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Prisons grecques : Communiqué collectif de 253 prisonniers en solidarité avec le gréviste de la faim Spyros Dravilas

Depuis lundi le 4 octobre, le prisonnier Spyros Dravilas a commencé une grève de la faim. Il réclame seulement de pouvoir jouir des jours de permission qu’il convoite et pour lesquelles il est déjà inscrit (comme des dizaines d’autres prisonniers) parce qu’il a rempli les termes de la prison stipulés par la loi afin d’avoir des permissions régulières de prison.

Néanmoins, l’administration de la prison de Domokos refuse à Spyros Dravilas sa prochaine sortie à cause d’une autre affaire criminelle qui a été “découverte” contre lui, datant de l’année 2007. Selon ce résumé d’accusation, le bureau du procureur de Nafplion l’a accusé de ce braquage de banque. Malgré le fait que le procureur de Nafplion lui-même n’a jamais ordonné aucune des mesures restrictives contre Spyros en raison que les preuves le reliant à ce vol sont inexistantes (consistant en une plainte à la police via un coup de téléphone anonyme à propos de la reconnaissance du suspect), le conseil de la prison de Domokos l’a privé de ses jours de permission qu’il a commencé à recevoir durant les derniers mois.

Nous nous tenons aux côtés du gréviste de la faim Spyros Dravilas et exigeons ainsi la satisfaction de sa requête pour sa sortie régulière de prison… pour une bouffée de liberté.

Les prisonniers de l’aile A de la prison de Korydallos
(253 prisonniers ont signe le communiqué)

Prisons grecques : Solidarité avec le gréviste de la faim Spyros Dravilas incarcéré à Domokos

prisons

“Je n’ai jamais appris de toute ma vie comment baisser la tête ou ravaler l’injustice. Donc, depuis le lundi 4 février, j’effectue une grève de la faim jusque ce que la lutte soit reconnue et que mes droits volés de jours de sortie de la prison me soient rendus, pour ainsi exiger une bouffée de liberté que je mérite après tant d’années d’incarcération dans les geôles du système “correctionnel” grec.”
– Extrait d’une lettre récente de Spyros Dravilas

Le digne prisonnier Spyros Dravilas a conduit avec succès une autre grève de la faim en avril 2012, quand l’administration pénitentiaire lui a finalement accordé sa première permission à laquelle il avait souscrit depuis longtemps. Après quelques temps, et selon le code de la prison, une seconde permission a été accordé à Spyros. Aujourd’hui [le 09 février], sur le prétexte d’une affaire de 2007 pour un braquage de banque dans la ville de Naflion (dans laquelle Spyros déclare qu’il n’est impliqué en rien), le procureur de la prison lui a refusé les jours de permission, même si il est clair qu’il en a le droit tout comme les derniers mois. L’administration pénitentiaire déclare qu'”il y a une procédure en cours contre lui, et donc qu’il ne lui est pas permis d’être relâché ne serait-ce que pour quelques jours”. Tasos Theofilou, incarcéré aussi dans la prison de Domokos, et les membres emprisonnés de l’O.R. de la Conspiration des Cellules de Feu soutiennent tous la lutte de Dravilas. Ci-dessous un autre message de prisonniers solidaires :

“Nous sommes solidaires avec Spyros Dravilas qui a commencé une grève de la faim le 4 février 2013, choisissant de se battre avec dignité pour une bouffée de liberté, comme il l’a déclaré.

Notre solidarité envers Spyros et envers tout autre prisonnier qui choisit de se lever contre la politique répressive de l’État n’est pas négociable.

Babis Tsilianidis, Kostas Sakkas, Alexandros Mitroussias, Giorgos Karagiannidis, Spyros Stratoulis, Rami Syrianos, Mustafa Ergün”

Grèce : Déclaration de la C.C.F. à propos des 4 de Kozani

Si nous parlons, nous le faisons parce que nous ne voulons pas abandonner la Conspiration des Cellules de Feu dans la fosse de la propagande étatique.

Pour le braquage de Kozani, son exclusivité appartient aux arrêtés eux-mêmes, qui ne sont pas membres de la Conspiration. De plus, la Conspiration n’a pas été “frappée” par ces arrestations et nos perceptions tout comme nos cellules restent saufs…

Malgré tout, parce que la machine étatique de la propagande réfère constamment à la Conspiration, nous clarifions notre position.

Les guérillas urbaines anarchistes ne sont pas de “bons gamins” ni n’ont besoin d’être défendues par les hypocrites de l’humanisme et les mercenaires de la sensibilité gauchistes.

Les guérillas urbaines anarchistes abandonnent le rôle de la victime afin de prendre position en tant qu’offenseurs contre le silence passif de la société.

Nous savons que la violence anarchiste contre le régime est le seul chemin pour la libération. Ceux qui hésitent à s’armer d’eux-mêmes seront démontré comme trop lâche pour vivre avec dignité. Loin de la rhétorique humaniste et des larmes de crocodile sur les visages battus des arrêtés, des choix spécifiques ont été frappé. Le choix de braquer une banque ayant pour but le soutien de noyaux illégaux informels anarchistes a été, est et sera une pratique anarchiste.

Dans la guerre contre l’État et sa société tu ne demandes pas pitié à ton ennemi. Les anarchistes de praxis ne respecte aucune légalité bourgeoise. La question n’est pas que quelqu’un parle de violence policière, mais d’attaquer le premier, ici et maintenant. De plus, la vie appartiendra toujours à un seul type de personnes, ceux de l’action.

Force aux quatre anarchistes otages qui sont poursuivis pour le braquage de Kozani.

Nous soutenons ceux qui soutiennent leurs choix et qui ne font preuve d’aucun regret.

NOUS CRÉONS ET ORGANISONS 10, 100, 1.000 NOYAUX DE LA CONSPIRATION…

LONGUE VIE À LA FÉDÉRATION ANARCHISTE INFORMELLE (FAI/IRF)

TOUT CONTINUE…

Les membres emprisonnés de la C.C.F.

P.S. : Nous envoyons de tout notre coeur notre solidarité aux compagnons Alfredo Cospito et Sergio Maria Stefani que les matons des prisons italiennes ont empêché de recevoir des visites, tout comme notre ami et gréviste de la faim depuis le 04/02/13, Spiros Dravilas que le système “correctionnel” grec a privé de ses jours de sortie.

Sources : 1 et 2

D’autres déclarations des 4 de Kozani, un résumé de la manif en solidarité du 6 février et une affiche ont aussi été traduite par Non Fides : « Vive l’anarchie ! bande de bâtards ! »

[Chili] 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales

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En tant que Refractario nous avons décidé de faire un retour sur l’année qui s’est écoulé à propos de la situation de la lutte anticarcérale, la répression et les différents événements qui ont eut lieu en 2012. Les limites chronologiques qui nous permettent de situer ce petit résumé se basent en partie sur les données du compte rendu annuel de l’institution de séquestration et de mort que représente l’administration pénitentiaire.

Cette année a vu la fin de divers procès de compagnon-ne-s qui ont commencé au cours de d’autres années. Ainsi le “Caso Bombas”(2010), le procès contre Tortuga (2011) et le cas des compas accusés d’avoir frappé un flic au cimetière général (2011) ont fini au cours de l’année 2012 avec tous ces compagnon-ne-s libres.

D’autre part, le progrès de la lutte dans la rue ont amené aussi une augmentation des tactique répressives, juridiques et carcérales contres les compagnons qui combattent dans la rue. C’est cette année que plusieurs compagnon-ne-s ont dû affronter la détention, la prison et des procès judiciaires accusés de diverses charges en lien avec la lutte dans la rue (port d’arme à feu, incendie, agression de policier, ou le pompeux “tentative d’homicide”). La prison préventive continue d’être utilisée par le ministère public cherchant par là à sortir les compagnon-ne-s de la rue, les confronter à la prison et toucher leurs proches. Le ministère public sait très bien qu’au lieu d’être condamnés, le plus probable est que les accusés accomplissent leur condamnation en liberté du à la peine basse.

L’État ne perd pas de temps et cherche à augmenter les peines, à rendre encore plus compliqué le parcours juridique et à construire encore plus de prisons dans tout le pays, en plus d’étendre le contrôle et l’assujettissement des prisonniers, en même temps qu’il gère et cède les prisons en générant un nouveau business et un secteur commercial pour s’enrichir, pendant qu’il mène à la baguette et punis ceux qui sortent de l’ordre établi.

Au niveau international, au cours de la fin d’année nous avons obtenu deux grandes nouvelles. Le compagnon Mario López (Mexique) a été libéré après avoir payé une caution, même si les accusation restent, alors qu’en Espagne Rodrigo a purgé la condamnation imposée pour l’agression d’un policier dans le cas connu des 4-F. Nous saluons les compagnons qui ont été libérés et nous envoyons aussi beaucoup de force et d’énergie aux frères/sœurs en Italie qui au cours de cette année ont été séquestrés en prison (Stefano Gabriel Fosco, Giuseppe lo Turco, Alessandro Settepani, Giulia Marziale, Paola Francesca Iozzi, Elisa DI Bernardo, Alfredo Cospito y Nicola Gai).

Nous saluons les différentes formes de solidarité qui ont eu lieu au cours de cette année, les gestes et la présence qui ont accompagné ceux qui passaient en jugement ou qui avaient des tracas juridiques qui paralysent les procès. Nous saluons les initiatives solidaires internationalistes comme les semaines solidaires et tant d’autres initiatives et intérêts pour les compagnon-ne-s séquestré-e-s.
Nous rappelons les noms de ceux qui sont toujours emprisonnés (au Chili) : Ivan Silva, Carla Verdugo, Juan Aliste, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, José Miguel Sanchez, Alberto Olivares.

Aux fugitifs Hans Niemeyer et Diego Rios. Continue reading [Chili] 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales

Suisse : Le camarade anarchiste emprisonné Marco Camenisch en grève de la faim

Le 15 août, les ami-e-s et sympathisant-e-s de Marco Camenish ont annoncé que le camarade emprisonné mènera une grève de la faim limitée du 20 août au 10 septembre, dans le cadre de la dernière construction anti-anarchiste en Italie (opération “Ardire”), mais aussi en raison d’une série de tracasseries humiliantes chaque jour à la prison Lenzburg.

Mail de contact du groupe de solidarité: knast-soli (at) riseup (dot) net

Adresse de la prison: Marco Camenisch, PF 45, Justizvollzugsanstalt Lenzburg, Ziegeleiweg 13, CH-5600 Lenzburg District, Schweiz / Suisse

Solidarité et force pour Marco !

Traduit de l’anglais par Le Chat Noir Émeutier

Récit du No Borders de Cologne/Düsseldorf 2012

Ce qui suit est une critique du camp No Borders de Cologne et Düsseldorf – l’événement s’est terminé officiellement le 22 juillet.

Les attentes étaient importantes pour le camp No Borders de cette année, qui s’est tenu du 13 au 22 Juillet à Cologne, concernant la volonté de mettre en actes un grand nombre de ce qui avait été revendiqué par les milieux révolutionnaires au sujet des luttes de sans-papiers pour leurs luttes en vue de traitements décents. Mais le moment venu, cette volonté a été étouffée par l’institution elle-même.

Dès le début, il est clair qu’une «hiérarchie invisible» s’est établie dans le camp, qui a tout fait pour détruire les principes autonomes et anarchistes que les No Borders ont nourri au fil des ans. Mais cela ne devrait peut-être pas nous étonner lorsqu’on sait que le camp a été co-financé par l’Union Européenne à travers son fonds d’action sociale de la jeunesse en lien avec un syndicat social-démocrate. L’information, qui est resté cachée jusqu’au dernier moment dans les petites lignes autant que faire se peut, fut un avant-goût de la pluie battante qui est tombée sur le camp durant les 10 jours passés sous le chapiteau monté pour l’événement.

Dès le départ, on a pu observer une véritable volonté de réduire les participants à une expression dominante politique libérale au détriment de quelque chose de plus radical, basé sur le consensus et la solidarité réciproque par le biais de groupes d’affinité et une auto-organisation spontanée. Cette notion de contrôle hiérarchique est devenu de plus en plus évidente au fur et à mesure que le temps passait, jusqu’à ce que la plupart des radicaux quittent le camp déjà dès le début du deuxième jour, ou s’en remette simplement aux seuls groupes d’affinité, accompagné d’un haussement d’épaules désespéré face à cette hiérarchie qui se réjouissait d’avoir atteint ses objectifs individuels de carriérisme politique.

Cependant, la responsabilité de cette situation incombe principalement au comité d’organisation, qui n’a jamais exprimé clairement sa volonté de faire du camp un rassemblement social ouvert à tous et une base à partir de laquelle lancer des attaques contre la tyrannie de l’État concernant la situation des sans-papiers sur le continent européen. Plutôt que de fournir un bon point de départ pour savoir où le camp allait, ils ont sciemment tentés de diriger l’ensemble de l’évènement vers leurs objectifs politiques libéraux.

Toute discussion raisonnable avec eux fut rendue parfaitement impossible, et c’est au contraire à une ré-affirmation systématique de leurs positions et même à la négation des autres initiatives existantes, que nous avons eu droit (à tel point qu’on ne le réalise que lorsque ça arrive sous vos yeux). Un des principaux sujets où cette attitude s’est exprimée fut la question du bar au sein du camp. Dès la première nuit ce bar a été installé à proximité de l’entrée sous le pont. Au début, il a été dit que le bar ne fonctionnerai qu’à certains moments, certains jours, mais au lieu de cela il a fonctionné tous les soirs à partir de 18h00 jusqu’à minuit passé. Bientôt, les divers sans-papiers (dont les requêtes avaient été publiées sur le site Web dans un effort pour s’assurer que le camp serait au moins idéologiquement orienté vers leurs besoins et leurs exigences avec le reste d’entre nous dans notre volonté de solidarité) ont commencé à exprimer leur désapprobation à propos du bar,  qui leur procurait un sentiment d’insécurité et de malaise. Ils ont exprimé le fait qu’être entouré de gens ivres diluerait les efforts du camp de créer une solidarité mutuelle et pouvait conduire à des comportements racistes de la part d’individus dans cet environnement social. En effet, certains arguments ont éclaté à propos de l’effet de l’ivresse sur les esprits rationnels et le fait de se complaire dans des attitudes dominantes et des préjugés culturels et raciaux, et de ne plus remettre en question leur comportement vis à vis de ceux qui les entourent.

Toutefois, lorsque cette question a été soulevée lors de l’assemblée principale, ceux qui s’occupaient du bar se sont ouvertement moqués des revendications, en prenant les choses sur la défensive, sans jamais rechercher le compromis, et même en affirmant qu’ils étaient dans leur bon droit. Ils n’ont même pas fait semblant de faire preuve d’empathie, mais se sont contentés de dire qu’il était nécessaire que le bar continue à tourner pour le bien du camp, non seulement au détriment des sans-papiers et de ceux qui les soutenaient, mais aussi en foulant au pied l’autonomie de chacun à décider comment les choses devaient s’organiser. Le bar a continué la distribution de boissons jusqu’à la fin du camp, malgré les demandes du groupe de défense du camp pour le fermer, mais le boycott progressif a finalement conduit à son abandon. Un entêtement similaire s’est exprimée sur des questions aussi importantes pour les participants que le véganisme (malgré l’annonce selon laquelle l’évènement serai végétalien, les organisateurs n’ont pas tenu parole), l’anti-tsiganisme (des photos de Roms bourrés de clichés racistes ont été affichées lors d’un atelier) et l’autoritarisme (les organisateurs ont rarement recherché le consensus, mais plutôt les décisions verticales, en niant systématiquement la nécessité de groupes affinitaires).

Quelques tentatives ont été faites pour renverser la structure du pouvoir que le camp semblait avoir embrassé, principalement sous la forme d’une assemblée autonome qui a finalement conduit à des actions au consulat français de Düsseldorf, où 11 personnes ont été arrêtées pour violation de propriété et outrage. L’action a été coordonnée en solidarité avec la mort «accidentelle» de Noureddin à Calais près de deux semaines auparavant. Mais étant donné la division régnant sur le camp, seul un groupe restreint de personnes ont été autorisés à participer ou même à être tenus informés de ce qui se passait. Formé principalement par un groupe de personnes qui se sont réunis de manière excluante et aliénante vis à vis de ceux qui les entouraient et voulaient participer à leurs actions, en créant leur petite clique de jeunes rebelles tout juste prêt à défier autorités sous couvert de solidarité. Cela a conduit à une autre organisation verticale avec pour prétexte la méfiance et le manque de coopération, leur donnant une raison d’exclure d’autres personnes de l’occupation du consulat français. Une autre action pour occuper le siège du Parti des Vert a eu plus de succès, avec près de 50 personnes finalement repoussés par la la police avec les autres soutiens à l’extérieur. L’action a été réalisée en solidarité avec les quatre sans-papiers en grève de la faim pour les deux dernières semaines dans le centre de rétention de Düsseldorf. Leurs actions, ainsi que celles d’autres groupes contre l’État allemand, étaient destiné à mettre en évidence la situation de non-droit dans laquelle se trouvent les sans-papiers, qui ne sont pas autorisés à approcher à moins de 30 km le centre de détention, qui ressemble à une prison en pire, sans installations sanitaires de base et des horaires alimentaires militaires. Certains soutiens ont exprimé leur solidarité avec eux en dormant sur la véranda ouverte (du centre de rétention) et étaient constamment harcelés par la police pour les empêcher d’y rester plus d’une heure. Une attention particulière aurait pu être portée aux deux actions du vendredi afin de contribuer à la lutte des sans-papiers, mais même la grande manifestation du dernier jour vers l’aéroport eu peu d’effet dans la tentative de relier une approche des luttes des No Borders qui aurait pu faire de ce camp un succès.

Un goût amer est resté dans la bouche des camarades qui sont restés jusqu’à la fin, et qui sont souvent venus d’un peu partout pour prendre part à l’événement, avec l’impression que plupart d’entre eux voulaient juste que tout ça se termine le plutôt possible que d’insister encore sur toutes ces questions plus longtemps. Les organisateurs étaient également amers au point de tout tenter d’attaquer tout ceux qui ont essayé de prendre la parole contre leur autorité auto-proclamée. Alors que dans d’autres camps, comme en Bulgarie, ces perspectives limitatives avaient été surmontées ou du moins contestées, ici, en Allemagne, avec ses structures gauchistes établies, le flou entre l’auto-organisation anarchiste et le contrôle social exercé par les marxistes de Die Linke au sein du camp n’ont conduit qu’à aggraver l’atomisation des participants.

Un nouveau slogan auto-critique est né de ce camp qui résume la rage concernant les conditions sévères et cruelles de nombreux sans-papiers qui sont détenus au sein de la forteresse Européenne (certains ont d’ailleurs suggéré que Frontex était sans doutes sur la même liste de financement que le No Border de Köln…): “No Border, No Nation! Stop the vacation!” (“Ni Frontières, ni Nation : finis les vacances!”) Malgré l’évidente ironie, le mot reflétait une tentative concertée par le pouvoir existant de jeter sur le camp une ambiance de festival, coopté par un capitalisme pour petits blancs, avec concerts de musique  et animation hiérarchisée d’ateliers (“workshops”) au lieu de l’action directe et d’une organisation horizontale.

Un projet de Camp No Border près de Berlin est déjà prévu pour l’année prochaine avec l’idée d’en revenir aux racines anarchistes des premiers No Border. Mais si les choses ne sont pas pensées de manière radicalement différente, rompant avec le germano-centrisme du No Border de Cologne, il sera difficile de convaincre le reste du mouvement que leurs militants sont autre chose que des “hipsters autonomes” qui ne luttent pour rien d’autre que la médiocrité et l’intégration sociale au discours politique dominant.

– Ecrit par des camarades qui participent au projet ContraInfo,  et qui ont pris part au Camp No Border de Cologne/Düsseldorf.

Traduit par ContraInfo & Le Cri du Dodo

Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Chronologie sur le mouvement collectif de grève de la faim des détenus grecs, des actions en solidarité qui s’y reportèrent et quelques autres infos. La plupart viennent de athens.indymedia.org, certaines des médias de masse et d’autres de prisonniers et de camarades.

Octobre :

Des actions diverses ont lieu, tel le refus des plateaux dans les prisons grecques et surtout en Crète, des comités informels de prisonniers créent un réseau de communication et de coordination. Ils diffusent une lettre avec les revendications des prisonniers et donnent un ultimatum de trois semaines aux autorités pour commencer à y travailler. Après que ces trois semaines de mobilisations seront écoulées, commencera une grève des plateaux le 3/11 et une grève de la faim collective le 7/11. En Grèce, plus de 13.000 individus sont emprisonnés, un tiers d’entre eux sans encore avoir eu de procès, dans des conditions horribles qui ont causées la mort de plus de 50 détenus la seule année précédente. Le 30/10 les gauchistes de l'”Initiative pour les droits des prisonniers” vont à la prison de Diavata à Thessalonique à moto. Le même jour, le prisonnier anarchiste Polikarpos Georgiadis (accusé de participation à l’enlèvement de Milonas, alors président des industriels du nord de la Grèce, plus d’info ici) publie une lettre ouverte sur la mobilisations des prisonniers, clarifiant ses désaccords avec la grève de la faim comme ayant un effet néfaste sur les forces des prisonniers, créant des combattants sur plusieurs niveaux, certains allant vers un esprit d’auto-sacrifice, d’autres mangeant régulièrement, etc… bien qu’il s’engage dans la lutte des prisonniers, “la même chose que quand il était dehors” (la lettre peut être trouvée ici) Continue reading Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Thessalonique : Expropriation d’un supermarché en geste de solidarité avec l’anarchiste Rami Syrianos en grève de la faim depuis le 15 mai

Texte diffusé lors de l’expropriation :

Nous ne quémanderons pas notre pitance d’aucun patron. Nous vivons dans une réalité pleine d’inégalités. Certains ce demandent quoi jeter de leur frigo rempli, d’autres sont à la recherche de nourriture dans les poubelles. Certains sont à la poursuite d’une carrière avec de hauts revenus, et d’autres courent après un jour de salaire pour survivre. Certains se questionnent à propos de comment ils pourraient exercer leur droits civiques tandis que d’autres n’ont absolument aucun droit légal. Les équilibres crées pour la préservation de cette réalité sont vulnérables en tant que tels; nous frapperons à ces endroits précis.

Les biens expropriés du supermarché ne seront pas perdus pour quelqu’un en tant que produits de première nécessité; ils manqueront seulement pour le patron du magasin comme profit. Plutôt que supplier pitié à un patron pour quelques heures chichement payés à son service, nous préférons prendre des biens sans les payer quand d’autre part nous ne pouvons obtenir les produits de première nécessité. Ainsi, nous voyons que pour un moment nous brisons ce cycle d’esclavage, revendiquant quelques heures de nos jours pour faire autre chose de plus constructif.

La guerre fait rage. Aucun besoin que nous ayons d’en déclarer une. Il nous est dans notre besoin de nous organiser, de nous défendre contre les attaques féroces des patrons en trouvant des moyens de leur rendre les coups. Loin du cliché qui nous peint en Robin des Bois modernes, et sans réclamer une quelconque position d’avant-garde, nous voulons partager motivations et invectives. Des mouvements tels celui-ci sont des moyens mais pas des fins en soi. Nous ne nous satisfaisons simplement pas d’avoir des patrons pas loin à voler ou à supplier, ou de vivre de leurs détritus. Nous voudrions être responsables de nous-mêmes et de nos relations et nous ne voulons personne au-dessus de nos têtes pour nous arranger les choses.

Un pari ouvert qui paiera peut être…

Alors que nous avons choisi d’avancer dans cette direction, nous n’oublions pas les camarades de Larissa qui sont toujours poursuivis et dans l’attente d’un procès sur des accusations d’incitation au vol prédateur, punissable de 5 à 20 années de prison, pour une action en février 2009, comme la nôtre aujourd’hui (18/05/2012).

 Nous n’oublions pas non plus le compagnon Rami Syrianos qui a été emprisonné pour avoir exproprié de l’argent d’un vendeur de marchandises volées, l’ODDY, une organisation qui joue le rôle de grilles de l’État en vendant les voitures confisquées aux gens pour dettes aux enchères. Son jugement est repoussé au 21 mai. Dans la prison de Nigrita, où il est actuellement incarcéré, Rami a été visé par l’administration pénitentiaire pour sa participation dans les luttes de détenus et sa résistance contre l’humiliation de la fouille à nu. Un régime spécial d’isolement lui a été imposé, alors qu’il a passé le plus de temps en confinement solitaire dans cette prison, seul dans la cellule des nouveaux venus. Il a commencé une grève de la faim depuis le 15 mai exigeant la fin de ce régime et son transfert vers une autre prison. Nous sommes à ses côtés.

… Mais un pari qui vaut le coup d’être gagné.

Mai 2012

Concepción, Chili : Lettres de prisonnières depuis la prison El Manzano sur les tortures infligées par les matons

Lettres des femmes du module 3  de la prison El Manzano

Avec tout le respect que je vous dois, je veux rédiger cette carte le plus clairement possible, puisque nous sommes des internes recluses dans le centre pénitencier El Manzano, où nous subissons des conditions inhumaines, comme l’attention des médecins qui nous traitent comme des animaux : ils ne  nous laissent pas leur expliquer ce qui nous arrive, surtout aux personnes âgées, celles sont sous traitement comme l’insuline, reçoivent leur injection à n’importe quelle heure, sans tenir compte des problèmes que cela peut causer aux personnes souffrant de diabètes.

Autre point : nous sommes isolées du reste de la population carcérale, et nous n’avons droit d’accéder au patio que lorsqu’il est quasiment vide. Les fouilles sont réalisés à n’importe quelle heure, et ils nous obligent à être nues devant la présence d’hommes, alors qu’il s’agit d’une prison pour femmes.

Les mauvais traitements psychologiques des fonctionnaires envers les prisonnières, les répressions et les punitions de 10 jours sans raison ; des coups de poings et des gifles sur certaines pour crier ce qui se passe réellement à l’intérieur de cette prison où les accusées devraient réclamer leurs droits. Mais par peur des représailles nous ne pouvons communiquer avec vous, c’est pourquoi j’essaie d’envoyer cette lettre le plus discrètement possible, car il me reste quelques jours avent de rejoindre la population pénale et les choses vont changer parce que je vais appartenir à la maison et je ne pourrais plus veiller sur l’intégrité de mes camarades. Je dois ajouter qu’ils peuvent nous transfèrent vers n’importe quelle prison sans raison précise.

Communiqué public des prisonnières du module 3 de la prison El Manzano

Nous sommes des internes de El Manzano, celles qui appartiennent au module 3 d’accusées. Nous essayons d’exposer la situation le plus rapidement et précisément possible, car nous vivons pratiquement sous un régime militaire ( on peut le nommer ainsi). En effet nous subissons toutes sortes d’abus, comme la torture psychologique que la gendarmerie exerce par son abus de pouvoir envers nous. Nous sommes dénudées et fouillées devant des hommes bien que ce soit une prison pour femmes, nous sommes 2 par lits, nous ne pouvons pas voir nos enfants sans une autorisation notariale : ce papier nous n’avons pas toutes les ressources nécessaires pour l’obtenir. Ils ne nous laissent pas nous laver pour nos visites, et il y a des plaintes en cours contre l’abus de pouvoir de fonctionnaires telles que Le Sergent PAULINA, La sous-officier PATRICIA, Le Sergent RUT GALLEGOS (la plus violente de toutes). Il faut ajouter que parmi les punitions infligées, il y a les mauvais traitements physiques sur des internes, qui gardent le silence par peur des représailles de la gendarmerie ; au niveau de la santé, il ne s’occupent même pas de la propreté, nous donnent du chlore pour soigner des maladies comme le virus hanta, nous soignent mal : sachant qu’il y a beaucoup de personnes âgées souffrant de diabète, vous comprendrez qu’elles ont besoin de recevoir leur traitement à des heures régulières. Les rafles sont réalisées à des heures très tardives, au milieu de fonctionnaires qui nous mettent dehors pratiquement nues, ne nous laissent pas monter à l’infirmerie ni dans des cas extrêmes, ne nous laissent pas aller au bureau de garde où se trouve la Majeur, qui est la cause de tous nos souffrances inhumaines.

Nous avons besoin d’aide, s’il-vous-plaît, rendez cette lettre publique car ici la télévision vient et diffuse seulement les bons côtés de la prison, sans jamais montrer la réalité, qui est un véritable enfer. Le droit humain est enlevé aux prisonniers pour être délinquants.

Selon le Boikot Informatif, 60 détenues de la prison El Manzano de Concepción sont entrées en grève de la faim le 13 avril, pour protester contre les tortures perpétrées par la gendarmerie au-sein de la prison. Au dernières nouvelles et selon les informations données par les proches des détenues  le 21 avril, ces dernières ont arrêté leur grève de la faim, à cause des menaces des gardiens. Ci dessous la plainte déposée par la sœur d’une détenue en 2011 pour violence physique de la part de matons. Continue reading Concepción, Chili : Lettres de prisonnières depuis la prison El Manzano sur les tortures infligées par les matons

Athènes: Manifestation de solidarité devant la prison de Koridallos le vendredi 27 avril

“guerre à la fin implacable… notre remise en liberté de prison
devra être réalisée par nous-mêmes et nos camarades”

Christos Tsakalos, le 18 avril (enregistrement de la radio 98fm)

Satisfaction immédiate des exigences mises en avant par les anarchistes grévistes de la faim dans la prison de Koridallos.

Kostas Sakkas, Alexandros Mitroussias, Giorgos Karagiannidis qui sont en grève de la faim depuis le 06 avril 2012, exigent la remise en liberté immédiate de l’anarchiste Stella Antoniou pour raisons de santé et la levée de leurs nouvelles incarcérations avant procès; les camarades sont accusés des 250 actions revendiquées par l’O.R. des CCF bien qu’ils aient nié le fait d’appartenir à cette organisation…

Les membres des CCF, Gerasimos Tsakalos, Panagiotis Argirou, qui sont en grève de la faim depuis le 08 avril 2012, exigent leur transfert définitif de la prison de Domokos vers celle de Koridallos ; d’autres membres des CCF sont aussi partis en grève de la faim, exigeant le transfert de leurs camarades.

Liberté pour ceux accusés dans l’affaire des CCF
Lutte pour la dignité et la liberté à l’intérieur et à l’extérieur des prisons

MANIFESTATION le vendredi 27 avril 2012 à 18h00 au parc Eleftherias, Koridallos

Assemblée de solidarité avec les combattants incarcérés et poursuivis.
safa.espiv.net

Athènes: Revendication de l’attaque incendiaire contre le bâtiment ministériel dans le quartier de Neos Kosmos

“Au milieu de tant de nuits, tant de pierres, tant de morts – dit-il – toi, Révolution, tu nous as ouvert les larges avenues de la rencontre universelle […] Si nous n’avons rien gagné de plus – dit-il – nous avons appris, au moins, que demain nous nous rencontrerons.”

Yannis Ritsos, No Politics

Nous assumons la responsabilité de l’attaque du 9 avril contre l’immeuble qui habrite le siège du Secrétariat Spécial de l’Administration Publique et du Gouvernement Electronique, situé à l’intersection entre la rue Kallirrois et la rue Theofilopoulou, dans le quartier de Neos Kosmos (“Nouveau Monde”) au sud-ouest d’Athènes.

Le Secrétariat Spécial de l’Administration Publique et du Gouvernement Electronique est chargé de contrôler les “erreurs” de l’administration publique qui sont en relation avec les sujets liés à l’adaptation et à l’implantation de la politique publique dans les ressources humaines, les structures et les systèmes du secteur public. Récemment, le ministre Dimitris Reppas, accompagné du reste des chefs exécutifs des ministères, a participé à des discussions avec la Troika. Ces discussions portaient sur les thèmes du travail, les licenciements, la mise à pied de personnel et les conditions de travail dans le secteur public (réductions de salaire et assouplissement des horaires de travail).

Nous inscrivons notre attaque dans le contexte de la résistance pratique contre les stuctures de domination, en essayant de contribuer jusqu’à cette fin qui conduirait à une déconstruction finale de ce qui existe.

La domination, au vu de la déstabilisation avancée du consensus social en tant que résultat de la crise généralisée du système, et sachant que les luttes sociales et de classes aiguisent  de plus en plus les résistances, ne vise pas seulement la dévastation militaire des forces révolutionnaires – et de chaque combattant isolé – mais elle tente aussi de supprimer le sens-même de la lutte et de parvenir à son assimilation finale par ce même système.

Le devoir du mouvement révolutionnaire est de transformer tout ce processus avec une perspective révolutionaire, en laissant ouverte la guerre contre le Capital et l’Etat, et en soulignant constament les caratéristiques politiques et classistes de la crise actuelle. La constitution d’un front sans tutelle au sein du camp des opprimés, érigera la construction de barrages contre les plans promus par la domination, dont l’objectif final est la Révolution Sociale par le renversement du Capitalisme, qui à la capacité de se reproduire au travers de sa structure et de son fonctionnement dévastateur et inhumain.

La violence révolutionnaire est un axe fondamental et un principe de base de ce front, un choix politique qui n’est ni une fin en soi ni une sortie existentielle pour la réalisation de l’auto-référence, mais qui s’utilise comme un moyen libérateur de la lutte contre la violence de l’édifice capitaliste. La violence de l’Etat est une condition quotidienne de la société capitaliste. Elle s’exprime à plusieurs niveaux et dans tous les aspects de la vie quotidienne. elle se réalise directement, à travers de ce qui existe : les appareils répressifs de l’Etat, c’est-à-dire, l’éxécutif-politique, mais aussi indirectement, à travers la pression du travail, la relation entre emploi et consommation, la standarisation de la vie quotidienne, les inégalités sociales, la ségrégation raciale, la pauvreté et la misère.

En analysant les conditions actuelles et en réalisant une rétrospective de l’histoire du capitalisme, notre projection politique apparaît bien plus claire aux yeux de chaque individu : le Capitalisme doit être renversé. Alors seulement, le capitalisme arrêtera de se reproduire à travers de la crise, qui crée des nouvelles conditions de vie impitoyables. La vraie liberté surgira là où il n’existe pas de pression, où le travail ne se transforme pas en marchandise, mais est une fin en soi et un moyen pour que chacun puisse exprimer ses talents créatifs. De cette façon, seulement au travers de la promotion du renversement du capitalisme, de la Révolution Sociale, nous pourrons parvenir à une société sans classes, égalitaire et libertaire.

Nous dédions cette explosion aux 4 combattants, les compagnons Kostas Sakkas, Giorgos Karagiannidis, Alexandros  Mitroussias et Stella Antoniou, qui sont en détention préventive depuis le 4 décembre 2010. Les 3 premiers mènent une grève de la fin pour exiger la libération de la compagnonne anarchiste Stella Antoniou pour des raisons de santé, et l’annulation des nouvelles charges vindicatives qui pèsent contre elle.

Action Révolutionnaire

Source

La Paz, Bolivie : Sabotage en solidarité avec Stella Antoniou, Eat et Billy, Tortuga et les compagnons des CCF qui sont en grève de la faim

Nous revendiquons le sabotage d’un distributeur automatique du Banco de los Andes Proc Credit, situé dans la zone de Miraflores, lequel est devenu totalement inutilisable à cause du feu.

C’est une nouvelle ère d’insoumission et de désobéissance qui commence en Bolivie.

De nouvelles occasions de reposer et de redéfinir des concepts de lutte pour l’anarchie. Nous nous plaçons depuis l’optique de l’action directe et toutes ses nuances et pas depuis les abstraites et vieilles portées réformistes, pas seulement dépassées, mais contraires aussi à la soif de vengeance et de destruction qui émerge des tripes, de l’urgente réapropriation de nos vies, pas une vie corrompue par l’argent et la consommation, mais au contraire une vie qui vole loin de ses limites et ses lois, complice dans chaque geste avec chacun de ceux qui affrontent le pouvoir.

Nous défions toute forme d’autorité. Nous défaisons les phrases toutes faites et répétées jusqu’à l’ennui par les érudits de la révolution et ceux qui arborent le discours de processus de changement et cette dégouttante forme anti-impérialiste-anticapitaliste du MAS.

Nous n’allons pas attendre qu’ils nous disent quand se situe le contexte opportun de la révolte, les « conditions propices » pour la lutte, les facteurs qui rendent sans fin l’attente de finir avec cette réalité. Nous décidons de nous lever ici et maintenant, conscients de chaque action, chaque pas qui à partir de maintenant sera une menace pour le pouvoir et la société qui collabore et qui fait parti de la destructions du monde dans lequel nous vivons.

Action en solidarité avec :
Stella Antoniou, compagne emprisonnée en Grèce
Eat et Billy, compagnons emprisonnés en Indonésie.
Luciano Pitronello, courage pour le procés, nous sommes avec toi.
Les compagnons des CCF en grève de la faim

Pour la discussion constante et le renforcement de la FAI-FRI.

Des Lucioles égarrées – FAI/FRI

PS : Pour que ça ne reste pas comme un fait isolé. Tout notre mépris envers le converti Walter Bond, pardon… Abdul Haqq.

Murcia, Espagne: Geste de solidarité avec Stella Antoniou

Tags réalisés à Murcia, dans l’État espagnol, à l’aube du 6 avril, jour international de solidarité avec la prisonnière anarchiste, Stella Antoniou.

Nous informons que depuis aujourd’hui, le 6 avril, les prisonniers politiques Giorgos Karagiannidis, Alexandros Mitroussias et Kostas Sakkas font une grève de la faim pour exiger la levée de leur arbitraire et vindicative détention préventive, et la libération immédiate de leur co-accusée Stella Antoniou, pour raison de santé.

Stella Antoniou commencera elle aussi une grève de la faim d’ici une semaine, malgré son état de santé délicat.

Suisse: Marco Camenish, Silvia et Billy grève de la faim contre la réunion du Forum économique mondial annuel à Davos

Ceci est un tract (en italien) qui a été distribué pendant la manifestation contre le Forum économique mondial (WEF) à Berne le 21 Janvier, 2012.

Les camarades du Squat Villa Vegan à Milan, en Italie, traduisent les communiqués de Marco, Silvia et Billy au sujet de la grève, ils seront donc bientôt disponibles.

Les trois anarchistes verts emprisonnés dans les prisons suisses ont décidé de se joindre à la semaine de mobilisation contre le Forum économique mondial, qui aura lieu en Suisse au cours de ces journées. Marco et Silvia mènent une grève de la faim pendant 10 jours (20-30 Janvier 2012). Billy en s’abstenant de manger la nourriture de la prison et en refusant de travailler (le travail est obligatoire dans les prisons suisses), afin de protester contre le F.E.M, mais aussi comme une réponse à leurs conditions de détention, plus précisément pour la libération de Marco Camenisch en mai 2012 et contre les vitres de séparation durant les visites d’ami-e-s.

Marco Camenisch a été incarcéré en Suisse en 1991. Il a toujours été actif dans les luttes des anarchistes verts. Silvia et Billy ont été arrêtés, avec Costa, en avril 2010 à Zurich pour avoir tenté d’attaquer à l’explosif le centre de recherche nanotechnologique d’IBM nouvellement construit.

Nous ne sommes pas surpris par le fait que cette année dans le calendrier du F.E.M, soient également traitées les nanotechnologies, parce que, comme tous les systèmes technologiques et plus encore les nouvelles technologies (nanotechnologies, biotechnologies et de la cybernétique) ne sont pas neutres, mais soumises à ceux qui gèrent l’économie, et un autre outil dans les mains de ceux qui détiennent le pouvoir.

Alors que les chefs de gouvernement et les patrons des sociétés répondent les uns aux autres pour imposer le nouveau développement économique mondial, à l’intérieur les experts des laboratoires et des chercheurs étudient la création de nouveaux moyens leur permettant d’augmenter le contrôle social, de renforcer leurs soldats, d’essayer de rendre nos vies encore plus artificielles et automatisées, jusqu’au point de manipuler le vivant; des manipulations qui provoquent des effets dévastateurs et irréversibles dans la terre et sur les équilibres humains et pour les animaux non-humains.

Nous lutterons toujours contre ceux qui font tourner la terre dans un monde de plastique et de béton, de marchandises et de technologies, d’industries et de bureaux: un monde dépourvu de vie.

Contre l’État et le capital qui, avec leurs logiques d’exploitation dominantes et réduisant les êtres humains à l’état d’esclaves, les animaux à de la marchandise et de la planète à être une source infinie de choses à saccager.

L’occasion du F.E.M ne peut que renforcer notre rage et le désir de continuer à lutter, dans les prisons à l’intérieur et à l’extérieur.

Solidarité avec les prisonniers en grève de la faim !
SOLIDARITÉ AVEC MARCO, SILVIA, BILLY ET COSTA

– Manif anti-FEM : Berne assiégée, arrestations massives
– Marco Camenish : sortie conditionnelle refusée

Athènes: Le prisonnier Panagiotis Avdikos est maintenant en grève de la faim et de la soif

Mobilisation devant les donjons de Korydallos – Nouvelles de sa santé

Le 3 décembre, le rassemblement devant la prison de Korydallos en solidarité avec Panagiotis Avdikos a eu lieu comme prévu. Le quartier ressemblait à une zone de guerre, tellement les flics étaient partout, de différentes sortes, un bus d’escouade de police, des motards des DIAS, et des barrages de police dans chaque ruelle. Ainsi, quelques personnes en soutien furent menacés d’être embarqués quand un flic trouva le regard d’un camarade un peu trop provocant… Les gens rassemblés sont arrivés face au soi-disant “hôpital” de la prison de Korydallos, en exprimant leur soutien à la juste lutte de Panagiotis. La réponse des détenus à l’intérieur de la prison des hommes a été immédiate et énergique. Le gréviste de la faim lui-même a parlé au téléphone avec plusieurs personnes solidaires, et a déclaré qu’il était déterminé à poursuivre sa lutte jusqu’à ce que justice soit faite. Puis, les manifestants se sont rendus devant la prison des femmes pour exprimer leur solidarité – en particulier à la prisonnière anarchiste Stella Antoniou.

En ce qui concerne les dispositions de Panagiotis, il a déjà subi des dommages irréparables de la santé. Quand le procureur de la prison l’a menacé de le mettre sous intraveineuse de force, il a répondu qu’il allait accélérer le rythme en entamant une grève de la soif.

Le jour précédent la manifestation, les autorités pénitentiaires ont tenté de transférer Panagiotis de l’hôpital à une cellule, et ont aussi répandu la rumeur qu’il avait “arrêté la grève de la faim”. Après que le gréviste de la faim ait contacté son groupe de solidarité, les camarades s’en sont pris au directeur de l’hôpital, en lui disant que s’il arrivait quoi que ce soit au prisonnier, qui est en réalité en détention préventive, il en serait tenu pour responsable.
Le directeur a tenté de rejeter la faute sur le médecin en charge (après tout, c’est un SS). Cependant, le dangereux transfert a été annulé avec succès.

Depuis le 5 décembre, Panagiotis est aussi en grève de la soif. Au vu des forces qu’il a aujourd’hui, il pense tomber dans le coma très bientôt. Il considère son incarcération totalement injuste et arbitraire; Néanmoins, la justice et le système pénitentiaire grecs continuent de montrer un mépris flagrant pour la vie humaine.

Adresse postale:
Panagiotis Avdikos
Hôpital pour prisonniers Aghios Pavlos
Prison de Koridallos
Terma Nikiforidi
PO Box 18122, Athènes–Attica, Grèce

Liberté pour Panagiotis!
La solidarité est notre arme!

du collectif Antistrofi Metrisi (“Compte à Rebours”) de Corinthe

http://www.youtube.com/watch?v=WZvOXfGjSjw

Athènes : Appel urgent à la solidarité internationale avec Panagiotis Avdikos, prisonnier en grève de la faim

Panagiotis Avdikos est actuellement confiné à “l’hôpital” Aghios Pavlos de la prison de Korydallos, après une longue grève de la faim.

Il a été arrêté hors de chez lui le 18 avril 2011, accusé de possession de drogue. Il a décidé quasiment immédiatement de commencer une grève de la faim en vue de protester contre le coup monté de la police qui a eu pour résultat son incarcération dans les cachots de la démocratie grecque.

Il est en grève de la faim depuis mai 2011 (avec une brève interruption en août). La négligence des autorités qui ont refusé sa mise en liberté, maintenant ainsi le système pénitentiaire de la barbarie et de l’atrocité, est la raison pour laquelle Panagiotis est maintenant en danger de mort.

Le mardi 29 novembre au matin, à Komotini (au nord de la Grèce) des camarades du Local Anarchiste UTOPIA A.D. ont fait une action d’intervention/contre-information quant au gréviste de la faim Panagiotis Avdikos, distribuant des textes dans les sites importants de la ville mais aussi en dehors des cours de justice et à des cabinets d’avocats. Ils ont aussi distribué des textes à l’association du barreau local. Leurs tracts contenaient surtout des lettres du détenu.

Le Groupe de Solidarité des Détenus Corinthiens -Collectif Antistrofi Metrisi (“compte à rebours”) de Conrinthe- appelle pour un rassemblement en soutien à Panagiotis Avdikos devant la prison de Koridallos le 3 décembre à 15h00.

Liberté pour Panagiotis Avdikos !
À bas les murs des prisons ! À bas l’État assassin !
La solidarité est notre arme !

Nicosie, Chypre: Appel à la solidarité avec les prisonniers sans-papiers en grève de la faim

Depuis lundi 24 octobre, 52 personnes (sur un total de 65 dans leur bloc), tous prisonniers sans-papiers, ont commencé une grève de la faim dans le bloc 10 de la prison centrale. Leur crime: habiter illégalement à Chypre. Leur demande: l’arrêt de l’oppression étatique et du déni de leurs droits fondamentaux.

Ces personnes sont détenues pour être expulsées, ils ne sont pas des criminels. Au contraire, dans cette affaire, c’est l’État qui est criminel en les enfermant plus encore que la période maximum de 6 mois établie par la directive 115/2008. En plus de ça, dans de nombreux cas, les garanties de procédures n’ont pas été respectées et leur détention a été prononcée sans même un décret de détention.

Mardi 20 octobre, face aux caméras du bloc 10, un Algérien de 46 ans a tenté de se suicider avec des lames de rasoirs. La vidéo de la tentative de suicide est entre les mains de la police. Cet homme, marié avec deux enfants, a demandé de nombreuses fois à retourner dans son pays, sans succès. Pendant plus de deux semaines, il a refusé toute nourriture et il demandait à ses camarades de commencer une grève de la faim.

Le 28 octobre, une autre personne fit une tentative de suicide en fabriquant une corde en papier et fut sauvée à la dernière minute. Cet homme, un syrien, est détenu depuis plus d’un an et a également demandé à être renvoyé dans son pays. Détenu pendant plus d’un an, en dépit de toutes les lois existantes, il n’est ni relâché ni renvoyé.

Que cette lamentable situation n’a pratiquement pas attiré l’attention des médias reflète l’état général de notre société, qui cache consciencieusement la question des sans-papiers sous un tapis. L’État, qui se prépare à la présidence de l’Union européenne, écrase les droits de l’homme avec toute sa brutalité, et les citoyens européanisés sifflotent avec indifférence face à l’humiliation totale de la dignité humaine, tandis qu’ils soignent leur image d’humanistes.

Nous sommes solidaires des grévistes de la faim et de toutes les personnes dont les droits humains sont niés et écrasés par les gouvernements. Nous appelons tous ceux qui ont encore un peu d’humanité à une assemblée pour décider des actions à tenir, mardi 1er novembre, à 6h sur les marches de l’école Faneromeni de Nicosie.

Des personnes solidaires des grévistes de la faim

Plus d’info en anglais: Act for freedom now!

Grèce : Texte des prisonniers politiques concernant l’interdiction de départ de la flottille Free Gaza

Des jeunes Palestiniens jettent des pierres contre les forces d’occupation israéliennes, Jérusalem-Est 2010

Au début juillet, le gouvernement grec, agissant exclusivement de la part de l’Etat d’Israël, a ordonné l’interdiction de départ de la Flottille de la Liberté 2 (Freedom Flottilla 2), un groupe de navires qui transportent de l’aide humanitaire à la Bande de Gaza, en solidarité avec le peuple palestinien.

Sans doute, le blocage des navires par les forces en uniforme de la Gendarmerie Maritime grecque, et l’interdiction d’appareillage suivante, ordonnée par le Ministère de la Protection du Citoyen (ndt. nouveau nom pour le Ministère de l’Ordre Public), ne constituent pas d’ «incidents isolés» de déviation autoritaire, puisque l’autoritarisme est en fait la politique de la démocratie parlementaire ; il est omniprésent: de l’attaque -sans sauver les apparences- contre les démonstrations à la répression des manifestations de résistance et de contestation, de l’intensification de l’attaque du capital contre le prolétariat aux relations des néo-janissaires d’EL.AS [Police grecque] avec les groupuscules de l’extrême-droite.

Palestiniens arrêtés

L’interdiction de départ vient s’ajouter, non seulement au dogme de répression adapté à la crise financière, mais aussi  aux transactions dogmatiques économiquo-militaires, dans le cadre de l’alliance entre l’état grec et israélien.

Face à cet autoritarisme, activons notre solidarité internationale!

Solidarité avec les milliers de prisonniers politiques palestiniens qui ont entamé une grève de la faim, dans les prisons israéliennes, le 3 juillet.

LIBERTE AU PEUPLE PALESTINIEN

Polykarpos Georgiadis, Michalis Traikapis, Alekos Kossyvas, Nikos Maziotis, Kostas Gournas, Pola Roupa, Dimitris Koufontinas, Yannis Dimitrakis, Simos Seisidis, Kostas Sakkas, Nina Karakatsani, Stella Antoniou

source

Athènes : Οccupation du consulat chilien en solidarité au prisonniers anarchistes en grève de la faim depuis le 21/2

Ce lundi 28 mars, le texte suivant a été distribué à l’intérieur du consulat chilien à Athènes (quartier de Kifissia). Le bâtiment fut occupé une heure en geste symbolique de solidarité envers les anarchistes du Chili persécutés par les lois anti-terroristes pour « l’affaire des bombes » [caso bombas]:

« Aujourd’hui, nous occupons le consulat chilien d’Athènes en solidarité avec les neuf prisonniers en grèves de la faim depuis le 21 février accusés dans  « l’affaire des bombes », et tous les autres : arrêtés le 14 aout 2010 pour la même affaire.

Les descentes de polices dans les squats et centres sociaux, les persécutions fondées sur les relations entre camarades, l’évidence de la fabrication de preuve ne différent pas beaucoup d’un pays à l’autre. Car les états utilisent les mêmes mécanisme et méthodes pour réduire au silence ceux qui résistent contre la brutalité du pouvoir. Continue reading Athènes : Οccupation du consulat chilien en solidarité au prisonniers anarchistes en grève de la faim depuis le 21/2

Grève de la faim: une victoire certes, mais ne jamais faire confiance aux autorités grecques

« La revendication des 300 grévistes migrants de la faim est un espoir pour l’ensemble de la société ». Annonce de l’Initiative de Solidarité aux 300

C’était de bonnes nouvelles, mais ne faisons pas confiance aux autorités grecques…
Le 10 Mars dernier, le ministre de l’Ordre public a déclaré que le gouvernement n’a jamais accepté de réduire le temps nécessaire de 12 à 8 ans pour l’obtention de permis de séjour. Il a déclaré sans complexe que des concessions ont été faites de la part des grévistes de la faim et non pas du gouvernement. Ses déclarations ont été très provocatrices, comme le rapportent les médias grecs.

A cela s’ajoute les réponses du ministre de l’intérieur au parti d’extrême droite :
« Il n’est ici pas question de régularisation, car d’ici peu les immigrés ne feront plus appel au ministère de l’intérieur mais à la police grecque pour les « statuts de tolérance » qui ne sont pas des permis de séjour. Personne d’autre que la police ne sera en mesure de décider de leur futur »

Pour ces raisons le mouvement de solidarité doit rester en alerte !

La grève de la faim des 300 ouvriers immigrés est finie. La lutte pour un monde d’égalité- solidarité- liberté continue….

Le 25 janvier, 300 immigrés ont commencé une grève de la faim à Athènes et Thessalonique avec des revendications élémentaires: les mêmes droits que les travailleurs locaux et la régularisation de tous et toutes les immigré(e)s qui vivent, travaillent et se déplacent dans le pays.
44 jours après, tandis que plus de 100 grévistes se trouvaient dans des hôpitaux avec de graves problèmes de santé, l’état a été forcé d’abandonner son attitude intransigeante et les menaces de déporter les grévistes et a négocié directement avec eux, en satisfaisant une partie significative de leurs demandes:
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Le gouvernement menace d’évacuer violement le bâtiment où sont logés les grévistes de la faim à Athènes

le vice président du gouvernement, Theodoros Pangalos

Athènes, le 7 mars : Le Ministère « de la Santé et de la Solidarité Sociale » a exigé le transfert des travailleurs sans papiers- grévistes de la faim du bâtiment d’Hypatia (centre d’Athènes).

D’après l’annonce du Ministère, « les limites de tolérance et de compréhension en ce qui concerne les questions de santé posées par la lutte des immigrés ont été dépassés »… En même temps, une notification d’instructions concernant le transfert de tous les immigrés à des hôpitaux d’Athènes a été rendue aux grévistes de la faim et aux personnes solidaires.

Depuis hier, dans les mass média, les journalistes et le vice président du gouvernement, Theodoros Pangalos, parlent du « dépassement des limites de tolérance », ainsi que d’une évacuation violente du batiment d’Hypatia, des grévistes de la faim et des personnes solidaires qui se trouvent sur place.

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Jeudi 10 mars 2011 : journée d’actions internationale de solidarité avec les « 300 »

« Ne pas visiter la Grèce »

(300 travailleurs sans papiers en Grèce, en grève de la faim depuis le 25 janvier)

Publiez, imprimez et diffusez autant que possible le texte qui suit

Conseils pour voyager en Grèce :

Vous savez sans doute que la Grèce avec sa gastronomie délicieuse et son hospitalité légendaire est un pays magnifique à visiter. Attention : ce n’est qu’une facette de ce pays paradisiaque. La réalité pour des centaines de milliers de visiteurs est complètement différente… Il y a une menace constante de violation des droits de l’Homme. Les expatriés et visiteurs qui traversent les frontières grecques risquent la déportation ou le transfert dans des centres de rétention pendant 2 à 4 mois, voire plus. Ceux qui passent entre les mailles du filet, sans papiers ni droits civils, se font exploiter en travaillant dans l’agriculture ou les industries locales. Certains sont récupérés par le crime organisé, quand d’autres deviennent vendeurs ambulant… Visiteurs faites désormais attention aux abus, à l’intolérance, la haine, aux mensonges et à la violence arbitraire de l’état Grec.

500 000 travailleurs sans papiers sont exploités dans le but de relever l’économie du pays. L’année dernière, environ 140 000 immigrés ont passé la frontière dans l’espoir d’une vie meilleure. La plupart d’entre eux, en situation irrégulière, sont traités comme des esclaves modernes.

Depuis le 25 janvier 2011, 300 travailleurs sans papiers vivant en Grèce (Athènes et Thessalonique) depuis des années ont entamé un large mouvement de grève de la faim afin d’exiger leurs régularisations. Leur lutte est celle de tous les immigrés : travailleurs et citoyens du monde.

Nous demandons à chacun d’organiser des actions contre le tourisme grec…15% du PIB du pays provient du tourisme. La liberté de circuler -tourisme et migration- est un droit et une liberté fondamentale.

Une cible facile que vous pouvez trouver dans chaque pays : Greek National Tourism Organization. Vous pouvez par exemple bloquer, occuper manifester ou diffuser ce texte devant ou autour des bureaux de la Greek National Tourism Organization. Toute autre action est la bienvenue ! (Vous pouvez trouver sur ce site les adresses des Greek National Tourism Organization http://internezia.net/addresses.html)

Si il n’y a pas de Greek National Tourism Organization dans votre ville vous pouvez aussi cibler les ambassades, consulats ou entreprises grecques. Ou simplement organiser des manifestations.

300 assassinats ou régularisations

[ Plus d’infos sur : http://hungerstrike300.espivblogs.net ]

« Τous les Ιmmigrés dans le Μonde »

Politiciens grecs mal accueillis à l’étranger

Des interventions eurent lieu le 21 février lors d’un discours de George Papandreou à l’université Humboldt à Berlin. Deux groupes différents d’étudiants allemands et grecs réussirent à interrompre le discours du premier ministre en attaquant verbalement le régime grec.

Une autre intervention eut lieu le vendredi 26 février lors d’un événement du directeur Costa Gavras à la « maison grecque ». Des étudiants grecs et français, présents pour une intervention en solidarité avec les 300 migrants en grève de la faim, reconnurent le vice-président du gouvernement grec Theodoros Pangalos dans le public et le forcèrent de partir.

 

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Berlin, Allemagne

Le 21 février, Papandreou parla « du succès » de la politique économique de son gouvernement. Le titre était néolibéral : La crise comme chance (pour qui ?) [1] Malgré la présence de plein de flics, de sympathisants du PASOK et même d’un curé, la moitié du public étaient des ennemis du régime grec. En tout, on a tenté de déployer quatre banderoles, des flyers furent lancés et distribués, malgré la réaction rapides des soi-disant officiels et de la police allemande. Des gens en train de crier et de gueuler réussirent à plusieurs reprises à interrompre toute la manifestation. Tout le monde fut poussé vers la sortie, ceux qui n’avaient pas pu entrer étaient en train de gueuler depuis l’extérieur. La visite de Papandreou ne fut même pas mentionnée dans les journaux allemands. Il est remarquable que personne ne voulût discuter avec le premier ministre. Même quelques personnes âgées le traitèrent de traître. Tout le monde fut acquitté. Continue reading Politiciens grecs mal accueillis à l’étranger