Grèce : Sur la situation de l’anarchiste Sokratis Tzifkas

Le compagnon en est à son quatrième jour (au 6 août 2012) à l’isolement dans la prison de Diavata depuis qu’il a été condamné à 10 jour de peine et un transfert disciplinaire. Après avoir refusé à se soumettre à la fouille humiliante rectale de la prison, il a été emmené à l’unité d’isolement. Le service correctionnel de la prison de Diavata ne l’autorise pas à appeler quiconque ou d’aller en promenade (des choses prévu même dans leur code correctionnel), ni de recevoir ses médicaments qui lui sont prescrit pour des raisons de santé. De plus, à l’isolement Sokratis n’a pas de pote, de télé, de livres et ils ne lui donne même pas d’eau.

NE LAISSONS AUCUN COMPAGNON SEUL.

SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES OTAGES POLITIQUES DE L’ÉTAT.

Source

Mise à jour au 16 août 2012 : Sokratis Tzifkas a été sorti de l’isolement puisque ses 10 jours de peine disciplinaire ont été purgé. Il est retourné dans son aile de la prison et attend sont transfert disciplinaire.

 

Athènes, Gyzi : Banderole contre les pogroms racistes

En réponse à l’appel du réseau de traduction “Contra Info” pour 10 jours d’actions directes contre la répression, des compagnons ont pris la décision d’ériger une banderole contre les arrestations de masse et les déportations d’immigrants qui sont en cours dans toute la Grèce, et plus particulièrement dans le centre d’Athènes.

De nos jours, nous faisons face à un des pogroms les plus larges et massifs dans l’histoire de la Grèce moderne. Historiquement, l’État et le Capital, quand ils ont besoin de défendre leurs intérêts et accroître leur pouvoir et influence, se retournent contre des ennemis intérieurs inventés. Depuis les régimes fascistes et les exilés à la démocratie bourgeoise moderne et les centres de rétention pour les immigrés, meurs tactiques restent inchangées.

Contre le dernier pogrom de la police, nous avons initialement accroché le mardi le 7 août une banderole à l’entrée de l’école de la Défense Nationale dans le parc “Pedion of Areos”, un lieu qui est fréquenté par des immigrés et leurs familles et où la police à récemment procédé à plusieurs arrestations. Comme prévu, après un moment et parce que le bâtiment appartenait à l’armée, un officier qui gardait le bâtiment a exigé que nous enlevions la banderole en disant que c’était un acte illégal.

Nous avons ensuite accroché la banderole dans une école central du quartier de Gyzi, un endroit où grecs et immigrés vivent en harmonie. Nous avions pour but d’éveiller la société grecque aux dangers du fascisme et nous avons écrit ce qui suit :

“Au début ils sont venus pour les communistes. Je n’ai rien dit parce que je n’en étais pas un. Ensuite ils sont venus pour les juifs. Maintenant pour les immigrés. Dans peu de temps, ils viendront pour moi et ils n’y aura personne pour protester.”

Aucune vie n’est illégale

Ni fascisme ni démocratie

À bas l’étatisme

Longue vie à l’anarchie !

France : 3 banderoles anarchistes accrochées à Paris au métro Belleville

Nous avons accroché 3 banderoles sur la place du métro Belleville à Paris le Mardi 07 Aout 2012. Cette action s’inscrit dans le cadre de l’appel international à des actions de propagande contre la répression et en solidarité avec les anarchistes emprisonné-e-s dans le monde entier.

La première fait référence à l’actualité de la situation internationale avec une lecture anarchiste. Il y est inscrit : “La crise et l’austérité, c’est le Capitalisme et l’État. Pour s’en sortir, il faut les détruire ! Vive la révolution sociale !”

La seconde (en rouge) est dédiée aux 15 anarchistes turcs emprisonné-e-s suite aux émeutes du 1er Mai 2012. On peut y lire : “Solidarité internationale active avec les 15 anarchistes turcs. Anarsist Tutsaklara Özgürlük (liberté pour les prisonniers anarchistes)”

La troisième est dédiée notamment à Luciano “Tortuga” Pitronello, combattant anarchiste chilien (qui est aussi notoirement impliqué dans la lutte pour la libération animale et la libération de la terre) gravement blessé et emprisonné depuis le 1er Juin 2011, suite à l’explosion d’une bombe devant la banque de Santiago de Chile. Il y est écrit :  “Partout, des révoltes éclatent contre le capital et l’Etat. Contre la prison : liberté pour Tortuga et les autres. Vive la révolution !”

Bien sur, il s’agit de faire connaitre quelques unes affaires en cours concernant la répression qui touche les anarchistes dans le monde, dans leur lutte contre toute autorité, mais nous n’oublions pas tous et toutes les autres.

Notre solidarité et notre amitié va à tous ceux et toutes celles qui luttent contre le Capital, l’État, le Patriarcat, l’exploitation en général, contre toutes les hiérarchies, oppressions, et dominations sans médiations. A toutes celles et tous ceux qui veulent détruire l’ordre existant et vivre enfin libres, par tout les moyens qu’ils ou elles estiment nécessaires et en accord avec leurs principes anti-autoritaires.

La liberté est un rapport social à construire…

Salutations enflammées par delà les frontières !

Quelques anarchistes d’ici et d’ailleurs.

Ukraine : Tag anarchiste pour la solidarité globale

Dans le cadre des actions pour une solidarité globale avec les anarchistes grecs et les luttes contre la répression du 1er au 10 août, des activistes de plusieurs villes en Ukraine (Simferopol, Kharkiv, Ternopil) ont peint le tag “Solidarité globale pour toujours” à l’entré de la ville de Simferopol, le long d’une voie de chemin de fer.

Simferopol Autonomous Action

Grèce : 6.400 immigrants détenus par la police lors du pogrom le plus massif jamais vu dans le centre d’Athènes

Pendant les derniers jours la police a mené le pogrom le plus massif jamais vu dans le centre d’Athènes. Selon les informations donnés, 1.500 personnes ont été détenu par la police lors du premier des deux jours de l’opération (2 et 3 août) et 4.900 autres lors du troisième jour seulement (4 août). L’opération a pris place à Athènes et à Evros, à la frontière européenne avec la Turquie. 1.630 personnes au moins ont été arrêté et sont menacés de déportation.

Dans un style orwellien, l’opération raciste de pogrom a été appelé “Zeus Xenios” – le dieu antique des voyageurs et de l’hospitalité.

L’opération raciste continue pour un quatrième jour aujourd’hui (dimanche 5 août). Il s’avère qu’aujourd’hui l’opération est concentré autour de la place Omonia, Monastiraki, le Champ de mars (Pedion tou Areos) et le parc Vathis, tous dans le centre d’Athènes. Nous avons des informations que la police arrête, fouille et incarcère tous les immigrants sur leur route, qu’ils aient ou non des papiers.

Source

Athènes/Pirée : Banderole contre toutes les prisons par le Groupe de la Pensée Libertaire à Korydallos

Dans les interventions pour l’appel de Contra Info contre la répression, dans des zones où les groupes anarchistes sont actifs, nous avons placé une banderole dans le centre du quartier de Korydallos, en face du cinéma municipal “Cine Paradise”.

“Les idées ne peuvent être emprisonnées – Abolition des prisons” furent les slogans que nous avons écrits.

Dans un quartier qui comprend des prisons et de fait vit avec l’image de l’enfer de Korydallos et de l’incarcération, nous avons fait en sorte de rappeler aux résidents le fait que la prison c’est l’autorité, la prison c’est la torture et un outil dans les mains de l’État pour intimider et terroriser les gens.

Nous ne serons pas silencieux aussi longtemps que nous verrons les hauts murs de l’isolement.
Nous ne cesserons de nous battre contre l’État et la répression.

Notre voix sera entendu à travers les barreaux des prisons…
Les voix des combattants emprisonnés font écho à travers les rues de la lutte.

En avant compagnons ! Battons-nous pour l’anarchie !

Groupe de Pensée Libertaire
Korydallos, août 2012

Athènes, Grèce : Actions de contre-information

Dans le contexte de l’appel de Contra Info pour dix jours d’actions contre la répression nous avons menés les actions suivantes jusque maintenant :

VOUS NE FEREZ PAS CE QUI VOUS EST COMODE* AVEC NOS COMPAGNONS – SOLIDARITÉ POUR NOS COMPAS – DE LA MERDE POUR L’OPÉRATION ARDIRE, ITALIE (* jeux de mots avec le nom de l’inquisiteur Manuela Comodi)

Nous avons mis une banderole sur la place d’Exarchia en solidarité avec les anarchistes poursuivis dans le cadre de l’opération répressive “Ardire” qui a été lancé par les autorités italiennes le 13 juin 2012. Si les carabiniers et procureurs pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec la vie de nos compagnons, ils se trompent lourdement. Ils nous trouveront en face d’eux : en Italie, Suisse, Allemagne, Grèce et partout où ils osent étendre leurs tentacules.

À la grille principale de l’École Polytechnique sur la rue Patission nous avons accroché une banderole contre les Jeux Olympiques de Londres, maintenant en cours. On peut y lire : “Écrasons les OlymPORCS et les branleurs capitalistes – Incendie et feu sauvage pour les idéaux olympiques –  Brûle, Londres, brûle”… Les idéaux olympiques puent l’argent, la militarisation et la répression. Nous n’oublions pas les compagnons, qui, malgré le super-spectacle mis en place par les flics, militaires et médias de masse, vont de l’avant et crachent à la face de la société de consommation. N’oublions pas aussi la Coupe du Monde de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro tout comme le besoin d’organiser un campagne internationale contre les déplacements de populations opprimés qui vivent dans les favelas brésiliennes.

Sur le pont pédestre au-dessus d’une autoroute principale dans le centre d’Athènes, nous avons placé une banderole en solidarité avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu – Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International. Leur courage et détermination nous rendent plus forts. De par ce simple geste nous leur envoyons nos salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.

Nous avons aussi peint des slogans en solidarité avec les anarchistes emprisonnés et persécutés à travers le monde. Nous envoyons toute notre force à Luciano Pitronello dont le procès est en cours ces jours-ci à Santiago de Chili, à Mario López, incarcéré dans les cellules de la démocratie mexicaine et à Felicity Ryder qui est aujourd’hui en cavale, poursuivi dans la même affaire que son frère captif Mario.

En réponse à l’appel pour des actions pour l’affaire de la mort du réfugié Soudanais Nourredin Mohamed à Calais le 7 juillet 2012, nous avons fait des pochoirs sur les murs d’Exarchia. Dans le cas de Noureddin se réfléte celui de milliers d’immigrants anonymes et de réfugiés qui perdent leurs vies en tentant de pénétrer l’impénétrable Forteresse Europe. Nous n’oublions ni ne pardonnons. Feu à toutes les frontières !

Ces actes symboliques qui se tinrent les trois premiers jours d’août à Athènes sont du moins notre contribution à une guerre faisant rage chaque jour dans les rues. Les jours d’actions contre la répression continuent…

En avant compagnons ! En arrière balances !

Grèce : Banderole dans la mer Égée en solidarité avec le combat des pêcheurs dans la Baie de Manado en Indonésie

Dans le contexte de l’appel de Contra Info pour des actions de propagande contre la répression, pendant les premiers jours d’août nous avons mis une banderole près d’une côte et un carrefour routier à Kalymnos, une île où les manières traditionnelles de pêcher les poissons et les éponges sont appliquées depuis des décennies. Ceci était notre simple geste de solidarité avec la lutte en cours des pêcheurs traditionnels Malalayang qui résistent fièrement au méga-projet de la côte de Manado en Indodésie. Nous avons ainsi voulu leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls.

Lisez et diffusez cet appel pour la solidarité et la résistance contre le méga-projet de Remise en Valeur du Littoral de Manado (juin 2012) : en anglais et en espagnol.

Il est écrit sur la banderole en grec-anglais-indonésien :

De la Grèce à l’Indonésie, sabotage contre le Capital/Pouvoir
Courage, pêcheurs de Manado
Solidarité avec le combat à Manado/Indonésie
Longue vie aux actions directes sporadiques

Suisse : Liberté pour les prisonniers du 1er Mai

Le mardi 10 juillet, la police a perquisitionné les domiciles de nos camarades.  La majorité d’entre eux à entre 18 et 20 ans.  Il est évident que la répression cible les jeunes gens pour leur montrer que leur existence peut être en jeu, les humilier et les effrayer.  Ils sont soit toujours à l’école, soit en formation ou disposent d’un emploi.  Ils ont été arrêtés et placés en détention provisoire.  L’un d’entre eux est à nouveau libre depuis le vendredi 13 juillet.  Tous ont été interpellés en raison des événements du 1er mai, que ce soit durant la manifestation du matin ou pendant l’après-midi en marge du festival révolutionnaire dans et autour du Kanzlei.

L’état, représenté par la police, les procureurs et le système judiciaire, fait étalage de ses politiques autoritaires avec insistance en montrant qu’il veut le contrôle total de tous les espaces publics.  Il veut faire peur à tous ceux qui veulent être dans un espace public et y manifester ses propres politiques et ses propres idées.  Cela n’est pas seulement devenu clair le 1er mai, mais également dans une évidente intensification du contrôle et de la surveillance des espaces publics, la chasse des ‘groupes indésirables’ sous le prétexte d’augmenter la valeur de la ville (comme c’est effectué quotidiennement par les patrouilles policières au ‘Bächeranlage’) ou la persécution des participants aux fêtes illégales.  Dans tous ces cas, les attaques de l’état visent à exposer les politiques autoritaires et à prouver que rien ni personne n’est toléré dans les espaces publics lorsque c’est en dehors du contrôle de l’état.

Nous ne seront pas intimidés ni effrayés par ces attaques.  Nous savons que les espaces publics nous appartiennent et nous les utiliserons et les défendrons.  C’est la raison pour laquelle nous devons travailler ensemble pour combattre afin de défendre nos espaces.

Vous êtes invité à signer ce manifeste de solidarité.  Si vous, ou votre organisation souhaitez signer ce manifeste, écrivez un mail à jugend@aufbau.org et faites-le suivre à d’autres.

Info transmise par le rhi-sri

Veria, nord de la Grèce : Banderole en solidarité par le Lieu Autonome Baruti avec les squats Draka (Corfou), Delta (Thessalonique) et Apertus (Agrinio)


On peut lire sur la banderole qui a été placé dans le parc Dimarhiou à Veria : “En mettant à terre toute autorités nous construisons des structures d’autonomies et d’auto-organisation – Solidarité avec les squats Draka (Corfou), Delta (Thessalonique) et Apertus (Agrinio) – B(A)RUTI”

Thessalonique, Grèce : Banderole par l’anarchiste Radio Revolt en solidarité avec les espaces occupés

LA RÉPRESSION ÉTATIQUE ET LES ATTAQUES PARA-ÉTATIQUES NE NOUS IMTIMIDENT PAS MAIS NOUS ENRAGE – BAS LES PATTES DES ESPACES SQUATTÉS – RADIO REVOLT

“Ce jeudi 2 août nous avons accroché une banderole en solidarité avec les espaces occupés dans le contexte des dix jours contre la répression lancés par le réseau de contre-information Contra Info.

Dans le même contexte d’actions de propagande, tard dans la soirée du dimanche 5 août, vers 22.00 (GMT+2) l’anarchiste Radio Revolt fera une émission radiophonique thématique sur les efforts continus pour supprimer (une fois encore) le squat Delta ces derniers jours, avec l’aide de l’entreprise publique d’électricité (DEI) qui a tenté de couper l’apport en courant du squat. L’émission en direct inclura aussi des nouvelles sur les attaques répressives contre les autres squats et espaces auto-organisés.”

Dans le dernier texte de Radio Revolt en solidarité avec le squat Delta, les compagnons ont appelé les gens à joindre le rassemblement avec système audio qui sera tenu le lundi 6 août à 10.00 au squat Delta, tout comme à participer à l’assemblée ouverte qui suivra à 13.00 dans le centre de Thessalonique.

Vous pouvez écouter la radio libre Radio Revolt (en grec) à 128kbps et 48kbps ici.

Tenerife, Espagne : Slogans contre la répression

 

Antifas de Moscou dans les rues !
Guatemala, Équateur, Espagne. Avortement libre, sûr et gratuit !
Salutations indomptables aux rebelles
Olympiques = Répression
À bas les frontières. Solidarité avec les migrants
Feu aux prisons

Depuis certains endroits de Tenerife (îles des Canaries), le nom de ceux dont nous ne voulons pas nous souvenir, nous avons voulus se joindre à l’appel lancé par Contra Info pour des actions de solidarité internationale. Nous avons maintenant donné de la vie aux murs mais bientôt nous continuerons avec d’autres actions. Le cas des antifascistes emprisonnés à Moscou est l’une des causes dont nous pensons qu’elle mérite une attention toute spéciale et nous voudrions leur envoyer notre force !

De plus nous voudrions faire parler de l’avortement car les lois patriarcales et de classes des États oppresseurs poussent tous ceux qui choisissent de décider pour leur propre corps à des solutions clandestines. Et nous répétons ! Mon corps m’appartient ! Avortement libre, sûr et gratuit !

Récit du No Borders de Cologne/Düsseldorf 2012

Ce qui suit est une critique du camp No Borders de Cologne et Düsseldorf – l’événement s’est terminé officiellement le 22 juillet.

Les attentes étaient importantes pour le camp No Borders de cette année, qui s’est tenu du 13 au 22 Juillet à Cologne, concernant la volonté de mettre en actes un grand nombre de ce qui avait été revendiqué par les milieux révolutionnaires au sujet des luttes de sans-papiers pour leurs luttes en vue de traitements décents. Mais le moment venu, cette volonté a été étouffée par l’institution elle-même.

Dès le début, il est clair qu’une «hiérarchie invisible» s’est établie dans le camp, qui a tout fait pour détruire les principes autonomes et anarchistes que les No Borders ont nourri au fil des ans. Mais cela ne devrait peut-être pas nous étonner lorsqu’on sait que le camp a été co-financé par l’Union Européenne à travers son fonds d’action sociale de la jeunesse en lien avec un syndicat social-démocrate. L’information, qui est resté cachée jusqu’au dernier moment dans les petites lignes autant que faire se peut, fut un avant-goût de la pluie battante qui est tombée sur le camp durant les 10 jours passés sous le chapiteau monté pour l’événement.

Dès le départ, on a pu observer une véritable volonté de réduire les participants à une expression dominante politique libérale au détriment de quelque chose de plus radical, basé sur le consensus et la solidarité réciproque par le biais de groupes d’affinité et une auto-organisation spontanée. Cette notion de contrôle hiérarchique est devenu de plus en plus évidente au fur et à mesure que le temps passait, jusqu’à ce que la plupart des radicaux quittent le camp déjà dès le début du deuxième jour, ou s’en remette simplement aux seuls groupes d’affinité, accompagné d’un haussement d’épaules désespéré face à cette hiérarchie qui se réjouissait d’avoir atteint ses objectifs individuels de carriérisme politique.

Cependant, la responsabilité de cette situation incombe principalement au comité d’organisation, qui n’a jamais exprimé clairement sa volonté de faire du camp un rassemblement social ouvert à tous et une base à partir de laquelle lancer des attaques contre la tyrannie de l’État concernant la situation des sans-papiers sur le continent européen. Plutôt que de fournir un bon point de départ pour savoir où le camp allait, ils ont sciemment tentés de diriger l’ensemble de l’évènement vers leurs objectifs politiques libéraux.

Toute discussion raisonnable avec eux fut rendue parfaitement impossible, et c’est au contraire à une ré-affirmation systématique de leurs positions et même à la négation des autres initiatives existantes, que nous avons eu droit (à tel point qu’on ne le réalise que lorsque ça arrive sous vos yeux). Un des principaux sujets où cette attitude s’est exprimée fut la question du bar au sein du camp. Dès la première nuit ce bar a été installé à proximité de l’entrée sous le pont. Au début, il a été dit que le bar ne fonctionnerai qu’à certains moments, certains jours, mais au lieu de cela il a fonctionné tous les soirs à partir de 18h00 jusqu’à minuit passé. Bientôt, les divers sans-papiers (dont les requêtes avaient été publiées sur le site Web dans un effort pour s’assurer que le camp serait au moins idéologiquement orienté vers leurs besoins et leurs exigences avec le reste d’entre nous dans notre volonté de solidarité) ont commencé à exprimer leur désapprobation à propos du bar,  qui leur procurait un sentiment d’insécurité et de malaise. Ils ont exprimé le fait qu’être entouré de gens ivres diluerait les efforts du camp de créer une solidarité mutuelle et pouvait conduire à des comportements racistes de la part d’individus dans cet environnement social. En effet, certains arguments ont éclaté à propos de l’effet de l’ivresse sur les esprits rationnels et le fait de se complaire dans des attitudes dominantes et des préjugés culturels et raciaux, et de ne plus remettre en question leur comportement vis à vis de ceux qui les entourent.

Toutefois, lorsque cette question a été soulevée lors de l’assemblée principale, ceux qui s’occupaient du bar se sont ouvertement moqués des revendications, en prenant les choses sur la défensive, sans jamais rechercher le compromis, et même en affirmant qu’ils étaient dans leur bon droit. Ils n’ont même pas fait semblant de faire preuve d’empathie, mais se sont contentés de dire qu’il était nécessaire que le bar continue à tourner pour le bien du camp, non seulement au détriment des sans-papiers et de ceux qui les soutenaient, mais aussi en foulant au pied l’autonomie de chacun à décider comment les choses devaient s’organiser. Le bar a continué la distribution de boissons jusqu’à la fin du camp, malgré les demandes du groupe de défense du camp pour le fermer, mais le boycott progressif a finalement conduit à son abandon. Un entêtement similaire s’est exprimée sur des questions aussi importantes pour les participants que le véganisme (malgré l’annonce selon laquelle l’évènement serai végétalien, les organisateurs n’ont pas tenu parole), l’anti-tsiganisme (des photos de Roms bourrés de clichés racistes ont été affichées lors d’un atelier) et l’autoritarisme (les organisateurs ont rarement recherché le consensus, mais plutôt les décisions verticales, en niant systématiquement la nécessité de groupes affinitaires).

Quelques tentatives ont été faites pour renverser la structure du pouvoir que le camp semblait avoir embrassé, principalement sous la forme d’une assemblée autonome qui a finalement conduit à des actions au consulat français de Düsseldorf, où 11 personnes ont été arrêtées pour violation de propriété et outrage. L’action a été coordonnée en solidarité avec la mort «accidentelle» de Noureddin à Calais près de deux semaines auparavant. Mais étant donné la division régnant sur le camp, seul un groupe restreint de personnes ont été autorisés à participer ou même à être tenus informés de ce qui se passait. Formé principalement par un groupe de personnes qui se sont réunis de manière excluante et aliénante vis à vis de ceux qui les entouraient et voulaient participer à leurs actions, en créant leur petite clique de jeunes rebelles tout juste prêt à défier autorités sous couvert de solidarité. Cela a conduit à une autre organisation verticale avec pour prétexte la méfiance et le manque de coopération, leur donnant une raison d’exclure d’autres personnes de l’occupation du consulat français. Une autre action pour occuper le siège du Parti des Vert a eu plus de succès, avec près de 50 personnes finalement repoussés par la la police avec les autres soutiens à l’extérieur. L’action a été réalisée en solidarité avec les quatre sans-papiers en grève de la faim pour les deux dernières semaines dans le centre de rétention de Düsseldorf. Leurs actions, ainsi que celles d’autres groupes contre l’État allemand, étaient destiné à mettre en évidence la situation de non-droit dans laquelle se trouvent les sans-papiers, qui ne sont pas autorisés à approcher à moins de 30 km le centre de détention, qui ressemble à une prison en pire, sans installations sanitaires de base et des horaires alimentaires militaires. Certains soutiens ont exprimé leur solidarité avec eux en dormant sur la véranda ouverte (du centre de rétention) et étaient constamment harcelés par la police pour les empêcher d’y rester plus d’une heure. Une attention particulière aurait pu être portée aux deux actions du vendredi afin de contribuer à la lutte des sans-papiers, mais même la grande manifestation du dernier jour vers l’aéroport eu peu d’effet dans la tentative de relier une approche des luttes des No Borders qui aurait pu faire de ce camp un succès.

Un goût amer est resté dans la bouche des camarades qui sont restés jusqu’à la fin, et qui sont souvent venus d’un peu partout pour prendre part à l’événement, avec l’impression que plupart d’entre eux voulaient juste que tout ça se termine le plutôt possible que d’insister encore sur toutes ces questions plus longtemps. Les organisateurs étaient également amers au point de tout tenter d’attaquer tout ceux qui ont essayé de prendre la parole contre leur autorité auto-proclamée. Alors que dans d’autres camps, comme en Bulgarie, ces perspectives limitatives avaient été surmontées ou du moins contestées, ici, en Allemagne, avec ses structures gauchistes établies, le flou entre l’auto-organisation anarchiste et le contrôle social exercé par les marxistes de Die Linke au sein du camp n’ont conduit qu’à aggraver l’atomisation des participants.

Un nouveau slogan auto-critique est né de ce camp qui résume la rage concernant les conditions sévères et cruelles de nombreux sans-papiers qui sont détenus au sein de la forteresse Européenne (certains ont d’ailleurs suggéré que Frontex était sans doutes sur la même liste de financement que le No Border de Köln…): “No Border, No Nation! Stop the vacation!” (“Ni Frontières, ni Nation : finis les vacances!”) Malgré l’évidente ironie, le mot reflétait une tentative concertée par le pouvoir existant de jeter sur le camp une ambiance de festival, coopté par un capitalisme pour petits blancs, avec concerts de musique  et animation hiérarchisée d’ateliers (“workshops”) au lieu de l’action directe et d’une organisation horizontale.

Un projet de Camp No Border près de Berlin est déjà prévu pour l’année prochaine avec l’idée d’en revenir aux racines anarchistes des premiers No Border. Mais si les choses ne sont pas pensées de manière radicalement différente, rompant avec le germano-centrisme du No Border de Cologne, il sera difficile de convaincre le reste du mouvement que leurs militants sont autre chose que des “hipsters autonomes” qui ne luttent pour rien d’autre que la médiocrité et l’intégration sociale au discours politique dominant.

– Ecrit par des camarades qui participent au projet ContraInfo,  et qui ont pris part au Camp No Border de Cologne/Düsseldorf.

Traduit par ContraInfo & Le Cri du Dodo

Grèce – Sur l’affaire de Savvas Xiros : La politique de la torture continue comme d’habitude

Savvas Xiros est un des membres condamné à vie de l’organisation révolutionnaire “17 Novembre”

Comme il a déjà été reporté, le Premier Tribunal de Justice du Pirée à décidé d’interrompre la peine de prison de Savvas Xiros pour une durée de trois mois (sous garde de la police en continu) afin de recevoir un traitement médical à l’hôpital AHEPA de Thessalonique pour ses problèmes de santé sérieux aux yeux, oreilles et jambes.

Même si l’unité antiterroriste de la police grecque a cherché le soutien du procureur en chef du Pirée, ils ont tout deux échoué à prendre le dessus sur la décision du tribunal d’interrompre la peine de Savvas. Malgré tout, les autorités répressives ont choisi une fois de plus d’agir en coulisse et de mettre fin au traitement médical du prisonnier avec des procédures sommaires. Donc, après seulement dix jours de séjour à l’hôpital, Savvas a été informé qu’il allait à nouveau être enfermé dans les geôles de la prison de Korydallos à Athènes.

Le jeudi 27 juillet, Savvas Xiros était attendu pour être transféré dans sa cellule de prison. L’hôpital AHEPA de Thessalonique à décidé que son traitement était fini même s’il a été confirmé qu’il a seulement subi une intervention chirurgicale sur un oeil et quelques examens médicaux, rien de plus.

Les forces étatiques ont condamné Savvas Xiros a une mort lente. Plus spécifiquement, depuis que ses conditions de détention rentrent en compte, Savvas a été transféré plusieurs fois dans le soi-disant “hôpital” de la prison des détenus de Korydallos et ensuite ramené dans le sous-sol de l’aile spéciale (à l’isolement) sous la prison des femmes de Korydallos (endroit destiné à la base pour les membres emprisonné du 17N).  En fait, Savvas était retenu dans ce sous-sol le jour où il a été emmené à l’hôpital de Thessalonique comme nous l’avons appris récemment.

De plus, c’est la deuxième fois qu’un hôpital public assiste la police à ses frais. La première fut en juillet 2009 quand le guérillero urbain alors sourd et aveugle, il avait souffert d’un trauma violent, fut interrogé par les inquisiteurs Syros et Diotis dans l’unité de soins intensif de l’hôpital d’Evangelismos à Athènes sous l’influence de drogues psychotropes – en violation de toute notion d’éthique médicale. La seconde fois c’est maintenant avec l’hôpital AHEPA qui contribue au comportement vindicatif de l’État contre un homme qui est devenu presque aveugle dans la prison et fait face à une myriade de problèmes de santé par ailleurs.

Le syndicat des médecins doit être tenu responsable pour cette décision prise par l’hôpital AHEPA.
Il n’y aura aucune excuse si le sujet reste gardé sous silence.

Mise à jour au 30 juillet : Savvas Xiros a fait face à un nouveau problème de santé, à savoir une paralysie du nerf facial, juste avant son ordre de transfert de l’hôpital de Thessalonique pour la prison de Korydallos à Athènes. Ne tenant aucunement en compte les conseils de Savvas sur les risques pour sa santé d’un transfert de prisonnier effectué de manière “standard”, les autorités l’ont tout de même transféré dans une voiture cellulaire. Quand la voiture cellulaire de la police est arrivé à Korydallos le 27 juillet, les médecins de la prison ont vu les dysfonctionnements de son nerf facial et admis qu’ils ne pouvaient venir en aide de manière correct au patient. Ainsi, Savvas a immédiatement été bougé vers un autre hôpital public (l’hôpital de Thriassio à Elefsina, qui était en fonctionnement) car les médecins de la prison ont statué qu’ils ne pouvaient endosser la responsabilité de prendre soin de lui. Une fois de plus les brutes de l’unité antiterroriste ont été déployé dans l’hôpital, interdisant tout proche d’approcher le combattant emprisonné.

A lire aussi ce texte de Savvas Xiros sur l’usage de psychotropes dans les taules en Grèce.

Grèce : L’anarchiste Christos Stratigopoulos libéré sous caution

La solidarité est notre arme
La liberté fleurira sur les cendres des prisons

Aujourd’hui [le 30 juillet] la décision du tribunal de Patras (ouest de la Grèce) a été de laisser le compagnon anarchiste Christos Stratigopoulos en liberté sous caution.

Le procès a été reporté au 5 novembre 2012.

LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME

FEU AUX PRISONS

Source / Plus d’infos sur cette affaire

Athènes : Banderole et action de solidarité par le squat Skaramaga

Bas les pattes des squats ! Solidarité avec Draka & Apertus !

Suivant plusieurs actions à travers la Grèce lors des derniers jours, en solidarité avec les squats Apertus dans la ville d’Agrinio et Draka à Corfou, qui ont été frappé par des attaques incendiaires, les occupants du squat Patission 61 & Skaramaga ont aussi exprimé leur soutien factuel en diffusant de la contre-information à propos de la répression grandissante contre les espaces libérés.

Le squat Skaramaga est l’un de ces nombreux projets anarchistes ouverts qui ont vu le jour peu de temps après la révolte de décembre 2008. Ses squatteurs ont fait face à une descente de la police et une expulsion l’été dernier (le 29 juillet). Quelques heures après cette opération policière le bâtiment était réoccupé et à ainsi continué à accueillir une assemblée régulière et de nombreux projets, ateliers, etc.

Le jeudi 26 juillet, un rassemblement avec système audio a été mené par les camarades dans le centre d’Athènes sur la rue Patission en solidarité avec les squats Apertus et Draka et avec tous les espaces politiques occupés qui sont visés par l’État et le Capital et menacés d’expulsion.

Lors de cette intervention dans la rue qui a duré près de trois heures, des textes et des flyers ont été distribués, sensibilisant le public de toutes les machinations de l’État et de tous les fascistes/brutes para-étatiques qui tentent (aussi) d’intimider la scène squat.

Les camarades du squat Skaramaga ont appelé à la résistance aux plans de pillage social et deux de leurs slogans sont :

Le feu ne peut nous consumer… parce qu’il brûle en nous.
Flics, procureurs, investisseurs, fascistes… nous vous attendrons ici.

Pontevedra (État espagnol) : revendication d’attaque de DAB

NOUS REVENDIQUONS :
UNE PETITE VENGEANCE, LOIN D’ÊTRE COMPARABLE À LA DOULEUR QUE NOUS RESSENTONS…

La nuit du 25 juillet 2012, nous avons écrit à la bombe sur la façade en verre d’un bureau de recouvrement d’amendes de la ville de Pontevedra «POLICE ASSASSINE – GÊNES N’OUBLIE PAS » à côté d’un A cerclé. De plus, deux DAB ont été sabotés, les écrans attaqués avec un marteau et de la peinture noire pour les rendre « aveugles » et éviter qu’ils puissent être utilisés. Ces sabotages de DAB s’ajoutent à ceux qui ont déjà eu lieu ces derniers temps dans cette même ville, dont 4 furent au moins bousillés, et malheureusement, déjà réparés (mais nous nous chargerons de les péter à nouveau).

Nous voulons dédicacer cette petite preuve de solidarité et de rage d’abord à notre compagnon Carlo Giulani, assassiné par la police italienne durant les batailles qui eurent lieu dans les rues de Gênes le 20 juillet 2001, à l’occasion du sommet du G8. En second lieu, nous voulons envoyer une bise et notre force aux compagnons qui ont été récemment condamnés à plusieurs années de prison, pour leur participation dans les même manifs où Carlo a perdu la vie. À ceux qui sont maintenant en prison, COURAGE COMPAGNONS ! À ceux qui sont dans un endroit inconnu, VOLEZ LOIN ! À ceux qui sont en attente de la décision judiciaire, BEAUCOUP DE CHANCE !

11 ans après, personne n’a été condamné pour avoir tué Carlo, personne n’a mis les pieds en taule pour les tortures de l’École Diaz, personne n’a cherché les responsabilités politiques, ni la justice, ni nous, parce que nous savons que c’est inutile et qu’en plus ça nous dégoute de jouer sur votre échiquier. Notre justice c’est de rester sur le pied de guerre, parce que votre dialogue institutionnel et votre légalité sont le scénario qui maintient la paix sociale qui nous étouffe sous le mensonge du « bien être », un décor que nous voulons mettre en morceau parce que nos rêves ne rentrent pas dedans, ni nos vies, ces vies que vous pillez impunément, que vous réduisez à des chiffres, à des bénéfices ou des pertes, à de la marchandise, et que vous détruisez sans pitié lorsque vous décidez de les virer.

Nous attaquerons de nouveau, parce que nous comprenons qu’il n’y a rien qui ne nous fasse plus peur que ce qui nous arrive dessus si nous ne faisons pas quelque chose de suite pour en finir une fois pour toute avec ce système et avec le monde que son économie assassine a crée pour soutenir les privilèges d’une poignée de gens qui symbolisent la misère du reste. Ceci est bien pire que la plus cruelle des sentences. Nous avons une guerre déclarée contre l’État et le Capital, et contre la passivité, l’apathie, la peur et l’ennui qui, de jour en jour, consument nos cœurs alors que nous attendons que de soi-même vienne le moment adéquat pour prendre d’assaut le ciel.

Carlo, nous te t’oublions pas ni tes assassins

MORT À L’ÉTAT ET AU CAPITAL!!

1-10 août 2012 : Appel de Contra Info pour des actions de propagande contre la répression

Nous lançons un appel pour dix jours d’actions de propagande dans autant d’endroits possibles avec pour but de promouvoir des luttes plus ou moins connues, ou même complètement inconnues pour beaucoup. Les individus et/ou groupes qui souhaitent se joindre à ces dix jours d’actions choisiront la thématique et les moyens en accord avec leurs critères et dynamiques propres pour le renforcement de la solidarité internationale et réciproque entre les opprimés. Continue reading 1-10 août 2012 : Appel de Contra Info pour des actions de propagande contre la répression

Grèce : Le nouveau procès contre le prisonnier anarchiste révolutionnaire Christos Stratigopoulos est prévu pour aujourd’hui

Banderole accroché à Lisbonne, Portugal, le 23 mars 2010 : “Contre l’État grec et toutes les prisons – Liberté pour Bonanno et Christos”

Le procès se tiendra le 26 juillet 2012 dans la ville de Patras (à l’ouest de la Grèce) contre l’anarchiste Christos Stratigopoulos qui est accusé d’avoir braqué en juillet 2009 une banque dans l’île de Kefallonia.

Le compagnon a été condamné et emprisonné pour un braquage de banque à Trikala – pour lequel il a aussi revendiqué la responsabilité. Dans cette affaire en particulier et quoi qu’il en soit, Christos a été accusé sur la base de preuves montées de toutes pièces et n’a rien à voir avec le vol de Kefallonia.

L’Anarchist Black Cross Berlin a diffusé deux appels de solidarité (ici, en allemand), à savoir un texte plus ancien par l’Assemblée de solidarité pour les combattants emprisonnés et poursuivis/Athènes ainsi qu’une mise à jour récente par le Fond de solidarité pour les prisonniers en lutte/Grèce. Le dernier mentionne dans les alinéas que la peine de prison de Christos a été réduite à 5 années après son procès en appel qui s’est déroulé en février 2012. Par conséquent, le compagnon aurait du être libéré de prison dans les semaines qui suivaient la dernière audience en appel mais reste à ce jour otage dans la prison de Larissa du fait du nouveau mandat d’arrêt et poursuites.

Le jugement pour le braquage de Kefallonia a été fixé au 26 juillet 2012 au tribunal de Patras.

Informations sur le contexte

“Au-delà des frontières” : Émission de Contra Info à la radio libre 98FM

L’émission “Au-delà des frontières” est de retour! Ce soir (25/7) à 20.00 (GMT+2) une nouvelle aventure radiophonique fait son apparition à la radio libre et autogérée, 98FM.

Cette fois-ci nous avons l’opportunité d’entrer dans un débat ouvert avec les compagnons de l’émission Au Fond Près Du Radiateur qui est présente sur les ondes parisiennes (sur Fréquence Paris Plurielle (FPP) 106.3 FM en région parisienne).

La réalité des luttes en France, en Grèce et ailleurs ainsi que la nécessité de lancer et de renforcer les projets DIY sont parmi les sujets qui seront abordés lors de cette émission.

Vous pouvez l’écouter en direct ici et intervenir avec des questions par le biais de messages instantanés ou en envoyant un mail à contrainfo@espiv.net.

L’émission est téléchargeable ici pour l’écouter ou la re-écouter.

Buenos Aires : nouvelles attaques incendiaires par les Amigos de la Tierra/ FAI

Un DAB du Banco Nación, une voiture de l’entreprise Prosegur et cinq voitures de haute gamme brûlés à Buenos Aires.

Le 21 juillet à 01 heure. Un individu accède au DAB du Banco Nación de la République Argentine situé dans la rue Adolfo Alsina et San José dans le centre de Buenos Aires, répand de l’essence et laisse un engin incendiaire avec retardement de 5 minutes.

Attaque directe à la propriété, attentat contre l’autorité, destruction de l’État/Capital, aucun dialogue avec le Pouvoir, il n’y a pas de trêve, la guerre sociale est maintenant.

La normalité de l’environnement essaie de nous contenir et immobiliser, nous faire peur avec la punition de la justice et le contrôle de la sécurité technologique. Nous pouvons penser et critiquer autant que l’on veut assis en face d’êtres qui ont confiance et espèrent la révolution sociale, aussi pour choisir d’organiser un acte de sabotage qui perturbe l’ordre imposé par la force de l’autorité.

Le capitalisme se manifeste depuis le travail, en passant par l’argent et en arrivant à la consommation; l’État se manifeste depuis la quotidienneté de notre famille, en passant par les relations sociales et en arrivant à l’obéissance, l’acceptation et l’adaptation sociale.

La rupture totale avec les valeurs dominantes vise la libération totale du monde, ça peut être un établissement publique ou privé qui fait vivre le système, ça peut être un commerce ou un instrument de pouvoir et oppression, ça peut être une propriété privée. Le nationalisme a été attaqué à cette occasion, la structure coercitive aussi. Ils ne disent pas que nous sommes peu, ils disent simplement que nous sommes.
En Italie il y a des compagnons qui sont victimes de représailles de l’État, et il continue de s’y dérouler des actes offensifs pour la liberté; en Grèce la lutte continue; au Chili, au Mexique, des compagnons insurgés donnent une preuve claire de l’esprit rebelle que les pousse à détruire la construction de ce monde autoritaire que avance sur tout.
Et partout dans le monde la nouvelle Anarchie de praxis fait écho de ses actions parce que le monde nouveau que les anarchistes portons dans nos cœurs ne peut attendre trop longtemps en s’analysant avec des paroles.

Nous nous responsabilisons aussi pour l’attaque incendiaire d’une voiture de l’entreprise de sécurité “Prosegur” dans le passage Laplace et Campana ( Villa del Parque); et pour les cinq voiture haut de gamme brûlées : une voiture à Larrea et Paraguay ( Recoleta), une camionnette à Gral Riva et Condarco ( illa del Parque), une voiture à Tinogosta et Allende ( Villa devoto), une voiture à Lavallol et Nueva York ( Villa Devoto) et une camionnette à Nazarre et Bahía Blanca ( Villa Devoto).

Amigxs de la Tierra / Fédération Anarchiste Informelle

Sur quelques vieilles questions d’actualité parmi les anarchistes, et pas seulement

Je ne suis certainement pas non-violent. Toutefois, je peux comprendre celui qui hait la violence au point de vouloir la bannir de sa propre vie ; celui qui ne tuerait jamais, qui n’emploierait jamais la force pour se faire valoir ; qui, par caractère et aptitudes personnels, préfère ne pas y avoir recours. Mais tout cela, je ne le trouve compréhensible que s’il s’agit d’un choix individuel et conséquent. Lorsque la non-violence est présentée comme une méthode de lutte, lorsque elle est proposée comme voie à suivre, lorsque d’éthique individuelle elle devient morale et projet collectifs, cela me semble être une vraie saloperie. Elle devient seulement utile pour justifier l’inaction et faire obstacle à celui qui se révolte, une valeur absolue à rappeler aux faibles pour permettre aux puissants de l’oublier avec plus de commodité. Au bord du gouffre, avec un terrain qui devient de plus en plus glissant et sous le feu de l’ennemi, l’invitation à n’employer que les bonnes manières ne peut qu’apparaître ainsi. Le fait qui veut, mais qu’il m’épargne les sermons.

Cela dit, je ne suis pas non plus un fanatique de la violence. Je n’aime pas qui se vante de ses prouesses en la matière, je n’en fais pas l’apologie, je déteste ceux qui la considèrent comme l’unique solution. Je pense qu’il s’agit d’une nécessité dans la lutte contre la domination, mais rien de plus. Comme Malatesta, je ne crois pas aux « couchers de soleil paisibles ». Je ne crois pas que le béton armé avec lequel le pouvoir a recouvert nos existences sera brisé par l’éclosion de la fleur de la liberté, tendrement semée en diffusant nos idées.

Parce que je ne suis pas non-violent, je ne supporte pas les condamnations moralistes des actes de violence. Leur hypocrisie me donne la nausée. Et parce que je suis pas un fanatique de la violence, je ne supporte pas non plus l’exaltation acritique de ces actes. Leur stupidité me porte sur les nerfs. Continue reading Sur quelques vieilles questions d’actualité parmi les anarchistes, et pas seulement

Thessalonique : Mise à jour du procès de l’anarchiste Babis Tsilianidis

Le compagnon Babis Tsilianidis, actuellement emprisonné dans la 1er aile de la prison de Korydallos, a déclaré qu’il ne comparaîtrait pas au tribunal, de la même façon qu’il ne s’est pas présenté aux procédures judiciaires passées, “refusant de s’excuser aux juges, aux procureurs des luttes de libération polymorphes” comme il l’explique dans son texte qui peut être trouvé ici (en grec).

De plus, à l’occasion du procès contre Babis – où il refuse de se présenter – les compagnons Babis Tsilianidis, Dimitris Dimtsiadis et Sokratis Tzifkas ont publié un communiqué commun (la brochure en grec) à propos du travail salarié et sa dénégation comme sujets de pointe de toute la lutte révolutionnaire anarchiste.

Le 18 juillet, à Thessalonique, le procès a été annulé depuis que le tribunal en question n’a pas de juridiction dans cette affaire. Des flics gardaient l’entrée principale du tribunal et ne permettaient pas aux personnes solidaires de rentrer dans le bâtiment même.

Babis Tsilianidis a été transféré à nouveau dans la prison de Korydallos à Athènes après avoir été mis à l’isolement une journée entière dans la prison de Diavata parce qu’il a à nouveau refusé de se soumettre à la fouille à nu.

Le procès est reporté au 15 octobre 2012.

Grèce : Texte de prisonniers de la prison de Larissa en solidarité avec l’anarchiste emprisonné Babis Tsilianidis qui fait face à une nouvelle audience

Banderole à Thessalonique: “Solidarité avec l’anarchiste Babis Tsilianidis”

[mardi le 17 juillet]

Durant ces trois dernières années, plusieurs anarchistes ont été retenus dans les prisons grecques et encore plus ont été des otages judiciaires, conséquence de l’escalade de la violence anarchiste révolutionnaire qui s’est accrue lors de cette période.

Face à un nombre inhabituellement élevé d’affaires, lesquelles ont demandé beaucoup de temps pour être clôturées, la domination à cherché des moyens de contourner les limites procédurales qui aujourd’hui se retournent contre elle.

Après l’impasse légale dans laquelle l’État s’est retrouvé dans des affaires récentes dû à l’expiration des 18 mois, qui, en Grèce, est la durée maximum de détention préventive (avec le cas le plus caractéristique des trois camarades-membres de Lutte Révolutionnaire), le pouvoir judiciaire a cherché et cherche encore des manœuvres pour contourner des complications légales similaires.

Bien sûr, ces manoeuvres en tous genres sont dans la nature de la répression démocratique et ne constituent pas une déviance de celle-ci, alors que le langage mort des lois échoue toujours à couvrir la volonté de confrontation et les pratiques insurrectionnelles de ceux qui ne capitulent pas devant la résignation.

L’usage d’échantillon d’ADN comme preuve à charge tient une place particulière dans les nouveaux subterfuges répressifs qui sont testés par l’État. La science s’est établie dans la conscience commune comme une nouvelle religion et structure de la vérité absolue, et ainsi l’ADN est une des armes idéales les plus capables dans les mains de l’État, depuis qu’il y prête une impartialité factice et une objectivité scientifique superficielle aux poursuites contre ceux qui sont considérés a priori “coupables”.

Nous nous opposons au dipôle légal “innocent et coupable” qui renforce le rôle du pouvoir judiciaire en ne parlant que sa langue et qui reproduit les fausses distinctions démocratiques. Indépendamment de l’acceptation ou non par les accusés des actions qui leur sont attribuées, chaque procès constitue une partie d’une affaire montée de toute pièce; une construction préméditée avec pour but premier de dépolitiser, en une tentative de séparer les actes de leurs motivations et des causes politiques en général et éventuellement de les désarmer, afin de les amener face au système légal. Une affaire montée de toute pièce n’est pas une dérogation au cas-par-cas mais l’essence de toute procédure judiciaire dont l’enjeu politique impose une telle approche. Se distanciant de tout détail procédural sur l’existence ou non de preuves, tout compagnon qui se trouve accusé est toujours considéré comme coupable de par leur existence politique, leur action subversive, l’insoumission de leur conscience.

Le 18 juillet, l’anarchiste Babis Tsilianidis est appelé à comparaître au tribunal de Thessalonique, accusé d’un vol à main armé qui s’est déroulé dans le département financier de l’hôpital AHEPA en juillet 2010. La seule preuve de sa participation dans ce vol est une écharpe retrouvée près du lieu où, selon les allégations de la police, le matériel génétique de Babis fut trouvé parmi d’autres.

Les mécanismes répressifs orchestrent une fois de plus un procès/feu d’artifice qui est destiné à piéger des combattants insubordonnés tel Babis dans un dédale de mises en examen, de brefs procès et de détentions préventives, tout en étant dans le même temps un test pilote pour l’implémentation de nouvelles méthodes de répression.

Nous nous tenons à ses côtés dans cette nouvelle machination de l’État contre lui et nous lui envoyons des salutations de solidarité de compagnons.

Tournant, tournant dans la gyre toujours plus large,
Le faucon ne peut plus entendre le fauconnier.
Tout se disloque. Le centre ne peut tenir.
[William Butler Yeats]

SOLIDARITÉ AVEC BABIS TSILIANIDIS

Giorgos Karagiannidis
Spyros Stratoulis
Mustafa Ergün
Andrzej Mazurek
Rami Syrianos

Source: athens.indymedia.org