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Appel à l’action anarchiste internationale en solidarité avec la grève des prisons aux États-Unis

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Le 9 septembre [45eme anniversaire de la rébellion de la prison d’Attica], des prisonnier-e-s à travers les États-Unis entameront une grève qui consistera en un arrêt général du travail contre l’esclavage pénitencier. Pour faire court, les prisonnier-e-s refuseront de travailler ; illes refuseront de continuer à faire tourner les prisons par leur propre labeur. Les prisonnier-e-s ne luttent pas juste pour de meilleures conditions ou pour un changement du règlement des conditionnelles, mais contre l’esclavage pénitencier. Les prisonnier-e-s soutiennent que sous le 13è amendement qui abolit l’esclavage racial, ce-dernier permet à des êtres humains d’être exploités pour rien ou pratiquement rien tant qu’illes sont prisonnier-e-s. Les prisonnier-e-s voient ainsi le présent système d’esclavage pénitencier comme une continuation de l’esclavage racial, système qui génère des milliards de dollars de profit chaque année pour de grandes sociétés des industries clés comme celles des combustibles fossiles, les fast food, les banques, et l’armée américaine.

Peu de temps après le passage de l’amendement 13, un grand nombre d’anciens esclaves ont rapidement été mis sous les verrous sous d’insignifiants délits, retournant rapidement à leur rôle originel d’esclaves. Près d’un siècle plus tard, la guerre contre la drogue a essayé de s’occuper du taux de chômage croissant amené par des changements dans l’économie (externalisation, financiarisation, dérégulation, etc.), ainsi que de la menace d’une insurrection noire qui a grandi dans les années 60 et 70, en mettant de plus en plus de gens en prison. En même temps, l’État et les entreprises ont continué à regarder en direction du travail en prison comme à une source pour générer des profits massifs.

Du fait de tout ces facteurs, aujourd’hui, environ 1 adulte américain-e sur 100 est enfermé-e derrière les murs, et beaucoup d’autres sont en liberté conditionnelle, en résidence surveillée, ou au sein de centres de détention pour migrant-e-s. Alors que les déténu-e-s afro-américain-e-s, natif-ve-s, latinos et blanc-he-s pauvres forment le gros de la population carcérale, les détenu-e-s noir-e-s, ‘brun-e-s’ (ndt : en anglais, ‘brown people’ fait référence de façon large à toutes personnes ayant la peau mâte et n’étant pas -seulement – d’origine occidentale), ou natif-ve-s représentent un bien plus gros pourcentage d’incarcéré-e-s que leurs homologues blanc-he-s. Par exemple, il y a présentement plus de personnes afro-américaines enfermées dans le complexe industriel carcéral que ce n’était le cas durant la période d’esclavage racisé antérieure à la guerre civile américaine en 1860. C’est dans ce climat que les rebel-le-s en prison se sont organisé-e-s elleux-mêmes pour mener cette grève.

Il est aussi important de préciser que cette journée du 9 septembre est appelée par une large variété de groupes, mais provient globalement d’organisations telles que Free Alabama Movement (FAM), qui est un groupe carcéral autogéré qui s’est propagé à travers les États-Unis. Les anarchistes ont joué un rôle clé en soutien et organisation, mais aussi les diverses grèves de la faim, du travail, et émeutes dans le sein des prisons qui ont explosé dans des établissements tel que celui de la prison Holman. Le soutien est venu de divers groupes carcéraux, l’Anarchist Black Cross (ABC), et le Incarcerated Workers Organizing Committee (IWOC [le comité d’organisation des travailleur-euse-s incarcéré-e-s]), une section du IWW [Industrial Workers of the World], qui comprend présentement autour de 1000 membres à travers les prisons américaines. Pour aider à accroître les potentiels autour de cette grève, des anarchistes ont aussi organisé nombre de conférences et tenu une large variété d’actions, comme des manifs bruyantes, des déploiements de banderoles ou encore des ‘campagnes’ de tags.

Mais nous avons besoin de l’aide du mouvement anarchiste international pour prendre de la vitesse. Nous en appelons à nos camarades à travers le monde à nous aider. Nous demandons à tous les groupes, fédérations, syndicats, réseaux, cellules et individus de considérer de faire une action, organiser un événement et répandre la grève.

Voici quelques idées d’actions :
1) Organiser une manif devant une ambassade des États-Unis, une base militaire, ou avant-poste gouvernemental américain. Laissez leur savoir que les gens à travers le monde sont en solidarité avec cette grève.

2) Organiser une manif bruyante devant une prison locale, centre de détention ou prison pour mineur-e-s.

3) Organiser une action qui établie une connection avec les entreprises qui se font de l’argent sur le travail en prison aux États-Unis. Parmi quelques cibles mondiales se trouvent les chaînes de fast food McDonald’s et Wendy’s, la chaîne de café Starbucks, BP (British Petroleum), les magasins de lingerie Victoria’s Secret, American Airlines (qui a des vols vers de nombreux aéroports internationaux), et beaucoup d’autres.

[Bien que presque tous les commerces aux États-Unis faissent usage d’une certaine façon du travail en prison, voici quelques compagnies supplémentaires : Avis, Walmart, Microsoft, Nike, Nintendo, Honda, Pfizer, Whole Foods, Aramark, AT&T, Sprint, Verizon, Fidelity Investments, Saks Fifth Avenue, JCPenney, Kmart, Macy’s, et bien sur UNICOR, l’entreprise crée et possédé par le gouvernent fédéral pour superviser le travail pénal]

4) Déploier des banderoles, taguer, coller des affiches, et diffuser des nouvelles de la grève dans ta ville.

Enfin, nous ajouterons que la grève commence le 9 septembre et suivra son cours pour un long moment. Les prisonnier-e-s s’attendent déjà à faire face à la répression, et quelques organisateurs ont déjà été placé en isolement et harcelé par le FBI. Il dépend de nous d’assurer leurs arrières depuis l’extérieur et de mettre en place du soutien pour la grève et l’intégrer dans les luttes partout. La grève ne prendra pas fin le 10 septembre, mais continuera, alors aidez-nous à nous préparer pour le long terme.

Longue vie à l’anarchie !
Feu aux prisons !
Liberté pour tou-te-s !

Plus d’infos, mises à jour et matos d’orga:
Support Prisoner Resistance – supportprisonerresistance.noblogs.org
Free Alabama Movement – freealabamamovement.wordpress.com
IWW Incarcerated Workers Organizing Committee – iwoc.noblogs.org
IT’S GOING DOWN – itsgoingdown.org
Portland ABC – pdxabc.org
Anti-State STL – antistatestl.noblogs.org
325 – 325.nostate.net/tag/prison-labour-strike

en anglais

Exarchia, 4 août: Soirée “Contre l’esclavage carcéral” au squat Themistokleous 58, en présence d’un camarade de l’ABC de Portland

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CONTRE L’ESCLAVAGE CARCÉRAL | CONTRO LA SCHIAVITÙ CARCERARIA | AGAINST PRISON SLAVERY | CONTRA LA ESCLAVITUD CARCELARIA | ΕΝΑΝΤΙΑ ΣΤΗ ΣΚΛΑΒΙΑ ΤΗΣ ΦΥΛΑΚΗΣ

Le 9 septembre 1971 des prisonniers ont pris le contrôle d’Attica, le plus célèbre enfer de l’état de New York et l’ont fermé.

Le 9 septembre 2016 des prisonnier-e-s en lutte démarreront des blocages et d’autres actions pour la fermeture des prisons dans tous les États Unis, et pour que l’esclavage carcéral prenne fin une fois pour toutes.

Que les flammes de la solidarité ses propagent partout dans le monde !

Presentation & discussion à propos de la grève des prisonniers avec un camarade de l’Anarchist Black Cross de Portland (USA)

Jeudi 4 août à 20h à la terrasse du squat anarchiste au 58 rue Themistokleous, Exarchia, Athènes

Squat Themistokleous 58 | Cellule de solidarité anarchiste Anarchist Black Cross [Grèce] | Réseau traducteur de contre-information Contra Info

en anglais, grec, portugais, italien

Philadelphie, USA : Solidarité avec la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes

zadsoli-768x1024zadsoli2-768x1024Reçu le 27 Février :

Aujourd’hui, 27 Février, nous avons collé des affiches dans le centre ville de Philadelphie en réponse à l’appel à un mobilisation générale contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes. Les affiches expliquent ce qu’est la ZAD et la lutte contre l’aéroport. Nous les avons collés principalement près des parkings et des structures LAZ. LAZ appartient à Vinci, la compagnie qui est responsable de la construction de l’aéroport à Notre-Dame-Des -Landes.

Contre l’aéroport et son monde !

en anglais, italien

Prisons étasuniennes : Déclaration de Marius Mason pour la journée d’action et de solidarité avec les prisonnier-e-s trans le 22 janvier 2016

Déclaration pour la journée d’action et de solidarité avec les prisonnier-e-s trans

Joyeux nouvel an, famille et ami-e-s ! Merci énormément pour tout le soutien et l’attention reçu tout au long de l’année, que se soit de la part d’ami-e-s de longue date que de nouvelles-aux correspondant-e-s. Je me sens très reconnaissant et je suis toujours touché par les encouragements et ressources qui me sont envoyés par des gen-te-s qui font déjà tant pour augmenter nos chances collectives de survie. Les informations [aux États-Unis] ont été saturés par les histoires d’une personne ayant gagné la grande « cagnotte de fric » accumulée par le Loto américain – mais le « gain » le plus important n’a rien à voir avec l’argent. Je parie sur le fait que le mouvement gagnera beaucoup cette année : en gagnant plus de pouvoir pour leurs communautés et en se défendant face à la brutalité policière et contre les inégalités raciales, en remportant encore plus de victoires pour les animaux et dans la défense des espaces sauvages, en créant des relations sociales basées sur le respect, la dignité et la compassion pour tou-te-s…indépendamment de leur race, orientation, croyance ou présentation de genre.

Merci de vous rassembler aujourd’hui, pour soutenir celleux parmi les membres de notre communauté qui luttent si dur derrière les murs pour garder leurs consciences d’elleux-même intactes. Notre autonomie sur nous-même, sur nos corps est essentielle pour que n’importe quel autre type de liberté soit possible. En tendant la main aux prisonnier-e-s trans, vous affirmez leurs droits à se définir elleux-mêmes pour elleux-même – et vous les défendez contre les voix accablantes qui prétendent qu’ielles n’existent pas, qu’ielles devraient laisser les autres les définir. Dans l’environnement d’isolement de la prison, c’est toxique et intimidant, et cela s’élève à la forme la plus cruelle de torture psychologique. En offrant votre aide et solidarité, vous pourriez très bien sauver une vie. Je le sais parce que pour l’année et demie passée, je me suis battu pour m’affirmer comme homme trans, j’ai lutté pour obtenir le soulagement d’une aide médicale appropriée à ma dysphorie de genre – c’est la pensée tendre et aimante de la famille étendue que sont mes soutiens qui m’a donné la force et le courage de continuer. S’il vous plaît, rejoignez-moi pour offrir cette aide à des personnes si nombreuses et qui en ont besoin pour continuer. Ne sous-estimez jamais le pouvoir salvateur d’une lettre, ces lettres m’ont permis de continuer… et je veux transmettre ce cadeau, si vous acceptez de m’aider.

Merci encore de vous rassembler aujourd’hui, de vous connecter à celleux à l’intérieur qui ont véritablement besoin de vous, qui ont besoin de vous pour que vous les voyiez tel qu’ielles sont vraiment, et qui luttent pour être vu-e-s ainsi. Jusqu’à ce que les prisons disparaissent, nous avons besoin de travailler dur pour soutenir celleux d’entre nous qui sont à l’intérieur – particulièrement celleux d’entre nous qui ne sont pas toujours aussi visibles au reste du monde. Nous sommes toujours plus fort-e ensemble.

Marius Mason

Janvier 2016

portugais | italien

Prisons étasuniennes : « Décembre Noir », texte du prisonnier anarchiste Sean Swain

Décembre Noir arrive, et pas trop tôt. On a sculpté nos théories et analysé notre réalité, on sait quel sorte de futur on désire et tout ce qu’on aura à déchirer dans le but de pouvoir y accéder. Le temps pour philosopher et en discuter est fini, et on fait face à un moment inévitable de conflit avec les forces du contrôle et de la conformité et de la subjugation.

Décembre est en fait le point de départ parfait, du moins ici aux États-Unis. C’est le mois le plus sombre de l’année, avec le plus d’heures sans lumière du jour durant lesquelles on peut y mener nos actes de résistance et de rébellion. Aussi, dans le froid, tout le monde porte des cagoules. Or un-e rebel-le en voie de frapper un Walmart ou un char de flics ou la maison d’un quelconque administrateur fasciste n’aura pas l’air aussi déplacé qu’ilelle aura l’air en, disons, Juillet ou Août en portant le même équipement.

Ayant lu les propositions du Décembre Noir j’aimerais parler à ceuxelles qui sont, jusqu’à maintenant, paralysé-es par la peur et le scepticisme, qui ne croient toujours pas qu’on puisse prendre part à des actions radicales, militantes contre un ennemi commun, que les violences politiques même de la variété clandestine sont vouées à l’échec, et que c’est ok de « jouer » aux anarchistes, mais qu’il est téméraire pour nous de miser de notre argent sur là où nos bouches sont [en anglais l’expression signifie mettre en pratique nos convictions]. Je veux m’adresser à ce fatalisme, mis j’ai couramment aucune façon de communiquer avec le monde extérieur parce que le FBI, probablement la NSA, et le complexe industriel en expansion continue ont tous dévoué une quantité gigantesque de ressources et d’effort à couper chacun de mes mots. Or, clairement, vous n’êtes pas en train de lire ces lignes, et je suis incapable de parler de votre fatalisme.

Donc vous voyez à quels clowns maladroits on est opposé-es?

Notre tâche à mener lors de ce Décembre Noir consiste à rendre ce système d’oppression impraticable et ingérable, à le déstabiliser pour qu’il s’écroule sur ses propres traces de son poids incroyable. Décourageant? Pas vraiment. On parle seulement de faire tomber l’étau de la swivelisation [à la place du mot « civilisation »].

Regardez bien… on attaque pas de front, en face à face, comme des soldats embrigadé-es. Et on tentera pas de tout faire tomber d’un seul coup. Non. On n’a qu’à aller simplement là où ils ne gardent pas, on détruit ce qu’on peut et on part. On déclenche les alarmes de feu proverbiales là où il n’y a pas de caméras. Le fait est que les gestionnaires de la matrice ne peuvent mettre une caméra ou un flic sur tout et chaque personne.

L’idée à un niveau individuel ou de petit groupe n’est pas de faire tomber le système en entier de nos propres mains. La lent-e et persistant-e gagne la course, non? Or on prend de ce que le système est déjà essentiellement disposé à abdiquer.

L’idée pour chacun-e de nous est de faire en sorte que nos actes de rébellion supplantent nos actes quotidiens de complicité forcée. Ce qui entend, que si notre contribution quotidienne à ce vaste camp de concentration à travers le travail forcé et le commerce est « x », peut importe ce que « x » représente en soi, or il est question de causer assez de perturbation du processus durant les heures non-ensoleillées, portant des masques, qui donnera un « x+1 ». Notre seule responsabilité est de produire comme résultat au bas de l’équation une perte pour les systèmes plus larges nous exploitant et subjuguant à la non-liberté.

Ce que je suggère est que chacun-e de nous n’a pas à conduire des opérations à grande échelle. Si chacun-e d’entre nous s’engage à commettre des millions de petits actes de sabotage sur le long terme, le proverbial déclenchement d’alarmes d’incendie, l’effet cumulatif au long d’un d’une courte période de temps va être plutôt évident et va être senti comme vraiment gratifiant.

Pour toute personne qui n’est pas paralysée et qui a anticipé le Décembre Noir avec grand enthousiasme, j’aimerais rappeler aux lecteur-ices que les banques ont expulsé des millions de maisons demeurant encore vides qu’ils projettent de revendre et vous pouvez les trouver facilement en ligne.

J’aimerais aussi souligner que les attaques incendiaires sont le crime le moins élucidé aux États Unis, et que l’essence c’est vraiment pas chère, et que les allumettes sont gratuites. J’aimerais aussi souligner que les individus qui sont en charge et assassinent le futur peuvent être suivis jusqu’à leurs maisons de leurs lieux de travail. C’est très démoralisant quand les gens au somment de la chaîne alimentaire de la hiérarchie sont amenés à payer pour leurs crimes, et soudainement réduits à dormir dans des tentes et se rendre au travail à vélo alors que tout ce qu’il possédaient fume encore dans ses cendres. Ça instaure de grandes doutes chez d’autres gens en charge et ceux qui montent dans l’échelle sociale que peut-être les bureaux du coin avec des fenêtres ont un prix trop élevée.

Les juges, procureurs, agents du FBI, flics racistes, execs de toute variété – ils ont tous à rentrer à la maison en ces froides nuits de Décembre. Bien-sûr, il y a des sites comme blastblog.noblogs.org qui déjà ont de l’information postée si vous préférez une bonne partie de plaisir bien propre pour toute la famille.

Malgré ses protections et son invulnérabilité, le programme de contrôle plus large qu’on a à faire tomber est décidément un fatras en constant développement qui est trop dépendant de beaucoup trop de systèmes en étalement et laissés sans surveillance sur des kilomètres (un camion plein de souliers jetés du haut d’un viaduc peut stopper une force de travail d’entrer une ville durant des heures) alors que le pouvoir est tellement concentré dans les mains d’un petit nombre (qui doivent être protégés par le grand nombre), mais il n’y a pas assez de gardiens pour mettre les gardiens sous garde, ou pour mettre des gardiens sur les gardes de ces gardes, et même si on en était là… ils doivent tous rentrer à la maison.

On parle ici de vulnérabilités. De très sérieuses vulnérabilités. Donc, brisons cette paralysie et commençons à vivre, même à petite échelle, à pas de bébés, et construire cette résistance à travers ces sombres nuits de Décembre, jusqu’à ce qu’on se retrouve au beau milieu d’un Janvier Noir ou d’un Février Noir, et à ce point la police patrouillera les rues dans des véhicules militaires comme on a vu à Ferguson.

Bonne chose. Car d’ici Mai Noir, on besoin de ceux-ci. On aura à défendre les convergences armées que le Comité Invisible a prédit, et on va faire évoluer Occupy en Chocupy.

Ça commence avec la proverbiale alarme d’incendie. Seulement six libres de pression pour tirer le levier.

On possède le futur.

Il commence maintenant. Si vous participez au Décembre Noir, vous ÊTES la résistance.

SEANSWAIN.ORG

en anglais et grec

Publication : Petite histoire de la George Jackson Brigade

L’histoire de la George Jackson Brigade, groupe armé révolutionnaire et anti-autoritaire, est une histoire belle et sulfureuse, un récit de courage et de détermination méconnu et passionnant. Mais il ne serait pas intéressant d’en livrer un tableau hagiographique parfait, qui sonnerait bien faux. Dans cette Petite histoire de la George Jackson Brigade, nous explorerons l’histoire de ce groupe armé qui a opéré dans la région de Seattle au milieu des années 70, contre le système carcéral d’abord, mais aussi contre le capitalisme et la domination en général. Nous en profiterons également, à travers les parcours atypiques de ses membres, pour explorer quelques expériences rares de gangs de prisonniers homosexuels et transgenres, composés d’anarchistes et autres rebelles contre le sexisme, l’homophobie, les pratiques et la culture du viol et de l’esclavage sexuel dans le milieu carcéral, ainsi que contre toutes les prisons.

84 pages – format 11,8 cm x 17,5 cm
4€ (3€ à partir de 5 ex.).
Frais de port : 2€ pour un ex. + 1€ par ex. supplémentaire

Plus d’informations sur le site de Ravage Editions

Oregon, États-Unis : Libération ALF de faisans

ALFDans la nuit du 16 mars 2015, le portail d’une volière a été ouvert à la ferme d’Estacada Game (25395 South Beavercreek Road, Beavercreek, OR), rendant à la vie sauvage une volée de faisans de Colchide. Ces oiseaux ont été élevé, entre autres raisons, pour souffrir et mourir au cours d’une chasse close pré-orchestrée ; une pratique représentant le poids de l’arrogance humaine et son mépris envers la vie animale.

Cette libération est dédiée aux individuEs étant poursuiviEs en justice en ce moment et/ou emprisonnéEs sous le coup de l’ « Animal Enterprise Terrorism Act » [Le loi contre le terrorisme envers les entreprises utilisant les animaux]. Cette libération a également été faite comme un rappel que lorsque nous ne laissons pas la peur nous empêcher de passer à l’action pour libérer des animaux de façon directe, nous rendons l’AETA obsolète.

-A.L.F.

Traduction française du texte de CrimethInc. « To Change Everything »

« To Change Everything, » voici le nom et l’objectif ambitieux du nouveau projet international lancé, en ce début d’année 2015, par le collectif anarchiste CrimethInc.

Traduit, à ce jour, dans pas moins d’une dizaine de langues, ce dernier est également disponible en version française.

Ce texte a pour vocation d’analyser les multiples problématiques du monde contemporain et de faire tomber, un par un, les différents concepts et construits soi-disant « fondamentaux » et « légitimes » sur lesquels sont fondés nos sociétés et systèmes.

Les diffusions ont commencé aux quatre-coins du globe, que ce soit aux Etats-Unis ou en Allemagne, en passant par le Brésil, la Slovénie, le Canada, ou encore le Brésil.

Maintenant, c’est au tour de la France de se lancer dans cette diffusion.

C’est pourquoi, nous mettons à la disposition de celles et ceux qui seraient intérésé(e)s par ce texte et projet, le pdf en version imprimable du texte.

A télécharger, imprimer, diffuser et lire sans aucune modération.

Pour tout changer !

Pour plus d’informations sur le collectif à l’origine de ce texte, ainsi que sur le projet en lui-même, vous pouvez consulter les sites suivants :
www.crimethinc.com | crimethinc.com/tce

Version imprimable : PDF.

Pour lire la brochure, cliquez ici.

Avalanche n°4 vient de sortir

Cliquez sur l’image pour télécharger le numéro 4 en pdf.

Chers compagnons, chères compagnonnes,

Le quatrième numéro de Avalanche vient de sortir. Pour obtenir des exemplaires, il suffit de nous envoyer un mail : correspondance[at]riseup.net. Sinon, il est toujours possible de télécharger le journal sur le site avalanche.noblogs.org. La version espagnole et allemande de ce quatrième numéro sortiront bientôt.

des salutations anarchistes,
avalanche

Dans ce numéro :

Uruguay – Introduction nécessaire à un travail plus nécessaire encore
Mexique – L’apologie libertaire envers le langage juridique
Mexique – Le conflit au Mexique et une critique du milieu anarchiste
Chili – Sur le danger de transformer l’anarchie en un ensemble de pratiques “alternatives” sans contenu offensif contre le pouvoir
EU – Nous accueillons le feu, nous accueillons la pluie
Suisse – Contre la « ville des riches »
Espagne – La boîte de Pandore et le fourre-tout de l’antiterrorisme espagnol
Italie – La légende de la vallée qui n’existe pas
Grèce – Déclaration d’Andreas-Dimitris Bourzoukos au procès de Velvento
Grèce – A propos de la nouvelle loi

[Etats-Unis] Des choses à faire

desorden-1024x651Récemment, plus d’un compagnon m’a demandé comment nous pourrions faire preuve de solidarité avec les rebelles qui se retrouvent derrière les murs des prisons. Cela me donne l’impression qu’ils et elles sont un peu frustré-e-s et que la travail réalisé ne leur paraît ni productif ni satisfaisant au niveau personnel. Croyez-moi, moi comme d’autres rebelles emprisonné-e-s ressentons la même frustration pour le fait que nos efforts et notre investissement n’aient pas l’effet désiré. Mais pour être honnête, je veux que les compagnon-ne-s du dehors sachent que la travail d’éducation qu’ils et elles font dans les prisons à travers les livres et les fanzines est phénoménal. Les relations que les compagnon-ne-s du dehors construisent avec nous, le soutien financier, l’amour et les actes permis de solidarité sont très importants. Cela dit, nous avons besoin de choses plus fortes si nous cherchons à réellement provoquer des dégâts à ce système colossal de destruction humaine.

Depuis l’intérieur, les prisonnier-e-s ont historiquement utilisé 5 méthodes basiques : les grèves de la faim, les grèves du travail, les mutineries, les demandes légales et les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels pour visibiliser les conditions inhumaines qui existent au sein de cet environnement d’hostilité de ces porcs de matons, d’isolement, de négligences médicales, des programmes d’éducation/réhabilitation inexistants, des conditions d’insalubrité, etc. Mais aucune de ces luttes ne s’est faite pour l’abolition des prisons, seulement pour leur réforme. La plupart des prisonnier-e-s pensent que les prisons et la police sont des choses nécessaires, qu’elles doivent simplement être plus humaines. Triste mais vrai.

Depuis l’extérieur, celles et ceux qui soutiennent les prisonnier-e-s, dont les anarchistes, qui affirment vouloir abolir les prisons, utilisent principalement 3 ou 4 méthodes de teinte activiste pour faire preuve de soutien et de solidarité avec les luttes dans les prisons. Ces méthodes sont les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels, les démarches légales, les manifestations et la sensibilisation du public. Toutes sont des méthodes autorisées qui ne font en réalité pas grand chose pour défier la légitimité des prisons, et elles ne les abolissent certainement pas. Ce sont de simples formes de protestations bourgeoises (légales / autorisées) qui essayent d’en appeler à la conscience morale des bureaucrates pour que ceux-ci traitent les prisonnier-e-s de façon plus humaine, et cela légitime uniquement le prestige de l’État.

Il ne plait bien sûr à personne de voir les prisonnier-e-s (humain-e-s) être maltraité-e-s et abusé-e-s. Ma critique est qu’aucune de ces méthodes ne peut en soi amener à la destruction de la prison/État. Et que celles et ceux du dehors s’impliquent dans des formes de lutte légales, alors que les prisonnier-e-s rebelles s’impliquent dans des formes de lutte illégales. La dissidence à l’intérieur de la prison est illégale et, pour cette raison, les prisonnier-e-s finissent par recevoir la brutalité, les attaques et les représailles de l’État.

Pendant des années, nous avons vu des mutineries sanglantes, des grèves de la faim ou du travail brutales et mortifères, des démarches légales à long terme, mais même après ça, il y a plus de prisons, plus de prisonnier-e-s, et plus de mauvais traitements. Aucune de ces méthodes utilisées par le passé n’est parvenue à créer le moindre dommage dans l’armure de l’État. Et il serait négligent de ma part de ne pas mentionner l’argument qui dit que nous ne devrions pas utiliser la violence révolutionnaire. La logique derrière tout cela selon laquelle si nous utilisons la violence révolutionnaire, l’État tirera avantage dans les médias et nous présentera comme des voyous, des criminel-le-s et des terroristes. Merde ! L’État a toujours le dessus dans les médias corporatifs de masse. La Presse est contrôlée par l’État à travers les grandes entreprises qui sont complices de l’État.

Dès lors que les prisons sont des centres dans lesquels se concentrent le plus l’autorité, la coercition et le contrôle dans la société, elles devraient être un point de mire de l’attaque, l’abolition des prisons devrait être au premier rang de tout mouvement contre l’autorité et pour la liberté, et les voix des prisonnier-e-s devraient avoir un espace à part dans le mouvement, simplement du fait de leur position unique. Cela n’a rien à voir avec le romantisme ou l’aventurisme, comme certain-e-s aiment l’affirmer pour justifier leur inertie. Bien sûr, personne ne peut nous dire quelles sont les stratégies et les tactiques qui réussiront à répandre la révolte, mais je ne peux que penser qu’il n’y a rien de plus clair que de les attaquer là où ça fait mal. Ainsi, et une fois tout cela dit, j’aimerais proposer quelques « choses à faire » que les compagnon-ne-s devraient considérer sérieusement.

Quelques choses à faire :

Commencer à à viser les entreprises qui tirent profit en investissant dans les prisons, à travers le sabotage, les manifestations bruyantes dans leurs locaux et des irruptions dans les maisons de leurs directeurs exécutifs.

Commencer à cibler les surveillants de prison et les membres du conseil de liberté conditionnelle pour le fait d’être des harceleurs.

Commencer à hacker les départements de la direction pénitentiaire, les entreprises qui profitent des prisons, les ordinateurs des agents des prisons.

Devenir des complices du crime de subversion.

Détruire les propriétés du Ministère de la direction pénitentiaire.

Saboter les engins de chantier de construction de prisons.

Utiliser son imagination pour trouver des façons de faire chier l’État.

Etudier des luttes qui se sont déroulées dans d’autres pays pour voir quelles tactiques utilisées là-bas peuvent être adoptées ici.

Publier sur internet des informations personnelles d’agents de prisons / d’employés publiques / de directeurs d’entreprises.

Lancer des représailles contre les surveillants de prison qui maltraitent les rebelles.

Provoquer autant de désordre que possible.

Un texte du compagnon Michael Kimble, prisonnier aux États-Unis. Michael Kimble est noir, homosexuel et anarchiste et a passé 28 ans derrière les barreaux, condamné à la prison à vie pour avoir tué un blanc homophobe et raciste. Contact du groupe de soutien :
anarchy_live[at]riseup.net

Lire le texte traduit en espagnol, en portugais.

Etats-Unis : Eric Mc David a été libéré !

Chers ami-e-s et compagnon-ne-s

C’est le cœur chaud que nous écrivons pour vous faire parvenir des nouvelles incroyables. Le 8 janvier, la libération de prison d’Eric a été ordonnée. Cela fait presque exactement 9 ans qu’il avait été arrêté à Auburn, en Californie, le 13 janvier 2006.

La libération d’Eric a eu lieu du fait de la demande d’habeas que lui et son équipe de soutien légal ont remise en mai 2012. Puisque le gouvernement a retenu d’importants documents pour la défense lors de son procès, le jugement original d’Eric a été invalidé, et il a plaidé coupable pour des charges mineures pouvant faire encourir des sentences de cinq ans au maximum. Cela signifie qu’Eric a déjà passé en prison quatre ans de plus que ce qui aurait pu être requis pour la charge à laquelle il a plaidé coupable. Il a reçu des compensations pour le temps qu’il a fait en trop, et a été libéré.

La date de libérabilité d’Eric était – avant aujourd’hui – février 2023.

Nous tremblons d’excitation de savoir qu’Eric sera bientôt de retour parmi nous, là où est sa place. Mais rien ne change au fait qu’Eric et ses êtres chers se sont vu voler 9 ans par l’État. A l’époque, ce combat semblait presque impossible. Eric a enduré des grèves de la faim, l’isolement et la froideur des murs et des câbles de la prison. Toutes ces choses étaient sensées le briser – mais l’État a totalement échoué dans cette tentative. Eric est resté ferme et fort. Eric a fait face aux charges qui pesaient contre lui il y a 9 ans parce qu’il savait que c’était la bonne chose à faire. Il a maintenu son intégrité toutes ces années, en restant vrai avec lui-même et avec les choses en lesquelles il croit.

Mais il n’a pas fait ça dans le vide. Merci à tous ceux et toutes celles qui lui ont démontré leur amour et leur soutien ces neuf dernières années. Cela a fait toute la différence. A tous ceux et toutes celles qui ont écrit une lettre, envoyé des dessins de dragons ou des images de fées, ou joint des images de choses aussi simples qu’un peu d’herbe… vous avez donné à la vie d’Eric de la couleur, du feu et des connections ces 9 dernières années. Vous avez prouvé que la solidarité est notre meilleure arme.

Nous trépignons de fêter ça ! Mais nous devons aussi nous souvenir que le cas d’Eric n’est qu’un cas parmi de nombreux autres, et il n’est en aucun cas le plus conséquent. Depuis le 11 Septembre, l’État a engagé des persécutions politiques contre des centaines de personnes dans ce pays – dont une majorité appartient aux communautés musulmanes – pour leurs affiliations politiques et religieuses. Et nos compagnon-ne-s continuent d’être pris-es pour cible et arrêtées pour oser rêver. Nous débordons de joie de savoir qu’Eric revient parmi nous. Mais nous savons également que nous ne devons pas nous arrêter avons que tous et toutes ne soient libres.

Eric a été libéré de la prison de Sacramento, mais sa lutte est loin d’être terminée. Il fait face à deux ans de liberté surveillée et sera sous leur surveillance tout ce temps. Sortir de prison est un voyage compliqué et difficile, mais c’est un voyage qui nous excite et que nous sommes prêt-e-s à commencer.

De nouveau, merci à vous tous et à vous toutes, et un grand cri pour les avocats d’Eric, Mark Vermeulen et Ben Rosenfeld, qui ont travaillé passionnément et sans repos sur son affaire pendant des années, pro bono.

Nous en redirons quelque chose dans les semaines à venir. D’ici là, fêtez ça !
Et comme dirait Eric… trouvez VOTRE joie !

Enormément d’amour à vous tou-te-s.

Jusqu’à ce que tou-te-s soient libres !

Sacramento prisoner support

San Francisco, USA : Solidarité avec les prisonnier-e-s de Pandora

Solidarité avec le 7 anarchistes prisonniers en Espagne
Solidarité avec les 7 anarchistes prisonniers en Espagne

Le 22 décembre 2014, un groupe d’anarchistes est passé par le consulat espagnol à San Francisco. Après avoir jeté des tracts à l’intérieur du consulat, retiré le drapeau espagnol et crié des slogans, le groupe est reparti sans incident.

Le 15 décembre 2014, l’État espagnol a fait passer la loi « mordaza », une loi qui transforme en crime le fait d’insulter un flic, de le filmer, ou de se rassembler en grands groupes. Le 16 décembre, l’État espagnol a pris d’assaut plusieurs maisons et appartements à Barcelone. Après avoir saisi matériel électronique, documentation et vêtements, l’État a enfermé 7 anarchistes sur des charges floues de terrorisme. Ces anarchistes doivent devenir l’exemple de ce qu’il se passe lorsque l’on relève la tête contre le fascisme.

Si l’État espagnol souhaite emprisonner et criminaliser les anarchistes, nous sommes plus que volontaires pour riposter.
Plus jamais de dictature ! Liberté pour les prisonnier-e-s ! A bas l’État !

Vive l’anarchie !

Etats-Unis : Neuf points sur pourquoi il est nécessaire de tout bloquer

Les flics flinguent des gamins et le spectacle continue.
Le marché immobilier s’effondre et le spectacle continue.
Les écosystèmes sont détruits et le spectacle continue.
Les marchés déterminent le prix de nos vies
Et soumettent l’enseignement à leurs besoins.
Bloquons ce mécanisme.
Bloquons tout.
Commençons par le début.

NEUF POINTS SUR POURQUOI IL EST NECESSAIRE DE TOUT BLOQUER

1. Dans une ville dans laquelle la vie est basée sur le commerce et sur l’échange de biens, bloquer tous les circuits commerciaux revient à interrompre la normalité. Vous pouvez dire : “Ça va être gênant.”

Nous répondons que nous ressentons beaucoup plus d’inconfort lorsque l’on prétend qu’il est tout à fait normal que des flics assassinent des adolescents noirs et que les banques et les multinationales décident de notre futur. Quand l’insécurité à propos de la vie se transforme en peur. Quand les dernières limites de la dévastation sociale et environnementale sont sur le point d’être atteintes.

2. Une manifestation spontanée de 200 personnes chaque jour génère plus de problèmes qu’un gros événement organisé de 20.000 personnes une fois par lustre. C’est tout la différence entre l’efficacité et la participation vide.

3. La multiplicité des formes de lutte et des moments de conflit depuis le bas nous rend moins contrôlables. De cette façon, il n’est pas possible de nous faire rentrer dans les voies prévues ou de nous taxer de soutenir partis politiques ou syndicats. Au contraire, nous devenons plus agiles et moins prévisibles. Nous acquérons une richesse de pensée et d’action.

4. Nous vivons dans une société frénétique où la logique de l’économie détermine le rythme de la vie. Production-profit-rapidité dans le parcours scolaire, au travail, au supermarché. Les êtres humains sont des débris abandonnés aux flux des échanges commerciaux, des corps isolés dans des réseaux virtuels, incapables de comprendre où nous allons. Réjouis par les confortables ondes du spectacle, occupés par le fait de courir derrière de faux besoins et le mirage d’une promotion de carrière, nous sommes désormais incapables de saisir la possibilité d’un changement réel. Il est donc urgent que nous nous arrêtions. Nous devons arrêter ce spectacle qui nous écrase.

5. Bloquons tout (des écoles aux rues) pour pouvoir enfin respirer et mettre fin à cette course au profit et à la mort, pour voir les choses depuis une perspective différente, une perspective de surprise et de plaisir en faisant l’expérience partagée d’une liberté inattendue. Créons l’auto-organisation et étendons le conflit pour pouvoir récupérer notre force et nos esprits avant de commencer à inverser la course.

6. Un blocage inattendu et joyeux est un instrument de provocation. C’est un instrument de sabotage des mécanismes d’une machinerie sociale qui nous veut indifférent-e-s au monde qui nous entoure et insensibles à nos passions.

7. Sortir dans la rue veut aussi dire se réapproprier tous les espaces urbains qu’ils nous refusent, se déplacer à travers la ville et rencontrer d’autres réalités sans créer de nouveaux dogmes.

8. Si l’économie bloque la libre circulation des personnes et de la connaissance, nous voulons bloquer l’économie par la libre et naturelle circulation des personnes et par la connaissance. C’est-à-dire : si leur économie a pour objectif de piller et de détruire nos vies, notre objectif est de détruire leur économie et de reprendre ce qui nous appartient.

9. Le blocage n’est qu’un moyen parmi d’autres. Il n’y a pas de voie toute tracée vers la victoire ; Au contraire, de nombreux chemins sont a explorer. Nous laissons les tuyaux d’écoulement à ceux qui afflueront bientôt dans des luttes compatibles avec le Pouvoir. Nous laissons les égoûts à ceux qui surferont sur le vague de la protestation avec pour seul but de rajouter de l’eau à leur moulin politique.

Nous préférons le grand large.

Répandons les blocages et les occupations, pour Mike Brown, et pour chacun-e d’entre nous.

Caroline du Nord, USA : Un court communiqué depuis Durham

La nuit du mardi 25 novembre, un groupe de personnes enragées par le meurtre de Mike Brown par la police, inspirées par les actes de rébellion qui ont fleuri dans tout le pays, ont vandalisé un bâtiment d’entrainement au tir de la Garde Nationale de Durham sur Stadium Drive. Des messages ont été peints sur les portes principales et plus d’une douzaine de fenêtres ont été brisées.

La Garde Nationale est maintenant dans les rues de St. Louis et de Ferguson, prolongeant la guerre policière raciste pour le compte des riches contre les pauvres.

Cette action a fait suite à une excitante nuit de protestation dans le centre de Durham, pendant laquelle plusieurs centaines de personnes ont parlé de leurs expériences entre les mains de la police, des rues ont été bloquées, des feux d’artifice ont été tirés, des immeubles ont été taggués de slogans contre la police et contre la prison, et le côté nord de l’autoroute 147 a été bloqué.

Nous espérons que toutes ces actions contribuent à faire croître localement une lutte combative contre le racisme, le capitalisme et l’Etat.

Pour l’anarchie,
XXX

source : anarchistnews.org

New-York : manif de solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce

Le 3 juillet 2014 nous nous sommes réunis devant le consulat grec à New York afin d’exprimer notre solidarité avec la lutte vivante et dynamique qui a éclaté dans l’ensemble du système pénitentiaire grec. Une grève de la faim* qui a commencé le 18 Juin pour se propager rapidement à chaque établissement pénitentiaire grec; réunissant plus de 4000 prisonniers rebelles dans la résistance contre la mise en application future d’un nouvel ensemble de mesures pénales répressives qui ont été conçus pour miner l’antagonisme social grandissant à l’intérieur et à l’extérieur des murs de la prison.

Nous avons déployé des banderoles pour bloquer l’entrée du consulat; crié des slogans; et distribué de la contre-information aux passants. Dans un contexte local et international, nous voyons la solidarité comme un lien actif qui franchit les frontières et les limites présentant la possibilité de relier les différentes luttes dans les prisons en Californie, dans l’Indiana, le Texas, et Washington avec ceux qui ont été développe en permanence et le renforcement de la Grèce.

Aucun otage reste dans les mains de l’État !

Détruisons toutes les prisons, visibles et invisibles !

Guerre contre la guerre de l’Etat !

* elle s’est terminée le mardi 1er juillet… voir ici

Bloomington, Etats-Unis : Attaque solidaire avec les prisonniers anarchistes de longues peines

12 juin 2014 – Nous avons attaqué la façade de l’immeuble AT&T à Bloomington avec des bombes de peinture. La coopération de l’entreprise avec les efforts de surveillance de la NSA a été confirmé de nouveau il y a un an par les fuites Snowden, mais AT&T et d’autres collaborateurs ont échappé à des conséquences réelles. Nous avons couvert le bâtiment avec des graffitis en soulignant leur participation massive au mécanisme de contrôle et de répression.

Ce mécanisme (numérique et physique) est partout et disponible pour les attaques simples comme celle-ci.

Solidarité avec Marie Mason et Eric McDavid dans leurs luttes quotidiennes contre la prison. Ces révolutionnaires sont emprisonnés pour leur engagement dans la lutte pour la défense de la terre. Les mêmes forces qui tirent profit de la destruction du monde naturel, maintiennent également les prisons et exigent la protection de la police et de la NSA.

Solidarité avec Chelsea Manning, Jeremy Hammond, et tous les rebelles dont les actions exposent et attaquent les fissures dans cette société de contrôle.

Oakland Californie : Vandalisme contre le développement

Tôt le Lundi 28 Avril dans le Lower Bottoms à Oakland, les serrures de Dogtwon Development et d’un nouveau café fantaisie ont été bouchées à la colle. Les murs de Dogtown Development ont été repeints et on pouvait y lire « Votre progrès pue la mort ». Le café a été repeint et on pouvait y lire « les Yuppies mangent de la merde ».

Nique le développement
Nique le progrès.
Attaque.

Des Anarchistes

Seattle, États-Unis : Attaque contre la société carcérale

Ce samedi (1er mars 2014) le ministère du bureau correctionnel a été bombardé de peinture et un tag y a été écrit avec le message “Détruisons toutes les prisons (A) Fuck The Police (A)”. Le bureau est un site de la société carcérale dans laquelle nous vivons tous. Le grand jury à Seattle a durant un an et demi incarné cette société carcérale contre laquelle nous luttons. Cette action est conçue comme un petit geste contre cette répression et en solidarité avec celles et ceux qui luttent contre ça. Nique le DA (procureur de district), le FBI et le grand jury.

Source: anarchistnews.org

San Francisco, États-Unis : Attaque d’une entreprise immobilière

Viva

La nuit dernière, le 28 Février, les fenetres de l’entreprise Vanguard Properties, située dans le district de Mission, à San-Francisco, ont été brisées. Vanguard a pensé que ce serait drôle de construire des appartements de luxe sur la 24ème rue, mais nous avons pensé que ce serait plus drôle que leur propriété soit détruite. Vanguard a pensé que ce serait drôle de racheter des maisons saisies à Oakland et de les revendre en dégageant un profit. Nous pensons qu’il est plus drôle d’amener la lutte aux promoteurs eux-mêmes. Salutations à tou-te-s celleux qui mènent la bonne lutte.

La lutte continue.

Brigade Anti-Gentrification

Atlanta, États-Unis : Tracteurs sabotés pour la ZAD, NO TAV et la forêt de Hambach

Dans la nuit du 22 février, nous avons versé un mélange de sable et d’eau dans les réservoirs de deux tracteurs utilisés dans la construction du nouveau tramway d’Atlanta. Le tramway est l’un des nombreux grands projets de développement que la ville a lancé ces 5 dernières années et qui s’inscrit dans le cadre d’un plan général de modernisation du centre-ville. Nous savons que ce plan signifie uniquement plus de police et des loyers encore moins abordables.

Nous offrons ce petit geste de solidarité à la ZAD, au mouvement NO TAV et à l’occupation de la forêt de Hambach. Nous voudrions aussi apporter de la force à celleux affecté-e-s par l’augmentation de la surveillance ou de la répression que les nouveaux projets de développements ont amenée à Atlanta.

Notre action a été très simple à mettre en place. Elle n’a pas été longue à planifier ou à faire et nous avons trouvé tout le matériel sur le bord de la route. Nous ne pensons pas que l’accumulation d’actions fait la révolution, mais nous avons voulu encourager les participant-e-s actuel-le-s et futurs des luttes révolutionnaires.

En avant, haut les coeurs !

en anglais

Madrid : Manifestation de solidarité avec les prisonniers anarchistes purgeant de longues peines

Samedi 11 Janvier, le centre social squatté La Gatonera, situé au 9 rue Amistad dans le quartier de Carabanchel à Madrid, a accueilli une réunion d’information en solidarité avec les anarchistes faisant face à de longues peines de prison à travers le monde.

Nous nous sommes réunis à 18h30 et avons commencé la discussions de contre-information avec l’objectif de faire connaître quelques cas de nos frères et sœurs qui sont incarcérés dans les donjons démocratiques de différents États depuis de nombreuses années. Après une présentation des cas de Claudio Lavazza et Gabriel Pombo Da Silva (emprisonnés dans l’État espagnol), Marco Camenisch (emprisonné en Suisse), Thomas Meyer-Falk (emprisonné en Allemagne), Marie Mason et Eric McDavid (emprisonnés aux États-Unis), et José Miguel Sánchez Jiménez (emprisonné au Chili), nous avons discuté librement des moyens de renforcer et d’étendre les liens de solidarité, également au travers des structures de contre-information et le soutien factuel, avec les prisonniers de la guerre sociale.

La soirée comprend une buvette de solidarité avec des sandwichs vegan pour tuer la faim.

Nous voulons faire de cette rencontre une opportunité de briser le silence dans lequel ils essaient d’enterrer les prisonniers anarchistes, de diffuser leurs paroles et de propager le combat par tous les moyens possibles contre la société-prison et tous ceux qui la soutiennent.

Au passage, c’est une évènement auto-organisé, alors nous espérons pouvoir compter sur votre aider au niveau de la présence physique, de la participation active et des dons pour les compagnons emprisonnés.

Les prisonniers dans les rues! Que la rue s’insurge!

Contra Info

États-Unis : solidarité avec Steve qui résiste contre le Grand Jury

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Fin juillet 2012, notre ami Steve a reçu un appel téléphonique d’un homme se présentant comme un agent du FBI. Il lui a dit qu’une assignation lui a été délivrée afin de comparaître devant un grand jury fédéral qui enquête sur les actes de vandalisme contre la cour d’appel “Kenzo Nakamura”*. Ce coup de téléphone est arrivé en même temps que l’assignation à comparaître adressée à trois autres personnes à Olympia et à Portland, ainsi que des perquisitions à Portland. Bien que Steve soit un anarchiste connu dans le Nord-Ouest, qui a été l’objet de harcèlement de l’État auparavant, jusqu’à maintenant il n’a pas été désigné comme suspect dans l’enquête en cours du Jury ciblant les anarchistes.

Sa vie a été sévèrement touchée par le cours des événements. Il a fait le choix d’abandonner son ancienne vie afin de résister contre le Grand Jury selon ses propres termes. Cela signifie que Steve n’a eu aucun contact personnel avec sa famille, ses amis et ses proches pendant de nombreux mois.

L’enquête et la répression ultérieure est encore bien vivante, même si d’anciens prisonniers, Maddy, Matt et Kteeo sont maintenant sortis de prison. La probabilité d’inculpations reste une possibilité. En outre, les effets de l’emprisonnement et futures menaces de retourner en prison, ce qui pourrait se produire si l’un des trois est accusé d’outrage criminel, ne sont pas quelque chose qui se termine une fois qu’on a quitté les murs de la prison.

Alors que Steve a fait de son mieux pour s’adapter à sa nouvelle vie, ça n’a pas été une transition facile. Il est dans un endroit très difficile en ce moment, à des milliers de miles de chez lui et ne sachant pas quand il pourra rentrer. Il a déjà été physiquement et verbalement harcelé par les forces de l’État dans son nouvel emplacement, et a du mal à trouver un emploi car n’ayant pas de statut et les barrières linguistiques. Dans le même temps, il a fait de son mieux pour garder l’esprit clair et est reconnaissant pour tout le soutien et la solidarité qu’il a reçu, et pour les nouveaux amis qu’il s’est fait. Il n’en demeure pas moins que la vie au sein de la société capitaliste est chère, et à ce stade il n’a aucun revenu. S’il vous plaît envisagez de faire un don à Steve pour qu’il puisse s’occuper de son loyer, factures, coûts de transport, et tout le reste de cette vie qui nous oblige à payer. Ainsi peu ou autant que vous pouvez, quoi que ce soit en aide.

* Il est important de noter que Steve est solidaire et complice de tous ceux qui sont accusés de dégradations du palais de justice “Kenzo Nakamura”.

S’il vous plaît donnez ce que vous pouvez à l’adresse:

wepay.com / dons / solidaritywithsteve

source –  Collaboration du Chat Noir Émeutier 

Californie, État-Unis : attaque incendiaire en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim de Pelican Bay

Banderole accrochée le 20 août, dans l’Indiana, près du centre correctionnel de Terre Haute, en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim en Californie.

Il y a quelques nuits, nous avons mis le feu à un véhicule pénitentiaire de libération conditionnelle à San Luis Obispo, en Californie. Nous avons fait cela en acte solidarité avec les prisonniers en grève de la faim de Pelican Bay et à travers la Californie. Les actions de ces prisonniers ont été une inspiration pour nous et nous avons senti que nous avions un lien avec eux parce que, comme eux, nous ne pouvons plus ignorer la tentative constante pour nous et ceux qui nous entourent de nous sentir totalement impuissants à influer sur l’état de nos vies.

Nous avons appris à obéir à nos enseignants, parce qu’ils en savent plus. Nous avons appris à obéir à nos patrons, parce qu’ils peuvent nous virer et nous n’aurons pas d’argent pour vivre. Nous avons appris à obéir à nos propriétaires, parce que c’est leur propriété, et nous avons appris à obéir à la police et la loi, car ils peuvent nous jeter en prison ou nous assassiner. Tout cela derrière le masque de ce qu’on appelle la démocratie. Un système dans lequel nous pouvons être soi disant «libres» pour déterminer les chemins de nos vies, sans l’ingérence d’une autorité globale.

Assez parlé de ça.

Comme des prisonniers, nous sommes tous gardés sous surveillance constante. Comme des prisonniers, nous devons travailler et nous taire. Comme des prisonniers, nos maisons ne nous appartiennent plus (si nous avons la chance d’en avoir une, certes). Cependant, la réalité de la situation est que, si les évasions sont très difficiles et dangereuses, elles ne sont pas impossibles. N’importe quel type de prisonnier dans tout type de terrain peut choisir de se mettre en grève, de se battre, et d’attaquer sa prise. Chaque caméra peut être fracassée. Chaque mur peut être démoli. Chaque barrière peut être coupée et chaque maton peut être désarmé. Nous aimerions remercier les prisonniers de Pelican Bay pour nous avoir fait passer la flamme de l’inspiration à travers les barreaux de la prison. Que cette flamme prenne et se propage. Que la mort de la société carcérale se retrouve avec nos dents dans sa gorge.

The Wild Hunt (La chasse sauvage)

Pour plus d’info sur la grève de la faim : Prisoner Hunger Strike Solidarity

Collaboration du Chat Noir Émeutier