Il est historiquement constaté (et a été aussi mentionné par les médias de masse) que l’attaque de l’Etat contre «Lutte Révolutionnaire», aussi bien que nos arrestations, sont liées à l’imposition de la junte de la troïka et du gouvernement de PASOK à la société grecque. Elles sont également liées au premier pacte du mémorandum conduisant à l’assujettissement du pays à l’élite économique et politique supranationale qui a été signé par les sociaux-fascistes du gouvernement.
Dès lors, le pays est entré dans une période obscure d’un assaut atroce jamais vu de la part du capital et du pouvoir politique qui tente de saccager inexorablement la richesse sociale et exploiter férocement le travail humain et le labeur de ceux moins privilégiés. Au milieu de la plus grande crise systémique qui a frappé jusqu’à présent le capitalisme et l’économie de marché, qui a érodé les bases politiques et sociales de la démocratie représentative et qui a sapé de manière irréparable ses assises sociales, la survie du système économique et politique présuppose l’euthanasie de grandes parties de la population.
Cela est vécu actuellement par tou-te-s et comme nous l’avons écrit dans la ‘Lettre politique à la société’ -à travers laquelle nous avons assumé la responsabilité politique de notre participation dans ‘Lutte Révolutionnaire’- il s’agit d’une occupation qui rivalise de violence avec l’occupation nazi pendant la 2ème guerre mondiale, ce qui constitue déjà une conscience commune dans ce pays. Continue reading Athènes: Déclaration des membres de Lutte Révolutionnaire (05/10/11)→
Les membres de ‘Lutte Révolutionnaire’ seront libérés sous conditions restrictives le mardi 11 octobre.
Suite à la décision du Conseil Judiciaire d’Athènes qui s’est réuni plus tôt aujourd’hui (le 6 octobre), les compagnon-e-s Nikos Maziotis, Pola Roupa et Kostas Gournas seront libéré-e-s de la prison de Koridallos, le mardi 11 octobre.
Les trois membres de ‘Lutte Révolutionnaire’ étaient en détention provisoire pendant 18 mois -la limite fixée par la loi.
Leur libération a été ordonnée à condition qu’ils se présentent au commissariat de police local tous les cinq jours. Ils sont aussi interdits de quitter la préfecture de l’Attique. Cette décision a été annoncée comme définitive et irrévocable.
Le procès contre les compagnon-e-s de ‘Lutte Révolutionnaire’ continuera le lundi 24 octobre.
Nous exprimons notre solidarité avec les membres de ‘Lutte Révolutionnaire’, Pola Roupa, Costa Gournas, Nikos Maziotis, les anarchistes Sarantos Nikitopoulos, Vagelis Stathopoulos, Christoforos Kortessis, la compagnonne de Costas Gournas, Mari Beracha, et l’antiautoritaire Costas Katsenos, qui sont poursuivi-e-s pour participation à l’organisation et nient les accusations.
Nous savons bien que le procès de ‘Lutte Révolutionnaire’ qui s’ouvre demain dans une salle de la prison de femmes Korydallos -avec un tribunal en composition spéciale ainsi qu’un traitement différencié- constitue encore un effort sans succès de la part des institutions et des acteurs étatiques de saper le moral des militants et des hommes libres; de tous ceux qui luttent et défendent avec dignité leurs principes et leurs choix. Nous savons très bien que ce n’est pas l’action armée de ‘Lutte Révolutionnaire’, le terrorisme qui menace notre vie et notre liberté.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre, nous avons fait un cadeau à l’économie allemande. Nous avons attaqué plusieurs voitures à l’aide d’engins pyrotechniques sur un site de la Deutsche Telekom à Berlin-Lichtenberg. La date a été choisie en lien avec le procès de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » qui commence le 5 octobre à Athènes.
Nous sommes solidaires avec les actions de « Lutte Révolutionnaire » et nous exigeons la libération de COSTAS GOURNAS, PANAGIOTA “POLA” ROUPA, NIKOS MAZIOTIS et tous les autres camarades emprisonnés.
Même s’il est nécessaire que l’option de la lutte armée dans le cadre des formes de résistance autonomes et radicales de gauche soit toujours envisageable, elle ne doit pas être isolée d’autres formes d’actions et de mouvements.
Ici, il n’y a pas de mouvements qui sont prêts à porter et à soutenir la possibilité de la lutte armée. Pour cette raison, il n’y a pas de groupes armés en Allemagne à l’heure actuelle.
Les niveaux de résistance en Europe doivent néanmoins être liés afin de combattre plus efficacement le projet de la puissance Europe.
La troïka a désigné la privatisation des entreprises étatiques comme condition pour des nouveaux crédits à l’Etat grec. Dans ce cadre, la Deutsche Telekom a acheté une grande partie de l’entreprise de télécommunication grecque OTE à une période où la prospérité économique semblait imminente. Etant donné que les profits d’OTE n’ont pas augmenté au niveau espéré, la Deutsche Telekom prévoit des licenciements et des baisses de salaires massives. Même les paiements pour les retraites anticipées sont déclarés comme «fardeaux» dans leur bilan par la Deutsche Telekom. Par cette pression, la Deutsche Telekom essaie d’obtenir les titres manquants de l’Etat grec pour ainsi tout contrôler. L’exemple de cette multinationale montre d’une manière particulièrement claire le caractère inhumain de la logique capitaliste du profit.
En outre, la Deutsche Telekom participe à la surveillance générale de la télécommunication en Allemagne et à l’étranger par le biais de partenariats sécuritaires avec la police et les militaires.
Avec notre attaque, nous voulons soutenir la grève des employés et des travailleurs en Grèce et faire converger la lutte du mouvement anarchiste au-delà des frontières.
Nous espérons que cette action encourage aussi d’autres à participer activement à une perspective militante.
En commémoration de LAMBROS FOUNDAS, fusillé par les flics dans la lutte pour la liberté.
La restructuration imminente de la dette grecque, entamée par l’élite économique et politique en collaboration avec le gouvernement du PASOK, sera le premier aveu de l’incapacité à gérer la dette et à freiner sa dynamique toujours grandissante. Elle fait partie d’un plan ambitieux de faillite contrôlée de la Grèce afin d’éviter l’éclatement de la bulle de la dette. Cet éclatement aura des conséquences -économiques, politiques et sociales- incalculables, à l’intérieur du pays, et provoquera des réactions en chaine dans les autres pays européens; parmi ces impacts, l’amorce d’une nouvelle crise financière incontrôlable, à dimension internationale, qui révélera une fois de plus la pourriture du système capitaliste et provoquera une grande agitation sociale et politique.
Nous avons vécu, il y a un an, le premier acte de ce plan de faillite contrôlée –un plan vain en raison de la dynamique de la crise structurelle du système: la soumission de la Grèce à l’élite supranationale et ses mécanismes économico-politiques (FMI, BCE et UE) et la signature du mémorandum. En fait, en vertu de cet accord, l’état grec a effectué l’opération de titrisation d’une vieille dette, pas officialisée jusqu’à ce moment, rendant ainsi impossible le défaut de paiement; en même temps il a hypothéqué les biens et richesses du pays.
Le mémorandum montre que le gouvernement grec et l’élite économique voient très loin; cet accord garantit qu’en cas de révolte sociale –très probable dans un futur proche- il n’y aura pas la possibilité de défaut unilatéral sur la dette (de la part du débiteur); une telle révolte pourrait conduire à la formation d’un gouvernement d’unité nationale comme «dernier recours» pour rétablir la normalité dans le pays et éviter une vraie révolution sociale. Nous pourrions caractériser cet accord comme un acte de trahison du peuple grec, pour lequel Papandreou et son gouvernement seront jugés par la société grecque. Le défaut sur la dette conduirait à un conflit frontal avec l’élite: en tant que créancière elle exigerait par tout moyen la protection de ses droits (des droits pour lesquels le gouvernement s’est engagé en signant le mémorandum avec le sang du peuple grec et la sortie du pays hors de l’économie du marché).
Le prochain objectif du mémorandum et du prêt de 110 milliards d’euros accordé par la troïka est le remboursement des détenteurs des anciennes obligations grecques et le transfert de la dette à des organisations internationales (UE, BCE, FMI). D’assurer, à travers la prolongation du délai pour la faillite grecque, que les détenteurs d’obligations réussiront à s’en débarrasser avec la moindre perte. (A noter que ces obligations sont considérées comme des bouts de papier sans valeur dans le monde des investissements et seront bientôt appelées des «produits toxiques»). Cela est atteint aujourd’hui; la BCE est devenue la principale détentrice des obligations «toxiques» de l’état grec puisqu’elle garde 30% de ces obligations; les créanciers précédents de la Grèce –notamment les banques allemandes et françaises- gardent une… distance de sécurité vis-à-vis de bulle de la dette qui est prête d’éclater.
Le processus du défaut de paiement «contrôlé» comprendra dans un premier temps l’allongement de la durée de remboursement et le remplacement de l’ancienne dette par la nouvelle. Cet allongement donne un soi-disant second souffle à l’état grec afin de payer ses dettes (le prêt de 110 milliards inclus). En réalité, il apportera une nouvelle charge à la dette en raison de l’intérêt supplémentaire puisque le taux d’intérêt restera inchangé ou sera légèrement réduit. Le remplacement de l’ancienne dette par la nouvelle est un geste qui favorise clairement les détenteurs d’obligations vu que l’Etat grec achètera les obligations dégradées à un prix certainement surévalué par rapport à leur vraie valeur et vendra des nouvelles obligations garanties par le Fonds Européen de Stabilité Financière (le FESF sera remplacé en 2013 par le Mécanisme Européen de Stabilité, MES). La mission de ces nouveaux mécanismes est d’achever le processus de faillite contrôlée des pays surendettés, couvrant les mauvaises créances des créanciers qui ont investi dans la dette publique, afin de protéger le système financier de l’Europe face à la crise. En même temps, les banques européennes continueront de puiser dans les liquidités de la BCE profitant de ses garanties pour l’investissement dans la dette grecque.
Les avantages de la restructuration pour les banques ne s’arrêtent pas là, même si elle comprend non seulement un remplacement de l’ancienne dette par la nouvelle mais aussi une légère réduction de la dette. Une grande partie du paquet de soutien de 78 milliards euros –fourni aux banques grecques par les gouvernements de la Nouvelle Démocratie [Nea Dimocratia] et du PASOK- ce sont des garanties qui se transforment, suite à la restructuration, en obligations et finalement en nouvelle dette. D’ailleurs, le processus de la restructuration lui-même apportera des profits supplémentaires aux banques responsables pour la restructuration.
Ainsi, alors que le gouvernement parle d’un allègement de la dette, il impose de nouvelles mesures d’austérité et d’ajustement néolibéral, beaucoup plus dures que ce que nous avons vécu jusqu’à aujourd’hui. En pratique, c’est la société grecque qui va porter le fardeau de la charge (tant l’ancienne que la nouvelle), et les banques, grecques et européennes, seront ceux qui sortiront une fois de plus gagnants.
Et avant même l’annonce de la restructuration, le gouvernement a commencé de racheter des obligations d’état au 97% à 99% de leur valeur nominale et a donné 2,3 milliards d’euros, tandis que leur prix sur le marché varie de 50% à 60% de leur valeur nominale. Tout cela, apparemment pour empêcher la soi-disant coupe de la dette et assurer que les banques auront le moins de perte possible de leur «investissement» dans les obligations d’Etat.
Finalement, le plan d’une forme contrôlée de défaut sur la dette aidera l’élite économique non seulement à préserver les fonds investis en obligations grecques mais aussi à continuer de tirer des profits et déplacer les fardeaux sur les épaules des prolétaires de ce pays.
Il y a un an, Papandreou et son état-major disaient sans cesse des mensonges organisés. Ils prétendaient que la soumission du pays à la troïka et la dette de 110 milliards euros, qui «améliorerait la situation économique de la Grèce», étaient la seule façon d’éviter la faillite, de continuer de donner de l’argent pour les salaires et les pensions, financer les secteurs comme la santé et prévenir une déclaration de cessation de paiement envers la société. Ils persistent jusqu’aujourd’hui dans le même mensonge et continueront à terroriser la société grecque avec le dilemme «faillite ou troïka», jusqu’au moment où il sera impossible de maintenir la bulle de la dette grecque, jusqu’à proclamer l’effondrement du pays.
Aujourd’hui, un an après la signature du mémorandum et tandis que tout le pays agonise sous l’occupation du FMI, de l’UE, de la BCE et des politiques néolibérales imposées, les secteurs publics, comme la santé, sont abandonnés, des écoles et des universités ferment, une grande partie du financement des soins est coupée, pensions, salaires et prestations sont réduits ou supprimés et la cessation de paiement de la part de l’État envers la société est déjà une réalité. Alors que les banques auront la moindre perte –voir même des profits- de leur implication dans la dette grecque, les caisses d’assurance (assurance maladie et retraite) se trouvent juste avant l’effondrement et seront certainement les grands perdants de la faillite de l’Etat; ainsi il est sûr qu’une cessation de paiement envers les assurés aura lieu. En même temps, le gouvernement vend pour une somme dérisoire les entreprises publiques, ainsi que toute la richesse du pays, à l’élite économique, alors que les milliardaires de la planète accourent comme des «hyènes». Continue reading Texte de trois membres emprisonnés de la Lutte Révolutionnaire: Aucune prolongation de la vie du système→
Quelle plus grande joie qu’une pensée qui se libère dans le vent; incarnée par les collectifs les plus diverses; renforcée et enrichie, même à travers le conflit passionné entre leurs positions et stratégies différentes; changée ainsi jusqu’à ce que son origine soit méconnaissable, elle devient notre héritage à tous!
Pour un monde sans pouvoir ni mécènes, sans hiérarchie ni préséance, sans exploitation ni oppression.
SOLIDARITE AVEC TOUTES LES PERSONNES POURSUIVIES POUR L’AFFAIRE DE LA LUTTE REVOLUTIONNAIRE
avec les combattant-e-s emprisonné-e-s Pola Roupa, Nikos Maziotis, Costas Gournas qui ont assumé la responsabilité politique de l’action de la Lutte Révolutionnaire [Epanastatikos Agonas]
et avec Vagelis Stathopoulos, Christoforos Kortessis, Sarantos Nikitopoulos, Mari Beracha, Costas Katsenos qui sont accusé-e-s en raison de la criminalisation de leurs relations familiales et de compagnon-e-s ainsi que leur activité anarchiste de longue durée.
Manif, samedi 1 octobre, à 12h00, place Syntagma Procès, mercredi 5 octobre, Tribunal spécial de la prison de Korydallos
Affiche publiée le septembre 2011 par les anarchistes des quartiers ouest d’Athènes et Piraeus [Thersitis, Resalto, Sinialo]
la violence c’est de ne pas avoir à manger. la violence c’est de ne pas avoir un endroit pour dormir. la violence c’est d’être malade et ne pas pouvoir aller à l’hôpital. la violence c’est d’être terrorisé. la violence c’est d’être au chômage. la violence c’est d’être obligé de travailler pour survivre. la violence c’est d’être induit en erreur. la violence c’est la solitude. la violence c’est lorsque les autres s’imposent à toi. la violence c’est de s’imposer aux autres. la violence c’est d’avoir peur. la violence c’est de faire peur. la violence c’est la concurrence. la violence c’est l’échange. la violence c’est «leur» discipline. la violence c’est d’être testé. la violence c’est de tester les autres. la violence c’est la police. la violence c’est l’armée. la violence c’est l’enseignement. la violence c’est l’impasse. la violence c’est la propagande. la violence c’est les lois. la violence c’est la prison. la violence c’est l’amusement typique. la violence c’est le mode de vie. la violence c’est les banques. la violence c’est les multinationales. la violence c’est la famille. la violence c’est la religion. la violence c’est la mode. la violence c’est la norme. la violence c’est l’isolement. la violence c’est les filatures. la violence c’est les patries. la violence c’est le pouvoir. la violence c’est l’intérêt personnel. la violence c’est les balances. la violence c’est les villes. la violence c’est les classes. la violence c’est les notes à l’école. la violence c’est les préjugés. la violence c’est l’arbitraire. la violence c’est les hôpitaux psychiatriques. la violence c’est les tribunaux. la violence c’est les voitures chères. la violence c’est les «beaux» vêtements. la violence c’est le mariage. la violence c’est la monogamie. la violence c’est le patriarchat. la violence c’est l’exploitation. la violence c’est la propriété. la violence c’est…
βια ειναι η ανταλαγη. βια ειναι η πειθαρχια τους. βια ειναι να σε τεσταρουν. βια ειναι να τεσταρεις. βια ειναι η αστυνομια. βια ειναι ο στρατος. βια ειναι η εκπαιδευση. βια ειναι το αδιεξοδο. βια ειναι η προπαγανδα. βια ειναι οι νομοι. βια ειναι οι φυλακες. βια ειναι η ελεγχομενη διασκεδαση. βια ειναι ο τροπος ζωης. βια ειναι οι τραπεζες. βια ειναι οι πολυεθνικες. βια ειναι η οικογενεια. βια ειναι η θρησκεια. βια ειναι η μοδα. βια ειναι τα προτυπα. βια ειναι η απομονωση. βια ειναι οι παρακολουθησεις. βια ειναι οι πατριδες. βια ειναι η εξουσια. βια ειναι το προσωπικο συμφερον. βια ειναι η ρουφιανια. βια ειναι οι πολεις. βια ειναι οι ταξεις. βια ειναι οι βαθμοι στα σχολεια. βια ειναι η προκαταληψη. βια ειναι η αυθαιρεσια. βια ειναι τα ψυχιατρεια. βια ειναι τα δικαστηρια. βια ειναι τα ακριβα αυτοκινητα. βια ειναι τα “καλα” ρουχα. βια ειναι ο γαμος. βια ειναι η μονογαμια. βια ειναι η πατριαρχια. βια ειναι η εκμεταλευση. βια ειναι η ιδιοκτησια. βια ειναι …
Aujourd’hui, mardi 20 septembre, nous avons posé une banderole en solidarité avec notre frère Luciano Pitronello dans le marché Lanza (face à la place San Francisco), ici à La Paz, Bolivie.
Cela, comme un petit geste inscrit dans la campagne de solidarité avec le camarade à quelques heures d’affronter un procès judiciaire. Nous espérons que cette initiative soit le détonateur de plus d’actions solidaires avec les rebelles antiautoritaires de n’importe quel pays.
Notre solidarité ne reconnaît aucune frontière, c’est pour cela que nous resterons très attentifs aux visites que les autorités chiliennes pourraient faire à leurs paires boliviennes, dans une tentative de coordonner quelques actions répressives.
De la force pour Tortuga ! Les GuerrierEs debout, jamais à genoux !
Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International (FAI-FRI)
Forces Incontrôlées et Solidaires avec les Rebelles en Noir
Samedi 17 septembre à 20h, 70 anarchistes antifascistes se sont réuniEs sur la place Dimadi et ont tenu une manif dynamique jusqu’à la plus grande place de la ville, scandant des slogans antifascistes et tenant une banderole sur laquelle était écrit: VIRONS LES NEO-NAZIS D’AGRINIO ET DE PARTOUT AILLEURS.
Puis quelques manifestantEs se sont dirigéEs vers le second étage d’un immeuble, le 10 de la rue Eliou, où les bureaux locaux du gang néo-nazi de l’Aube Dorée [Chrysi Avyi] ont été ouverts il y a un mois- sur la même place centrale où les nazis ont exécuté en 1944 les habitants : Anastasiadis, Salakos et Soulos.
Les antifas ont défoncé la porte et fait irruption dans les bureaux, causant des dégâts matériels; les meubles ont été jetés; les banderoles et les drapeaux du gang néo-nazi ont était pris afin d’être brûlés plus tard sur la place centrale. La foule a salué cette action, et quelques personnes ont même applaudi les militantEs. Enfin, les personnes sont retournées sur la place Dimadi où ils/elles sont restéEs pendant environ une demi-heure avant de se dissoudre.
CE N’EST QU’UN DEBUT
Détruisons tous les bureaux de Chrysi Avyi
Ni à Agrinio, ni ailleurs; écrasons les fascistes dans toutes les villes et villages
Dans chaque pays, dans chaque Etat et dans chaque gouvernement existe la persécution et l’enfermement de ceu/elles qui ne partagent pas les idéologies des structures de pouvoir et de domination qui bénéficient seulement à la bourgeoisie sur le dos des exploitéEs.
Notre ennemi est visible, il se croit tout puissant, Il se croit invincible comme un mur qui se construit au-dessus de nous. Il se croit indestructible, il pense se perpétuer, s’alimentant de la nature et de nos vies. Il croit s’approprier nos vies. Il pense nous aplatir et il construit ses piliers au-dessus de nous, histoire de suffoquer nos rêves et notre rage. Mais il ne se rend pas compte qu’il suffit de bouger quelques-unes de ses briques pour le déstabiliser, Chaque guerrierE détruit ses piliers avec ses propres mains. Il se rompt peu à peu car nous l’avons vaincu. Il est blessé jusqu’à la mort et la peur envahit chaque recoin de son corps répugnant, Son sang alimente nos rêves et nos espérances. Nous écrasons et marchons sur le peu qu’il reste de lui. Encore une fois, notre rage se réjouit sur ses ruines. Nous sommes Anarchistes et pour nous, le Pouvoir et le Capital ne sont pas invincibles.
Nous sommes solidaires avec nos camarades clandestinEs et prisionniEres avec qui nous partageons la même lutte contre ce système espéciste, patriarcal et autoritaire. Il n’existe aucun pacte avec les exploiteurs, ni dialogue, ni compromis, rien de tout cela. Les frontières et pays, selon nous, sont simplement des outils. Outils du Pouvoir afin d’étendre sa domination sur la nature, de laquelle il essaye de nous séparer pour incrémenter son Capital. Car nous sommes Nature, cela est une évidence L’Etat essaye de s’approprier la Terre afin de s’enrichir et de l’assassiner. Nous ne cherchons pas la réduction de l’exploitation de la Terre, nous voulons la détruire. Tout cela est bien réel, et non une banale illusion. L’action et la conscience solidaire contre ce monstre est ce qui le rend plus faible, il doit disparaître tout comme ses prisons, ses lois et toute sa structure.
Nous nous solidarisons avec notre camarade Luciano, qui attaque le Capital sans peur ni doutes. L’Etat chilien veut faire valoir son pouvoir en le faisant passer pour exemple et ainsi essayer de freiner notre lutte. La répression est l’arme qui essaye de nous faire taire et de nous enfermer. Mais la seule chose qu’elle réussit à faire c’est nous réunir et nous enrager encore plus, allumant notre rage et illuminant encore plus intensément le chemin que nous avons décidé de prendre !
FAI-FRI*: Fraction Autonome de Sauvages contre l’Intervention Capitaliste dans le TIPNIS.
*Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International
Solidarité active avec le camarade Luciano Pitronello, Tortuga
Pour l’expansion de la mémoire et de l’action
Au Chili, depuis 2004 environ, la dissidence anarchique et antiautoritaire a augmenté de manière explosive. La présence dans les rues, les quartiers et universités a plus que grandi, exprimant le rejet de l’autorité, de l’État et du capital.
C’est dans ce contexte que divers groupes décident de passer à l’offensive illégaliste contre l’État. Ainsi, sont attaquées, avec des artefacts explosifs, différentes institutions bancaires, commissariat de police, églises et centres d’amusement de la bourgeoisie ou des déclassés.
Chaque attaque est revendiquée à travers des communiqués dont les noms rappellent les guerriErs qui sont morts les années passées. Une attention particulière est portée, lors de chaque action, à ne blesser ni faire de mal à toute personne n’ayant rien à voir avec l’institution choisie pour être attaquée.
Ce fait n’est pas neutre, en effet, il est évident, en pratique, que l’on reconnaît qui est et où se cache l’ennemi, il n’est pas confondu avec n’importe qui.
Cela démontre, dans le temps, une projection de lutte et non le simple de désir de figurer, comme il se passe parfois avec les dérives militaristes et le fétichisme adrenalitique ou bien « l’action pour l’égo ».
Ainsi les attaques se succèdent, augmentant avec les années leur « culot » et leur complexité. Le pouvoir se trouve blagué depuis l’intérieur même de la ville panoptique, ce qui explique la rage hystérique qui se fit sentir depuis les salons ministériels.
Commence alors la chasse, se déchaîne la persécution, non seulement judiciaire mais aussi médiatique. On menace et persécute, à travers les médias officialistes, des anarchistes reconnuEs, anciens prisonniers politiques et qui ont transformé la solidarité en une pratique revendiquée et continue. Continue reading $hili: Appel à la solidarité active avec le camarade «Tortuga»→
Fin août et pendant que la plupart de gens sont en vacances les bureaucrates du Ministre de la Santé et de la Solidarité Sociale (!) bossaient… et, pour en faire la preuve, ils annoncent leur décision : réduction de 50% du budget prévu pour 2011 pour les structures de santé mentale du Programme de la Reforme Psychiatrique « Psychargos ». Le reste 50% a été déjà attribué et, dans plusieurs cas, ça fait des mois que les travailleurs travaillent sans être payés.
Ladite décision concerne 210 structures de santé mentale contre l’asile psychiatrique (des pensions, des hospices, des appartements protégés, des CPMS, des hôpitaux de jour etc.), 3.050 travailleurs, 1.500 malades mentaux qui vivent dans ces structures et des milliers des personnes (environ 35.000) usagers de ces services gratuites.
Les conséquences ne tardent pas à être aperçues ou prévues : des licenciements et des mises en réserve du personnel, des fusionnements et des fermetures de certaines structures, des retours des malades mentaux dans des asiles psychiatriques tels que l’hôpital psychiatrique d’Athènes « Dafni », des rumeurs de réouverture du dépôt d’âmes de Léros.*
En effet, ça fait quelques jours que des gens qui sont partis des asiles psychiatriques tels que la psychocolonie de Léros il y a 20 ans, et qui vivent depuis dans des petites structures de santé mentale au sein de la cité, se trouvent obligés de retourner là où ils ont commencé leur dur voyage : dans l’asile psychiatrique.
Avec le même cynisme que le gouvernent de la junte et ses béquilles parlementaires ont aboli l’asile universitaire, ils font retourner les malades mentaux dans l’asile psychiatrique.
L’économico-politique des ceux au pouvoir se transforme ainsi en bio-politique et montre son vrai visage : celui d’une thanato-politique. En distinguant, sur la base de la logique capitaliste, la vie qui mérite d’être vécue de la vie qui ne le mérite pas, ils condamnent des milliers des malades mentaux dans une « non vie ». Et cela, soit à travers leur renfermement dans l’asile psychiatrique et la répression 24h/24 (tant la répression médicamenteuse, que la répression « réelle » : l’attachement des patients dits « difficiles » dans leurs lits), soit à travers leur retour dans le cadre de leur famille et donc leur condamnation à l’exclusion et l’isolation sociales, soit à travers leur rejet dans la rue et donc leur condamnation à mort.
Ils veulent nous jeter dans la rue, on va leur donner rdv dans la rue !
NON A LA PSYCHIATRISATION ! NON AU RETOUR A « LEROS » ! LIBERTE A CELLES ET CEUX QUI SONT DANS LES « CELLULES BLANCHES »!
* L’asile de Léros (colonie des malades mentaux) a été établi en 1959 dans les bâtiments militaires abandonnés par les italiens après la deuxième guerre mondiale. Le but a été de rassembler tous les patients psychiatriques provenant de l’ensemble des institutions de santé mentale de la Grèce et considérés comme intraitables dans un même lieu. L’asile s’est vite développé puisque plusieurs patients « difficiles » étaient transférés à Léros en bateau. Dans les années ’80, 4.000 personnes étaient détenues dans l’asile. Des prisonniers politiques étaient également emprisonnés dans cet enfer pendant la junte militaire (1967-1974).
Les conditions horrifiantes de l’asile de Léros reflètent les conditions des autres « hôpitaux de santé mentale » du pays. Vingt ans après la mise en place de la reforme psychiatrique en Grèce –une reforme qui n’a jamais vraiment eu lieu– le risque que des personnes avec des problèmes de santé mentale se trouvent obligés de retourner dans le confinement psychiatrique est grand à cause des diminutions budgétaires dans les structures de réhabilitation psychosociale qui les condamne à l’extinction.
Léros, la liberté est thérapeutique (2003, sous-titré en anglais)
Documentaire d’Andreas Loukakos comprenant des images bouleversantes de l’asile psychiatrique de Léros, fermé il y a 20 ans. Des images qu’on va revoir si on n’empêche pas la dérision actuelle dans la santé mentale et non pas seulement.
La Coordination des travailleurs dans les structures d’aide psychosociale (syntonistiko03sep@gmail.com) appelle à une grève de 48h dans toutes les structures d’aide psychosociale le 22 et le 23 septembre 2011.
Un compagnon antiautoritaire a été kidnappé par le pouvoir le 15 septembre 2011. Il est accusé d’être impliqué dans l’attaque contre un homme de main du pouvoir lors de la commémoration du 11 septembre au Chili (la date du coup d’état militaire de 1973).
POUR DEFENDRE LA LUTTE POUR CONTINUER EN CONFLIT
« Ni leurs prisons, ni leurs bourreaux n’arrêteront le combat de la rue »
—Cristobal Bravo
Ce jeudi 15 septembre au soir, une manif à moto a eu lieu, en solidarité avec les compagnons Simos Seisidis et Aris Seirinidis qui seront jugés ce vendredi matin, à la cour de Degleri. Près d’une centaine de motos ont participé à la manifestation qui a commencé rue Panepistimou, et qui s’est passée dans les rues du centre avant de finir dans le quartier d’Exarchia.
Le squat « Epavli Kouvelou » à Maroussi (banlieue nord d’Athènes) a été touché par un incendie criminel, hier, le 14 Septembre. L’incendie s’est produit au milieu de la nuit, vers 3 heures. Le toit s’est effondré et quatre pièces du bâtiment ont été brûlées.
Des anarchistes/anti-autoritaires ont squatté le bâtiment depuis le 7 avril 2010.
Le terme éducation dans la phrase précédente, pourrait rappeler des animaux qui apprennent obligatoirement des numéros de cirque à exécuter pendant quasi toute leur vie. L’expérience de ces animaux ne se différencie pas beaucoup de celle vécue par les hommes dans la société moderne.
Dès les premières années du primaire, l’école constitue une usine de production des ressortissants. L’école est le lieu de quelques-uns des premiers contacts de l’homme avec la hiérarchie, l’uniformité, la discipline et la punition. La place de la table du professeur est d’ailleurs caractéristique, lui offrant la capacité de surveiller et en même temps une certaine supériorité et créant un sentiment d’omniscience. Des comportements ou mêmes des façons de s’habiller qui ne sont pas tolérés ou échappent à la normalité sont punis. Le curriculum est prédéfini et ses «vérités» sont à l’abri de toute contestation; cela tue la pensée critique et la possibilité d’enquêter davantage.
L’environnement scolaire est compétitif puisqu’il y a les notes qui séparent les élèves en bons et mauvais. Le point culminant de la concurrence est atteint avec les examens finaux pour l’entrée à l’université; la séparation se fait maintenant entre les réussites et les échecs. Dès lors, le rôle des établissements d’enseignement supérieur est de préparer les étudiants à devenir des rouages utiles de la production capitaliste ou poursuivre une carrière individuelle dans la jungle sociale de la concurrence.
L’accumulation des connaissances et la spécialisation ont conduit à un phénomène très fréquent; par exemple quelqu’un peut être un très bon analyste-programmeur mais ne pas savoir comment de cultiver la terre, faire certaines tâches ménagères nécessaires, ne pas avoir de connaissances techniques ou de fabrication et rester spirituellement stagnant dans d’autres domaines.
Cependant, le point le plus noir de nombreux établissements universitaires et des universitaires est qu’ils fonctionnent seulement à travers des programmes de recherche, en faveur des entreprises et non pour les besoins de la société. Pas mal d’universitaires font des recherches pour les multinationales ou l’industrie de guerre, gagnant beaucoup d’argent et contribuant indirectement à l’exploitation de l’homme par l’homme et la destruction de l’environnement.
Aucun projet de loi pour l’éducation. Vive la liberté.
Le vote de la nouvelle loi de Diamantopoulou (ndt. la Ministre de l’Education) prouve une fois de plus combien il est facile pour une oligarchie démocratique de faire passer des décisions durant les périodes mortes où une grande partie de la société ne s’occupe pas de sujets communs. Néanmoins, même quand la société est dans la rue et résiste, le pouvoir envoie son armée d’occupation -MAT- afin de bâillonner le peuple et réprimer toute réaction. L’attitude des étudiants -qui font partie de la société- est similaire puisque leur seule inquiétude est le maintien de l’ordre établi comme s’il était idéal.
Ni privée ni publique, éducation libertaire auto-organisée.
Nous croyons que pour le libre développement de de tous il suffirait chacun découvre par lui-même le champ de connaissances qui l’intéresse et l’enquêter davantage. Cela serait possible après avoir développé quelques compétences de base comme l’écriture, la lecture, les mathématiques, qui sont nécessaires puisqu’elles constituent un code de communication avec les autres.
D’ailleurs, le besoin de continuer à apprendre conduit à l’auto-organisation et l’échange des connaissances, c’est-à-dire l’alternance du rôle de l’enseignant et celui qui apprend. Ainsi, la concurrence est éliminée et l’esprit collectif de coopération est renforcé.
Pourtant, alors qu’on trouve des noyaux d’apprentissage libertaire dans la société d’aujourd’hui, l’éducation étatique et privée continueront à dominer tant qu’il y aura ce système politico-économique. Nous refusons de répondre à un soi-disant dilemme et choisir qui va certifier nos connaissances -sous la forme d’un diplôme-, l’état ou une école privée. Nous nous intéressons à renverser le système politico-économique actuel et auto-organiser tous les domaines de notre vie, de la production jusqu’à l’éducation.
Nous voulons reprendre nos vies en main.
CHAQUE HOMME DOIT JUGER INDIVIDUELLEMENT, PENSER ET AGIR COLLECTIVEMENT
Le mardi, 13 septembre, 275 détenus dans la première aile des prisons de Koridallos ont refusé d’entrer dans leurs cellules en solidarité avec deux membres emprisonnés de l’organisation anarchiste révolutionnaire Conspiration des Cellules du Feu, à savoir Gerasimos Tsakalos et Panagiotis Argirou, qui ont été transférés aux prisons de Domokos, hier, le 12 septembre.
Tous les deux ont refusé d’accepter la torture psychologique de la fouille à corps et de se soumettre ainsi à une pratique abusive. Ils ont été attaqués par le gardien-chef Christos Kliaris aidé par un groupe de matons. Les deux prisonniers politiques ont résisté à l’attaque des gardiens et leurs menaces, démontrant que tous les détenus ne restent pas indifférents face aux procédures humiliantes du monde carcéral et à ses autorités.
Le communiqué est cosigné par un total de 275 détenus qui ont décidé de rester en dehors de leurs cellules pendant trois heures durant l’après-midi. Ils dédient leur action à Gerasimos Tsakalos et Panagiotis Argirou ainsi qu’à tous les prisonniers qui luttent pour leur dignité et ont subi des tortures.
NI PRISONNIERS DE DROIT COMMUN NI PRISONNIERS POLITIQUES!
Déclaration publique de refus du service militaire
Aux Affaires Générales grecques de Défense Nationale et à toutes les autorités de recrutement militaire.
Que répondre si quelqu’un me dit «que veux tu alors; changer l’humanité?» Je répondrai: «non quelque chose de plus modeste; que l’humanité se change elle-même.» —Cornelius Castoriadis
Mon nom est Athanasios Karageorgiou. Depuis 1995 je refuse tout service militaire dans l’armée via un communiqué officiel envoyé à la circonscription militaire d’Alexandroupolis (nord de la Grèce), dans lequel j’ai pris la responsabilité de mon objection totale au service militaire.
Récemment, j’ai été de nouveau commandé d’accomplir mon service militaire et me présenter le 8 septembre 2011, à la base navale de Skaramanga. Alors une fois de plus, je déclare qu’en tant qu’antiautoritaire je refuse de servir tout mécanisme étatique de la violence; le mécanisme du pouvoir, de l’absurdité et de la destruction personnelle; un mécanisme qui sert seulement à exercer de la violence contre les autres et ceux qui en font partie.
Je ne participe pas à tout cela et je n’ai aucune obligation de servir les patries, les religions et tout ce qu’il y a derrière.
S’il y a un sens dans le mot «patrie» dans votre non-existante démocratie bourgeoise, pour moi il n’y en a pas.
Déclaration publique d’Athanasios Karageorgiou Le 8 septembre 2011, Exarchia, Athènes
Nous assumons la responsabilité politique de notre participation à Lutte Révolutionnaire [Epanastatikos Agonas]. Nous déclarons que le compagnon Lambros Foundas, décédé à Dafni le 10 mars 2010 dans une fusillade avec les flics, participait lui aussi à Lutte Révolutionnaire. Le combat qu’il a livré était une partie de la mise en oeuvre du projet subversif décidé collectivement par Lutte Révolutionnaire. C’était un combat pour la révolution et la liberté.
Nous déclarons également que nous sommes très fiers de notre organisation, Lutte Révolutionnaire, fiers de notre histoire, de chaque moment de notre action politique. Nous sommes fiers de notre compagnon Fountas auquel nous rendons à jamais hommage.
Si les appareils répressifs croient qu’en nous emprisonnant, ils en auront fini avec nous politiquement, ils se trompent. La lutte, qui est pour nous une question d’honneur et de dignité, continuera, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des prisons.
Et si les deux terroristes Papandreou et Chrysochoidis se réjouissent avec suffisance de nos arrestations, s’ils coirent qu’ainsi ils ont assuré la sécurité nécessaire à leur parti social-fasciste pour continuer librement à imposer ses projets crimlinels à la société, remuant la queue pour que leurs protecteurs américains les fécilitent, s’ils espèrent avoir éliminé une menace sérieuse pour leur régime, nous leur assurons qu’ils ne se débarasseront pas facilement de nous.
Tant que nous serons vivants, tant que nous vivrons et repirerons, nous ferons ce que nous pourrons pour dresser des obstacles à leurs projets antisociaux et criminels. Continue reading Lettre politique à la société→
02.46 GMT+2: A Athènes, Des flics en moto DELTA sont attaqués aux cocktails Molotov et aux pierres dans la rue Benaki à Exarchia. Il y avait aussi plus tôt des tensions dans le quartier.
02.15 GMT +2: A Thessalonique, un jeune a été sauvagement frappé par cinq bâtards de la police à moto dans la rue Kassandrou près du sécrétariat général pour la Macédoine et la Thrace. Plus de flics sont arrivés alors que le jeune homme hurlait de douleur. Les voisins criaient depuis leurs balcons sur les porcs en uniforme. Après avoir été sérieusement frappé, il a été arrêté. Un autre homme a été arrêté pour la seule raison d’attendre un taxi et d’être venu l’aider. La violence policière dans toute sa splendeur:
23.10 GMT+2: Environ 2.000 étudiants/ manifestants se trouvent à l’intérieur de l’Université défendant l’asile universitaire qui a été récemment aboli. Attention à des flics en civil et des flics en moto dans tous les quartiers de la ville.
On demande la libération immédiate de toutes les personnes
arrêtées lors de la manifestation.
La lutte continue!
22.50 GMT+2: Violente attaque policière à la place Chimiou.
22.30 GMT+2: D’après la police, il y a 95 interpellations et 3 arrestations (jusqu’à 21.30 GMT+2). Les flics- assassins n’ont pas donné des informations supplémentaires, notamment sur les tonnes des lacrymos et les grenades flash-bang grenades qu’ils ont jetées partout tout au longue de la journée.
22.15 GMT+2: Plusieurs personnes mettent des barricades et attaquent les escouades de la police devant l’entrée de l’Université. Les flics se sont rapprochés de l’église de Rotonda. A plusieurs reprises ils ont jeté des lacrymos directement sur les manifestants. Des affrontements à la place Chimiou. Des manifestants qui ont vu a bus de la police qui passait de la rue Iasonidou Street l’ont attaqué en jetant des pierres, rue Egnatia.
22.00 GMT+2: Des manifestants et des flics s’affrontent à la Place Syntrivani, suite à l’attaque policière brutale, rue Egnatia. Plusieurs manifestants sont piégés par la police antiémeutes, rue Aggelaki et rue Ethnikis Amynis. Une interpellation a eu lieu rue Ethnikis Amynis Street, à côté de Kamara. (le nombre total des nouvelles interpellations/arrestations n’est pas encore confirmé).
21.45 GMT+2: C’est la première fois que les étudiants des universités bloquées participant à la manif contre le Foire Internationale de Thessalonique. La plupart des blocs étudiants entrent l’Université du côté de l’entrée de l’Ecole de Philosophie. D’autres blocs étudiants, aussi bien que plusieurs syndicats de base retournent à Kamara. Les fans de l’équipe de foot d’Iraklis ont achevé leur manif. Le même pour les manifestants du mouvement « Den Plirono » (la plupart d’entre eux se sont déplacés d’Athènes). Des jettes de pierres à l’entrée de l’établissement de la Foire.
21.35 GMT+2: Le Premier Ministre vient de terminer son discours et se prépare à quitter le Centre de Conférences Ioannis Velidis. Il a évoqué qu’ « il y a de l’espoir » (en se rapportant manifestement aux patrons et au capital).
21.15 GMT+2: Nouvelle manif rassemblant des milliers des personnes des syndicats des étudiants, des syndicats de base et d’autres groups, comme celui des indignés s’approche de l’établissement de la Foire. Les flics attaquent en utilisant des grenades flash-bang.
20.45 GMT+2: Les manifestants sont férocement attaqués par une énorme force policière devant la Tour Blanche. Un manifestant a été violement battu et détenu par la police aux alentours de la Tour Blanche. Les flics font usage des bâtons, des lacrymos, des grenades flash-bang; les manifestants résistent en jetant des pierres et en les insultant. Plusieurs affrontements au centre ville. Plusieurs blocks des manifestants se trouvent autour de la statue de Venizelos.
20.30 GMT+2: La police a bloqué les manifestants des syndicats de base et la manif des étudiants bld. Nikis, mais les manifestants ont pu s’approcher de la Tour Blanche. Une grande partie des autres manifestants s’affronte à la police vers place YMCA (HANTH) afin de s’approcher du Centre des Conférences Ioannis Velidis où le Premier Ministre se prépare pour son discours à huis clos. Des nouveaux manifestants blessés. Cinq entre eux ont été transférés à l’Hôpital Aghios Pavlos.
20.20 GMT+2: Toutes les personnes interpellées se sont libérées. 3 arrestations ont été rapportées. Au moins deux manifestants sont gravement blessés. Une enorme force policière se trouve bld. Nikis [paraliaki].
20.10 GMT+2: Des affrontements et des barricades à feu, rue Ethnikis Amynis.
Des fans de l’équipe de foot d’Iraklis et des flics s’affrontent, rue Tsimiski.
20.00 GMT+2: Malgré les lacrymos les manifestants restent dans la rue en criant des slogans, alors que plusieurs manifestants attaque la police en jetant des pierres etc.
19.40 GMT+2: L’équipe de l’aide juridique parle de 70 personnes interpellées qui se trouvent dans le Quartier Général de la Police de Thessalonique. Au moins deux interpellations sont devenues des arrestations. Seulement 5 des personnes interpellées ont été libérées.
19.30 GMT+2: Des nombrables fronts dans le centre ville. Hors les étudiants, les proprios des taxis et les manifestants des syndicats, le syndicat communiste (PAME) rassembles environ 6.000 personnes et vient de commencer sa manif. Les fans de l’équipe de foot d’Iraklis se rassemblent eux aussi afin de se joindre aux manifs anti- gouvernementaux. Devant le Centre des Conférences Ioannis Velidis la police jette des gaz sur les manifestants.
19.15 GMT+2: Des affrontements à YMCA (HANTH) place. Une ambulance est arrivée sur place afin de ramasser un manifestant blessé. Des escouades de la police ont empêché l’ambulance et des manifestants ont passé à l’attaque afin de permettre à l’ambulance de s’approcher.
18.50 GMT+2: Des conducteurs/ proprios des taxis s’affrontent aux flics, la tension augmente.
18.45 GMT+2: Plusieurs manifestants à moto vient de passer de la rue Aghias Sofias Street et s’orientent vers place Aristotelous. Les « Indignés » d’Athènes approchent eux aussi la Tour Blanche. La manif des étudiants vient d’être attaquée par la police. La manif étudiant rassemble environ10,000 personnes.
18.30 GMT+2: Les blocs des étudiants et des conducteurs/ proprios des taxis s’approchent de la statue de Venizelos, place Aristotelous. Le même pour les blocks des syndicats corporatifs qui sont partis de Kamara. Des bannières des étudiants d’Athènes, Patras, Xanthi, Komotini et Thessalonique dans la rue. D’usage des gaz et des interpellations (le nombre des personnes interpellées et libérées n’est pas encore confirmé). Les forces portuaires surveillent elles aussi le port de la ville et les manifs.
18.25 GMT+2: Des milliers d’étudiants partent de l’Ecole Polytechnique et manifestent tout au long de la rue Egnatia.
18.15 GMT+2: Des conducteurs/ propriétaires des taxis jettent des œufs aux escouades de la police et essayent de démolir le mur de fer et de plexiglass afin de rompre le blocage policière et s’approcher de l’établissement de la Foire. Les flics répondent en jetant des lacrymos et des grenades flash-bang.
17.40 GMT+2: La bannière du block des indignés de Veria écrit: « Résistance, subversion, égalité ». Des manifestants du mouvement « Den plirono » (« Je ne paye pas ») approchent la Tour Blanche. Environ 5.000 étudiants universitaires se trouvent à rue Egnatia. La police rapporte 32 interpellations à Thessalonique.
17.30 GMT+2: Environ 2.000 personnes, notamment des blocks des conducteurs et des propriétaires des taxis et des fans de l’équipe de foot d’Iraklis manifestent rue Aghiou Dimitriou. Cinq interpellations sont rapportées à cette rue.
17.15 GMT+2: Contrôles d’identité continues et risque d’interpellations par la police. L’Ecole Polytechnique, Kamara et la Tour Blanche sont approchables. Malheureusement, pas mal des manifestants rassemblés à la Tour Blanche porte des drapeaux grecs ! En même temps, un système microphonique de contre-information a lieu sur la terrasse de l’Ecole Polytechnique depuis l’après-midi.
Vers 16.15 GMT+2: Rassemblement des manifestants à la Tour Blanche (Lefkos Pyrgos). La plupart des rues autour les établissements de la Foire Internationale de Thessalonique restent vides à cause des nombrables blocages policières tout au long du centre de la ville.
Vers 15.15 GMT+2: La police empêche les manifestants d’approcher les blocages et les points de rassemblement. Elle a fait deux interpellations préventives, bld. Vasileos Georgiou Avenue. Six interpellations préventives ont également eu lieu autour du blocage du 424 (ancien Hôpital Militaire).
Les rassemblements et les manifestations prévus pour aujourd’hui, Samedi, le 10 septembre, incluent le mouvement des places (ayant comme but le blocage de la Foire), les propriétaires et les conducteurs des taxis (en grève), les grands syndicats (GSEE, ADEDY), le syndicat staliniste (PAME), le mouvement anti-autoritaire (AK), les fans de l’équipe de foot d’Iraklis (en proteste contre la diminution de l’équipe pour des raisons financières), le syndicat libertaire (ESE), les syndicats de base, les immigrants/ réfugiés autonomes, le mouvement ‘Den Plirono’ (“Je ne paye pas”), les collégiens et les étudiants, les anti-autoritaires/ anarchistes.
L’appel des camarades
Samedi, 10 septembre
Pré-rassemblement : Kamara, Thessaloniki, à 18h
Manif vers YMCA Place – Ioannis Velidis Centre Auto-organisation – Solidarité– dignité
Le samedi midi 9 septembre 2011, plus de 100 motos de police sont apparues dans les rues entourant le squat Libertatia. Un esprit de solidarité a immédiatement atteint le squat dans la crainte d’une expulsion. Les flics ont seulement envahi la cour avant du bâtiment, mais deux camarades ont été arrêtés et détenus au commissariat de police de la ville. Les deux ont maintenant été libérés.
Cette opération policière visait à intimider une partie du mouvement social radical, juste un jour avant les manifestations et rassemblements prévus à venir lors de la Foire internationale de Thessalonique 76e (TIF).
Les forces de répression dans les rues de Thessalonique sont déjà omniprésentes. Le trafic sera bloqué dans les rues du centre-ville samedi, et tous les véhicules seront interdit de s’approcher des installations de TIF.
Cette année, le Premier ministre Giorgos Papandreou ne sera même pas présent pour inaugurer la foire à cause de contre-manifestations tant redoutées , il prononcera un discours à huit clos au Centre de Conférence Ioannis Velidis le samedi 10 septembre (autour de 20h00 GMT+2), et le conférence de presse annuelle dans le dossier C Entrepôt au port de la ville le dimanche 11 septembre (autour de 13h00 GMT+2), où il donnera un aperçu de la politique fiscale de son gouvernement pour l’année.
Dans les rues, pour briser la peur ! Révolte généralisée MAINTENANT !
Jeudi, 1er septembre, au matin, des anarchistes ont fait une intervention dans le marché en plein air de Lavrion à propos de la crise économique. Cette intervention a été chaleureusement accueillie par la plupart des gens. Voici le texte distribué:
Suite à une enquête publiée la semaine dernière, ce que chacun plus ou moins savait est devenu évident et a été enregistré: le taux de chômage augmente à un rythme sans précédent. Ainsi, bien que nous parlions d’une saison touristique générant des emplois saisonniers, le taux de chômage officiel a atteint 16,6% avec 812,000 personnes productives sans emploi. Etant donné que le pourcentage de personnes qui travaillent à temps partiel n’est même pas compté dans ces chiffres, il devient compréhensible que l’on ne remonte pas à quelques années seulement, mais à la «belle» époque des années 60.
Évidemment, la situation n’est pas meilleure, même pour ceux qui travaillent. Travailler 10 heures par jour est devenu une loi, les salaires sont réduits de moitié, et ce qui restait de l’État providence (lequel nous devons reconnaître comme un salaire indirect et une victoire) disparaît, tout cela au nom de la reconstruction nationale.
Il est crucial de comprendre la raison pour laquelle tout cela arrive. Si nous prenions le gouvernement grec et les chaînes de télé au sérieux, nous tirerons la conclusion que tout cela est dû au fait que nous faisons face… à l’enfer des dettes qui doivent être remboursées, sinon le FMI et nos créanciers nous punirons. Mais en est-il ainsi?
Par exemple les salaires du secteur privé sont-ils en effet liés au… remboursement de la part de l’Etat de la dette publique? Si le mémorandum n’avait pas été signé, tout serait beau? Alors, pourquoi des mesures similaires à celles du mémorandum arrivent dans de nombreux pays qui n’ont pas convenu de mémorandum (UK, USA, Italie et France) ou même dans des pays excédentaires (Allemagne)? Ce pourrait-il que ces mesures servent comme excuse exploitant notre ignorance?
Ce que les médias de masse nous cachent soigneusement, c’est l’inconfortable -pour eux-mêmes vérité. La crise du capitalisme se transforme en crise du travail à travers des mesures prises dans le monde occidental. Ils chargent le fardeau de leurs «pêchés» sur notre dos.
Ils donnent des centaines de milliards pour sauver les banques et en même temps ils empruntent aux banques avec les pires conditions. En d’autres termes, ils transforment la dette privée en dette publique et déficit budgétaire. Leur but est de diminuer la valeur de notre travail et essayer une nouvelle fois de faire en occident une économie compétitive avec celle de l’est. Ainsi nous allons soit être «chinoisé» dans notre travail soit, comme on nous le dit, sombrer dans l’abîme. Mais chacun d’entre nous sait très bien que nous sommes déjà dans l’obscurité totale de l’insécurité, la pauvreté, la misère; nous comptons nos rares pièces dans nos portefeuilles dès que nous allons au supermarché et agonisons sans savoir si nous allons encore joindre les deux bouts à la fin du mois.
Le chemin de la solution est connu: la lutte collective sur nos lieux de travail et dans nos quartiers. Faisons les syndicats de classe et les assemblées de quartier notre arme contre la dictature des monopoles. Ne laissons pas une goutte de vie se gaspiller. Ensemble, nous pouvons non seulement ramener les choses telles quelles étaient mais aussi se battre pour revendiquer ce que nous méritons: tout!
La prochaine fois que vous désespérerez pour savoir comment payer l’électricité, les leçons des enfants, la bouffe au supermarché, pensez que ce n’est pas une condition nécessaire. Tout dépend si vous êtes prêt à vous battre pour du changement.
Nous ne leur devons rien; ils nous doivent!
La richesse appartient aux travailleurs; pas au capital!
Terrorisme c’est l’esclavage salarial! Travailleurs vous pouvez faire sans patron! Initiative anarchiste, Lavrion
Le mardi 30 août, le flic Miguel Millacura Carcamo qui a tiré sur Manuel Gutiérrez Reinoso de 16 ans, a été inculpé, accusé d’ «assassinat». Il se trouve actuellement en détention provisoire dans la caserne de la communauté Pudahuel, un centre de détention spécial pour la protection des ex-policiers. Bientôt, il sera déterminé si un tribunal civil ou militaire décidera de la sentence pour le meurtre.
L’état chilien, par son gouvernement de marionnette, a commencé de «laver» son image publique en punissant «gravement» les Carabiniers directement impliqués dans l’assassinat de l’adolescent, mais aussi leurs supérieurs˙ il présente ainsi une mesure exemplaire à toute la société, dans un effort d’éviter d’accepter les responsabilités assumées par le Ministère de l’Intérieur.
Dans la nuit du 24 août, une jeune fille de 18 ans a été grièvement blessée par balle par la police alors qu’elle courait pour éviter d’être arrêtée. Mais cela n’était toujours pas suffisant. La police était en quête de vengeance pour un total de 156 flics blessés dans tout le pays, durant les manifs du 24 et 25 août.
Dans la nuit du jeudi 25 août, au milieu de violents affrontements dans le quartier de Santiago, Pincoya, Mario Pinto Parraguéz de 18 ans, a reçu une balle en plein visage et a été transféré dans l’hôpital. Son état s’est détérioré jusqu’à sa mort, le lundi 29 août.
Mario s’est retrouvé dans la ligne de tir, entre la police armée et les manifestants. En l’absence d’une vision solide sur les faits (contrairement à ce qui s’est passé dans la communauté de Macul suite à la mort de Manuel), le siège de la police et les médias corporatistes promeuvent un scénario selon lequel Mario a été abattu par un trafiquant de drogue. Tout cela, afin que les Carabiniers ne soient pas considérés responsables de ce meurtre comme ils tirent souvent et sans distinction sur les hommes.
«Le Crépuscule de la Peur», un court documentaire sans commentaire, capte des images de la manifestation pour l’éducation, du 9 août 2011, à Santiago. Ses réalisateurs ont dédié ce témoignage depuis les rues du Chili, à Manuel Gutiérrez Reinoso qui a été assassiné par la police.
Vous pouvez regarder plus de vidéos du groupe anarchiste Sin(Α)psis – Productora de Comunicación Socialici.
Info sur les 48h de grève générale au Chili(en anglais)
Dans la nuit du 25 au 26 août, dans le quartier de Jaime Eyzaguirre où Manuel Gutiérrez Reinoso a été assassiné par la police, ses proches et ses amis ont organisé une cérémonie à sa mémoire et ont défilé dans les rues de la communauté Macul. Des rassemblements et des marches ont eu lieu dans différentes villes du Chili, mais aussi à Buenos Aires en Argentine. Sur l’avenue Alameda dans le centre de Santiago, la police a fait usage de violence après 19h; des canons à eau et des gaz lacrymos ont été utilisés pour disperser la manifestation de plus de 200 personnes. Cinq manifestants ont été arrêtés et les personnes solidaires ont répondu en montant des barricades et en s’affrontant avec les forces répressives.
Le nombre total d’interpellations dans tout le Chili pendant la grève générale de 48h (24-25 août) est de 1,394. Plus de 300 personnes ont eu des poursuites; dans la majorité des cas les charges sont: troubles violents mineurs ou majeures, attaques contre des policiers ou pillage. La plupart des personnes persécutées ont été relâchées sur des conditions restrictives: se présenter régulièrement auprès des autorités, ne pas sortir du territoire et ne pas participer à des manifs. Par ailleurs une vingtaine de manifestants (le nombre n’est pas encore confirmé) ont été accusés de possession d’arme à feu, et certains ont été maintenus en garde à vue.
Durant la manif du jeudi 25 août à Santiago, trois jeunes colombiens ayant jeté des objets sur les carabiniers ont été arrêtés par des agents secrets de la police politique Dipolcar. L’un d’eux a été relâché. Les deux autres jeunes (15 et 20 ans) ont été poursuivis pour troubles publics violents et le procureur a demandé leur expulsion du pays. Celui de 15 ans est un réfugié politique et ne sera pas expulsé mais le colombien de 20 ans est menacé d’expulsion à cause de sa participation aux manifs. Dans le même temps les autorités de la province de Santiago ont déposé des poursuites contre les immigrés arrêtés (à noter que le 19 août à Bogota, en Colombie, un graphiste de 16 ans,Diego Felipe Becerra, a été abattu de sang froid par la police nationale; des marches de protestation ont suivi cet assassinat).
Il est clair que cette répression est une mesure exemplaire contre tous les immigrés vivant au Chili, afin qu’ils sachent ce qu’il peut leur arriver s’ils protestent. Des centaines de milliers d’immigrés sont exploités, vivent dans des maisons bondées, et souffrent des constantes discriminations ainsi que d’une longue liste d’humiliations avec comme seule raison leur provenance d’un autre pays. Ces personnes pourraient à tout moment se révolter contre l’oppression; c’est pourquoi le pouvoir réprime brutalement tous les immigrés qui osent protester. Par le passé, l’état chilien a déporté un grand nombre d’immigrés pour les motifs qu’ils aient participé à des rassemblements ou des manifs, qu’ils aient été solidaires avec les Mapuche, ou encore pour leur proximité avec les groupes de gauche ou anarchistes radicaux.
Aussi le 25 août, un enfant de 12 ans a été touché au visage par un tir d’une grenade lacrymogène pendant une manifestation à Concepción. La joue du garçon a été déformée après ce tir de grenade par un des assassins de la police chilienne, aux alentours de l’université de la ville.
Cela n’est pas quelque chose de nouveau: après la manif pour l’éducation publique du 12 mai, les carabiniers ont violemment envahi l’université de Concepción. L’étudiante Paulina Rubilar a été sauvagement blessée à l’œil par une grenade lacrymogène.
La pratique meurtrière de tirs de lacrymos à bout portant sur des manifestants, ainsi que l’utilisation extensive de balles en caoutchouc et de boulettes en plastique, ont causé des blessures à des centaines de personnes ces derniers mois. Les boulettes en plastique peuvent laisser des séquelles permanentes, voir même être fatales -tel qu’il fut le cas le 27 mars 1984, pendant une manifestation des étudiants de l’époque, quand une étudiante de 24 ans Caupolicán Inostroza Lamas perdit la vie, touché à la gorge par une de ces boulettes tirées par les serviteurs de la dictature de Pinochet.
Néanmoins, il semble que la démocratie bourgeoise transcende la dictature. Il est à noter que des manifestations contre le président milliardaire chilien Sebastián Piñera ont eu lieu dans quasi tous les endroits où il se montre. Son gouvernement essaie de masquer le meurtre de Manuel Gutiérrez Reinoso. Dans le même temps les porte parole de la police nient qu’un flic, un homme de leur nature, tira sur cet enfant et les média corporatistes reproduisent les scénarios aberrants afin de minimiser l’affaire d’assassinat d’état.
Dans une déclaration commune, les résidents du quartier de Jaime Eyzaguirre -où le meurtre de l’adolescent eut lieu- confirment que la police est seule responsable de ce meurtre, comme les témoignages l’indiquent aussi, et notamment celui du frère de 22 ans de Manuel qui était avec lui au moment de l’assassinat. Le quartier tombe sous la juridiction du 43ème département de police de Peñalolén. Dans cette même déclaration, les habitants rapportent qu’un autre voisin a été blessé à l’épaule par un tir de flic. Ce qui est confirmé par un jeune dans la presse du régime. Il ajoute que lorsque la voiture de patrouille est apparue dans la rue Amanda Labarca, les manifestants ont commencé de jeter des piètres et les flics ont ouvert le feu. Cependant, Manuel a été assassiné à environ 70 mètres du lieu des affrontements.
Le nouveau projet de loi du Ministère de l’Education a été voté hier (ndt. le texte a été écrit le 25 août)˙ il s’agit d’une des plus réactionnaires lois des dernières décennies quant à l’éducation. La modernisation et la restructuration de l’appareil éducatif, en fonction des «standards» internationaux visant à stimuler la productivité, constituent depuis une vingtaine d’années le point principal dans l’agenda de tous les gouvernements, provoquant toujours la résistance sociale combative. Sans perdre de temps, les dirigeants ont réglé les «points irrationnels et déséquilibrés» trouvés dans les projets de loi précédents qui n’arrangeaient plus les puissants.
Plus précisément, le nouveau projet de loi abolit le mythe de l’enseignement public et gratuit et ouvre la voie à l’imposition des frais de scolarité, même pour le premier cercle d’études; il supprime la distribution gratuite des manuels universitaires ainsi que la plupart de bénéfices des étudiants (repas et logement gratuit, etc.); il abolit complètement l’asile académique: le désir ardent du pouvoir de faire disparaître réellement et symboliquement tous les lieux et les efforts d’expansion des libertés sociales (ndt. en pratique la police grecque a déjà violé l’asile universitaire à plusieurs reprises). Il conduit à la dévalorisation complète des diplômes universitaires prévoyant la suppression des départements et la fusion des certains établissements. Il accorde (au niveau législatif aussi) l’administration des universités aux hommes d’affaires, aux gestionnaires et aux golden boys qui trouveront l’opportunité unique de promouvoir l’alignement de l’enseignement supérieur avec les besoins du marché et de transformer l’université en entreprise lucrative. Ce nouvel organisme économique cherchera des fonds, vendra les résultats des recherches scientifiques et conclura des ententes avec des sponsors; de manière qu’il n’y aura plus aucun lien entre les besoins de la société et les programmes scientifiques. Ainsi, l’intensification des études et la concurrence constitueront l’avenir de l’université grecque.
Les changements n’arrivent pas par hasard à ce moment précis; au contraire, ils font partie du puzzle de la «lutte» contre la crise et des efforts présumés pour le sauvetage économique… Nous ne cesserons jamais de le dire: ‘Tous et toutes dans la rue où les lois s’écroulent et les régimes s’effondrent…’