collectif de la réunion de toutes les structures et individus organisés à participer.
Détruisons les murs de la sécurité ! Combattons la contre-insurrection ! Abolissons les états de surveillance !
Dans la nuit du 6 Mars 2014 nous avons mis le feu à une agence bancaire Santander à Neukölln, à Berlin. Nous avons détruit une vitre et allumé un engin incendiaire à retardement. Nous dédions cette action aux personnes en captivité et assassinées par le système capitaliste au Chili et en Espagne.
Tout d’abord, à Tamara Sol et Sebastian Oversluij Seguel :
“Dans la matinée du 11 Décembre 2013, le compagnon anarchiste Sébastien Oversluij Seguel a été abattu à Pudahuel, une banlieue de Santiago, au cours d’une tentative de vol de banque. Un gardien de sécurité privé de la Banco Estado a tué le compagnon de 26 ans de six coups de feu. Depuis lors , il ya eu de nombreuses réactions de la part du mouvement anarchiste sur cette assassinat. Le 21 Janvier 2014, la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara est entrée dans une agence de la même banque dans le centre de Santiago, et a ouvert le feu sur la garde pendant qu’elle criait : «Vengeance» Puis, elle dit avoir saisi l’arme du garde de sécurité. Peu de temps après, elle a été arrêtée. Tamara a refusé toute coopération avec les autorités, et est maintenue en détention préventive.”
Vidéo «Complicité» sur l’assassinat de Sebastián et l’action de représailles dont Tamara est accusée, ici.
Récemment (le 3 février 2014), la famille Vergara Toledo de Villa Francia, à Santiago, s’est exprimée dans une lettre ouverte en ce qui concerne l’arrestation et la situation actuelle de Tamara.
Depuis l’assassinat de Sébastian, Alfonso Alvial et Hermes González sont en détention préventive.
En outre, nous tenons à mentionner Mónica Caballero et Francisco Solar. Après une opération lancée par les autorités chiliennes et espagnoles, ils sont incarcérés en Espagne avant le procès, les deux ont déjà été poursuivis au Chili dans la construction du ‘Caso Bombas’.
Salutations également à l’accusé dans le ‘Caso Security’ (Chili), et des militants de Barcelone qui, comme nous, visent les banques pour des actions de solidarité.
Santander, en tant que plus grande banque du monde hispanophone, est responsable d’expulsions forcées et de garanties pour les ventes d’armes. C’est aussi une bonne raison pour nous de voir les combats d’ici et là comme notre lutte commune. Les institutions qui mettent le capital avant la vie humaine seront toujours la cible de nos attaques.
Commando Sebastián Oversluij Seguel LIBERTÉ POUR TOUS LES PRISONNIERS