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Prisons grecques : « Un acte dédié à nos voisins qui vivent dans l’enfer; à l’intérieur de Koridallos »

Depuis le 17 février 2014, près de 180 détenus patients de l’« hôpital » Aghios Pavlos dans la prison de Koridallos sont en grève, refusant les repas et les médicaments, pour protester contre les conditions horribles.

Les anarchistes de la quatrième aile de la prison pour hommes de Koridallos ont accroché une banderole depuis les fenêtres de « leurs » les cellules qui se trouvent juste en face de l’hôpital de la prison. La banderole dit: « Courage à vous les gars ! Brisons le statu quo écoeurant que vous éprouvez (A) ». Les patients de l’hôpital ont vu la banderole et l’ont beaucoup aimé.

Force à la lutte des prisonniers de l’hôpital de la prison de Koridallos !

( 1 mars 2014 / en anglais )

[Grèce / Chili] Entretien de la Conspiration des Cellules de Feu avec José Miguel Sánchez Jiménez

Guerriers de la lutte émancipatrice
Conspiration des Cellules de Feu
Présent.

Après avoir traversé mers et montagnes, ces notes sont arrivées entre vos mains pour porter une accolade révolutionnaire à chacun-e d’entre vous, beaucoup d’affection dans la révolte et la soif de l’attaque du pouvoir par l’action directe violente et destructrice.

Ici, derrière les murs austères, les murs pleins d’injustice et de brutalité étatique, je réponds à l’entretien informel qu’on m’a demandé (en Octobre 2013) en essayant d’être le plus clair possible, parce qu’à vrai dire je ne suis pas bon pour m’exprimer par écrit, chose qu’il faudrait que je change.

1. En 1991, au Chili, la dictature tombe et la répression s’appelle démocratie. Quels processus ont eu lieu à l’intérieur des groupes guérilleros ? Quelles furent les raisons pour lesquelles, personnellement, tu as opté pour continuer la lutte et ne pas laisser de trêve à la démocratie ?

Je peux simplement parler du processus qui a eu lieu au sein du F.P.M.R (Front Patriotique Manuel Rodriguez), j’étais déjà en prison à cette époque et les réunions rodriguistas étaient des débats au cours desquels était envisagé l’idée d’accumuler les forces d’aspects sociales, étudiantes, ouvrières dans les syndicats, de la population dans les conseils de quartiers…etc. C’est-à-dire que d’une manière ou d’une autre il était envisagé de se replier pour accumuler des forces, mais l’action armée était écartée. Moi je pensais que si nous étions une organisation politico-militaire, nous ne pouvions pas laisser de côté l’action armée, puisque la politique découlerait directement de l’action elle-même. Une fois sorti de prison, j’ai refusé de faire partie de celleux qui trouvaient pertinente l’idée de se lancer dans le travail social et, d’une forme maquillée, d’avaler le conte de la « démocratie sous tutelle ». J’ai toujours cru qu’à la violence étatique de nouveau perpétuée ne pouvait s’affronter que la violence audacieuse, conspiratrice, clandestine et juste, et cela je l’ai assumé consciemment.

2. Quelle est la situation actuelle du mouvement anarchiste au Chili ? Tu connais les différents courants ? Et quel est ton positionnement ?

Le mouvement anarchiste, par ma vision limité depuis la prison, je le vois en augmentation, il croit, mais sans la capacité opérationnelle que nous voudrions, sans une continuité permanente dans les attaques diverses. Il y a beaucoup de travail à faire de ce côté-là, les expériences doivent se transmettre aux compagnons, le savoir doit se déplacer, se confronter, avoir connaissance de l’usage et du maniement de différentes armes. Avoir au moins un gilet pare-balles quand tu prends part à une action à haut risque, etc… Le fait est qu’il faut fortifier la partie opérationnelle de tou-te-s celles et ceux qui assument comme un style de vie le fait d’attaquer le Pouvoir. Nous devons être capables d’affronter le Pouvoir et ses sbires sans hésiter un seul instant, avec astuce, hardiesse et résultats, c’est à ça que nous devons nous appliquer, jusqu’à ce que chaque combattant soit une armée. Il n’y a que comme ca que nous aurons la certitude d’avancer sur des bases solides. Je ne connais pas les différents courants anarchistes dans leur totalité, mais je n’ai pas non plus fait de grands efforts pour les comprendre. Ma position ? Je pense qu’elle est claire vu ce que j’ai dit plus haut, n’est-ce pas ?

3. Que penses-tu de la Fédération Anarchiste Informelle/Front Révolutionnaire International et de la guérilla urbaine anarchiste international ?

J’ai déjà fait référence à la FAI/FRI par le passé, mais je vais creuser un peu plus la question : Pour moi, attribuer un drapeau à la lutte n’est pas adéquat, parce que je trouve que ça l’uniformise. Je ne crois pas en des lignes directrices, ou à un commandement vertical, ni aux organisations ou aux partis. Je crois en la lutte pour l’émancipation totale. Je ne crois pas aux maitres, aux dieux ou aux Etats. Je crois en l’attaque directe, en l’usage de la violence et en l’agissement conscient, en ayant toujours pour objectif d’attaquer le pouvoir et toutes ses structures dégoutantes. Je crois que s’il existe l’opportunité d’attaquer le pouvoir de manière simultanée en différents endroits du globe, chacun peut se mêler à l’attaque directe mais sans faire part à quiconque de ses agissements.

4. Très souvent, tant les communistes que les cercles anarchistes officiels, suivants la morale bourgeoise et pour ne pas « faire peur à la société », écartent ou n’acceptent pas les moyens de lutte illégalistes, comme les attaques de banque ou les exécutions armées de cadres de l’Etat. Qu’en penses-tu ?

Je crois que si nous voulons lutter contre un système brutal et implacable nous devons le faire par tous les moyens. La violence est une arme efficace et elle doit toujours être présente dans nos attaques. L’ennemi n’hésite pas à l’utiliser, de fait il l’utilise chaque jour pour implanter la soumission par la terreur d’Etat. Les vols (les expropriations), les exécutions, la violence, sont les moyens que nous devons utiliser pour nous renforcer dans cette lutte. L’expropriation est le moyen efficace pour avoir une infrastructure informelle forte et combative, ainsi que pour obtenir ce qui est nécessaire pour porter des coups avec le plus de sécurité et d’efficacité possible, tel que : des armes (courtes et longues portées), des explosifs, des gilets pare-balles, des maisons de replies, etc… Et ça sert également à aider les prisonniers et leurs familles, à diffuser la propagande, etc… On peut faire bon usage de ces moyens économiques et ainsi renforcer l’idée et aller de l’avant. La violence est l’outil à utiliser pour affronter le pouvoir. Sans aucuns doutes !

5. Quelle est ta position sur le silence social et la servitude des balances, des petits-bourgeois et des citoyens légalistes ?

Le silence social, les pauvres et tout le reste, c’est quelque chose qui cause de l’indignation. C’est du à l’habitude ancestrale d’être un être soumis et passif, qui ne remet rien en cause et qui s’habitue simplement à avoir des maitres. Dans ce cas, ma lutte ne dépend pas de ça, je ne m’attarde pas sur ces esclaves modernes. En ce qui concerne la servitude des balances et des citoyens légalistes, je crois qu’ils ne méritent rien de plus que le mépris pour n’être rien d’autre que des merdes minables et serviles.

6. En ce moment, en plus de toi, les accusés du Caso Security se trouvent prisonniers aux mains de l’Etat. Es-tu en contact avec eux ? Et si tu veux, parle-nous un peu de leur affaire et des dernières mises à jour.

Oui, nous sommes très souvent en contacte. Nous nous sommes connus, et avons même été enfermés ensemble à d’autres occasions. Ce sont des petits frères magnifiques, qui ont optés pour l’horizontalité et pour l’attaque du pouvoir.

7. Qu’est-ce qui t’as fait ne pas retourner en prison et ne pas te contenter d’une libération légale ?

Quand ils m’ont donné cette permission de sorti (en 2007) je venais de passer 16 ans en prison, il ne me manquait alors un peu moins de 4 ans pour accomplir la totalité de ma peine (20 ans). Je n’ai pas voulu retourner en prison parce que je m’oppose à ce qu’ils contrôlent ma vie. Et si l’ennemi me voulait en prison, ils devraient se donner la peine de me chercher, parce que je n’allais pas m’enferme volontairement. Je déteste la prison et je crois en la destruction de la société carcérale, en l’attaque des matons et de ses institutions odieuses.

8. Quelle est l’attitude des matons et des autres détenus à l’égard des guérilleros prisonniers ? Quelle est ta propre expérience de la société carcérale ?

Les gardiens gardent leurs distances avec nous. Ils nous haïssent à la mort parce que nous nous déclarons leurs ennemis. Parfois, quand ils nous enchainent pour nous transférer, ils en profitent pour nous cogner. Les autres détenus ont du respect pour nous, pendant des années nous avons cohabité et ils savent que nous faisons chier les gardiens. Mon expérience carcérale est approximativement de 32 ans de prison en tout, en parcourant différentes prisons aux quatre coins du pays, en me confrontant toujours aux gardiens, en conspirant toujours pour tenter de m’évader, en creusant des tunnels, en participant à des grèves de la faim, à des mutineries et à des occupations de salle des visites.

9. « La solidarité entre anarchistes ce ne sont pas que des mots … » Après tant d’années en prison, comment as-tu vécu l’expression et la force de la solidarité ? As-tu senti, à certains moments, que le « mouvement » avait oublié ses prisonniers aux mains de l’Etat ?

Pendant certaines années de prison, quand ils m’ont éloigné de la capitale pour le sud du Chili, j’ai été très seul. A cette époque je ne m’étais pas encore rapproché du « monde acrate ». Depuis que je me suis revendiqué anarchiste, je n’ai plus jamais été seul. Mes compagnons se sont toujours préoccupés pour moi. Je peux affirmer sans aucun doute que la solidarité entre anarchistes est réelle. Je le sais par ce que je la vie encore aujourd’hui, parce qu’ils sont présents à chaque instant.

10. Comment as-tu vécu ta propre clandestinité et la chasse des autorités et des flics ?

J’ai assumé la clandestinité de manière naturelle, étant donné que durant la dictature, étant membre du F.P.M.R, j’ai dû assumer la clandestinité pendant beaucoup de temps, c’est pourquoi je m’étais fait des papiers d’identité entièrement faux. J’ai même passé plusieurs contrôles d’identité avec eux.

11. Quels sont ces moments d’insubordination en prison qui restent gravés dans la mémoire ? Nous parlons des mutineries et des évasions qui ont été menées dans les prisons du Chili…

Les moments qui restent frais dans ma mémoire sont ces nombreux jours de l’année 1994, quand ils nous ont emmenés à la Prison de haute sécurité (C.A.S) depuis la rue n°5 de l’ex Pénitencier. De notre côté il y a eu de tout, des molotovs, des bâtons, de l’eau bouillante, des chaines, etc. pour défendre nos positions. Et il y a eu beaucoup de balles, coups de fusil et matraques de la part de la police. Nous avons tous fini blessé dans ce transfert pour l’inauguration de la Prison de haute sécurité. Quant aux mutineries et aux évasions, on pourrait en faire un livre tellement il y en a à raconter. Ainsi que je n’en parlerai pas cette fois.

J’ai maintenant répondu à la quasi-totalité des questions, il ne me reste plus qu’à vous envoyer une grosse accolade combative, toute la force et la fraternité qui nous unit dans cette lutte contre l’ordre établit.

Fraternellement
José Miguel Sánchez Jiménez
Ex penitenciaria, Stgo de Chile
10 Janvier 2014.

PS : Peut-être que lorsque cette lettre vous parviendra, je serai déjà dans les rues pour participer à la révolte. Je sors le 27 Février 2014…

Entretien publié en collaboration avec Refractario.
En espagnol ici. En grec ici.

Thessalonique, Grèce : Agences bancaires attaquées

Le jeudi 20 février, nous avons profité du trafic de la rue et nous avons attaqué deux agences bancaires (la Banque postale hellénique et la Banque nationale) à la jonction des rues Tsimiski et Pavlou Mela, brisant leurs façades en verre et les guichets automatiques.

Cette action est dédiée à Tasos Theofilou, qui a été condamné à 25 ans de prison; Alexandros Mitroussias et Giorgos Karagiannidis, qui attendent la décision du tribunal dans un autre procès anti-terroriste; et les participants au Réseau des Prisonniers Anarchistes [en Grèce].

Salutations fraternelles à Kostas Sakkas [qui est en cavale] …

Organisons nous, et attaquons l’État et le capitalisme par tous les moyens nécessaires.

Rome : Barrage en solidarité avec les quatre arrêtés le 9 décembre

En solidarité avec les compagnons arrêtés le 9 décembre 2013, accusés d’actions contre la ligne grande vitesse, le lundi 27 Janvier, en début de soirée, un groupe d’une vingtaine d’anarchistes a interrompu la circulation sur la rocade à proximité de la nouvelle gare Tiburtina, qui sera bientôt consacré au TAV.

En ralentissant le trafic avec des fumigènes et des torches sur une autoroute, nous avons placé des bennes sur la route attachées ensemble avec du fil d’acier, à laquelle nous avons accroché une banderole en solidarité et contre les conditions d’isolement dans lesquelles les prisonniers révolutionnaires se trouvent actuellement. Enfin, les bennes à ordures ont rapidement pris feu !

Salutations à tous les prisonniers révolutionnaires !
Liberté pour tous !
Le terroriste c’est l’État !

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Madrid : Manifestation de solidarité avec les prisonniers anarchistes purgeant de longues peines

Samedi 11 Janvier, le centre social squatté La Gatonera, situé au 9 rue Amistad dans le quartier de Carabanchel à Madrid, a accueilli une réunion d’information en solidarité avec les anarchistes faisant face à de longues peines de prison à travers le monde.

Nous nous sommes réunis à 18h30 et avons commencé la discussions de contre-information avec l’objectif de faire connaître quelques cas de nos frères et sœurs qui sont incarcérés dans les donjons démocratiques de différents États depuis de nombreuses années. Après une présentation des cas de Claudio Lavazza et Gabriel Pombo Da Silva (emprisonnés dans l’État espagnol), Marco Camenisch (emprisonné en Suisse), Thomas Meyer-Falk (emprisonné en Allemagne), Marie Mason et Eric McDavid (emprisonnés aux États-Unis), et José Miguel Sánchez Jiménez (emprisonné au Chili), nous avons discuté librement des moyens de renforcer et d’étendre les liens de solidarité, également au travers des structures de contre-information et le soutien factuel, avec les prisonniers de la guerre sociale.

La soirée comprend une buvette de solidarité avec des sandwichs vegan pour tuer la faim.

Nous voulons faire de cette rencontre une opportunité de briser le silence dans lequel ils essaient d’enterrer les prisonniers anarchistes, de diffuser leurs paroles et de propager le combat par tous les moyens possibles contre la société-prison et tous ceux qui la soutiennent.

Au passage, c’est une évènement auto-organisé, alors nous espérons pouvoir compter sur votre aider au niveau de la présence physique, de la participation active et des dons pour les compagnons emprisonnés.

Les prisonniers dans les rues! Que la rue s’insurge!

Contra Info

Prisons de Koridallos : Le prisonnier anarchiste Yannis Naxakis battu et hospitalisé

Aujourd’hui, le dimanche 5 janvier à 18h30, à l’extérieur de l’aile A, notre compagnon anarchiste Yannis Naxakis a été pris dans une embuscade et battu par au moins 5 membres de la CCF à l’aide de piquets. Le compagnon a été transféré dans une hôpital hors de la prison.

Babis Tsilianidis
Yannis Michailidis
Tasos Theofilou
Dimitris Politis
Fivos Harisis
Argyris Ntalios
Giorgos Karagiannidis
Andreas-Dimitris Bourzoukos
Alexandros Mitroussias
Grigoris Sarafoudis

Perpignan, France : Solidarité avec les anarchistes emprisonnés

(photo prise le 20 décembre 2013 devant la “Casa de la Generalitat” à Perpignan en compagnie de membres de la Coordination des Groupes Anarchistes)

Le 13 novembre 2013, la police nationale espagnole a de nouveau arrêté des militants anarchistes à Barcelone. Deux d’entre eux restent emprisonnés les autres, libérés mais toujours inculpés.

Pour la deuxième fois en quelques mois, ils emprisonnent sous couvert des lois antiterroristes. Après avoir arrêtes en mai 2013, 5 autres camarades, coupables d’avoir partagé sur facebook des affichettes appelant à la lutte contre la répression, contre le fascisme, contre l’état.

Il y a quelques jours la Justice de l’état Espagnol condamnait Xurxo, militant de la CNT-AIT de Galice à un an de prison pour avoir participé à un « piquet » lors de la gréve générale du 14 novembre 2012.

Pour l’état espagnol, c’est du terrorisme !

Il est évident que dans une période agitée comme en vit l’Espagne aujourd’hui, l’état fera tout pour empêcher toute organisation collective des exploités de tous genres ! La meilleure façon pour un état pour gérer préventivement ce genre de soulèvement est d’emprisonner sous de fausses accusations, les militants les plus actifs ! Cela se fait bien sur avec la complicité de la presse et des médias qui traitent les militants arrêtés comme de dangereux terroristes, évitant ainsi la propagation d’idées radicales qui pourraient provoquer des soulèvements populaires radicaux et non contrôlés par des partis ou syndicats.

Nous appelons clairement à soutenir ces compagnes et compagnons inculpés ou emprisonnés !

CNT-AIT de Perpignan
9, rue Duchalmeau ; 66 000 Perpignan.

Une nouvelle publication anarchiste et internationale : « Avalanche – Correspondance anarchiste »

cliquez sur l’image pour lire le numéro zéro (décembre 2013)

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

AVALANCHE Correspondance anarchiste | Anarchist Correspondence

Italie : Perquisitions et incarcérations pour activité à visée terroriste à Turin et Milan

Le 9 décembre à 5 heures, la DIGOS (police politique italienne) a perquisitionné l’Asilo Occupato et l’occupation de Via Lanino à Turin, ainsi que l’appartement d’un compagnon à Milan. Ils recherchaient trois personnes accusées d’avoir participé à une attaque contre le chantier du TAV en Val Susa dans la nuit du 13 au 14 mai dernier. Les trois personnes ont été incarcérées à la prison des Vallette à Turin, où se trouvait déjà Niccolò, quatrième personne mise en cause dans cette histoire. Tous les quatre sont accusés selon la presse « d’activité à visée terroriste ». Des nouvelles bientôt.

Leur écrire :
Chiara Zenobi, Niccolò Blasi, Claudio Alberto, Mattia Zanotti
Casa Circondariale/Casa di Reclusione “Lorusso e Cutugno”
via Maria Adelaide Aglietta 35, ΙΤ-10151, Torino Le Vallette (TO), Italia/Italie

LIBERTÉ POUR TOU-TE-S

COMMUNIQUES DE SOLIDARITÉ :

Que souffle encore le vent de la délivrance
Solidarité avec Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio

Dans la nuit du 13 au 14 mai dernier, une trentaine d’anonymes no tav a attaqué le chantier de la Grande Vitesse en Val Susa, endommageant des équipements. Une action rapide et précise qui avait démontré, une fois de plus, que le camp retranché de la Clarea n’est pas inviolable, en faisant flotter de nouveau le doux vent de la délivrance. L’action a été défendue publiquement, dans une assemblée populaire à Bussoleno, par le mouvement no tav.

Aujourd’hui, 9 décembre, la police politique, sur ordre des parquets de Turin et Milan, a incarcéré quatre compagnons (il y aurait trois autres inculpés) pour « attentat à finalité de terrorisme », accusés d’avoir pris part à l’action de mai. Tout cela huit ans après l’invasion et les dégradations de masse du chantier de Venaus.

Comme c’est arrivé tant d’autres fois (y compris en Val Susa il y a quelques mois), l’État accuse de « terrorisme » ceux qui résistent à ses projets dévastateurs, à ses chantiers militarisés, à ses gaz, à son fil barbelé, à ses « zones rouges », à ces matraques. Nous nous fichons de savoir si Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio ont participé ou non à l’action contre le chantier de Chiomonte.

Ce que nous savons c’est qu’à l’annonce de l’attaque nous avons exulté comme tant d’autres, dans la Vallée et pas seulement.

Ce que nous savons c’est que les châtaigniers centenaires abattu par les bulldozers à la Clarea sont une blessure ouverte, qui brûle.

Ce que nous savons c’est que le terroriste est celui qui affame, exploite, dévaste et bombarde et certainement pas celui qui s’oppose au massacre environnemental, qui se bat pour un monde sans profit et sans pouvoir. Ce que nous savons c’est que Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio sont nos amis et compagnons, généreux et combatifs toujours en première ligne dans les luttes, à Turin, à Milan, en Val Susa et partout où leur tête et leur cœur les appellent.

Ce que nous savons c’est que nous les voulons libre tout de suite, dans les rues et sur les sentiers avec nous.

Ce que nous savons c’est que ces arrestations n’arrêteront pas la lutte contre la grande vitesse et le système qu’elle incorpore et défend. Dans et autour du mouvement no tav est née et s’est diffusée une solidarité qui a toujours su répondre aux manœuvres répressives (chaque fois préparées par la machine de guerre médiatique), généralisant ses propres raisons et ses propres pratiques. Ni innocents, ni coupables. Qu’aucun chantier de l’injustice – avec ses mille excroissances – ne se sente à l’abri. « Nous préférer vous fâchés ».

Troupes d’occupations, politiciens et journalistes : les terroristes c’est vous ! Liberté pour Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio !

Anarchistes de Rovereto et de Trento.
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Lundi 9 décembre, sur mandat des procureurs Padalino et Rinaudo du parquet de Turin, des perquisitions ont été effectuées et quatre compagnons ont été incarcérés à Turin et à Milan. Les faits qui leur sont reprochés concernent l’attaque du chantier du TAV de Chiomonte qui s’est déroulée la nuit du 13 au 14 mai 2013. Les chefs d’accusations sont lourds : articles 280 et 280bis (« attentat à finalité terroriste, acte de terrorisme avec engins mortels et explosifs, détention d’armes de guerre, dégradations »).

Beaucoup se rappelleront de cet épisode, quand des anonymes étaient apparus dans la nuit, avaient causé des dommages significatifs au chantier puis disparu comme ils étaient arrivés.

C’est bien en relation avec cet épisode qu’une assemblée publique, appelée par le mouvement No Tav à Bussoleno revendiqua le sabotage comme possibilité pratique, utile et nécessaire à la lutte No Tav. On rappela alors les classiques de la non-violence active (Capitini, Gandhi, Mandela) en faveur du sabotage, d’autres auront rappelé les différents scénari de lutte, de celle des différents peuples sous occupation militaire aux actions contre le nucléaire, de la lutte partisane à l’immense bagage de la tradition ouvrière.

Malgré le terrorisme médiatique mis alors en scène, les sabotages ne s’arrêtèrent pas, recueillant une sympathie diffuse dans toute l’Italie. Les derniers remontent à quelques jours au détriment de plusieurs entreprises collabos à Turin. […] À suivre : l’ouverture de dossiers d’enquêtes pour terrorisme à l’encontre de militants No Tav de la Vallée ( avec les perquisitions qui s’ensuivent ) des rencontres bien publicisées entre les « équipes antiterroristes » des parquets des différentes villes et aujourd’hui les menottes. […] Dans la ligne de mire il n’y a pas seulement quatre compagnons généreux que nous connaissont bien et que nous aimons, il y a une vallée entière qui se bat. Développer les potentialités de cette lutte est notre réponse.

A sarà düra.

Compagnonnes et compagnons de Milan.

Buenos Aires: Attaques incendiaires sur deux voitures de patrouille de la Police Fédérale Argentine

Des travailleurs armés, prêts à tuer, gardiens de la loi et de l’ordre, serviteurs des puissants, assassins rémunérés. Il s’agit de la Police Fédérale Argentine. La guerre psychologique est une partie de la guerre sociale dans laquelle nous faisons face à toute forme d’autorité, mais ce n’est pas celle que nous avons choisi ou favorisé, depuis que notre guerre est physique: que des attaques directes contre l’oppresseur et ses biens. Pour nous, il ne suffit pas de savoir que l’ennemi est conscient qu’ils pourraient recevoir une grève; nous nous sentons mieux en sachant qu’il a été effectivement attaqué. Même si notre intérêt était psychologique, nous pensons que cet intérêt est nourrit directement par une réalité physique qui devient concrète via l’attaque directe, comme nous l’avons déjà mentionné.

Le dimanche 24 novembre 2013, entre 1h30 et 2h du matin, nous avons attaqué deux voitures de patrouille de la Police Fédérale Argentine avec des engins incendiaires. Un sur la police du 41ème département, l’autre sur le service du 27ème.

Force au camarade Ilya Romanov, emprisonné en Russie après avoir été blessé par la détonation d’un engin explosif qu’il a préparé dans l’idée d’attaquer les flics.

Solidarité avec les camarades Francisco Solar et Mónica Caballero, en détention provisoire en Espagne, accusés d’avoir des liens avec la bombe de la Basilique du Pilar à Saragosse.

Nos salutations et complicité, pleines d’amour et d’anarchie, pour les camarades Alfredo Cospito et Nicola Gai, emprisonnés en Italie et fiers membres de la Cellule Olga de la FAI/FRI.

Ami-e-s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

Rennes : Soirée de soutien aux anarchistes mexicains incarcérés

Le 2 octobre, une manifestation en commémoration du massacre du 2 octobre 1968 s’est tenue à Mexico. Elle a été rejointe par les profs en grève qui occupent la place principale de Mexico et de nombreuses organisations anarchistes. La manifestation, cernée par un dispositif policier impressionnant, s’est changée en émeute durant laquelle de nombreux camarades ont été arrêtés.
11 d’entre eux ont été emprisonnés, dont 8 furent finalement libérés une semaine après sous caution.
Certains sont toujours derrières les barreaux, faute de pouvoir payer la caution ou voyant leur demande rejetée pour “récidivisme”.

Pour un soutien financier (notamment pour payer les cautions d’un prix exorbitant), mais aussi et surtout pour un soutien moral international et une diffusion locale de l’information libre et de la solidarité, nous organisons une soirée de soutien ce vendredi 8 novembre.

5 groupes sont programmés:
– Angie Blue (chant et piano)
– Téméraire (Hip hop)
– Les Fausses Notes (punk musette)
– Shock (punk)
– Glook Machine, Peter Poch et Jimmy Spliff (mix rocksteady)

A l’élaboratoire (17 bis rue du Chardonnet), à partir de 21H. Entrée: 1 euro minimum. Les bénéfices seront reversés à la Cruz Negra Anarquista Mexico.

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Du 23 au 30 août 2014 : Semaine dédiée aux prisonniers anarchistes – Appel à une mobilisation internationale

À l’été 2013, plusieurs groupes de la Croix noire anarchiste (Anarchist Black Cross ou ABC) ont discuté de la nécessité d’organiser une Journée internationale pour les prisonniers anarchistes. Étant donné qu’il existe déjà des dates prévues pour la Journée des droits des prisonniers politiques ou de la Journée de la justice en prison, nous trouvons qu’il est également important de mettre l’accent sur les histoires de nos compagnons. De nombreux prisonniers anarchistes ne seront jamais reconnus comme des « prisonniers politiques » par les organisations droit-de-l’hommistes officielles, parce que leur idée de la justice sociale est strictement limitée aux lois capitalistes qui ne servent qu’à défendre l’Etat et empêcher tout changement social véritable. Dans le même temps, même au sein de nos propres communautés individuelles, nous savons très peu de choses sur la répression qui existe dans d’autres pays, nous ne connaissons pas les noms de plusieurs de nos compagnons prisonniers, ni les affaires qui les concernent.

C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser une semaine annuelle dédiée aux prisonniers anarchistes, du 23 au 30 août. Nous avons choisi la date de départ du 23 août car ce jour-là, en 1927, les anarchistes italo-américains Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti ont été exécutés en prison. Ils avaient été accusés d’avoir assassiné deux hommes lors d’un vol à main armée dans une usine de chaussures dans le sud de Braintree, dans l’État du Massachusetts. Leur arrestation faisait partie d’une campagne plus large contre les radicaux soutenus par le gouvernement américain. Les preuves détenues par l’État étaient quasi inexistantes et beaucoup sont encore convaincus que les deux ont été punis pour leur appartenance au mouvement anarchiste.

Compte tenu de la nature et de la diversité des nombreux groupes anarchistes du monde entier, nous avons proposé une semaine d’action plutôt qu’une seule campagne à effectuer sur un jour précis, afin de s’assurer que les différents groupes puissent organiser des événements dans un délai assez long.

C’est pourquoi nous appelons tout le monde à diffuser l’information quant à cette semaine pour les prisonniers anarchistes parmi les autres groupes et communautés et de réfléchir à l’organisation d’événements dans différentes villes et villages. Les événements peuvent être des campagnes d’information, des projections, des concerts de soutien, des actions directes et de solidarité. Laissez libre cours à votre imagination.

Jusqu’à ce que tous soient libres.

325 ; ABC Biélorussie ; ABC Brighton ; ABC Bristol ; ABC Cardiff ; ABC Tchéquie ; ABC Finlande ; ABC Kiev ; ABC Lettonie ; ABC Leeds ; ABC Londres ; ABC Mexique ; ABC Moscou ; Groupe anti-répression de Nijni Novgorod ; ABC Saint-Pétersbourg

SourceCollaboration du Chat Noir Émeutier

Athènes : Revendication de l’incendie sur le véhicule du corps diplomatique

Dans les premières heures du vendredi 11 octobre 2013, nous avons incendié un van du corps diplomatique, avec la plaque d’immatriculation DC 93-3, à l’intersection des rues Pyrras et Delacroix dans le domaine de Neos Kosmos, à Athènes.

Cette action est dédiée sans réserve à nos camarades qui sont poursuivis pour le double vol dans Velventos, Kozani, et qui seront jugés à la fin novembre* et aussi à la mémoire de l’antifasciste Pavlos Fyssas assassiné.

Nous ne devons pas nous habituer à l’idée de la peur et de la mort. Nous devons résister au totalitarisme contemporain par tous les moyens disponibles.
Nous créons nos propres structures, nous renforçons et étendons nos relations fraternelles, et nous préparons le terrain à l’anarchie et au communisme. La révolution sociale, la seule solution …

Des incendiaires avec une conscience

* Le procès pour le double vol dans Velventos est prévu pour le 29 Novembre 2013, à la Cour d’appel rue Loukareos à Athènes. Les camarades accusés sont Andreas-Dimitris Bourzoukos, Dimitris Politis, Nikos Romanos, Yannis Michailidis, Fivos Harisis-Poulos et Argyris Ntalios.

Prisons grecques : L’anarchiste Babis Tsilianidis demande une interruption de peine.

L’anarchiste révolutionnaire Babis Tsilianidis est emprisonné depuis Janvier 2011 et actuellement détenu à la prison de Korydallos, à Athènes. Il a été confronté à une série de procédures judiciaires, auxquelles il a toutes refuser d’assister. Le compagnon a reçu une peine de sursis suite à ces procès, et ce fait aurait dû suffire à sa libération immédiate de prison, mais c’était sans compter sur un dernier procès en cours contre lui, en relation à un vol à main armée contre le service de la comptabilité de l’hôpital AHEPA à Thessalonique. Les «preuves» de la police, qui ont conduit à sa troisième incarcération provisoire consécutive, étaient uniquement basées sur l’ADN.

Ce procès a finalement eu lieu le 22 Janvier 2013. Babis Tsilianidis a été reconnu coupable de toutes les accusations, et condamné à une peine incompressible de 10 ans et 4 mois de prison ferme (sans possibilité de libération). Ce cas particulier a apporté la première condamnation d’un détenu politique en Grèce sur la base d’un élément de preuve circonstancielle – le seul élément de preuve incriminant présenté par l’accusation étant une trace de profil génétique de l’accusé qui “correspond”  un échantillon d’ADN tiré d’un mouchoir qui a été trouvé quelque part près de la scène de cambriolage.

Le 18 Septembre 2013, un conseil de la magistrature à Thessalonique examinera la demande du compagnon pour une remise en liberté.

Soutenez les anarchistes et révolutionnaires emprisonnés par tous les moyens nécessaires. Ne jamais céder un millimètre de nos espaces de vie à la répression. Toujours organiser nos vies et les luttes d’une manière anarchique, et vers l’anarchie, pour démonter la machine sociale.

Pour plus de références : en grec / en anglais et  vidéo de solidarité.

en collaboration avec Le Cri Du Dodo

Athènes, affaire de Lutte Révolutionnaire : la libération accordée à deux compagnons

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Le 5 juillet 2013 la demande de liberté conditionnelle du compagnon  Christoforos Kortesis a été acceptée. Le compagnon est sorti de la prison de Koridallos sous mesure conservatoire ( 2,000 euros de caution, obligation de se présenter deux fois par mois au commissariat le plus proche, interdiction de quitter le pays).

Le lundi 15 juillet 2013 la libération a été accordée à Vaggelis Stathopoulos sous mesure conservatoire ( 2000 euros de caution, obligation de se présenter toutes les deux semaines au commissariat le plus proche, interdiction de sortir du pays).

Solidarité avec l’anarchiste Kostas Gournas, membre prisonnier de Lutte Révolutionnaire, et avec tous les compas condamnés dans le même procès.

Liberté pour tous les prisonniers en lutte !

Grèce, Athènes : mises à jour sur l’état de santé du compagnon anarchiste en grève de la faim Kostas Sakkas

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Le 4 juillet, après 31 jours de grève de la faim, le médecin qui a examiné le compagnon Kostas Sakkas tout ce temps a mentionné, parmi d’autres choses, qu’il a perdu 13 kg (15% de son poids initial) et qu’il est dans une condition très critique. Son médecin de l’hôpital de Nikaia a insisté particulièrement sur le fait que ” c’est une certitude mathématique que la prolongation de son abstention complète d’ingestion de nourriture va le mener à une mort certaine”.

De plus, l’assemblée d’Athènes de solidarité avec l’anarchiste en grève de la faim Kostas Sakkas a communiqué la note d’explication qui suit :
“Il y a eu beaucoup de fausses informations ces derniers jours au sujet de l’état de santé du compagnon Kostas Sakkas, ainsi que des annonces de plusieurs sites qui n’ont rien à voir avec la réalité. N’importe quelle nouvelle sur l’état de santé du compagnon sera annoncé via un compte-rendu médical officiel. De plus, à chaque assemblée qui a lieu régulièrement pour l’anarchiste en grève de la faim, nous donnons des nouvelles concernant son état de santé lorsque nous en avons.”

En attendant, les sessions de procès à la prison de Koridallos ont été reportées parce que Kostas Sakkas, en tant que l’un des accusés, est clairement incapable d’assister aux procès.

Le compagnon attend la réponse pour sa seconde demande de libération immédiate, et continue de se battre. Il est prévu que le conseil des juges d’appel donnera sa décision la semaine prochaine. Un rassemblement de solidarité est appelé pour le lundi 8 juillet à 12h devant la cour d’appel (Efeteio) dans la rue Loukareos à Athènes.

Komotini (Nord de la Grèce): attaque incendiaire d’un bâtiment administratif

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Dans les premières heures du dimanche 26 mai les bureaux administratifs de la périphérie de Macédoine-Orientale-et-Thrace, dans la ville de Komotini, ont été attaqués avec des cocktails molotov.

Il s’agissait d’une preuve minimale de rage contre l’État, ses serviteurs, et chaque structure autoritaire qui, tous les jours, nous rapprochent du totalitarisme et de l’esclavage.

L’attaque était une réponse au système politique pourri qui nous terrorise quotidiennement. Nous terroriser par une peine d’emprisonnement pour ceux qui résistent, des impôts, des salaires et des retraites qui permettent tout juste de survivre, avec la violente répression des grèves et des manifs, des gangs fascistes para-étatiques agissant sans gêne, couvrant leurs vrais visages avec des masques démocratiques, afin de garantir la poursuite de la domination et de l’exploitation lorsque le pouvoir et les flics ne peuvent pas finir le travail.

Nous n’exigeons pas de meilleures conditions d’esclavage, mais plutôt nous nous battons pour la destruction complète du pouvoir.

Nous nous proclamons comme ceux qui refusent cette société et la vie misérable qui nous est offerte, et donc nous allons à l’offensive.

Nous envoyons aussi un message aux juges et à l’État : nos compagnon-ne-s, qui passent leurs journées et leurs nuits dans les cages de la démocratie et du capital que vous appelez “les établissements pénitentiaires», ne sont pas seuls.

Solidarité avec les anarchistes de la Conspiration des Cellules de Feu, et tous les combattants emprisonnés !

“Consciences destructrices”

collaboration du Chat Noir Émeutier

Bolivie : assignation à résidence pour Henry

À quelque jours des un an de l’enlèvement de notre compagnon Henry et après d’innombrables auditions annulées et une dans laquelle on lui a refusé les mesures préventives, aujourd’hui, le deux mai 2013, nous voulons informer qu’Henry a obtenu l’assignation à résidence.

Avec la dignité comme alliée, amie et compagnonne et sans se plier devant le pouvoir, malgré tout un environnement chargé de collaboration avec la police, notre compagnon sort honorablement pour être avec les siens en attendant la résolution de l’affaire.

Tout notre soutien à Henry, notre orgueil pour l’avoir comme compagnon, et notre force pour qu’à chaque fois il y en ait plus qui réussissent à sortir des cages du pouvoir.

Jusqu’à la libération totale ! Destruction des prisons !

Solidaridad Negra

Grèce : Actualisation sur le compagnon révolutionnaire Theofilos Mavropoulos

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Actuellement se déroulent deux procès contre l’O.R. Conspiration des Cellules de Feu, dans la salle du tribunal spécial de la prison de femmes de Koridallos. Theofilos Mavropoulos est l’un des accusés dans ces deux procès contre l’organisation.

Dans la 1° session du quatrième procès contre la CCF, Theofilos Mavropoulos a clarifié que « comme je l’ai déjà dit lors d’un procès antérieur et dans des communiqués préalables, je me suis positionné avec les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en tant qu’anarchiste solidaire même si je ne faisais pas parti de la Conspiration … ». À la suite il a déclaré devant le juge que depuis le 5 avril 2013 il a rejoint  la Conspiration des Cellules de Feu, affirmant aussi son affinité avec la Fédération Anarchiste Informelle.

En d’autres mots, Theofilos Mavropoulos a rejoint l’organisation depuis la prison. Ainsi que dorénavant la O.R. Conspiration des Cellules de Feu compte 10 membres emprisonnés : Haris Hadjimihelakis (arrêté en 2009), Argirou Panagiotis y Gerasimos Tsakalos (arrêtés en 2010), Michalis Nikolopoulos (arrêté en janvier 2011), Ekonomidou Olga, Giorgos Polidoros, Christos Tsakalos, Damiano Bolano y Giorgos Nikolopoulos (arrêté-e-s en mars 2011), ainsi que Theofilos Mavropoulos (arrêté en mai 2011).

Amsterdam : évènement de Contra Info à Joe’s Garage, en solidarité avec les compagnon-ne-s prisonnièr-e-s en Grèce

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Dans le cadre d’une lutte quotidienne contre l’existant et tendant vers la diffusion de la solidarité factuelle avec les anarchistes prisonnièr-e-s dans les prisons grecques, des membre du réseau de contre-information Contra Info vont mener une série d’évènements dans plusieurs ville européennes, partageant l’information sur les cas des compagnon-ne-s en prison.

Nous voulons que ces rencontres soient une occasion pour renforcer l’infrastructure antagonique de contre-information, pour étendre et multiplier les gestes solidaires avec nos frères et sœurs qui sont derrière les barreaux et promouvoir l’action directe et la praxis subversive.

Le vendredi 12 avril 2013 nous serons à Joe’s Garage à Amsterdam. Il y aura une cuisine collective végane à 19h, et vers 20h nous commencerons la discussion. Nous espérons vous voir là-bas et vous invitons à partager vos idées pour trouver une perspective commune vers la destruction de toutes les prisons et du système qui les maintient.

Restez attentifs pour les prochains évènements qui auront lieu dans d’autres villes européennes.

SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIÈR-E-S ANARCHISTES DU MONDE ENTIER !

plus d’info : 1, 2

Lausanne : Évènements de Contra Info en solidarité avec les prisonnièr-e-s anarchistes et les squats attaqués en Grèce.

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Dans le contexte de la tournée d’info solidaire de Contra Info en Europe, des membres du réseau vont réaliser des activités dans deux squats de Lausanne, Suisse.

Le 5 avril nous serons au squat Loc(a)motive, afin de réaliser un atelier d’art recyclé pour les enfants de tout âge (entre 15h et 17h), nous aurons une cuisine collective végane (à 19h) et nous partagerons de la contre-information au sujet des coups répressifs contre le mouvement squat en Grèce (à 21h).

Le 6 avril 2013 nous nous verrons au squat Porno Diesel, à 18h, dans l’objectif de présenter plusieurs cas de combattants anarchistes enfermés dans les prisons grecques, et nous parlerons du besoin d’étendre les initiatives contre-informatives au delà et contres les frontières. Ensuite il y aura une cuisine collective végane, à prix libre.

Restez attentifs pour les prochains évènements dans d’autres villes européennes …

Grèce: Texte de Tasos Theofilou depuis la prison de Domokos

Le texte suivant a été écrit seulement 24 heures avant la fabuleuse évasion de la prison de Trikala le 22 mars 2013.

Il y a probablement un intérêt à commenter les 2 dernières tentatives d’évasion de prisons de haute-sécurité en Grèce : l’une de la prison de Trikala avec un hélicoptère, l’autre de la prison de Malandrino avec un petit coup de bluff.

Dans le premier cas il est clairement apparu que la police, afin de renforcer le principe de tolérance zéro, n’a pas hésité à ouvrir le feu et à mettre en danger la vie de douzaines de personnes, en invoquant l’intention d’empêcher une évasion, acte qui constitue un délit…

Dans le deuxième cas, on a vu qu’un prisonnier pouvait réussir en faisant passer un simple dispositif radio pour une bombe télécommandée, quand les mécanismes d’application de la loi savent qu’il ne plaisante pas avec sa liberté. Et même s’il n’a finalement pas réussi à s’échapper, il a gardé sous pression tout le personnel de la prison pendant 24 heures, avec la détermination comme seule arme.

Mais ce qui importe vraiment dans ces 2 évènements, c’est l’altération de la signification de l’évasion, et sa transformation en une question individuelle du prisonnier. Jusqu’à la fin des années 90, révolte et évasion étaient 2 concepts presque interdépendants. Une révolte dans une prison était habituellement le résultat d’une tentative d’évasion de masse. Les détenus tentaient de fuir ensemble, certains réussissaient à s’échapper, d’autres dans leur tentative étaient blessés par les balles des flics, le reste était obligé de retourner à l’intérieur, et ils mettaient le feu à la prison. Les causes de cette altération doivent être recherchées, d’une part dans le perfectionnement de la technologie et de l’architecture répressives, d’autre part dans l’individualisme sans précédent des prisonniers contemporains.

Les prisons modernes sont conçues pour le maximum de sécurité, utilisant à la fois des méthodes physiques et électroniques. Il y a des caméras de surveillance à chaque coin de chaque aile de prison, qui sont parfaitement carrées et dépourvues de tout élément naturel. Il y a des portes sécurisées qui ne s’ouvrent que depuis les salles de contrôle. Un autre détail important est que de nos jours le toit, refuge élémentaire des révoltés de prison, n’est presque plus accessible d’aucune manière.

De plus, la composition de la population carcérale a elle-même changé durant la dernière décennie, ce qui a aussi largement changé la perception qu’ont les prisonniers. La population carcérale n’est pas composée de criminels assoiffés de sang ou de hors-la-loi romantiques. Elle est constituée de migrants d’Afrique et d’Asie qui dans la plupart des cas ne savent ni parler grec, ni pourquoi ils sont en prison. Elle est composée de toxicomanes, dont la place devrait être l’hôpital. Elle est constituée de petits délinquants effrayés et de créanciers, la nouvelle tendance dans les prisons grecques. Elle se compose aussi de parrains et de voyous du monde de la nuit qui, en échange de quelques privilèges, maintiennent un équilibre entre corruption et paix sociale dans les prisons grecques.

Les relations entre les prisonniers sont fausses, hypocrites à en avoir la nausée, et diplomatiques; un jeu de domination qui agit comme un frein à la construction de relations de confiance, une réalité réduisant par conséquent tout esprit combatif qui demanderait de la solidarité. Les prisonniers sont divisés selon les pays et les races, selon les courtes ou les longues peines, selon les différentes infractions qu’ils ont commis, selon les conflits personnels découlant souvent de la drogue ou de petits intérêts personnels, ce qui détruit tout esprit communautaire qui aurait pu être créé entre eux. En fin de compte, tout prisonnier qui veut faire valoir sa liberté est encouragé à le faire seul ou avec quelques amis. Les solutions collectives semblent être d’un romantisme désuet appartenant aux années 90.

Et pourquoi tout cela est-il important ?

Parce que la prison n’est pas le reflet de la société. C’est plutôt le terrain sur lequel sont condensés toutes les fonctions, valeurs, traditions, déontologie et problèmes de la société. En regardant et en analysant ce qui se passe à l’intérieur, chacun est à même d’interpréter l’inertie sociale en dehors des murs.

Les hélicoptères pour les évasions de prison sont à la fois spectaculaires et légitimes, mais les flammes de la révolte en prison sont encore plus belles. Nous ne devons pas cesser de rendre hommage à ceux qui ont réussi ou mêmes tenté de s’évader, mais nous ne devons pas oublier que le but ne doit pas seulement être de s’envoler au-delà des murs, mais de danser sur leurs ruines.

Anastasios K. Theofilou
Aile E1, prison de Domokos

le 21 mars 2013